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Emeutes à Mayotte

Dernière activité 09 Novembre 2011 par Julien

Nouvelle discussion

Saïd al Zitouni

Tout est bouché autour de Bandrélé, gros barrages à Hajangua, ça passe par le bas à Nyambadao mais ce n'est pas recommandé, restez à la maison ou allez acheter du poisson ce matin, belle pêche: mérous vivaneaux, capitaines, gibus, luttez contre la vie chère ne dépensez pas plus de 6€ le Kg. Même si vous êtes blonde, belge et que vous bégayez. Le Sodicash est ouvert.
à+Saïd.

zanzibar976

"On répond aux imbéciles par le silence"

micmary

:| merci pour les blondes !!  :D pour zanzibar !!!

Lanza

zanzibar976 a écrit:

"On répond aux imbéciles par le silence"


Juste pour le plaisir de la citation :

"L'homme intelligent a de commun avec l'imbécile de croire que celui qui ne pense pas comme lui est un imbécile."

zanatany

je ne comprends pas qu'on puisse fermer les voies pendant les négociations.IL est temps d'arrêter ces barrages.ça ne sert à rien,franchement.
JE  préviens mes compatriotes mahorais que si cela continue je porterai plainte contre ceux qui abattent les arbres.
A+

Saïd al Zitouni

Il est malheureusement indispensable de continuer le blocage pendant les négociations, sinon il n'y aura plus d'argument pour négocier coté syndical. On dira, la base s’essouffle, les syndicats ne représentent plus personne, pourquoi négocier? Il est donc indispensable de maintenir le rapport de force en notre faveur. Seule la peur de tout perdre a ramené certains gros patrons à la table de négociations Case Rocher. Maintenant il est dommage de couper les gros manguiers...
à+ Saïd.

zanatany

Quel avenir pour MAYOTTE?
Aujourdh'ui certains enseignants quittent l'île car ils ne se sentent plus en sécurité.
Nos leaders syndicalistes ont mobilisé le peuple pour une bonne cause,mais ils n'ont pas été vigilents. Cependant,ilS leurs manquaient un peu de sagesse et d'analyse.
En effet,dès le début de la manif on pouvait lire sur certaines pancartes,"les mahorais sont étrangés à Mayotte".Personne n'a prêté attention et on a vu les conséquences(la violence,des magasins brûlés,l'intimidation des salariés,des raquettes et des injures raciales).Sur une île où la tension est palpable,mieux vaut réflêchir avant de mobiliser toute une population.Depuis 2008 les choses sont très tendues sur cette île.CERTAINS TOURISTES,témoignent qu'après être raquetté aux barrages, des ados leurs disaient"on va chasser les mahorais de mayotte".UNE PROVOCATION que j'epère isolée car il faut éviter les d'affrontements inter communautaire sur cette île.Nos élus doivent agir intelligemment face aux évènements afin de calmer  les tensions existantes.La maîtrise de l'immigration est primordiale.
A mon avis tant qu'ils ne changent pas leur politique éducative sur cette île,en créant des formations techniques dont on a ou aura besoin, l'avenir demeurera incertains pour nos jeunes.

micmary

:|quelle tristesse ce que je lis !! ici et dans MALANGO  AUJOURD'HUI!!! lisez tous, et voyez ce qui se passe !! Tous ces profs agressés qui quittent Mayotte , croyez vous qu'il y aura encore des candidats après cela , des candidants à l'insécurité !! zanatany a raison c'est tendu depuis 2008 à Mayotte et je ne vois pas comment l'île va pouvoir se relever de ses cendres , sans profs , donc éducation et formation pour les jeunes , plus aucune entreprise florissante , chômage à gogo , massacre de la nature avec tous ces arbres coupés pour les barrages , on défigure une si belle île !! ça me rend malade rien qu'à l'idée !! Et avec tout ça y en a encore qui prônent les barrages ?????? n'importe quoi !! c'est pas parcequ'on est plus à tout casser sur les routes que les négociations vont cesser , elles sont engagées et vont se poursuivre jusqu'à un accord , cela prend parfois du temps et c'est pas pour autant qu'il ne faut pas reprendre des activités normales , travailler , aller à l'école enfin vaquer à ses occupations , le mal est déjà fait , plutot on rencontruira , le mieux ce sera non ?

CABEOU

Bonjour a tous
y a t il encore des pharmacies ouverte a mamoudzou ?

Saïd al Zitouni

On appelle ça la lutte des classes, il s'agit de changer le rapport de force. Pour comprendre cela, il ne faut pas avoir grand-chose à perdre, ce langage est bien sûr incompréhensible au bourgeois qui vit dans une partie de la société taillée sur mesure,...sauf regard éclairé sur la condition humaine.
à+Saïd.

Arbredelaforet

Saïd al Zitouni a écrit:

luttez contre la vie chère ne dépensez pas plus de 6€ le Kg. Même si vous êtes blonde. Le Sodicash est ouvert.
à+Saïd.


Hum disons qu'il faudrait être cohérent, soit on est choqué de tout, soit de rien.
Que ce serait-il passé si on avait remplacé le mot "blonde" par "musulman" ou "arabe" dans ta phrase ?

