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Quelques mots sur la situation actuelle des entrepreneurs aux USA

Nouvelle discussion

Objectif USA

Hello all, ci dessous la copie d'un (long) article que je viens d'écrire et partager sur Linkedin.

Tout d’abord, je préfère planter le décor, je vais parler de ce que je connais, à savoir la situation des business owners de Floride (francophones, mais pas seulement) face à la situation inédite que nous vivons, je ne parlerais donc pas :

- De la maladie par elle-même, je ne suis pas médecin, je n’ai même pas vraiment d’avis sur le sujet, traitement, etc., car, encore une fois, je ne suis pas médecin,
- De la situation politique et des décisions (politiques elles aussi) sur le confinement, la réouverture des plages… Parce que c’est justement politique et donc clivant. Là, j’ai un avis, mais je le garde pour moi.

La situation en matière d’activité

Comme nous avons un stay at home order à géométrie variable, c’est à dire que beaucoup d’activités sont “essentielles” (dont les combats de catch), que si les gens ne respectent pas, ils ne sont pas verbalisés… l’activité a baissé, mais pas dans les mêmes proportions qu’en France ou à New York par exemple. Il y a donc un peu d’activité :

- Les restaurants sont fermés, mais beaucoup ont mis en place une livraison à domicile ou curbside (vous passez devant le resto et on vous apporte votre commande)
- Le travail à domicile s’est beaucoup généralisé sachant que c’était déjà quelque chose de pas mal pratiqué, donc “rôdé”
- L’activité immobilière a ralenti, mais pas tant que ça, car les Realtors sont “essentiels”, que les visites en virtuelles se sont généralisées et qu’il y a longtemps que la dématérialisation des signatures est une réalité ici. Nous le pratiquons depuis 10 ans avec nos clients étrangers…
- Les ventes online explosent, certains ont monté des sites de vente en ligne en 24 heures pour pallier l’absence des magasins. Amazon… explose (cf. ci-dessous le cours de bourse d'Amazon et le Dow Jones…)

https://media-exp1.licdn.com/dms/image/C4D12AQFqlnBuZPLbDw/article-inline_image-shrink_1000_1488/0?e=1593043200&v=beta&t=_8KAwXjXEBY5uvGQeVk10XuDMLgJVG00NW5fw3CQrQs

https://media-exp1.licdn.com/dms/image/C4D12AQGnD3HjWWemxA/article-inline_image-shrink_1000_1488/0?e=1593043200&v=beta&t=-FCP1RLOKIssUBpSlh6vOENd67N0QG-iNoDxmS-rs6k

Tout va bien alors ?

Non, c’est clair.

- Le tourisme meurt… Disney, Universal, Seaworld sont fermés et on ne sait pas, à l’instant T quand ils rouvriront. Disney a mis 100 000 personnes en furlough (chômage partiel), mais heureusement qu’ils font un carton mondial avec Disney Plus (50 millions d’abonnés en 5 mois) sinon, ça aurait pu être bien pire. Disney et Universal on les reins solides, mais ce n'est pas le cas de tous les business satellites autour cette zone, de ce secteur. Le tourisme en Floride, c'est 1.5 million d'emploi, plus de 50 milliards de $ de revenus.
- Les business de services à la personne : coiffeurs, massage, spa… sont fermés et vu la proximité avec les clients, ça risque ne pas redémarrer de suite
- Les business de détail dans les malls, déjà touchés par l’essor du E Commerce, vont très mal. Neiman Marcus a déposé le bilan, JC Peney devrait suivre sous peu...
- L’activité globale de beaucoup de business est soit diminuée de 50% soit ramenée à zéro.

Les loyers, le personnel…

Concernant les loyers, j’ai conseillé mes clients d’être proactifs et de contacter au plus tôt les landlords pour négocier des reports. Il ne faut pas rêver, les landlords ne font pas cadeau des loyers, on est aux USA… “this is not personal, this is business”, mais dans la grande majorité ils sont ouverts à la négociation. Cas classique : report de 3 mois de loyers étalés ensuite sur 9 à 12 mois. Vu que ça dure, j’ai peur qu’on ait besoin d’un round #2 de négociation bientôt.

On a eu d’assez bonnes surprises de landlord qu’on pensait intraitables (et je suis gentil) et qui ont été compréhensifs. On a eu aussi de sacrés enfoirés qui ont essayé de négocier au passage une extension de bail de 2 ans (un lecteur/ami/collaborateur/client/fournisseur se reconnaitra - et oui, il coche toutes ces cases ;) ). C’est simplement dégueulasse de profiter de la situation pour essayer d’obtenir ce type de contrepartie, c’est limite extorsion.

Pour le personnel, en Floride, c’est assez simple, il a fallu leur dire qu’on a plus besoin d'eux et de s'inscrire au chômage. Ils n’ont pas droit à grand-chose en Floride ($275 par semaine) et, en plus, personne ne sait quand ils vont les toucher, car le système d’inscription en ligne a explosé. Forcément, passer de maxi 250 inscriptions par jour à 25000…. ça coince. Seuls 15% des demandeurs l'ont touché à ce jour. Donc, c’est très dur pour eux d'où le fait, il faut le comprendre que certains manifestent pour “rouvrir la Floride”. Le choix pour certains en ce moment, c’est “perdre son logement et aller à la soupe populaire” ou “retourner bosser avec le risque d’être malade”. A noter que pour beaucoup, ne pas travailler signifie ne plus avoir d'assurance maladie, en période de pandémie... le chat que se mord la queue. Je ne me risquerais là encore pas à juger. Difficile de comprendre les USA parfois, même de l’intérieur.

