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Demandes de caution par les établissements de santé publics et privés.

Dernière activité 06 Janvier 2021 par ILLATISS

Nouvelle discussion

SousseSaphir

Bonjour à toutes et à tous,

je suis heureux que le problème d' AlainMarc se soit bien terminé (récupération de son chèque de caution), voir le fil suivant :

https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=911552

Ceci n’étant pas le cas pour tout le monde et surtout ceux qui ne connaissent pas les lois tunisiennes à ce sujet pour anticiper ou se défendre de tels actes interdits et répréhensibles.

Afin d'être à l'abri d'une telle mésaventure, et pour en faire profiter l’ensemble des membres du site " Expat Tunisie " je me suis rapproché et consulté mon avocat personnel tunisien qui m'a transmis les informations juridiques dans ce domaine.

Pour synthétiser, il existe un cadre juridique (loi et décrets d'application) organisant le système de santé en Tunisie, que ce soit public ou privé.

Ces lois (et décrets) interdisent strictement, à tout organisme de santé, quel qu'il soit (public ou privé), de demander un paiement de caution,de garantie (CB, chèque, espèces...) ou sous forme d'avance en tant que condition d'admission, à quiconque (tunisiens comme étrangers), pour être soigné et même sauvé dans certains cas ; le problème étant récurrent, surtout dans les cliniques privées, par manque de connaissance, des patients ou patientes, du cadre juridique qui les protège et interdit de telles pratiques illégales.

Ces lois et décrets qui régissent ce cadre juridique sont les suivantes :

- Loi n°91-63 du 29 Juillet 1991, relative à l'organisation sanitaire.(texte générateur de la santé en Tunisie)
- Loi n° 2001-94 du 07 Août 2001, relative aux établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non résidents.

- Décret n° 2002-545 du 5 mars 2002, fixant les conditions des prestations de services pouvant être fournies aux résidents par les établissements de santé prêtant la totalité de leurs services au profit des non-résidents.
- Décret n° 92-1208 du 22 juin 1992, fixant les attributions, la composition et les modalités de fonctionnement du comité national des établissements sanitaires privés,tel que modifié par le décret  n° 98-740  du 30 mars 1998 et le décret n° 2001-1080 du 14 mai 2001.
-  Décret n° 93-1156 du 17 mai 1993, fixant les conditions de désignation et les obligations des directeurs des établissements sanitaires privés.
- Décret n° 93-1915 du 31 août 1993, fixant les structures et les spécialités ainsi que les normes en capacité locaux, équipements et personnels des établissements sanitaires privés, tel que complété et modifié par le décret n° 99-2833 du 21 décembre 1999 et le décret n° 2001-1082 du 14 mai 2001 et le décret n°2010-2200 du 6 septembre 2010.
- Décret n° 94-1056 du 9 mai 1994, fixant la liste des équipements nécessaires aux établissements sanitaires et hospitaliers susceptibles de bénéficier des incitations fiscales prévues par l'article 49 du code d'incitations aux investissements et les conditions d'octroi de ces avantages, tel que modifié et complété par le décret n°98-967 du 27 avril 1998 et le décret n° 2006-382 du 6 février 2006.
- Décret n° 98-793 du 4 avril 1998, relatif aux établissements sanitaires privés tel que modifié et complété par le décret n°2009-1926 du 15 juin 2009.

Outre ces textes juridiques, il existe aussi des arrêtés ministériels fixant les tarifs des organismes privés de santé , ainsi que les cahiers de charges et les conventions entre le ministère de la santé publique tunisienne et les cliniques privés...etc.

N.B: le chèque émis a titre de garantie ou caution est interdit , son émission entraînant une sanction pénale de plein droit. 


Souhaitant vous avoir apporté des informations juridiques qui pourraient vous être utiles, je me tiens à votre disposition pour vous transmettre d'autres informations ou contact de cet avocat par message privé.

Cordialement.

Julie3333

Sousse Saphir,
Merci pour vos recherches, cela va bien aider les expats !

ILLATISS

No comment... 
Fakenews....
UNE JUGE QUI N'AURAIT PAS CONNU LA LOI...


http://kapitalis.com/tunisie/2020/11/14 … ce-legale/

C’est ce qu’a indiqué le Syndicat des magistrats tunisiens, via un communiqué, précisant que l’établissement médical avait exigé un chèque de garantie de 30.000 dinars pour admettre la défunte

Aghir

ILLATISS a écrit:

No comment... 
Fakenews....
UNE JUGE QUI N'AURAIT PAS CONNU LA LOI...


http://kapitalis.com/tunisie/2020/11/14 … ce-legale/

C’est ce qu’a indiqué le Syndicat des magistrats tunisiens, via un communiqué, précisant que l’établissement médical avait exigé un chèque de garantie de 30.000 dinars pour admettre la défunte


Pour défendre aussi ardemment certaines cliniques, vous devez y avoir des actions!!!!!