Sans rancunes, du moins j'espère ...

micmary

:D le pire est qu'il ne s'en rend même compte ce said !! puis il vient donner des loçons aux '' bourgois '' concernant la lutte des classes et sache petit monsieur qu'on a toujours quelque chose à perdre , Mayotte encore fragile pourrait ne pas s'en remettre de si tôt !!

pigeon voyageur

Podalire écrit: Enfin, quel est le but recherché quand on annonce les départs massifs, les viols à la louche, les assassinats des enfants sur les plages, les lynchages des blancs, et j'en passe ? Quand on dénonce la violence, que ce soit envers des Mahorais ou des métropolitains, j'adhère à 100%. Idem si on est force de proposition. Mais critiquer pour attiser la haine, est-ce bien raisonnable ?
Ais je jamais parlé de "viols à la louche" ni "d'enfants assasinés sur les plages" ??? Le simple fait que des femmes se fassent violer, des voitures caillassées, au seuls motifs que les gens sont blancs devraient vous interpeler. La même chose ( un viol d'une fille de couleur par un blanc en métropole aurait fait la une des journeaux. Ici, il y en a eu 6 clairement signalés. Sans compter ceux cachés par la honte et la crainte légitime)Comme vous le dites, vous n'ètes pas à Mayotte, alors ne tenter pas de relativiser notre quotidien, et lisez les journaux pourtant connus pour ètre peu enclin à dire du bien des non mahorais: Malango, dont je vous reproduit des contenus.... Et ouvrez RFO Mayotte, ne serait ce que le journal TV d'hier soir 4 novembre, et vous verrez bien si le climat est si ZEN que ça.Bonne lecture.

Mayotte - Les victimes parlent :
« un lien de confiance s’est rompu avec Mayotte »...
Par Annette Lafond
Jeudi 3 Novembre 2011 à 18:29:05

Plusieurs témoignages d’enseignants, mais qui pourraient émaner de soignants, ou d’autres professionnels qui essaient de travailler au quotidien en dépit des barrages, vont dans un sens : le découragement face aux agressions et à l’absence de protection de l’Etat français.





Le conflit va impacter sur l’économie et la société mahoraise, cela fait 5 semaines que tous les médias de l’île avertissent de la catastrophe. Et les premiers effets sont là : 25 professeurs ont choisi de rompre leur contrat immédiatement selon le syndicat du second degré SNES. Certains lycées et collèges manquent de professeurs, et si pour l’instant les absences sont imputables aux problèmes de circulation provoqués par les barrages, l’arrêt du conflit va mettre les établissements dans l’impossibilité d’assurer certains cours… Et ceci, sans compter les enseignants qui ne souhaitent pas renouveler leur contrat au bout d’un an ou de trois ans.
Les départs immédiats sont justifiés par des agressions, 18 professeurs ayant bénéficié de 7 à 15 jours d’Incapacité de travail (ITT), victimes de caillassage ou d’agressions directes (Voir témoignages ci-dessous).
La période des mutations arrive et habituellement c’est une cinquantaine de mails de renseignements qui arrive sur la boite du SNES. « Cette année, il n’y en a que 3 ou 4… Il va y avoir un gros problème de recrutement » explique Yann Durozad, secrétaire général du SNES.
Nous avons pu reccueillir plusieurs témoignages de violences, et si certains n’ont été « que » rançonnés comme cela peut arriver sur un barrage, d’autres ont été gravement blessés : tel ce professeur de mathématiques agressé par des jets de pierre réitérés alors qu’il rentrait du collège de Kawéni le mercredi 26, sur le rond-point du Jumbo score par les émeutiers, 7 jours d’ITT ou ce professeur d'anglais au lycée de Mamoudzou caillassé à son retour au domicile le mercredi 26 octobre à 11h 30 au rond point de Jumbo score, et ce professeur au collège de Chiconi, caillassé toujours le même mercredi 26 à un barrage pourtant levé à Vahibé, ainsi que ce professeur de lettres au collège de Dembéni agressé mercredi 26 devant chez lui à Tsoundzou, ou encore ce professeur de mathématiques du lycée du Nord molesté à un barrage vendredi 21 en revenant chez lui vers 22h00 dans l’extrême nord avec des dégâts sur la voiture, ainsi que ce professeur d’éco gestion au lycée de Mamoudzou, caillassé violemment en rentrant chez lui ; il venait de Tsoundzou le soir peu avant minuit le vendredi 21. Il a porté plainte. Il y a aussi un enseignant contractuel au collège de Passamainty, agressé sur son deux roues à la sortie de Dembéni lundi 24 sur la route vers 17h00 en repartant du collège par 8 individus d’une vingtaine d’années et ce professeur d’Histoire-Géographie au collège de Kawéni 2, « caillassé » à Majicavo /Koungou en revenant chez lui après sa journée de cours mercredi 26, ainsi que 4 autres enseignants caillassés en sortant du collège de Kawéni mercredi, l’un d’entre eux, caillassé même en cours avec ses élèves et une vingtaine de collègues obligés de se réfugier au Lycée de Sada le 19 octobre jusqu’en milieu de soirée par des émeutiers…
Sans compter les angoisses « collatérales » comme l’exprime un autre professeur, « comment envoyer mon fils de cinq ans à l’école à Tsoundzou II dans ces conditions ? » ou un autre « comment ne pas s’inquiéter pour ma fille de deux ans restée à la maison avec la nounou si des jeunes entraient dans le lotissement ? », « Comment ne pas m’inquiéter pour ma femme partant vers le lycée du nord avec tous ces barrages et ces agressions dont des proches sont victimes, avec le risque de rester bloquée la nuit tombant, en pensant à la recrudescence des viols cette année ? », « je préfèrerais de loin être au collège à faire mon travail dans de bonnes conditions plutôt que de rester chez moi comme un lion en cage à m’informer des événements et à avoir peur pour ma famille ».
Un professeur présent depuis 5 ans à Mayotte, donc sans indemnité sans prime, remet en question sa présence qu’il considère pourtant comme indispensable au développement de Mayotte : « un lien de confiance s’est rompu avec l’île ».
La population ne se sent plus protégée. Du côté gendarmerie, l’ordre est d’éviter les incidents et les provocations, les jeunes sévissant sur les barrages n’attendant que ces confrontations. Mais cette situation implique une solution : chacun va se défendre avec ses propres armes, ce qui n’est pas prévu dans notre Constitution française. Ceci n’a pas prêté à des dérapages jusqu’à présent, mais chez les automobilistes coincés ce matin sur les barrages la tension continue à monter : à Koungou des petites altercations en étaient la preuve.