Les aides, les prêts.


Là, ça se complique vraiment pour les petits business owners (moins de 10 salariés, moins de 1 million de $ de CA) et, si ce n’était pas déjà hyper stressant, les détenteurs de visas ont eu des motifs d’inquiétudes supplémentaires.

Il y a eu de super effets d’annonces, le congrès a voté dans un 1er temps 2,3 trillions de $ de budget exceptionnel appelé Covid 19 relief. Un trillion fait 1000 milliards, donc 2300 milliards de $.... Dans ce budget, 350 milliards étaient budgétés pour aider les business à travers des prêts via la Small Business Administration (SBA) dont une partie ne serait pas remboursable. Depuis, il y a eu un 2eme round, mais j’y reviendrais.

Dans ces “aides”, deux concernent principalement les “petits” business :

- l’Economic Injury Disaster Loan (EIDL), une avance immédiate... de $10,000 qui est demandé en ligne, en 15 minutes maxi, sur le site du SBA
- Le Paycheck Protection Program, un prêt égal à 8 semaines de salaires des employés. En gros, vous prenez les salaires versés en 2019, vous divisez par 12 et multipliez par 2.5. Le taux est de 1% et c’est remboursable en 2 ans maxi avec 6 mois de différé. Si vous utilisez 75% de cette somme pour payer vos salariés d’ici le 30 juin, ce “serait” transformé en subvention. Celui-ci délivré par les banques. Il est réservé aux entreprises de moins de 500 salariés.

Fabuleux alors, ils vont tous s’en sortir !


Oui… Sauf que tout ça, c’est en théorie (et c’est bien connu, en Théorie, tout se passe bien).

Dans les faits, pour le EIDL, le serveur a été immédiatement submergé et indisponible. Certains ont veillé des nuits entières sans y arriver. Puis ça s’est amélioré et tout le monde a pu passer sa demande.

Des cas de demandes faites et le virement reçu sur le compte bancaire 48 heures plus tard ont été médiatisés. Mais dans les faits, à l’heure où je vous parle, je ne connais qu’une seule personne autour de moi, une cliente dans notre groupe Facebook privé Entraide Objectif USA, qui a reçu l’argent alors que les demandes datent de bientôt 3 semaines. La grogne monte sérieusement devant ces délais délirants.

Au passage, la règle du jeu a été vite modifiée, de 10,000$ par business, on est passé à $1,000 par employé, ce qui a réduit drastiquement l’intérêt.

Passons au PPP. Les demandes ont été ouvertes, théoriquement, le vendredi 3 avril. Sauf que le 3 avril, aucune banque n’était prête. Et la plupart n’ont pu accepter les demandes que le samedi. Concernant certaines banques, ça a été encore pire. La Wells Fargo a ouvert les demandes le samedi matin pour les fermer le dimanche matin, car ils avaient déjà atteint leur plafond de 10 milliards ! En effet, suite au procès de 2016 qui a suivi les activités malhonnêtes envers la clientèle (n’ayons pas peur des mots) de la Wells Fargo, cette banque est hyper encadrée dans son activité. Or, il est quasi impossible de trouver une banque qui veuille faire un PPP à une personne qui n’est pas cliente. Double peine pour les clients de la Wells Fargo. Cela a été réglé une semaine plus tard.

Le 3 avril a vu aussi une immense tension au sein de la population de business owners qui ne sont ni Américains ni résidents permanents (carte verte), mais titulaires d’un visa comme le visa E2 par exemple. En effet, le premier formulaire les écartait clairement : pas de PPP pour les détenteurs de visa. À ma grande surprise, car je n’y croyais pas (et j'aimerais savoir ce qui s’est réellement passé en coulisse), cela a été modifié très vite et la question a été reformulée en “vos salariés sont-ils sur le sol américain ?”.

Les entrepreneurs ont donc pu, à partir du 3 avril, demander les PPP. Mais les banques étaient submergées et il était très difficile de savoir si les prêts étaient acceptés et surtout quand ils seraient débloqués. Toujours sur notre groupe privé, à ce jour, zéro $ de débloqué.

Le 17 avril… Patatras, le plafond de 350 milliards est atteint, on ne prend plus aucune demande. Certains n’avaient pas encore pu faire la demande, car ils n’avaient pas tous les documents demandés, par exemple. À noter que j’ai aidé des clients pour leurs demandes auprès de 5 organismes différents (à titre gratuit, je précise, certains “professionnels” ayant facturé jusqu'à 1,800$ sachant que ça prend à peu près 15 minutes en ligne). Sur ces 5 organismes différents, les documents demandés n’étaient pas les mêmes : Profit & loss, 1099, W2, W3… Ça dépend en fait. Pas très rassurant tout ça.

