Ce que vous avez découvert après votre installation à La Réunion

Ici, surtout dans le Sud, tout le monde se dit bonjour en se croisant,connus comme inconnus.  En Belgique, cela ne se fait qu'avec des personnes connues ou du même quartier, que l'on croise souvent, même sans se parler.

Une femme qui saluerait ainsi un homme inconnu serait immédiatement prise pour une femme facile.  Un homme qui saluerait une femme risque fort une rebuffade et un discours bien senti.

J'ai été surprise aussi par le montant des loyers, bien plus élevés qu'en Belgique. Et pr le fait que le locataire comme le propriétaire rénumèrent l'agence immobilière.

En Belgique, seul celui qui met son bien en vente ou à louer paie ces honoraires.

Les habitations louées sont généralement repeintes par les anciens locataires, alors que chez moi, on loue le bien en l'état, on le repeint si on veut et on le rend sans remise à neuf.

Le claquement dans les mains, dans les bus qui ne possèdent pas du bouton pour demander l'arrêt. La première fois que j'ai vu cela, c'était une dame qui s'est mise à applaudir sans motif visible. Comme elle était assise juste à côté de moi, j'ai sursauté.

Sur St Denis, tous les établissements ferment tôt.  En Belgique, les bars, restos etc.. restent ouverts très tard. Une petite faim à minuit ne pose aucun problème. Habitué à ce rythme de vie chez nous et aussi dans d'autres pays chauds ( Grèce, Italie, Espagne, Egypte, Turquie etc...) le soir de notre première journée sur l'Ile, nous avons décidé d'aller nous restaurer.  Hélas, il était 23 H et tout était fermé, sauf quelques camions-bars du Barachoi.  Nous avons eu bcp de mal à nous faire à ces fermetures à la mi-soirée.

IL en a été de même pour tous les commerces. A Bruxelles, à 18 h, vous avez encore largement le temps de faire des achats (non alimentaires).  Ici, les volets se baissent à ce moment.

Le plus déroutant et ce qui nous manque vraiment, ce sont les très longues soirées d'été, où à 22H30 il fait encore jour. 

Je pense que chaque pays à ses us et coutumes propres et que tenter de les appliquer dans un autre contexte n'est pas l'idéal.  Type de vie, mentalité etc...sont adaptés à une manière de vivre, qui ne s'adapte pas à celui du voisin.

J'ai été très étonnée du nombre de mendiants et ivrognes trainant dans les rues.

J'ai appris à aimer le riz et le piment et j'adore tous les fruits que l'on trouve ici,  tout en déplorant le prix des cerises, des fraises, myrtilles et framboise, qui restent souvent des produits de luxe.

J'aime le linge qui, pendu au soleil, sèche plus vite qu'en séchoir électrique, la chaleur constante, le soleil très présent, les petits lézards avec leur cri si particulier,  les papillons magnifiques qui viennent parfois faire un coucou à mes fleurs, le fait de ne plus devoir porter des vêtements chauds, encombrants, lourds.

Bonjour Marie Lise Sarah,

Merci pour votre contribution. 