Témoignage :
Dzoumogné, le 25 octobre 2011.
Ce matin, entre 10 heures et 11 heures, ma compagne a filmé le caillassage d'un groupe de gendarmes mobiles par un individu qui s'est vu filmé par celle-ci. Celui-ci l'a alors menacée de mort en lui disant qu'il reviendrait suite à ce film, menacer de mort aussi mes enfants, jeté des cailloux de grosse taille dans mon domicile, puis lors de mon retour à mon domicile vers 13h30, m'a remarqué, c'est donc qu'il m'attendait pour mettre ses menaces à exécution, est venu vers moi, m'a menacé, jeté un gros caillou sur le casque à bout portant dans l'intention de me faire mal, je l'ai vu dans ses yeux, puisque je me déplace en scooter, agressé également en tentant de me donner un coup de poing, mes lunettes sont tombées à terre, il en a profité pour les écraser sans y arriver heureusement, la visière de mon casque ayant sauté, j'enlève alors mon casque, me dirige vers l'individu en l’interpellant sur ce qu'il avait dit en public ce matin, et celui se retourne et me lance un autre caillou qui m'atteint à la tête, me faisant un hématome gigantesque, me blessant au bras en me marchant dessus et en me traitant de : « sale blanc, retourne chez toi, moi je suis un black ».
En reprenant mes esprits, je me suis alors retourné contre lui en voulant l'arrêter de suite, car j'ai vu que celui-ci allait en direction de mon domicile dans l'idée d'y pénétrer, pour y faire je ne sais quoi, ce qu'il a essayé de faire d'ailleurs, mais la porte était fermée, heureusement, puis de rage, a jeté des cailloux à l'intérieur de mon domicile, dans le jardin plus exactement, en tambourinant contre la porte et en la « caillassant ».
Arrivant sur les lieux, blessé, j'ai eu une altercation avec l'agresseur pour lui demander de venir s'il était un homme et de s'expliquer sur ses actes, la discussion est montée très vite de ton, les personnes présentes sur place et spectateurs, n'ont rien fait, seul 2 personnes m'ont demandé d'arrêter et de me calmer, m'empêchant d'aller à la rencontre de celui-ci en me ceinturant, laissant l'agresseur s'éloigner en toute impunité et réitérant ses menaces de revenir nous régler notre compte. Je persiste et signe en disant que tout le monde présent lors de cette agression, connaissait l'agresseur mais aucune n'a pu donner son nom ni son adresse.
Nous avons peur pour notre vie, les forces de l'ordre sont absentes pour assurer notre protection, car celles-ci ne sont pas assez nombreuses sur place, et ne peuvent passer sur les routes car de nombreux barrages subsistent. De plus, celles-ci veulent favoriser un climat d'apaisement et me demandent d'attendre avant de recevoir ma plainte que la situation se calme.
Après mon passage au dispensaire de Dzoumogné, cet après-midi, pour faire constater les blessures reçues, je me suis vu recevoir une I.T.T de plus ou moins 7 jours suite à ces coups volontaires.
Je suis outré de ce qui nous arrive et demande fermement et urgemment le rapatriement de ma famille en métropole pour assurer leur sécurité. Je resterai en poste s'il le faut, pour ne pas abandonner ma mission que j’adore au demeurant, mais demande également mon rapatriement dès que cela était possible, je ne suis plus en état de comprendre quoique ce soit à ce qui arrive, un département français se doit d'assurer l'ordre et la sécurité de ses concitoyens, je suis touché dans ma dignité d’homme et de pédagogue, je ne suis pas de fier !!
Il est évident que je porte plainte dès que j'en aurai la possibilité physique et surtout les autorités compétentes disponibles pour recevoir ma plainte pour menaces de mort, à mon encontre et envers ma compagne, et les enfants, coups et blessures sur ma personne et tentatives d'intrusions dans mon domicile ainsi que jets de projectiles dans l'intention de faire mal voir de tuer au vu des menaces proférées.