Aujourd’hui, le congrès s’est enfin mis d’accord pour voter une rallonge de 484 milliards de $. On espère que ça va suffire et qu’on va enfin voir arriver les fonds, mais rien n’est certain, car des scandales n’ont pas tardé à éclater.

Certains ont trouvé les failles et la limite des 500 salariés ne s’applique pas, par exemple, aux restaurants. Résultats, des très grosses compagnies comme Ruth Chris Steak House, ou Steak and Shake ont obtenu jusqu’à 20 millions de $ alors que les petits restaurants indépendants meurent. Depuis, ces deux enseignes, vivement critiquées ont décidé de rendre l’argent… Mais il y en a certainement d’autres, plus discrets, et “pas vu, pas pris”.

Deuxième scandale : les banques ont trié les demandes, non pas par ordre d’arrivée, mais par montant, en traitant les plus gros en premier, car plus rentables (même traitement administratif pour un gros et un petit prêt). Chase et Wells Fargo (encore !) sont déjà poursuivies en justice…

Aujourd’hui.


On attend. On attend. On attend. On espère que les crédits seront vite débloqués, on espère que les landlords seront sympas, on espère surtout que la vie reprendra vite. Je vous entends déjà “reprendre vite, mais vous êtes fous, virus, morts...”. Oui, je valide à 100% sauf que… en France, il y a des amortisseurs, la couverture chômage est élevée, la fonction publique est importante et continuera à consommer, la santé est gratuite et de qualité.

Ici, beaucoup reprendront le travail, la peur au ventre, mais si c’est ça ou la rue…. Et les business rouvriront, car c’est ça ou fermer….

Je ne tire aucune conclusion de cet article que ne fait qu’évoquer des faits et non des opinions. Dans quelques semaines (le 6 juin), cela fera exactement 10 ans que nous avons émigré, à 5, aux USA. Je ne regrette pas, mais j’ai parfois conscience que nous n’avons pas fait le choix de la simplicité et même, actuellement, de la sécurité. Je pense surtout à nos clients et j’espère qu’ils traverseront tous cette épreuve sans trop de dégâts tant personnels (santé) que professionnels.

Voir aussi

Vivre aux Etats-Unis : le guide de l'expatriéNouveau site USVISAAPPT pour demande de VISAEnseigner le Francais dans une ecole sans diplomeImmigrer aux US et étudesProjet d'installation
Pescaraplace

Felicitations pour ton article, cela exprime assez bien le contexte.  :one

BenNY04

Merci pour ton article.
C'est clair qu'on a la peur au ventre des 2 côtés... Santé et boulot/business.

Julien

Merci pour ce partage, très intéressant

lofolo

Objectif USA a écrit:

Hello all, ci dessous la copie d'un (long) article que je viens d'écrire et partager sur Linkedin.

Tout d’abord, je préfère planter le décor, je vais parler de ce que je connais, à savoir la situation des business owners de Floride (francophones, mais pas seulement) face à la situation inédite que nous vivons, je ne parlerais donc pas :

- De la maladie par elle-même, je ne suis pas médecin, je n’ai même pas vraiment d’avis sur le sujet, traitement, etc., car, encore une fois, je ne suis pas médecin,
- De la situation politique et des décisions (politiques elles aussi) sur le confinement, la réouverture des plages… Parce que c’est justement politique et donc clivant. Là, j’ai un avis, mais je le garde pour moi.

La situation en matière d’activité

Comme nous avons un stay at home order à géométrie variable, c’est à dire que beaucoup d’activités sont “essentielles” (dont les combats de catch), que si les gens ne respectent pas, ils ne sont pas verbalisés… l’activité a baissé, mais pas dans les mêmes proportions qu’en France ou à New York par exemple. Il y a donc un peu d’activité :

- Les restaurants sont fermés, mais beaucoup ont mis en place une livraison à domicile ou curbside (vous passez devant le resto et on vous apporte votre commande)
- Le travail à domicile s’est beaucoup généralisé sachant que c’était déjà quelque chose de pas mal pratiqué, donc “rôdé”
- L’activité immobilière a ralenti, mais pas tant que ça, car les Realtors sont “essentiels”, que les visites en virtuelles se sont généralisées et qu’il y a longtemps que la dématérialisation des signatures est une réalité ici. Nous le pratiquons depuis 10 ans avec nos clients étrangers…
- Les ventes online explosent, certains ont monté des sites de vente en ligne en 24 heures pour pallier l’absence des magasins. Amazon… explose (cf. ci-dessous le cours de bourse d'Amazon et le Dow Jones…)

https://media-exp1.licdn.com/dms/image/ … W5fw3CQrQs

https://media-exp1.licdn.com/dms/image/ … oDxmS-rs6k

Tout va bien alors ?

Non, c’est clair.

- Le tourisme meurt… Disney, Universal, Seaworld sont fermés et on ne sait pas, à l’instant T quand ils rouvriront. Disney a mis 100 000 personnes en furlough (chômage partiel), mais heureusement qu’ils font un carton mondial avec Disney Plus (50 millions d’abonnés en 5 mois) sinon, ça aurait pu être bien pire. Disney et Universal on les reins solides, mais ce n'est pas le cas de tous les business satellites autour cette zone, de ce secteur. Le tourisme en Floride, c'est 1.5 million d'emploi, plus de 50 milliards de $ de revenus.
- Les business de services à la personne : coiffeurs, massage, spa… sont fermés et vu la proximité avec les clients, ça risque ne pas redémarrer de suite
- Les business de détail dans les malls, déjà touchés par l’essor du E Commerce, vont très mal. Neiman Marcus a déposé le bilan, JC Peney devrait suivre sous peu...
- L’activité globale de beaucoup de business est soit diminuée de 50% soit ramenée à zéro.

