Sophie Gidrol est palliatothérapeute, elle accompagne les personnes ayant un proche en fin de vie ou ayant perdu un proche. Cette jeune française expatriée à l'île Maurice offre particulièrement ses services aux expatriés.
Vous êtes palliatothérapeute ? Qu'est-ce que c'est au juste ?
Je suis Palliatothérapeute, en effet, c'est-à-dire que j'accompagne les familles ayant un proche en fin de vie ainsi que les endeuillés.
Vous offrez vos services en particulier aux expats. Vous êtes vous-même expat, parlez-nous de votre parcours.
Je suis de nature dynamique et ouverte aux autres, j'ai donc choisi très tôt dans ma carrière d'aller voir ailleurs comment l'on vivait, se soignait, et mourrait.
J'ai exercé en Suisse, puis en Espagne (à Madrid et Barcelone) et réside maintenant à l'île Maurice.
Comment est-ce que les situations de fin de vie peuvent-elles être particulièrement difficiles pour les expats ?
La distance complique tout, entre autres pour prendre conscience du déclin de son proche, de l'évolution de sa maladie ou de sa dépendance. C'est un savoir théorique mais le cœur ne s'aligne pas aussi facilement que notre cerveau.
Pourquoi est-il important de se faire suivre lorsque l'on assiste à la fin de vie ou de deuil d'un proche, même si l'on est loin d'eux ?
J'ai envie dire qu'il est primordial de se faire accompagner SURTOUT ( et pas même) si l'on est loin, en effet, on peut trouver ensemble comment gérer les émotions dues à l'inquiétude, avoir des réponses techniques sur les médicaments ou sur des informations médicales, comment être plus en lien avec son proche mais aussi comment en parlez avec ses enfants. Avec la crise et la difficulté à se déplacer, on peut aussi penser à créer des rituels pour le moment des funérailles et bien sur être soutenu durant son deuil.
Par quelles étapes passent souvent les expatriés lorsqu'un proche se trouvant dans leur pays d'origine leur annonce une maladie grave évolutive ?
Le choc et la sidération peuvent durer plus longtemps chez les expats. Il est plus aisé de reprendre sa vie en mettant la mauvaise nouvelle sous le tapis" d'avoir 2 bulles bien distinctes. Le travail est de les faire communiquer.
Comment prendre soin de soi pendant cette période compliquée ?
Comment prendre soin de soi ou de la relation à son proche ? Chaque individu, et système familial est différent. Je crée des réponses en fonction des besoins de chacun. Par contre, je peux vous rappeler qu'il est primordial d'être en plein présence avec soi au quotidien pour s'émerveiller et savourer notre présent.
Outre l'accompagnement psychologique, quels autres services offrez-vous ?
C'est un accompagnement mais pas psychologique, je suis de métier infirmière, je suis dans le concret pour aider au présent sur les sujets tabous que sont la fin de vie, le décès et le deuil.
On peux aussi me contacter pour organiser une réunion familiale pour que toute la famille puisse s'entendre et se remettre en lien plutôt que de se protéger, On peut aussi faire appel à moi pour réfléchir et rédiger ses directives anticipées.