Mayotte île pelée ! » bientôt dans les brochures




Car les arbres tombent plus vite que s’ils étaient gangrénés par une bactérie : coupés en douce pendant la nuit comme ce fut le cas à l’entrée et la sortie de Vahibé, de Koungou et de tant d’autres villages. Les barrages et des violences ont empêché l’île de vivre normalement encore aujourd’hui.



Deux arbres au moins centenaires en ce qui concerne Vahibé, deux magnifiques manguiers dont les fruits, pas encore mûrs, jonchent le sol… C’est à la tronçonneuse que les saccageurs y sont allés, et impossible de ne pas l’entendre du village. Que ce soit des connivences ou de la lâcheté, l’entreprise a été menée à bien.
Les barrages ont de nouveau sévi sur l’île, mesures de poids pour négocier avec Denis Robin, arrivé dans la journée et occupé en réunions internes à la Préfecture pour sa première après-midi. Mais si certains Mahorais, lassés de ne pouvoir circuler, évacuaient les obstacles en matinée à Koungou, l’après-midi, l’île était de nouveau paralysée avec toujours les mêmes bandes de jeunes postés souvent en hauteur, des cailloux à la main. Pour eux, c’est un jeu contre les forces de l’ordre ou contre des automobilistes impatients, mais pour les usagers de la route, c’est l’impossibilité de pouvoir travailler doublée de la crainte du danger. Plusieurs pare-brise ont fait les frais de cette violence.
Ce serait le moment pour le comité de crise monté mardi par les élus de montrer qu’il existe… La population a besoin d’être rassurée, épaulée. Ce qui n’a pas encore été le cas. Surtout que de nouveau à Koungou les ambulances ne pouvaient passer ce matin…
Impossible non plus de passer du côté des deux Majicavo où des adolescents, armés de pierres et postés sur les hauteurs, attendaient ceux qui se risquaient à franchir le no mans land.
La gendarmerie n’est pas intervenue de la journée : « ils n’ont plus le droit ! » disait Akim un automobiliste, approuvés par ses voisins. Les forces de l’ordre, pour éviter tout nouvel incident, attendent en fait que les habitants des villages prennent les choses en main et enlèvent eux-mêmes les barrages. Mais en attendant, pas de liberté de circuler…




Mayotte - Des dégâts irréversibles…
Par Annette Lafond
Jeudi 27 Octobre 2011 à 05:25:52




Que de dégâts pour un motif bien noble au départ : repenser le modèle économique de Mayotte, qui aurait pu servir de base à une réflexion plus générale sur le DOM. C’était sans compter avec la mauvaise foi de certains syndicalistes.



L’enjeu : lutter contre la cherté de la vie dans le cadre d’une refonte du système de fixation des prix dans une économie à faible demande telle que Mayotte.
Le contexte : Des ambulances qui ne circulent plus, des établissements scolaires fermés, laissant une jeunesse déjà dés½uvrée un peu plus dans la rue, et qui érigent donc des barrages, des dockers qui ne peuvent se rendre à Longoni à cause des dits barrages et ne peuvent décharger le porte container « CMA CGM La Tour » qui va repartir jeudi comme il était venu, une pénurie de denrées alimentaires en vue, une économie bloquée, paralysée depuis 4 semaines avec à la clef des pertes d’emplois, des barges qui n’ont pas tourné une bonne partie de la journée d'hier (*), des automobilistes qui se font agresser, l’hôtel Trévani, caillassé dans la journée et qui se fait évacuer en cours de soirée… sans oublier de rappeler le décès d’El Anziz.
Le bilan est lourd et nécessite de se poser une fois de plus la question : faut-il continuer cette grève, qui, on le sait maintenant est entachée de recherche d’intérêt personnel pour quelques individus ? (« Trois syndicats jouent au pourrissement… »)
Cette question, les leaders de l’intersyndicale ne se la posent pas, mieux, ils comptaient dès ce jeudi se rendre à Paris et à La Réunion, « pour sensibiliser l’opinion régionale et nationale sur la gravité de la situation et les enjeux de ce mouvement social que vivent les salariés et la population mahoraise ». Ce sont les cadres du mouvement qui, dans l’après-midi leur ont fait comprendre l’incongruité de laisser Mayotte aux mains de casseurs comme ce fut le cas aujourd’hui. Le magasin Monsieur Bricolage de Majicavo a eu à en subir les frais lors d’un saccage par une quarantaine de voyous, des habitations ont été pillées à Tsoundzou après que les portes aient été fracturées et les habitants terrorisés.
Surtout que le nombre de manifestants était réduit à moins d’une centaine, incitant Boinali Said, leader Cisma CFDT à « repenser le mouvement » et à sortir un plan B : le blocage des communes de Mayotte par des « chefs de barrage » sur place. Les enfants n’ont eu qu’à suivre.
La présence du négociateur Stanislas Martin, « qui n’est là que pour un diagnostic interne à l’Observatoire des prix et non pour une solution du conflit » continue de leur poser problème : « si nous avions eu des propositions de la part du médiateur aujourd’hui, nous aurions arrêté le mouvement » déclare Salim Nahouda, CGT Ma.