Les loyers, le personnel…

Concernant les loyers, j’ai conseillé mes clients d’être proactifs et de contacter au plus tôt les landlords pour négocier des reports. Il ne faut pas rêver, les landlords ne font pas cadeau des loyers, on est aux USA… “this is not personal, this is business”, mais dans la grande majorité ils sont ouverts à la négociation. Cas classique : report de 3 mois de loyers étalés ensuite sur 9 à 12 mois. Vu que ça dure, j’ai peur qu’on ait besoin d’un round #2 de négociation bientôt.

On a eu d’assez bonnes surprises de landlord qu’on pensait intraitables (et je suis gentil) et qui ont été compréhensifs. On a eu aussi de sacrés enfoirés qui ont essayé de négocier au passage une extension de bail de 2 ans (un lecteur/ami/collaborateur/client/fournisseur se reconnaitra - et oui, il coche toutes ces cases ;) ). C’est simplement dégueulasse de profiter de la situation pour essayer d’obtenir ce type de contrepartie, c’est limite extorsion.

Pour le personnel, en Floride, c’est assez simple, il a fallu leur dire qu’on a plus besoin d'eux et de s'inscrire au chômage. Ils n’ont pas droit à grand-chose en Floride ($275 par semaine) et, en plus, personne ne sait quand ils vont les toucher, car le système d’inscription en ligne a explosé. Forcément, passer de maxi 250 inscriptions par jour à 25000…. ça coince. Seuls 15% des demandeurs l'ont touché à ce jour. Donc, c’est très dur pour eux d'où le fait, il faut le comprendre que certains manifestent pour “rouvrir la Floride”. Le choix pour certains en ce moment, c’est “perdre son logement et aller à la soupe populaire” ou “retourner bosser avec le risque d’être malade”. A noter que pour beaucoup, ne pas travailler signifie ne plus avoir d'assurance maladie, en période de pandémie... le chat que se mord la queue. Je ne me risquerais là encore pas à juger. Difficile de comprendre les USA parfois, même de l’intérieur.

Les aides, les prêts.


Là, ça se complique vraiment pour les petits business owners (moins de 10 salariés, moins de 1 million de $ de CA) et, si ce n’était pas déjà hyper stressant, les détenteurs de visas ont eu des motifs d’inquiétudes supplémentaires.

Il y a eu de super effets d’annonces, le congrès a voté dans un 1er temps 2,3 trillions de $ de budget exceptionnel appelé Covid 19 relief. Un trillion fait 1000 milliards, donc 2300 milliards de $.... Dans ce budget, 350 milliards étaient budgétés pour aider les business à travers des prêts via la Small Business Administration (SBA) dont une partie ne serait pas remboursable. Depuis, il y a eu un 2eme round, mais j’y reviendrais.

Dans ces “aides”, deux concernent principalement les “petits” business :

- l’Economic Injury Disaster Loan (EIDL), une avance immédiate... de $10,000 qui est demandé en ligne, en 15 minutes maxi, sur le site du SBA
- Le Paycheck Protection Program, un prêt égal à 8 semaines de salaires des employés. En gros, vous prenez les salaires versés en 2019, vous divisez par 12 et multipliez par 2.5. Le taux est de 1% et c’est remboursable en 2 ans maxi avec 6 mois de différé. Si vous utilisez 75% de cette somme pour payer vos salariés d’ici le 30 juin, ce “serait” transformé en subvention. Celui-ci délivré par les banques. Il est réservé aux entreprises de moins de 500 salariés.

Fabuleux alors, ils vont tous s’en sortir !


Oui… Sauf que tout ça, c’est en théorie (et c’est bien connu, en Théorie, tout se passe bien).

Dans les faits, pour le EIDL, le serveur a été immédiatement submergé et indisponible. Certains ont veillé des nuits entières sans y arriver. Puis ça s’est amélioré et tout le monde a pu passer sa demande.

Des cas de demandes faites et le virement reçu sur le compte bancaire 48 heures plus tard ont été médiatisés. Mais dans les faits, à l’heure où je vous parle, je ne connais qu’une seule personne autour de moi, une cliente dans notre groupe Facebook privé Entraide Objectif USA, qui a reçu l’argent alors que les demandes datent de bientôt 3 semaines. La grogne monte sérieusement devant ces délais délirants.

Au passage, la règle du jeu a été vite modifiée, de 10,000$ par business, on est passé à $1,000 par employé, ce qui a réduit drastiquement l’intérêt.

