Ne pas confondre 2 choses
1) Toute ambassade a le droit de vérifier la solvabilité d'un étranger pour l'obtention d'un visa.
2) J'ai bien dit d'un étranger, car dans le cas d'un ressortissant français demandant un papier français, dans une ambassade ou consulat français, la loi française doit lui être appliquée.
Or en droit français seule l'administration fiscale ou une personne assermentée dans certains cas (douane, police) est habilitée à demander un justificatif de sommes déclarées et même l'administration fiscale se contente, dans des cas bien précis, d'une déclaration sur l'honneur.
Pourquoi?
Qui ou quoi me garantie le secret des informations que je dévoile ?
Qui me garantie que je donne des informations à un fonctionnaire de l'état français assermenté et non à un vacataire (contractuel rémunéré sur la base de vacations, c'est-à-dire généralement à l'heure, à la demi-journée ou à la journée, mais qui travaillent de manière régulière pour l'administration.)
Car si c'est un vacataire de la fonction public vous n'avez aucune garantie du secret professionnel.
lire les articles L103 du LPF et 26 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 concernant la notion de secret.
Or la violation du secret de l'administration fiscale est un délit de droit commun passible de sanction pénales et civiles ''. La divulgation de ces informations est punie de 100 000 euros d'amende lorsqu'elle a été commise par imprudence ou par négligence.'' La procédure applicable pour réprimer le délit de violation du secret professionnel est celle de droit commun, diligentée auprès des tribunaux de l'ordre judiciaire. À cet égard, il a été jugé que la juridiction administrative n'est pas compétente pour connaître des conclusions d'un contribuable tendant à la condamnation pénale d'un fonctionnaire des services fiscaux pour infraction aux dispositions relatives au secret professionnel (CE, arrêt du 22 décembre 1969, req. n° 77183).
En dehors de toute action pénale, une indemnité peut également être mise à la charge de l'Etat par une juridiction administrative. Ainsi jugé que la délivrance d'un extrait de rôle consentie en violation des articles 23 et 24 de la loi du 15 juillet 1914 (codifiés sous les articles L103du LPF et L104 du LPF) constitue une faute d'une gravité exceptionnelle, susceptible d'engager la responsabilité pécuniaire de l'État. Le contribuable ainsi visé peut, dès lors, réclamer une indemnité à raison du préjudice qu'il aurait subi de ce fait (CE, arrêt du 25 octobre 1935, époux Fleur-Santucci, Lebon, 1935, p. 983).
Tout vient d'une méconnaissance des lois françaises ou internationales et des idées reçues, trait typiquement français.
Exemple de brève de comptoir de l'ambassade rue de Brest à BKK:
Une brave dame touriste française ayant oubliée tous ses papiers dans un restaurant à BKK entre soulagée dans le sas du consulat et là dit sa joie de fouler le sol français. Obliger de lui annoncer que non l'ambassade ou le consulat c'est toujours la Thailande, qu'une ambassade ne jouit pas de l'extraterritorialité, mais juste d'une convention tacite et révocable appelée immunité diplomatique .
Suite à vos propos sur ce forum, je vais écrire au Quai d'Orsay pour savoir qui a donné ces ordres et à notre député Thierry Mariani et ce avant 2017 qui s'annonce plein de changement !
Excuses à tous pour l longueur du post