Dans l'impossibilité de se rendre à Longoni en voiture, le pilote qui a entré le "La Tour" a embarqué sur une pointe en bateau
« Des dénis de vérité dangereux animent certains syndicalistes »
Stanislas Martin tient invariablement le même discours, rappelant que sur le sujet qui fâche, le prix de la viande de b½uf, « je collecte les éléments objectifs et vérifiés qui permettront de dire si oui ou non il est possible pour les distributeurs de faire un effort ». Demain, c’est une réflexion en interne sur les documents récupérés qui attend le médiateur qui est plutôt content des éléments réunis, « mais nous sommes toujours dans la phase de dialogue, un premier rapport devant sortir mardi ». Ce qui veut dire en langage de l’intersyndicale, une poursuite de mouvement pendant encore 6 jours. Tout simplement intenable pour les nombreux habitants qui n’ont pas pu rentrer chez eux ce mercredi soir, coincés par des barrages.
« Tournez vous vers la grande distribution qui bloque la situation par son absence de négociation » s’écriait Boinali Said qui refuse toujours d’admettre que près de 3.000 emplois sont menacés, « ce sont des théories pour saper notre mouvement. Avant, le conflit, la crise avait déjà provoqué des licenciements ! ». C’est dire la situation après le conflit… Mais il est vrai que Boinali Said est mis à dispo, c’est à dire que son action syndicale lui permet de toucher à la fin du mois un salaire, contrairement à bon nombre de grévistes. Ce qui n’est pas le cas par contre de Salim Nahouda qui n’est pas détaché de la société EDM, son employeur, et qui se bat sans filet, sans salaire à la fin du mois.
Loin de calmer les esprits, un ticket de caisse du supermarché Jumbo score était exhibé, avec un affichage de 10kg d’ailes de poulet à 29 euros, alors le prix de  19,95 euros les 10 kgs a été négocié et devait être appliqué, il est vrai à partir de la signature de l’accord. Accord que seuls l’UD FO et son association de consommateurs AFOC ont signé. Mais, outre le fait que ces négociations n’ont été tenues dans aucun cadre légal comme le rappelait le député Abdoulatifou Aly, il n’y a eu aucune négociation au kilo, permettant ensuite toutes les interprétations…
Un degré d’indécence vient d’être atteint dans une île où la tolérance semble un mot qui s’éloigne de plus en plus de la réalité. Le combat pour une réorganisation de l’économie dans le petit département d’outre-mer qu’est Mayotte doit maintenant se poursuivre hors mouvement, en sachant que des dégâts irréversibles en matière d’unité sociale, entre mahorais (les « anciens » pleurant, au sens propre, sur une île qu’ils ne reconnaissent plus) et entre mahorais et mzungus, sont désormais marqués dans tous les c½urs.

zanatany

je suis un mahorais en colère de ce qui se passe actuellement dans l'île.lES VICTIMES doivent porter plaintes contre les autorités et même les responsables de l'intersyndicale.c'est lamentable tous ces barrages et violences gratuites.
QUAND on protège des criminels, on est coupable.ET je le dit haut et fort la population mahorais actuellement est coupable de ne pas dénoncer ces crimes lamentables.

Saïd al Zitouni

lES VICTIMES doivent porter plaintes contre les autorités et même les responsables de l'intersyndicale.
Et puis quoi encore? Il serait plus judicieux de porter plainte contre l'UMP qui mène une politique qui va dans le mur en affectant depuis des années 90% du budget des forces de police à la lutte contre l'immigration clandestine et à peu près rien à la sécurité des personnes et des biens. Ce qui se passe d'après Malango? Bonne info, intelligente et éthique, mais dont les sympathies à droite ne sont pas un mystère...
C'est consternant et inacceptable ce qui arrive à Pigeonvoyageur. Mais il ne faut pas confondre droit commun et syndicalisme. Le MIRACLE aujourd'hui est que pigeonvoyageur n'ait pas à citer plus qu'une Itt de 7 jours parmi les personnels enseignants dans le climat actuel, une Itt de 7 jours c'est un hématome, une grosse bosse; c'est consternant et douloureux c'est sûr. Maintenant ce n'est pas la conséquence d'un coup de sabre. Ce n'est fort heureusement pas encore arrivé. Combien malheureusement de professeurs agressés, poignardés, suicidés en France? Faut-il aussi les évacuer? 3000 emplois sont menacés? non. 2400 sont au chômage partiel. Il y a ceux qui reprendront le travail, et les autres. 1000? Sur 250 000 habitants? Je prends.
Heureusement que je suis là pour vous embêter et vous signaler la violence sociale de la grande distribution qui vient de repasser, entre autres, la caisse de cuisses de poulet négociée à 19.90€ à 24€. C'est de la provocation.
Je suis le patron de la Sodi, je fais tout ce qui me plait. Non. Heureusement nous avons des syndicalistes modérés pour nous défendre. Sont-ils trop modérés?
à+Saïd.