Passons au PPP. Les demandes ont été ouvertes, théoriquement, le vendredi 3 avril. Sauf que le 3 avril, aucune banque n’était prête. Et la plupart n’ont pu accepter les demandes que le samedi. Concernant certaines banques, ça a été encore pire. La Wells Fargo a ouvert les demandes le samedi matin pour les fermer le dimanche matin, car ils avaient déjà atteint leur plafond de 10 milliards ! En effet, suite au procès de 2016 qui a suivi les activités malhonnêtes envers la clientèle (n’ayons pas peur des mots) de la Wells Fargo, cette banque est hyper encadrée dans son activité. Or, il est quasi impossible de trouver une banque qui veuille faire un PPP à une personne qui n’est pas cliente. Double peine pour les clients de la Wells Fargo. Cela a été réglé une semaine plus tard.

Le 3 avril a vu aussi une immense tension au sein de la population de business owners qui ne sont ni Américains ni résidents permanents (carte verte), mais titulaires d’un visa comme le visa E2 par exemple. En effet, le premier formulaire les écartait clairement : pas de PPP pour les détenteurs de visa. À ma grande surprise, car je n’y croyais pas (et j'aimerais savoir ce qui s’est réellement passé en coulisse), cela a été modifié très vite et la question a été reformulée en “vos salariés sont-ils sur le sol américain ?”.

Les entrepreneurs ont donc pu, à partir du 3 avril, demander les PPP. Mais les banques étaient submergées et il était très difficile de savoir si les prêts étaient acceptés et surtout quand ils seraient débloqués. Toujours sur notre groupe privé, à ce jour, zéro $ de débloqué.

Le 17 avril… Patatras, le plafond de 350 milliards est atteint, on ne prend plus aucune demande. Certains n’avaient pas encore pu faire la demande, car ils n’avaient pas tous les documents demandés, par exemple. À noter que j’ai aidé des clients pour leurs demandes auprès de 5 organismes différents (à titre gratuit, je précise, certains “professionnels” ayant facturé jusqu'à 1,800$ sachant que ça prend à peu près 15 minutes en ligne). Sur ces 5 organismes différents, les documents demandés n’étaient pas les mêmes : Profit & loss, 1099, W2, W3… Ça dépend en fait. Pas très rassurant tout ça.

Aujourd’hui, le congrès s’est enfin mis d’accord pour voter une rallonge de 484 milliards de $. On espère que ça va suffire et qu’on va enfin voir arriver les fonds, mais rien n’est certain, car des scandales n’ont pas tardé à éclater.

Certains ont trouvé les failles et la limite des 500 salariés ne s’applique pas, par exemple, aux restaurants. Résultats, des très grosses compagnies comme Ruth Chris Steak House, ou Steak and Shake ont obtenu jusqu’à 20 millions de $ alors que les petits restaurants indépendants meurent. Depuis, ces deux enseignes, vivement critiquées ont décidé de rendre l’argent… Mais il y en a certainement d’autres, plus discrets, et “pas vu, pas pris”.

Deuxième scandale : les banques ont trié les demandes, non pas par ordre d’arrivée, mais par montant, en traitant les plus gros en premier, car plus rentables (même traitement administratif pour un gros et un petit prêt). Chase et Wells Fargo (encore !) sont déjà poursuivies en justice…

Aujourd’hui.


On attend. On attend. On attend. On espère que les crédits seront vite débloqués, on espère que les landlords seront sympas, on espère surtout que la vie reprendra vite. Je vous entends déjà “reprendre vite, mais vous êtes fous, virus, morts...”. Oui, je valide à 100% sauf que… en France, il y a des amortisseurs, la couverture chômage est élevée, la fonction publique est importante et continuera à consommer, la santé est gratuite et de qualité.

Ici, beaucoup reprendront le travail, la peur au ventre, mais si c’est ça ou la rue…. Et les business rouvriront, car c’est ça ou fermer….

Je ne tire aucune conclusion de cet article que ne fait qu’évoquer des faits et non des opinions. Dans quelques semaines (le 6 juin), cela fera exactement 10 ans que nous avons émigré, à 5, aux USA. Je ne regrette pas, mais j’ai parfois conscience que nous n’avons pas fait le choix de la simplicité et même, actuellement, de la sécurité. Je pense surtout à nos clients et j’espère qu’ils traverseront tous cette épreuve sans trop de dégâts tant personnels (santé) que professionnels.


Tres bon article du coup je t'ai fais une demande linked in ;)

Objectif USA

@lofolo : Confirmes-moi que je t'ai bien accepté, il m'arrive de faire des loupés : https://www.linkedin.com/in/sylvain-perret-florida/

Manu2424

merci pour l'article. cela résume la situation chaotique. les magouilles des banques continuent, les morts s'entassent (50 000), les gouverneurs prennent du pouvoir, le peuple souffre, et l'économie est au bord d'un désastre. Si dans les 2 semaines qui suivent rien ne s'arrange je donne peu cher.
Pour les visas E2 ils nous avaient déjà réduit à 2 ans, maintenant c'est le coup de grâce. Je conseille à tout le monde de suspendre momentanément leur venue.
C'est un visa qui conditionne ta bonne santé économique, si la crise s'aggrave, il ne sera pas renouvelé au bout de 2 ans. Faites attention!

