De quoi meurent les malgaches actuellement

... une manière habile de continuer la croisade anti-vaccin, devenue ultra-minoritaire sur ce forum, en lui donnant un habillage humanitaire.

Il n'y a aucun lien entre le covid 19 et la consommation de manioc : tous les Malgaches savent que la consommation de manioc est dangereuse pour la santé, tous les Malgaches savent que la consommation de brèdes morelle est dangereuse pour la santé ( elle provoque de l'hypertension ), tous les Malgaches savent que la consommation d'alcool est dangereuse pour la santé ( l'Afrique est "le" continent de l'alcoolisme, bien avant la Russie ), tous les grands fumeurs comme vous savent que la consommation de tabac est dangereuse pour la santé etc...Il y a des habitudes qui ont la vie dure, et ce peuple a une mentalité extrêmement conservatrice.

S'il y a une aggravation de la situation économique dans les endroits touristiques ( le PIB n'a officiellement reculé que de 4 % ), la lutte contre le covid n' a rien a voir avec ces habitudes alimentaires.

Pour info, l'état malgache a reçu 300 millions d'euros d'aide internationale pour lutter contre le covid : à 12 € la dose de vaccin, je vous laisse calculer le nombre d'habitants qui aurait pu être vacciné... Seuls les impertinents comme moi poseront la question qui fâche ( où est passé l'argent ? ).

Au lieu de cela, on a un Président qui ( comme vous ) s'est déclaré ouvertement hostile à la vaccination, et qui a commercialisé une espèce de Red Bull malgache  - boisson dans laquelle il avait probablement des intérêts.

Vous avez l'indignation mal placée ...

Lys de Nosy Bé a écrit:

Alors que la planète Terre devient folle devant un virus dont la létalité est insignifiante... je vais vous dire de quoi meurent actuellement les malgaches... en tous cas à Nosy Be... et pas que des personnes très âgées ou souffrant de diverses comorbidités !
Ici les gens meurent d'empoisonnement au manioc... pas moins !...

Étonnant ce que vous écrivez , non pas que je doute de la véracité de votre histoire mais le retour d'information que je viens d'avoir sur la vie à Nosy be n'est pas du même tenant. L'un peut aisément s'accommoder du votre mais le tableau n'est peut être pas aussi noir . La vie sociale des vazahas a certes bien changé mais la vie sociale gasy pas autant ... Les gargottes et autres épi-bars font moins le plein qu'en période d'opulence touristique mais ça continue à faire la fête, le somaroho n'est pas déprogrammé d'après ce que je sache, 5 jours de teuf au stade ambodivanio la semaine prochaine....

Sans doute que les plus vulnérables, dont nombre de nouveaux arrivants venants du sud doivent éprouver bien des difficultés pour se nourrir, mais beaucoup d'autres vivent encore de leur économies, de leur demi-salaires et aussi des " aides'' type WU ou OM... Nous serons d'accord que la misère se distingue beaucoup moins et intéressera de fait moins de monde ... 

La députée Tatie Chris avait lancé un appel au gouvernement il y a peu depuis la France ...Hors sujet mais c'est quand même '' fantastique '' d'avoir tatie Chris députée après s'être coltiné François '' la banane ''  quand on connaît les personnages nous sommes en droit de nous demander mais qu'on donc les malgaches dans la tête pour élire de pareil zozos.... L'appel de cette dernière fut balayé d'un revers de la main par cette présidence/gouvernance genre '' faites pas chier les côtiers " ! Sainte marie est dans une merde bien plus noire paraît-il ... Historiquement  l'île de l'est est beaucoup plus snobée par les hautes-terres que sa sœur de l'ouest . Et niveau agriculture sainte Marie c'est le néant ! A nosy be ça pousse plutot bien si on y mets un peu du sien .

Je veux bien croire que beaucoup de Nosybéen soient dans la merde mais manifestement pas tous ... 
Pour ceux qui connaissent nosy be l'hôpital est juste un endroit à fuir ... le Docteur G, si c'est bien de celui dont vous parlez est un homme admirable ! Mais il est bien seul ..... 

Bjr Lys,
Au Guatemala il y a des villages d'indigènes qui consomme la racine du Manioc ( qui d'ailleurs est originaire d'Amérique comme tu sais probablement ) tout les jours de leur vie, mais n'en meurt pas. Il y a qlqs années je leurs ai demandé pourquoi ils ne consommaient jamais les feuilles alors que à Madagascar cela était une de leurs spécialités culinaires. Il m'ont alors expliqué que les feuilles étaient toxiques et que c'est dans les nervures des feuilles que se concentrait le poison qui lui pouvait causer la mort  consomme en grandes quantités, mais aussi des dommages cérébraux aux enfants en gestation qui les rendaient incapables de se développer pleinement au niveau mental. C'est donc dans les nervures des feuilles du manioc que se trouve le poison et non dans la racine, et le vrai responsable des empoisonnement c'est le ravitoto, surtout si toutes les nervures des feuilles n'ont pas était enlevé avant de les pilés. Voilà, j'espère que cette info que j'ai reçue des descendants Maya (qui eux aussi consommaient de grandes quantités de racines de manioc et jamais les feuilles), servira à compléter tes connaissances.
Avec tte ma sympathie
Sm Bumba

Merci pour ces avertissements et précisions capitales

voilà ce qu'on trouve sur wikipédia sur la question : il semble que la toxicité vient du mode préparation ( contrairement à ce qui est indiqué plus haut, les tubercules peuvent être aussi toxiques que les feuilles )

"Le manioc est une source peu coûteuse de glucides, très utilisée en particulier en Amazonie depuis des siècles et dans plusieurs pays d'Afrique tropicale depuis quelques décennies, mais sa consommation sans préparation adéquate est source de graves risques pour la santé.

