Inde : Divali, la fête des lumières
Divali, la féérique fête des lumières. La date précise de cette fête est fixée chaque année selon le calendrier hindou traditionnel. Cette année, les festivités auront lieu du 30 octobre au 1er novembre ; elles rassembleront des millions d'hindous en Inde et à travers le monde. Egalement appelée « Diwali » ou « Deepavali », Divali est la principale fête religieuse hindoue. Si son origine soulève encore le mystère (la fête est-elle en l'honneur de la déesse de la fortune Lakshmi ou rend-elle hommage à la victoire du dieu Rama sur le démon Ravana, pour sauver son épouse Sita ?), son objectif est clair : célébrer la victoire de la lumière sur les ténèbres.
Divali célèbre la joie. On comprend mieux son importance dans la religion hindoue. Chaque jour de la fête est l'occasion de célébrer la joie en lumière et en couleurs. Les logements s'ornent de guirlandes lumineuses, de rangolis (dessins géométriques colorés), de lanternes, de bougies… Les intérieurs sont tout aussi vivants et colorés. Mais gare à la poussière. Divali est aussi l'occasion de faire le grand ménage pour mieux accueillir le renouveau. Car les célébrations préparent aussi l'entrée dans la nouvelle année.
Le premier jour de fête (dhanteras) est justement celui des derniers préparatifs : ménage et décoration de la maison. Le 2e jour est consacré au repos du corps et de l'esprit. Le 3e jour, les hindous, vêtus de leurs plus beaux atours, se rendent au temple de la déesse Lakshmi. La fête des lumières commence la nuit, sous les mille éclairages des maisons, au son des cris de joie et des feux d'artifice. Le 4e jour, place à la fête et aux échanges de cadeaux. Le 5e jour, retour au calme, avec des cérémonies religieuses. À savoir que Divali est aussi célébré en grande pompe dans de nombreux pays ayant des populations d'origine indienne, comme le Singapour, la Malaisie, le Royaume-Uni, ou encore l'Afrique du Sud et l'île Maurice.
Japon : festival du feu de Kurama
Presque à la même période, une ville japonaise s'illumine le temps d'une nuit. Chaque année, dans la nuit du 22 octobre, Kurama, village de montagne niché près de Kyoto, célèbre le festival du feu (Kurama matsuri, la fête de Kurama). C'est l'un des festivals les plus populaires de Kyoto. Tout comme Divali, le Kurama matsuri rend hommage aux divinités. Rendez-vous pris au sanctuaire de Yuki-jinja pour y honorer les esprits. C'est à l'ère Heian (794-1185) que le sanctuaire a été déplacé dans le village de Kurama, durant une période de guerre. Le festival du feu reconstitue la cérémonie orchestrée à l'époque par les villageois pour accueillir les dieux du sanctuaire (les kami) dans le village.
Le festival du feu est une fête chaleureuse et théâtrale. Les processions commencent la nuit, à la lumière des torches. Des torches sont allumées devant chaque maison. Sur les fenêtres paradent des objets de famille, notamment, des objets guerriers, comme des armures.
Le festival du feu a également su s'adapter à son époque. Car à l'origine, la fête est réservée aux garçons ; il s'agit pour eux d'un rite de passage. Mais alors que le village perd progressivement des habitants, le festival se réforme pour accueillir les filles. Équipés de petites torches et portant des tenues traditionnelles, les enfants, filles et garçons, sont à la tête du cortège. Viennent ensuite les adolescents, munis de torches un peu plus grandes. Mais le clou du spectacle vient avec les hommes, qui ferment la marche, armés d'énormes torches projetant de gigantesques flammes. Les torches sont ensuite empilées les unes sur les autres. Un véritable feu de joie, qui illumine les visages des participants. Comme Divali, le festival du feu de Kuruma célèbre la joie. À noter que d'autres villes ont leur festival du feu, à d'autres périodes de l'année.
Allemagne : festival des lumières de Berlin
Quelques jours plus tôt, l'Allemagne célébrait sa fête des lumières. Les festivités se sont déroulées du 4 au 13 octobre, à Berlin. Cette 20e édition était toujours placée sous le signe de la culture : 35 monuments et espaces célèbres se sont éclairés, notamment la cathédrale de Berlin, la porte de Brandebourg et la tour de télévision. Pour ces jours de fête, des visites guidées et excursions sont prévues, pour faire découvrir aux visiteurs locaux et étrangers les multiples visages de Berlin. Des visites souvent victimes de leur succès : mieux vaut réserver avant pour être sûr d'avoir une place.
Né en 2005, le festival des lumières de Berlin célèbre l'art. La ville se transforme en toile vivante nocturne et voit ses monuments les plus prestigieux parés d'oeuvres d'art. Les rues sont elles aussi en fête. Cette année, le thème du festival était la liberté : liberté de créer, de contempler, d'admirer. Le festival promeut des valeurs de tolérance, de respect. Et tout comme Divali, le festival des lumières de Berlin célèbre la joie. La joie du vivre ensemble dans la bienveillance.