Pescaraplace

Manu2424 a écrit:

merci pour l'article. cela résume la situation chaotique. les magouilles des banques continuent, les morts s'entassent (50 000), les gouverneurs prennent du pouvoir, le peuple souffre, et l'économie est au bord d'un désastre. Si dans les 2 semaines qui suivent rien ne s'arrange je donne peu cher.
Pour les visas E2 ils nous avaient déjà réduit à 2 ans, maintenant c'est le coup de grâce. Je conseille à tout le monde de suspendre momentanément leur venue.
C'est un visa qui conditionne ta bonne santé économique, si la crise s'aggrave, il ne sera pas renouvelé au bout de 2 ans. Faites attention!


Tout à fait, le capitalisme est super quand:
1) l'économie se porte bien (croissance forte).
2) si on a la "chance" de se trouver du mon coté de la ligne (bon credit score, bon revenu, etc...).

Par contre dans un système capitaliste, quand ça va pas c'est tout de suite compliqué et dès que l'économie se détériore, pout certains c'est vite l'enfer et pour ceux qui en plus auraient une situation migratoire fragile (visa non immigrant), ils seront les premiers à sauter.  :sosad:

lofolo

Objectif USA a écrit:

@lofolo : Confirmes-moi que je t'ai bien accepté, il m'arrive de faire des loupés : https://www.linkedin.com/in/sylvain-perret-florida/


oui tu m'avais accepte hier ;) merci

Negmatic

Objectif USA a écrit:

@lofolo : Confirmes-moi que je t'ai bien accepté, il m'arrive de faire des loupés : https://www.linkedin.com/in/sylvain-perret-florida/


Je viens de faire une demande de mise en relation :)

Negmatic

En effet ... le PPP super frustrant ! J’ai envoyé des demandes via WF, Lendio et FundBox. J’attends tjs...
Je commence à me faire à l'idée que je n’obtiendrai rien et m’organise en consequence. Wait and See!

Objectif USA

@negmatic : Confirme moi que je t'ai accepté ;)

Pour les PPP et EIDL, la plupart de mes clients l'ont reçu à ce jours.

Essaye Kabbage, pas mal de retours positifs.

Stephane Lagrange

Si tu regardes 60 minutes, ils expliquent que des gens qui habitent a NYC ou a Miami recoivent de l'argent destine a l'agriculture en passant par des avocats, meme si ils ne sont pas agriculteurs, mais ils possedent une part de la propriete par leur famille par exemple. Je crois que c'est le 2eme reportage.

Pescaraplace

stevenmika a écrit:

Si tu regardes 60 minutes, ils expliquent que des gens qui habitent a NYC ou a Miami recoivent de l'argent destine a l'agriculture en passant par des avocats, meme si ils ne sont pas agriculteurs, mais ils possedent une part de la propriete par leur famille par exemple. Je crois que c'est le 2eme reportage.


En fait cette crise du coronavirus n'a été que l'occasion à certains de voler le peuple.

Si les choses avaient été faite pour la population, c'est pas $1200 qu'ils auraient touché pour ceux qui étaient éligibles, mais autour de $25,000 par personne.

En fait c'est assez simple, divise les 2.3 trillons de dollars par 100 millions qui est le nombre approximatif d'américains éligibles et ça fait $25 000 par personne, soit $50 000 pour un couple.

Ou est passé le reste si ce n'est dans la poche de quelques uns ????

Objectif USA

Le reste est allé aux entreprises.... qui génèrent des emplois, pour les garder en vie.

Oui, je sais il y a eu des abus et certaines boites n'auraient pas dû toucher d'argent mais, autour de moi, les boites qui les touchent en ont besoin sinon elles ferment.

Pescaraplace

Objectif USA a écrit:

Le reste est allé aux entreprises.... qui génèrent des emplois, pour les garder en vie.

Oui, je sais il y a eu des abus et certaines boites n'auraient pas dû toucher d'argent mais, autour de moi, les boites qui les touchent en ont besoin sinon elles ferment.


Le problème Sylvain c'est que ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois.
Les entreprises emploient quand la classe moyenne les poussent à embaucher du fait de la consommation qu'elle génère.

Donc une fois que l'on est d'accord avec ça, on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.

Objectif USA

@pescaraplace
Let's agree to disagree on this one ;)

GoyaveEtChocolat

Pescaraplace a écrit:

... on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.


Oui, mais maintenant ceux qui étaient en dessous de 3x le salaire minimum gagnent plus en étant au chômage (avec les $600 en plus par semaine) qu'en travaillant.  Ils vont pas vouloir retourner au travail et gagner moins.

Pescaraplace

Objectif USA a écrit:

@pescaraplace
Let's agree to disagree on this one ;)


C'est pourtant le principe économique même qui a vu la creation de la classe moyenne la plus riche de tout les temps... et ne me dis pas que les entreprises embauchent pour faire plaisir aux gens.

Les entreprises embauchent afin d'augmenter leur production (de biens et/ou de services) et dès qu'elles peuvent éviter d'avoir à payer des salaires, elles sont prêtes à supprimer des emplois donc des couts.
Ce que je te dis là ce sont les ba-ba de l'économie... je ne comprends même pas que tu puisses en douter.

Pescaraplace

GoyaveEtChocolat a écrit:
Pescaraplace a écrit:

... on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.