Le manioc amer contient en effet des glucosides cyanogéniques toxiques, la linamarine (pour 90 %) et la lotaustraline (pour 10 %), qui, lorsque les cellules de la plante sont endommagées, se décomposent sous l'effet d'enzymes, en libérant de l'acide cyanhydrique6.

Cette décomposition se fait en deux étapes : l'hydrolyse de la molécule de linamarine, sous l'effet de la linamarase, produit du glucose et de la cyanhydrine d'acétone. Cette dernière molécule, instable, se décompose en cyanure d'hydrogène et en acétone, soit spontanément à un pH supérieur à 5 ou une température supérieure à 35 °C, soit sous l'effet d'une autre enzyme, l'hydroxynitrile lyase7.

Les glycosides cyanogènes sont présents dans tous les tissus de la plante (hormis dans les graines). Leur teneur est la plus élevée dans les feuilles (5 g de linamarine par kilogramme de poids frais). Dans les racines, ce taux est plus faible et varie de 100 à 500 mg/kg selon les cultivars. Il n'existe pas de cultivar exempt de glycosides cyanogènes7, cependant une variété de manioc dont le taux de linamarine a été réduit de 99 % dans la racine a été développée grâce au procédé de l'interférence par ARN8,9. Son rendement est cependant bien moins élevé que pour les variétés toxiques classiques10.

On a décrit quatre types de toxicité selon l'importance des doses de cyanure ingérées11 :

    toxicité aiguë à doses massives, entraînant une mort rapide ;
    toxicité aiguë à doses très élevées, pouvant provoquer un syndrome parkinsonien ;
    toxicité subaiguë à doses élevées, responsables de la maladie de Konzo (ou Mantakassa), qui est une paraplégie spastique ;
    toxicité chronique à doses faibles, responsable de la neuropathie ataxique tropicale10.

La cuisson des tubercules de manioc ne suffit pas à les rendre consommables. On rapporte des cas d'intoxication - certes heureusement rares - ayant entraîné la mort après absorption de manioc mal cuit, en particulier lors de la friture.

La chair blanche du tubercule doit être râpée et lavée (ou fermentée par rouissage12) puis séchée et cuite, comme le font des Amérindiens de la région amazonienne depuis des siècles. Un rapport de la FAO a confirmé que tremper le manioc dans de l'eau pendant cinq jours avant de le sécher puis le manger permet de réduire fortement le niveau de cyanure et ainsi le rendre comestible13,14.

La consommation de feuilles mal bouillies (par exemple en posant un couvercle sur la marmite, ce qui limite l'évaporation de l'acide cyanhydrique10) peut également être mortelle toujours à cause de la présence de traces de cyanure ; cependant si les taux de cyanure sont acceptables, il sera transformé dans l'organisme en thiocyanate, ce qui peut causer de l'hypothyroïdie[réf. nécessaire], voire un goitre par blocage des récepteurs à l'iode sur la glande thyroïde"

assurancetourix a écrit:

voilà ce qu'on trouve sur wikipédia sur la question : il semble que la toxicité vient du mode préparation ( contrairement à ce qui est indiqué plus haut, les tubercules peuvent être aussi toxiques que les feuilles )

Toujours le même problème avec les chiffres...

Les glycosides cyanogènes sont présents dans tous les tissus de la plante (hormis dans les graines). Leur teneur est la plus élevée dans les feuilles (5 g de linamarine par kilogramme de poids frais). Dans les racines, ce taux est plus faible et varie de 100 à 500 mg/kg selon les cultivars.

Avec une concentration de 10 à 50 fois plus élevée de glycosides cyanogènes dans les feuilles que dans la racine, le "aussi toxiques" ne me semblent pas de bon aloi.

Et vu la concentration dans les feuilles, la plupart des intoxication pourrait bien venir du Ravitoto plus que des racines.

rakotolordelazy a écrit:

assurancetourix a écrit:

voilà ce qu'on trouve sur wikipédia sur la question : il semble que la toxicité vient du mode préparation ( contrairement à ce qui est indiqué plus haut, les tubercules peuvent être aussi toxiques que les feuilles )

Toujours le même problème avec les chiffres...

Les glycosides cyanogènes sont présents dans tous les tissus de la plante (hormis dans les graines). Leur teneur est la plus élevée dans les feuilles (5 g de linamarine par kilogramme de poids frais). Dans les racines, ce taux est plus faible et varie de 100 à 500 mg/kg selon les cultivars.

Avec une concentration de 10 à 50 fois plus élevée de glycosides cyanogènes dans les feuilles que dans la racine, le "aussi toxiques" ne me semblent pas de bon aloi.

Et vu la concentration dans les feuilles, la plupart des intoxication pourrait bien venir du Ravitoto plus que des racines.

si les personnes sont affamées, il m'étonnerait qu'elles aient mangé des feuilles : par expérience, le ravitoto est une spécialité culinaire, alors que les tubercules servent de substitut au riz et aux patates en cas de famine... Toujours aussi effronté, le vendeur de voitures...

Dans tous les cas, c'est la préparation qui est en cause, et les assertions qui nous sont présentées - famine due au covid  et différence entre les feuilles et les tubercules - sont fausses. Dans la brousse, on mange à l'année des tombereaux de manioc, famine ou pas famine, et si c'était mortel, on aurait arrêté depuis longtemps.