CABEOU

Je le savais depuis le début que tu étais le patron de SODI
Y a t il encore des pharmacies ouverte dans mamoudzou ???
Merci

Gwada82

Avez vous lu le manifeste du LKP a propos de Mayotte ? Quand Domota se mêle de ce qu'il ne le regarde pas !!

Saïd al Zitouni

Mamoudzou fonctionnait normalement aujourd'hui, pharmacies comprises. Ce ne sera sûrement pas le cas lundi."C’était sans compter avec la mauvaise foi de certains syndicalistes."?? Et les patrons qui n'ont pas encore fourni de chiffres concernant l'exploitation du sable? Et du gouvernement à l'heure où il est plus que temps de prendre des mesures autoritaires dans une île où la concurrence n'existe pas? On ne nous donne aucun chiffre sur les marges, pourquoi?
En voici un: papeterie/fournitures scolaires: Métropole:1; Réunion:1,3; Mayotte:1,7.
L'octroi de mer existe aussi à la Réunion,les salaires et la protection sociale sont alignés sur la Métropole...
C'est du vol!
Comme Air Austral,ça, c'est du vol! On prend la population en otage économique à cause de l'insularité? La population réagit en prenant l'économie en otage. Jusqu'au bout. Plus que 3 produits.
à+Saïd.

oussougoudzoue

Je ne comprend plus Mayotte. Pourtant,je l'aime (l'aimais?) cette ile. Depuis plusieurs années que j'y réside, j'appréciais la bonne entente entre les différentes communautés.Mais là, quelquechose s'est cassée. Je ressens une violence qui gronde.Tout est allé trop vite, la société mahoraise attendait beaucoup de la départementalisation. Mais être département implique des droits et des devoirs, or l'ile n'est pas prête ni pour l'un ni pour l'autre (état civil naissant, urbanisme aléatoire....et population qui attend beaucoup de la mère nourricière).Or notre société est basée sur la redistribution de l'impôt et des différentes taxes prélevées, mais cela de manière EQUITABLE.Il ne suffit pas de dire: nous sommes département donc nous avons le droit à, mais plutôt puis-je prouver que j'ai le droit à, pour être traiter comme mes compatriotes.
La fracture actuelle est ainsi, sous des promesses électoralistes mal gèrées, Mayotte sombre dans le chaos.Et les prometteurs ne sont pas les payeurs, et auront du mal à mettre la main au portefeuille!!!
Ouvrons les yeux, le marasme est partout dans le monde. Croyez-vous que cela intéresse tant que cela nos dirigeants, un petit confetti perdu dans l'Océan Indien?
L'île a reçu la société de consommation en pleine figure et n'était pas préparée à cela.Car quoi qu'on en dise, le but d'une société est de faire des bénéfices,c'est la recherche du profit.
Qu'on fait certaines personnes,lors des quelques jours de disette que nous avons connus et que les magasins ouvraient quelques heures sous surveillance policière: ils achetaient du riz en grosse quantitée, que l'on retrouvait ensuite en vente le double du prix.Est-ce du capitalisme ou de la cupidité? ou peut-être une nouvelle version de la musada.
Mayotte doit se retrousser les manches, et commencer par demander des comptes à ses politiques, et dire non au clientèlisme. Si les compétences étaient aux bons postes cela fonctionnerait mieux et les crédits peut-être mieux utilisés.
Ces évènements m'ont ouvert les yeux,le mzungu devient forcément la source de tous les maux, et se fait le plus discret possible car il a ce sentiment de "coloniser" malgré lui ( héritage de ses aïeuls)et d'être le vilain blanc opprimant le gentil noir.Nous sommes tous français, et pourtant de nombreuses injures raciales, rackets, agressions et jets de projectiles fusent quotidiennement sur les barrages à l'encontre des mzungus (j'en sais quelquechose pour m'être fait caillasser sur un barrage en tentant de rejoindre ma famille après 12h de travail à l'hôpital).Un dixième de cela en métropole, et l'on se ferait traiter de raciste, ici non, c'est presque normal.Mayotte est devenue une zone de non-droit, aux mains de quelques casseurs habilement manipulés par des personnes qui doivent y trouver leur intérêt.Les forces de l'ordre étant cantonnées à un rôle contraint de simples observateurs.
Je terminerais par une métaphore reçue d'un bacoco avec qui je discutais:" Mayotte veut des fruits de l'arbre, mais pas de l'arbre sur lequel ils poussent...."Cela résume assez bien la situation dans laquelle s'enfonce Mayotte
ps: je suis blond, j'habite Koungou et j'ose consulter le blog de ZANZIBAR976,même si je ne le connais pas.Je vais sûrement me prendre une volée de bois vert de la part de Saïd al Zitouni
:lol:

zanzibar976

oui tu aggraves lourdement ton cas.