Oui, mais maintenant ceux qui étaient en dessous de 3x le salaire minimum gagnent plus en étant au chômage (avec les $600 en plus par semaine) qu'en travaillant.  Ils vont pas vouloir retourner au travail et gagner moins.


Certes, mais retourner au travail reste leur unique espoir de gagner plus.

Pescaraplace

Objectif USA a écrit:

@pescaraplace
Let's agree to disagree on this one ;)


Aussi et comme je te l'ai certainement deja dit, ma femme est SVP chez le leader de l'interim ici aux USA.
Ça fait plus de 25 ans qu'elle est dans l'interim' et jamais de toute sa carrière, elle a rencontré un employeur qui embauchait pour des raisons autres que celle de developper sa production.

En d'autres mots, s'il y a une production c'est qu'il y a une demande et cette demande, elle est bien générée par une clientele et cette clientele à part la classe moyenne, c'est qui ?

Les employeurs ne font que répondre à une demande. Jamais ils initient cette demande, ils ne font que produire et pour produire ils ont besoins d'employés.

Il faudrait que tu m'expliques pourquoi nous devrions être en désaccord avec ça... c'est tellement evident.

Objectif USA

Tu es dans la rhétorique ou la théorie économique.

Je te cite "ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois".

Je suis uniquement dans la pratique terre à terre : ces sont les entreprises qui créent les emplois.

Je serais d'accord avec toi :
- au coin du feu
- avec un bon cognac ou un bon armagnac
- dans une soirée "philosophique" ou nous refaisons le monde comme tout bon Français qui se respecte (moi le 1er, j'adore refaire le monde)

Mais dans le contexte de mon texte de départ, il faudra bien que les entreprises décident de réembaucher pour générer des salaires, donc de la consommation, donc de la demande, donc des embauches.... et on arrive à "qui de l'oeuf ou la poule ?"

Faut vraiment qu'on se croise un jour in real life ;) !

lofolo

Objectif USA a écrit:

Tu es dans la rhétorique ou la théorie économique.

Je te cite "ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois".

Je suis uniquement dans la pratique terre à terre : ces sont les entreprises qui créent les emplois.

Je serais d'accord avec toi :
- au coin du feu
- avec un bon cognac ou un bon armagnac
- dans une soirée "philosophique" ou nous refaisons le monde comme tout bon Français qui se respecte (moi le 1er, j'adore refaire le monde)

Mais dans le contexte de mon texte de départ, il faudra bien que les entreprises décident de réembaucher pour générer des salaires, donc de la consommation, donc de la demande, donc des embauches.... et on arrive à "qui de l'oeuf ou la poule ?"

Faut vraiment qu'on se croise un jour in real life ;) !


Moi je souhaitre me joindre a vous, pas tant pour le debat, plus pour le verre de cognac!

Sinon, les US doivent faire face au gros probleme du social. Je pense que personne n'est contre le vrai social, pour les gens qui vraiment n'ont pas d'autres choix.
Le probleme c'est que lorsque tu fais des regles social, tu en as 1 qui est protege, et 10 qui abusent du systeme!

Pescaraplace

Objectif USA a écrit:

Tu es dans la rhétorique ou la théorie économique.

Je te cite "ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois".

Je suis uniquement dans la pratique terre à terre : ces sont les entreprises qui créent les emplois.

Je serais d'accord avec toi :
- au coin du feu
- avec un bon cognac ou un bon armagnac
- dans une soirée "philosophique" ou nous refaisons le monde comme tout bon Français qui se respecte (moi le 1er, j'adore refaire le monde)

Mais dans le contexte de mon texte de départ, il faudra bien que les entreprises décident de réembaucher pour générer des salaires, donc de la consommation, donc de la demande, donc des embauches.... et on arrive à "qui de l'oeuf ou la poule ?"

Faut vraiment qu'on se croise un jour in real life ;) !


Ce serait avec grand plaisir Sylvain, cependant la dernière fois que tu étais en Californie, à San Francisco plus exactement, tu étais à 2 heures de chez moi, c'était l'occasion. Tu aurais pu me faire signe. ;-)


Tu sais on est aujourd'hui dans de l'inédit. C'est la Fed qui va decider de qui vit et de qui meurt.

Je lisais cette après midi un article qui disait que par exemple, les companies de croisières comme Princess ont besoin d'un milliard de dollars tous les mois, rien que pour payer les frais fixes.
Ces mêmes companies vont toucher 6 milliards de dollars la part de la Fed et au bout de 6 mois, d'après toi les gens vont se précipiter pour aller faire une croisière dans les caraïbes ?

Bien sur que non, donc on va réinjecter encore un peu plus de pognon et si ça ça ne finit pas mal, je n'y comprends plus rien...

Pescaraplace

lofolo a écrit:
Objectif USA a écrit:

Tu es dans la rhétorique ou la théorie économique.

Je te cite "ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois".

Je suis uniquement dans la pratique terre à terre : ces sont les entreprises qui créent les emplois.

Je serais d'accord avec toi :
- au coin du feu
- avec un bon cognac ou un bon armagnac
- dans une soirée "philosophique" ou nous refaisons le monde comme tout bon Français qui se respecte (moi le 1er, j'adore refaire le monde)

Mais dans le contexte de mon texte de départ, il faudra bien que les entreprises décident de réembaucher pour générer des salaires, donc de la consommation, donc de la demande, donc des embauches.... et on arrive à "qui de l'oeuf ou la poule ?"