SousseSaphir

ILLATISS a écrit:

No comment... 
Fakenews....
UNE JUGE QUI N'AURAIT PAS CONNU LA LOI...


http://kapitalis.com/tunisie/2020/11/14 … ce-legale/

C’est ce qu’a indiqué le Syndicat des magistrats tunisiens, via un communiqué, précisant que l’établissement médical avait exigé un chèque de garantie de 30.000 dinars pour admettre la défunte


Bonjour ILLATISS,

Et décidément... Il serait temps de bien lire chaque mot, ligne ou paragraphe des articles, et de se renseigner précisément de l'actualité des sujets traités , une fois de plus, en toute objectivité.

Le cas de cette jeune juge de 30 ans (paix à son âme), est d'une part, commun à toute personne ne maîtrisant pas, ni ayant connaissance de toutes les lois, et d'autre part, dans une situation d'urgence vu son état à ce moment là.

Comme sa propre sœur l'a bien précisé (bien relire le dernier paragraphe de l'article dont vous faites référence), une caution a bel et bien été demandée à cette juge (ce n'est pas moi qui le dit, mais sa sœur, et y compris le syndicat des magistrats ), qui plus est, le Directeur de cette Clinique ne peux que démentir officiellement cette demande de caution, se sachant dans une situation inconfortable et hors la loi :

http://kapitalis.com/tunisie/2020/11/14 … ce-legale/

Je vous propose également de prendre connaissance d'un autre article sur le même sujet mais traité différemment et plus généralement, confirmant ces pratiques hors la loi et inhumaines :

https://www.universnews.tn/justice/une- … -clinique/

Cordialement.

ILLATISS

Je prends connaissance de votre réponse. tout d'abord un grand merci pour les textes de loi et leurs décrets d'application de même que la proposition de nous communiquer les coordonnées de votre avocat..

Par contre assez surprenant de mettre en doute les capacités  de ce juge (jeunes juges de 30 ans dites-vous)

Par contre aussi,  devant le texte que j'ai publié j'ai indiqué Fakenews ?
Cet article a été dementie par le Ministre de la santé.... ci-dessous un extrait et la référence de l'article: "
Titre:
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui 18 novembre 2020, le ministre de la Santé Faouzi Mehdi, a affirmé qu’une enquête a été ouverte concernant le décès de la juge Sonia Laaridhi qui a révélé de nouvelles données.
ARTICLE:
...il a été prouvé qu’il n’y avait eu aucune erreur dans sa prise en charge”, a-t-il affirmé, ajoutant que la défunte n’est restée à la clinique que deux jours, avant d’être transférée à l’hôpital militaire, où elle a été prise en charge".
Réf :
https://www.tunisienumerique.com/tunisi … -laaridhi/

SousseSaphir

Bonsoir ILLATIS,

Je ne mets pas en doute les capacités de ce juge, mais je précise que qui que ce soit ne peut pas prétendre tout savoir ou connaître et d'autant dans les métiers du droit dans le domaine des lois, décrets d'application ou circulaires , bien trop nombreux pour tous les connaître...Après quoi, exemple de mon avocat, c'est un savoir faire de recherche et d'interprétation dans les différents codes (civils, pénaux, de commerce, de la consommation...) pour trouver précisément les articles dans leur intégrité, y compris les subtilités ou contradictions entre articles, que l'on nomme aussi, entre autre, la veille réglementaire.

Quant à votre lien où il est précisé, je cite :

"...il a été prouvé qu’il n’y avait eu aucune erreur dans sa prise en charge”, a-t-il affirmé, ajoutant que la défunte n’est restée à la clinique que deux jours, avant d’être transférée à l’hôpital militaire, où elle a été prise en charge".

C'est au sens juridique et pénal qu'il faut le lire et l'analyser, au regard d'une faute médicale, et non en rapport avec la demande de cautionnement très souvent demandée...

D'autant que, comme bien indiqué dans cette article, c'est une ouverture d'enquête pour connaître les raisons du décès qui en est la base, et non la demande de caution.
Et concernant cette juge, sa spécialité était "l'administratif", et non "le pénal" dont relève les demandes de cautionnement des cliniques privées. ;)

Bonne soirée,

Cordialement.

ILLATISS

???
Bonne soirée

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