Saïd al Zitouni

"Mayotte doit se retrousser les manches, et commencer par demander des comptes à ses politiques, et dire non au clientèlisme. Si les compétences étaient aux bons postes cela fonctionnerait mieux et les crédits peut-être mieux utilisés".J'aurais pu l'écrire. Pour la blondeur, j'ai simplement voulu être de bon conseil pour les mzunguettes amatrices de poisson. J'ai rectifié pour ne pas froisser certaine susceptibilité à fleur de peau: "Même si vous êtes blonde" est remplacé par "Même si vous êtes blonde, belge et que vous bégayez". En espérant ne pas commettre un nouvel impair...
Comme dit le poète Pierre, on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.
Pour vous prouver ma bonne volonté, en manière d'excuse, je vous propose celle-ci: On ne dit pas "Monténégro", mais: "Après vous, Monsieur le Conseiller général".
"Je vais sûrement me prendre une volée de bois vert de la part de Saïd al Zitouni"Et pourquoi donc? Le fait de consulter le blog de Zanzibar ne vous fait pas forcément adhérer à ses idées d'excellent travailleur non syndiqué, très soucieux des intérêts de son entreprise. Moi, vous l'avez compris, c'est l’intérêt du travailleur smicard à 800€/mois qui ne peut pas faire vivre sa famille, même avec des sous-produits agricoles, qui me préoccupe, essayez un mois, juste pour rire...
"Or notre société est basée sur la redistribution de l'impôt et des différentes taxes prélevées, mais cela de manière EQUITABLE." Vous y croyez vraiment? Les revenus des plus riches ont incroyablement progressé durant ce quinquennat, les défiscalisations pour tout et n'importe quoi dès qu'on prononce le mot "entreprise", les avantages en tous genres alloués aux politiques...C'est ça l'équité? Je savais pas, alors, moi je suis contre l'équité.
à+Saïd

micmary

Tu parles vraiment pour ne rien dire Said et on dirait que la provoc est devenu chez toi un amusement !! tu dois vraiment t'ennuyer dans l'existence pour être aussi accro au forum chaque jour , vite voyons ce qu'ils ont pu dire à mes dernières fadaises !! je te trouve vraiment culoté de répondre comme cela à cette personne qui s'est faite agresser à la sortie de l'hôpital après 12 heures passés à soigner les mahorais majoritairement car chacun sais que nous les m'zougounets et m'zungounnettes pour te citer tant tu es méprisant et raciste envers nous , sommes en minorité sur l'île !! En plus tu passe cela sous silence , ça ne t'arranges pas de réagir sur cet aspect très négatif de mayotte , tu épilogue sans fin uniquement sur ce qui t'arrange , si s'est pas du parti prix ça !!
le blog de zanzibar est très bien fait et heureusement encore qu'il y a des gens qui témoignent de ce qui ce passe !!!! c'est pas grâce à des individus de mauvaises fois comme toi qu'on trouvera un vrai éclairage sur les  évènements gravissimes qui se déroulent à Mayotte , c'est normal à présent  enfin de se faire agresser à la sortie de son travail , ben voyons !!!  Une blonde qui te dit.... !!!!

Saïd al Zitouni

Le blog de zanzibar reflète les opinions d'une personne qui a les mêmes idées que toi. Des idées non pas de blonde, ce ne serait pas gentil pour ma femme qui est blonde. Non, des idées bleu Marine. Il est parfaitement exact que c'est un plaisir toujours renouvelé de vous agacer, vos préjugés, vos amalgames, votre individualisme, votre intolérance sont pour moi un plaisir toujours renouvelé qui n'a d'égal que celui que me procure vos énervements.
As tu remarqué qu'au lieu de pleurnicher, je suis à peu près le seul qui donne des conseils utiles: où et quand faire ses courses, si il y a des barrages...? La raison est simple: Je ne pense pas qu'à ma gueule comme tes amis sur ce forum.qui font grand cas de leurs "idées". Je joue collectif MÔA, je suis de gauche MÔA!
Au fait, ne mettez pas votre réveil pour demain, à moins que vous ne veniez sur les barrages m'aider à calmer un peu les jeunes, ça serait sympa, ça aide aussi à montrer qu'il y a des Blancs avec nous et qu'il ne s'agit pas d'une lutte Blancs/Noirs mais d'une lutte des classes. Merci d'avance.
à+Saïd.

Saïd al Zitouni

J'ai la chance d'habiter un quartier où se côtoient des gens de toutes origines, couleur de peau et nationalité. Les revenus par ménage vont de 200€ à 15000€/mois à ma connaissance. Le minimum est certainement bien plus bas et le maximum bien plus haut. Bien sûr tout le monde n'a pas la même utilité sociale, bien sûr... Encore que le loueur de jet-ski et la tondeuse de caniches ( qui ne gagne pas 15000€ la pauvre,il n'y a plus de caniches)n'en ont pas une très grande. Depuis le temps que l'on dit au bourgeois non éclairé que ça va péter...Eh bien ça pète. Que les blondes belges, bègues, amatrices de Jet ski bleu et de caniches bleu-marine me pardonnent, le rire, chez moi, c'est génétique, j'ai toujours besoin de montrer mes grandes dents blanches.
à+ Saïd.