Faut vraiment qu'on se croise un jour in real life ;) !


Le probleme c'est que lorsque tu fais des regles social, tu en as 1 qui est protege, et 10 qui abusent du systeme!


Ah bon?
Tu tiens ça de où et si certaines personnes abusent du système, c'est par choix d'abuser du système ou plutôt par dépit n'ayant pas d'autre alternative ?

GuestPoster020620

Pescaraplace a écrit:
Objectif USA a écrit:

Le reste est allé aux entreprises.... qui génèrent des emplois, pour les garder en vie.

Oui, je sais il y a eu des abus et certaines boites n'auraient pas dû toucher d'argent mais, autour de moi, les boites qui les touchent en ont besoin sinon elles ferment.


Le problème Sylvain c'est que ce n'est pas les entreprises qui génèrent directement des emplois.
quand la classe moyenne les poussent à embaucher du fait de la consommation qu'elle génère.

Donc une fois que l'on est d'accord avec ça, on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.


''Les entreprises emploient quand la classe moyenne les pousse à embaucher du fait de la consommation qu'elle génère. ''
Je ne veux pas passer pour être tjrs d'accord avec Pescara mais c'est bien le consommateur qui génére la production  par ses ''envies'' de consommer......et donc plutôt le gars lambda génère le besoin de produire ..... que l'entreprise qui .....(parfois) est too greedy et saute (c'est humain) sur l'occase!

GuestPoster020620

GoyaveEtChocolat a écrit:
Pescaraplace a écrit:

... on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.


Oui, mais maintenant ceux qui étaient en dessous de 3x le salaire minimum gagnent plus en étant au chômage (avec les $600 en plus par semaine) qu'en travaillant.  Ils vont pas vouloir retourner au travail et gagner moins.


Hello Goyave,
N'étant pas chez l'Oncle Sam, à combien  se monte le salaire minimum aux USA? Merci
Salutations tropicales :)

Stephane Lagrange

Cela depend des Etats. Dans les Etats pauvre, c'est moins que le smic en France.  a NYC, c'est un peu plus, mais avec un cout de la vie 2.5 fois superieur a celui de Paris. Salaire minimum dans quel etat et pour quel emploi?

GoyaveEtChocolat

Le salaire minimum varie beaucoup d' un état à l'autre, il est en moyenne de $7.25 / heure. $12 (bientôt $13) en Californie, $5.15 en Georgie.  Si tu es serveur dans un resto, tu reçois des pourboire, et ton salaire min (payé par le resto) est plus faible (tipped wage): entre de $2 et $5 / heure (en Californie ca reste $12).

Pescaraplace

rodanat a écrit:
GoyaveEtChocolat a écrit:
Pescaraplace a écrit:

... on comprend comme une evidence que c'était bien aux consommateurs qu'il fallait adresser le principal des aides.


Oui, mais maintenant ceux qui étaient en dessous de 3x le salaire minimum gagnent plus en étant au chômage (avec les $600 en plus par semaine) qu'en travaillant.  Ils vont pas vouloir retourner au travail et gagner moins.


Hello Goyave,
N'étant pas chez l'Oncle Sam, à combien  se monte le salaire minimum aux USA? Merci
Salutations tropicales :)


Aux USA le salaire minimum c'est un cout horaire minimum.

Au niveau federal il est de $7.25 de l'heure et il varie en fonction des états.
Par exemple en Californie il est de $12 si on travaille dans une entreprise de moins de 25 employés et de $13 de l'heure si on travaille dans une entreprise de plus de 26 employés.
Aussi il faut bien noter qu'il n'est pas obligatoire pour une entreprise de moins de 50 salariés de proposer une assurance maladie (assurance qui en plus doit être payée par les employés même si ces employés sont payés au salaire minimum).

GuestPoster020620

stevenmika a écrit:

Cela depend des Etats. Dans les Etats pauvre, c'est moins que le smic en France.  a NYC, c'est un peu plus, mais avec un cout de la vie 2.5 fois superieur a celui de Paris. Salaire minimum dans quel etat et pour quel emploi?


Merci Mika,
Pour aucun emploi, juste pour savoir :)

Objectif USA

Dans les faits, avec un chômage à 2%, je dirais que même dans les états à $7.25, l'équilibre se faisait vers $10.

Sauf que.... la donne a un peu changée ces dernières semaines et je pense que certains vont être tenté d'en profiter. Triste.

Negmatic

Objectif USA a écrit:

@negmatic : Confirme moi que je t'ai accepté ;)

Pour les PPP et EIDL, la plupart de mes clients l'ont reçu à ce jours.

Essaye Kabbage, pas mal de retours positifs.


Hello!
Oui merci pour l’ajout!
La banque est revenu vers moi en me disant que je dois absolument envoyé mon schedule C. Du coup il a fallu activer la preparation de mon 20/9 tax return. Moi qui souhaitais profiter de l rallonge jusqu au 15 juillet.
Bref tjs rien reçu ... 😓. Mais bon on tient le coup jusqu’ici. Je garde mon employé (part time).

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