Priscilla

C'est notre cinquième année ici. On est là pour un rapprochement familial.
Quand on change d'hémisphère, on doit bien s'attendre à des différences et avoir le parti-pris de s'y adapter. Il vaut mieux savoir à l'avance où on va mettre les pieds. Nous savions que des choses de Métropole allaient nous manquer. Mais il y en a aussi que nous ne regrettons pas.
Ici la vie est très agréable. Les gens sont plus détendus, se saluent et échangent quelques mots très facilement. C'est animé, on passe rarement une journée sans voir le ciel bleu, l'environnement est beau... Et dans le contexte covid, il me semble que les restrictions sont quand même moins lourdes à supporter.
Ce que nous ne regrettons pas de Métropole: les hivers trop longs (et donc les notes de chauffage!...), l'humeur des gens, un peu trop moroses. Ici on peut vivre dehors la moitié du temps. La Réunion est en plein boum économique. On ressent un dynamisme très positif. On est à 10 000 km de Paris mais on n'est loin de rien: montagne, plage, rivières, lieux culturels... Et pour le consommateur, l'offre progresse d'année en année. On n'est pas loin d'avoir rejoint la Métropole à ce point de vue. Les prix? Oui c'est plus cher, mais il faut savoir acheter et adapter ses habitudes. Encore une fois, si on s'expatrie, on s'expatrie... Dans l'ensemble on arrive à s'en sortir à peu près pareil. Et puis la facture énergie et carburants est beaucoup moins chère ici. Par contre, l'immobilier est scandaleusement élevé. D'accord il y a la mer, le soleil et les cocotiers, mais quand même. Il faut avoir de la chance pour trouver à se loger dans de bonnes conditions.
Les bémols? D'abord les détritus. Franchement, comment les gens n'ont-ils pas honte de laisser toutes leurs ordures par terre quand ils ont fini de pique-niquer? Insupportable. Ensuite, comme dit Marie-Lise Sarah, la nuit qui tombe beaucoup trop tôt! Mais ça on ne peut rien y faire... Quoique: vu comme il faut chaud en été, il vaut mieux qu'une relative fraîcheur arrive de bonne heure. La nature n'est pas si mal faite.  Et puis si vous êtes un grand consommateur de culture, ou bien de manifestations sportives, etc... vous pourriez être frustré car l'offre n'est bien sûr pas la même qu'en Métropole. Il y a beaucoup de concerts, expositions, compétitions... mais culture locale prépondérante bien sûr. S'y on n'est pas familier... hem hem... Bon il y a quand même une offre plus large, des artistes de renommée nationale et internationale viennent de temps en temps à la Réunion.
Bien des Réunionnais se revendiquent une identité africaine. Alors j'ai été très surpris, vu comme l'Afrique est en train d'exploser sur le plan musical, que dans les radios locales on n'entende encore et toujours que les chanteurs locaux la plupart du temps, à côté d'une culture métissée mais plaquée, trop conforme aux standards de grande consommation internationale.
Programmes télé affligeants. Heureusement, vive internet.
Enfin, nous aussi, les fruits nous manquent: cerises, melons, pêches, prunes, framboises, myrtilles, raisins, pastèques... qu'on paye bon marché chez nous quand c'est la saison. Ici, c'est vraiment trop cher, pas aussi bon. L'offre locale est limitée: ananas, bananes, papayes, letchis (ça c'est pas cher mais c'est un mois par an), mangues (ça c'est cher) fruits de la passion (cher), les fraises (assez cher) et les agrumes pays, si excellents, ont pratiquement disparu. Plus quelques curiosités tropicales que vous paierez très cher et pas forcément convaincantes.
Un point à relever: les tisaneurs. Si vous êtes malades, allez les voir. L'efficacité est impressionnante!
D'ailleurs, l'offre de santé ici est particulièrement appréciable, surtout quand on vient d'un désert médical en Métropole, comme c'est notre cas.
Petit à petit on s'est organisés et on a pris nos marques. Finalement pas de regrets. Nous sommes là pour un sacré bout de temps, peut-être jusqu'au bout! Si un alignement de planètes nous donnait la possibilité de rentrer en Métropole, pas sûr que nous le ferions!...

merci RAOUL de nous démontrer que cette île est belle et comme chaque morceaux de terre il faut vivre avec la culture et ses spécificités sans rien dénaturer. Quand tu veux y vivre pour cela sans avoir le syndrome des cocotiers voilà une belle décision. Moi J'aimerai mais tellement difficile de se faire accepter et de venir avec son baluchon sans que j'ai pu trouver un travaille en sachant qu'il y a aussi du chômage.

Bonjour

Difficile de se faire accepter ? A la Reunion ? non non pas du tout ne faite pas une fixation sur ce genre de cliché c'est pas vrai
Par contre débarquer avec son baluchon sans travail , avant oui quand tout était à faire , dans les années
70 80 voire 90 ( les trentes glorieuses version Reunion)
...Aujourd'hui ..Fortement déconseillé , l'aventure c'est fini
  D'ailleurs c'est valable pratiquement dans tous les coins du monde ou les Français veulent s'installer en vue d'une expatriation
Il faut impérativement avoir du fric , un avoir +++ sur son ou ses comptes bancaires et où un très bon job
Ou être un retraité avec du fric et pas 1200€ plutôt 2500 /3000 par mois voire plus selon l'existence qu'on mene
Et de preference être propriétaire et non locataire la encore il faut du fric
C'est la vrai réalité ....il faut du fric ..Malheureusement c'est comme ça

