Les médicaments en Grèce

Je n'ai jamais eu aucune difficulté à trouver des médicaments en Grèce (à Tinos principalement 3 ou 4 pharmacies pour 10 000 habitants), c'est plutôt plus facile, plus varié, plus naturel et moins cher qu'en France.

Bj,

Même choses pour moi, pas de problèmes pour trouver les médicaments.

Bien à vs

Plusieurs choses à préciser :
Avant la crise, pendant la crise, et après la crise ( depuis peu une légère amélioration...).
Avant de parlé médicaments , parlons un peu de ceux qui prescrivent, et des infrastructures.
D’abord la qualité des médecins, chirurgiens : Ils sont majoritairement formés aux USA et en France. Ce qui fait que très souvent certains parlent très bien le français.
Dans les hôpitaux, il y a de manière succincte deux situations : le public et le privé. Les hôpitaux publics sont mieux équipés sur les provinces que dans les grandes villes. Comment puis je évaluer ceci ? Des ennuis de santé m’y ont obligés !
Les cliniques privées sont très souvent plus luxueuses !
En Grèce, il y a les cotisations IKA, mais pas de mutuelles. Si les gens veulent avoir un complément de prise en charge, ce sera une assurance privée.
Les gens qui n’ont que l’IKA sont très très peu remboursés. Une opération de l’appendicite coûtera environ 2500 à 3000 € qui seront financés par un crédit...
Pour les médicaments : avant la crise, accès correct. Pendant la crise il y eut de fortes pénuries !
Maintenant, les pharmacies sont bien approvisionnées.
Je n’ai pas entendu qu’ils se plaignaient de pénuries.
Actuellement ils nous demandent pourquoi en France, nous sommes en pénurie ?
En effet ils reçoivent par FRANCE 24 , des infos françaises en direct.
Ils ont vu que des médecins de Creil se plaignaient de ne pas avoir de masques, de tests, de flacons hydro alcoolique, alors qu’eux en disposent. Ils ont vu un reportage d’un fabricant de Dordogne qui présentait ses stocks en attente d’expédition, il détaillait les destinations des cartons par pays, et un tout petit monticule pour la France.
Les grecs ont très bien compris que c’était un choix de marges plus importantes d’expédier vers l’étranger dans des pays plus infectés. Et le comble était que c’est la Chine qui avant la crise nous fournissait, et que manquant de masques, ils nous en achetaient à prix d’or !
Mais le décret récemment sorti a réquisitionné les fabrications et si les fabricants ne respectent pas, l’amende sera des plus lourdes, car le non respect d’une réquisition est fortement pénalisé.
Donc pas de soucis d’approvisionnement POUR L’INSTANT , que réserve l’avenir ???

Se procurer certaine médicaments -surtout de pointe- peut s'avérer un véritable challenge. Entre l'inexistence et la méconnaissance de certaines molécules, leurs dosages ou compositions  différents, la Grèce est confrontée à une pénurie ou un rationnement du fait que les producteurs internationaux (européens et autres ont été échaudés par des non paiements et qu'ils ne les délivrent partiellement qu'avec parcimonie.
Etant fortement médiqué, je doit importer de France les produits manquants, ce qui est long , coûteux et complexe. Inutile de préciser que la pandémie actuelle n'arrange rien.
Un marché -noir- s'organise toutefois, auquel il est préférable de ne pas céder tant pour des raisons morales que sanitaires (contrefaçons dangereuses, péremption, et ... prix.
A notre que la situation était déjà fort tendue depuis la crise de 2008.
Autre réalité: l'état lamentable de la plupart des hôpitaux grecs et les pratiques sociétales locales très nuisibles: l'asepsie est quasi nulle: on visite les malades en familles, bottes boueuse, cigarettes, contacts, etc.
Je connais personnellement 2 cas de personnes hospitalisées pour des raisons bénignes et décédées de maladies nausocomiales contractées par une mauvaise hygiène hospitalière et des pratiques d'un autre âge.
Mieux vaut se faire rapatrier en urgence en cas de problème (quand c'est possible) et éviter toute intervention intrusive (opérations, perfusions, intubations, etc.).
Entre l'absence quasi totale d'infrastructures spécialisées, l'impréparation, le manque de rigueur, de sérieux, le jem'enfoutisme généralisé, le fatalisme et l'ignorance, l'acte médical est ici un risque majeur.
C'est malheuereux, mais c'est la triste réalité.

Oui c'est la réalité.
Ou alors il faut avoir les moyens de se faire hospitaliser dans le privé.