Thaïlande : Loy Krathong, la fête des lumières
Après Divali, les lumières se rallument pour Loy Krathong, la fête des lanternes thaïlandaise, également connue sous le nom de « fête des lumières ». Rendez-vous pris cette année, le 15 novembre. Les dates varient chaque année selon le calendrier lunaire thaïlandais. Mais de quelle fête parle-t-on ? En effet, deux noms reviennent souvent dans les discours : Loy Krathong, mais aussi Yi Peng. En réalité, la fête des lumières thaïlandaise fait allusion à deux fêtes différentes : Loy Krathong et Yi Peng. Loy Krathong aura lieu le 15 novembre. Yi Peng se tiendra le même jour, et se prolongera le 16 novembre.
Loy Krathong, la fête des lanternes flottantes
« Loy » (flotter) « Krathong » (petit radeau) est la fête des lanternes flottantes. On la célèbre dans tout le pays, mais surtout à Bangkok, Ayutthaya (ville située au nord de Bangkok) à Sukhothai (ville du nord-ouest) et Chiang Mai (extrême nord-est). La nuit, les habitants font flotter de petits radeaux décorés de bougies, de fleurs et d'encens, sur les rivières. Ces radeaux illuminés sont en fait des offrandes pour Pra Mae Khongkha, la déesse des eaux. Chaque participant accroche un petit papier sur son radeau, sur lequel il a inscrit un vœu. Comme Divali, Loy Krathong symbolise aussi le nouveau départ. Le rituel fait ensuite place aux feux d'artifice, aux spectacles et aux danses joyeuses, toujours sous les lumières nocturnes.
Yi Peng, la fête des lanternes volantes
Si Loy Krathong est une fête nationale, « Yi » (deux) « Peng » (pleine lune) est une fête traditionnelle. On la célèbre surtout au nord du pays, ancienne terre de feu le royaume Lanna, dans lequel Yi Peng était perpétué. Ancien fief de Lanna, Chiang Mai est l'une des rares villes à participer à Loy Krathong et Yi Peng. Pour Yi Peng, Bouddha est à l'honneur. La lumière tient une place prépondérante. Rues et temples rayonnent sous les bougies. Les habitants confectionnent des lanternes en papier de soie (khom loi – lanternes volantes) qu'ils envoient dans le ciel. La chaleur de la cire permet aux lanternes de s'élever en éclairant la nuit. Là encore, le rituel religieux vise à chasser les malheurs passés pour accueillir la nouveauté et la prospérité. À Chiang Mai, les deux premières nuits du festival sont plutôt réservées aux pratiquants locaux. Le lâcher de lanternes s'effectue dans un long moment de prières. Le 3e jour, la fête gagne toute la ville.
France : fêtes des lumières à Lyon
Cap en France pour la dernière fête des lumières sous le signe de la joie. Du 5 au 8 décembre, la ville de Lyon, située dans le quart sud-est de la France, accueille la 25e édition de la fête des lumières. Une fête placée cette année sous le signe de l'émotion. Émotion collective, émotion individuelle, pour partager ensemble. À l'instar du festival des lumières de Berlin, la fête des lumières de Lyon célèbre les arts. La nuit, les monuments de la ville se transforment en toiles de grands maîtres ou en écrans géants. Projections cinématographiques, jeux de sons et lumières, animations 3D... toutes les expressions artistiques sont représentées. La fête des lumières de Lyon se veut aussi inclusive. Un grand effort est réalisé pour rendre les lieux accessibles à tous. Le mot d'ordre reste le partage et le vivre ensemble.
Expatriés, comment vivre votre fête des lumières ?
Vous séjournez actuellement dans un pays qui célèbre la fête des lumières et vous souhaitez prendre part aux festivités ? Ces fêtes sont effectivement une belle occasion de vivre la culture locale. Attention toutefois à bien respecter les pratiques en vigueur. Par exemple, Divali, Kurama matsuri et Yi Peng sont des fêtes religieuses, traditionnelles : veillez à respecter les temps de silence, de prière. Plus globalement, renseignez-vous quant au déroulement des cérémonies (tenue vestimentaire, attitude à adopter, etc.). Ces rassemblements ne sont pas à but touristique. Évitez de troubler la quiétude de l'instant en adoptant un comportement inapproprié.
Dans les moments plus culturels de ces fêtes, il n'y a pas vraiment de règles à adopter. Même chose pour les festivals des lumières de Berlin et de Lyon. Les bonnes pratiques relèvent du bon sens : être courtois, ouvert d'esprit, disposé à aider, sympathique, etc. Vous voilà prêt à briller de mille feux.