   De plus faite vite car on est déjà plus de 900 000 et l'île n'est pas extensible encore une réalité qu'on ressent de plus en plus ,aussi bien dans les villes que sur les routes
On a encore quelques belles années de belle vie sur cette ile c'est vrai ....après avec ou sans fric on risque tous d'être confronté à des situations difficiles
Je réside dans l'est pas et très loin d'un quartier sensible  ( bras fusil )je suis chez moi donc je me sens bien mais malgré tout je suis très optimiste pour le pessimisme à venir
Après c'est ma vision un peu tristes tropiques certainemement mais à méditer

A plus
Yanick

Bonjour
Etre accepté quand il y a du fric et qu on a du boulot, je n appelle pas du tout cela être accepté. 
Un peuple chaleureux accepte les richesses et ceux qui ne le sont pas.

D accord, l île commence à étouffer. Bcp de monde, trop de voitures.  Si nous avions qq puits de pétrole nous aurions assez de fric pour agrandir l ile artificiellement

🏝🛢⛽

Bonjour

Concernant vos deux premières phrases ,je crois que vous avez malencontreusement déformer ce que je voulais dire
Mais ce n'est pas grave
Et si on réduisait  ou on limitait le flux migratoire plutôt qu'un agrandissement artificiel ce serait plus adéquat peut être..
  Enfin je ne sais pas ...je fais appelle à vos lumières

Bonjour Tout le monde,

je suis nouveau dans ce forum et j'aimerais bien y participer pour les idées pertinents.

Merci beaucoup pour vos partages!

Bonjour

Mr Ali allez y ...faites vous plaisir cependant question pertinence vous n'etes peut être pas au bon endroit
...les pertinents j'ai bien l'impression qu'ils sont tous partis
Va savoir pourquoi....ha ha ha...

Bonjour
Ne soyez pas si cruel envers vous-même   vous vous jugez trop sévèrement

"Bras-Fusil"... ce n'est pas une expression, mais bien un nom de patelin, quartier sensible, avec peut être, comme son nom pourrait le laisser penser, bel et bien des fusils en prolongement du bras de certains! (plus dangereux que le sabre à canne)

D accord, l île commence à étouffer. Bcp de monde, trop de voitures.

Vous avez oublié les hélicoptères, ULM et avion de tourisme qui pourissent le reste: le Parc National, les cirques, et partout où il n'y a pas beaucoup de monde et pas trop de voitures: la matinée entière et l'après midi qui suit si la météo le permet, on n'entend plus que ça dans la nature et les lieux qui auraient pu être calmes. Ça ruine le sens de la vie à CILAOS, MAFATE, SALAZIE, L'ENTRE-DEUX, certains endroits proches de Pierrefond, Ça s'étend dans l'Est, PLAINE DES PALMISTES, GRAND ÉTANG, projet d'hélistation à Bras Panon, d'héliport à Cilaos, Bois court, Pleine des caffres... et "granularisation de l'offre" (offre découpée en petite prestation sur-ajoutée à d'autre: héli-resto, héli-rando, héli-4-4, déposes à Grand Bassin, Bras de la plaine, et les ULM et avion bouchent les trous de calme).
TROMPEUR est la crise sanitaire: le nombre de passage s'est réduit entre 20 et 30 survols "seulement" en matinée sur CILAOS, mais que les touristes reviennent et on approchera à nouveau de la centaine...

Logique en cours: intensification prévue, circuits aériens (et touristiques) avec offre selon provenance (tarification adaptée à la provenance, un mauricien ne payera pas le même prix qu'un français... etc), circuits court et prestation touristiques-package. Le cauchemar touristique compte, si cela ne change pas, ce n'est même plus la peine de rêver de La Réunion, et c'est même un motif sérieux pour la quitter. Vivre dans un pays qui ne respecte plus les ultimes endroits de nature et de ressourcement, donc ses habitants, ça n'a plus de sens...
Pensez y: ça ne parait pas comme ça, mais c'est source de grande souffrance et de conflits si vous aimez la nature, et à force ça peut détruire la joie d'une vie, si vous aimez la nature, ne vous engagez pas dans un projet à La Réunion.