Se faire rapatrier à l’étranger , voici la situation en France au 7 avril 2020 :

Des masques ont été commandés en Chine et sont arrivés par millions.
Le bureau des douanes qui est proche de mon domicile et chargé de contrôler le matériel en respect des normes d’importation vient de faire le bilan et le communiqué : pour ce qui est la norme la plus protectrice destinée aux médecins et soignants , 9 masques sur 10 ne respectent pas les normes.
Ils vont vérifier les autres cette semaine.
Les maladies nausocomiales sont surveillées en nombre pour chaque hôpital, croire que dans les autres pays d’Europe ceci n’existe pas est une erreur.
Les réanimateurs réclament du curare et autres sédatifs depuis 2 semaines et n’en ont pas, donc bricolent des mixtures savantes et risquées...
Les soignants manquent de blouses et gants de protection.
En Grèce, vous avez accès à des médecins généralistes , en France, de nombreuses villes n’ont même plus de médecin.
Nous venons de nous rendre compte que le simple paracetamol est fabriqué en Inde et en Chine exclusivement, et en ce moment, pénurie.
Nous avons une protection santé certes assez correcte. Mais à quoi sert une bonne protection si on ne peut pas rencontrer un médecin ?
Un rendez-vous chez un ophtalmologiste prend parfois 3 à 4 mois.
Dans la ville française où j’habite , plus d’IRL, me dermatologues ne peut pas prendre dès tenez-vous à 3 mois, il n’y en a plus !
Sur Tinos, où je passe 7 mois par an, je vais au centre de santé, je vois un médecin dans l’heure.
Si je veux un dentiste, dans les 3 jours.
En France tentez un rendez-vous non urgent avant 2 mois ...!
Bon, la situation en Grèce est difficile, mais ne pensez surtout pas qu’elle est fantastique ailleurs... et par exemple aux USA... en Grèce il y a l’IKA, aux USA, pour actuellement les sans emploi : RIEN .
Le peu qu’OBAMA avait mis en place est radié par TRUMP...
Triste réalité !
Et je rappelle en passant que la visite aux USA chez un petit généraliste coûte environ 200 $ ! 180 € .

Bonjour,

Oui effectivement en ce moment la situation n'est pas tout à fait normale.

Mais pour une opération je préfère aussi le faire en France. Quant aux médecins et centre de santé, effectivement dans les iles ou les petites communes on a un rdv très vite. Dans les grandes villes comme Athènes ou Thessalonique pour prendre RDV à EOPY (centre de santé gratuit) il y a 3 mois d'attente.
On peut toujours aller dans un cabinet privé, mais à 50 euros voire 80 euros la consultation tout le monde n'a pas les moyens de se le payer. Cela n'est remboursé que si vous avez une mutuelle, qui faut là encore avoir les moyens de s'offrir.
Par contre c'est vrai que de très nombreux médecins ont été formés en France, aux USA, en Italie ou en Angleterre et qu'ils parlent tous plusieurs langues.

Oui Monsieur, vous avez raison. En France, les déserts médicaux sont une réalité, surtout dans les zones rurales et petites villes de province (j'habite un petit village béarnais).
Nous nous sommes battus becs et ongles lorsque pour d'"excellentes raisons" de politique économique à court terme, on a supprimé la maternité (donc les plateaux médicaux) de notre petit hôpital, auparavant très efficace, bien équipé et bien doté. Résultat: plus de lits de soins intensifs et de réanimation.
Il semble plus intéressant de déplacer sur 40 kms la population d'une ville de 11000 habitants que de déplacer les toubibs!!!
La médecine préventive n'est plus qu'un mot, les services publics de proximité (PMI) sont asphyxiés.
Merci le libéralisme, merci les injonctions de l'UE pour la "maîtrise des dépenses publiques", merci le numerus closus, etc.
Voilà le résultat de politiques comptables à court terme qui coûteront au final beaucoup plus cher, d'autant que ce ne sont pas les nantis (évasion ou optimisation fiscale) qui paieront mais le contribuable, le franchouillard moyen, quoi!
Quant à la Grèce, vivant en Crète, la plupart des cabinets privés sont fermés hors saison et au dispensaire (Kolymbari), certes animé par des toubibs remarquables, des saintes, on y poireaute 3 à 4 heures par consultation, au risque de se voir interrompu 100 fois par un péquin descendant de son tracteur qui entre sans frapper clope au bec et bottes boueuses: c'est rigolo, mais un moment...
Souffrant d'une pathologie à risques, ce sont ces mêmes doctoresses qui m'ont vivement conseillé d'éviter toute acte médical  "intrusif" en Grèce. Elles savent de quoi elles parlent.
Effectivement, il existe d'excellents professionnels en Grèce, mais comme une forte proportion de diplômés, ils ne rêvent que d'une chose: aller travailler en Europe de l'Ouest.
J'aime ce pays, mais je ne l'idéalise pas.
Cordialement.