wech

Monsieur Said,
Je suis blonde, ce qui explique certainement le fait que je suis morte de rire, de voir le préfet mener les négociations sur les prix, alors que lui-même passe chaque année, un" marché" de quelques 3 millions d'euros avec le patron du " Maria Galanta" pour la reconduite à Anjouan de quelques 24 500 personnes par an ! 110 euros le ticket/personne et par traversée ( si tu divises cela fait 500 personnes par jour soit 55 000 euros/jour)  pour quelques km et un rafiot célèbre pour ses nombreuses pannes ! Cà c'est de la négociation ! Et personne ne pose la moindre question là-dessus! Je me demande aussi comment vous pouvez ne pas comprendre que vous payez tous aujourd'hui  le résultat de cette politique, qui consiste à réaliser sur votre petite île, plus de 90% du chiffre de reconduites aux frontières réalisé sur l'ensemble du territoire français, dans des conditions inhumaines, laissant plus de 6 000 enfants qui vivent sans parents, uniquement parce que le centre de rétention administratif n'est pas équipé pour les mineurs. Tout le monde ferme les yeux là-dessus, mais aujourd'hui tous ces enfants vous êtes bien obligés de les voir. Et si, hormis votre juste combat contre la vie chère, le calcul des prix et la concurrence, vous n'agissez pas très vite pour mettre un terme à cette politique électoraliste, quand tous ces enfants , bien entrainés à jouer avec les forces de l'ordre depuis très longtemps, seront de jeunes adultes, votre situation risque d'être bien pire!

Saïd al Zitouni

Oui, vous dites la vérité sur l'essentiel. Ça promet d'empirer très rapidement en ce qui concerne la jeunesse, on le constate de plus en plus, ils sont privés d'avenir et de perspectives. Ces enfants je les vois depuis longtemps et je ne suis pas le seul: dans une classe de quatrième, plusieurs filles ont un enfant, l'une en a deux, trois au moins se prostituent régulièrement, dont une qui a trois petits frères à charge, les parents ayant été expulsés. Les garçons vivent entre eux dans des bangas sans eau, sans électricité, ils vivent de leur bourse scolaire, 200€ par mois dans le "meilleur" des cas. Ils sont complètement livrés à eux-mêmes et ce, parfois très jeunes. Ils sont ce que certains appellent "la racaille", "les assistés". Par contre, le fait que le centre de rétention ne soit pas équipé pour les mineurs ne  change pas le problème en profondeur. Beaucoup de parents pensent sincèrement laisser une chance d'une vie meilleure à leurs enfants en taisant leur existence quand ils sont pris par la Paf.
Les conditions inhumaines concernent surtout le retour en kwassa-kwassa, les passeurs n'ont aucun scrupule, la vie humaine n'a pas de valeur pour eux. Il est indispensable de permettre aux Anjouannais de vendre leurs produits agricoles à Mayotte pour leur permettre de gagner leur vie en restant chez eux et pour faire baisser les prix de l'alimentation ici. Les règlements sanitaires sont, au moins pour les fruits et légumes, des mesures protectionnistes au service de la distribution. Il faut repenser les conditions d'obtention de visas pour les Comoriens, ce qui ne veut pas dire qu'il faut tout laisser faire, il faut donner des visas de travail. D'accord avec vous pour dire que cette politique du chiffre est inhumaine, inefficace, coûteuse et contre-productive. Cette jeunesse laissée à elle-même est de plus en plus difficile à gérer, même quand les parents existent. Il va falloir choisir: soit un nouveau contrat social, soit de la déportation de "mauvais sujets" (en Guyane?), soit des escadrons de la mort comme à Bogota. Je penche pour la première solution.
Demain grosse manif à Mamoudzou. Donc, normalement pas de barrages.
à+ Saïd

Zaza1

Je partage entièrement votre vision de la situation Said, hélas pour le moment le mal est fait...je suis tres pessimiste quant à l'avenir de Mayotte, on a laissé pourrir une situation depuis trop longtemps et pourtant tout le monde connaissait le probleme !
Aujourd'hui, je dis que les mahorais sont forts et unis autour du prix de la viande mais je trouve qu'il y a des problemes ( et notemment le probleme de cette jeunesse sacrifiée, malmenée qui effectivement n'a rien à perdre !)bien plus graves et qu'il faudra trouver des solutions sinon, Mayotte ne pourra pas se developper sereinement : il est evident que son avenir dépend de ses " parents pauvres "  et voisins: Anjouan, Grande Comores et Madagascar !
Continuez à donner votre avis,j'adore votre ecriture, adhere totalement à vos idées et votre humour ( noir  !) qui me fait rire jaune, parfois !
@+ zaza

Saïd al Zitouni

Zaza, si j'osais...Pendant qu'on est entre nous...Et que ma Blondeur n'est pas dans le coin...
Êtes-vous blonde?
à+Saïd

MarieL29

Bravo Saïd! pour tes commentaires et ton humour! Je partage complètement ton analyse de la situation et tes observations. Je suis depuis peu, résidente à Mayotte, et ravie de voir les Mahorais prendre enfin leur destin en mains dans un Etat de Droit (?). L'histoire de France (des Français?) se déroule sous mes yeux... Au plaisir de te lire et d'apprendre.

roulroul976

Que le droit de grève existe, encore heureux !  Encore faut-il bien l'utiliser...
En attendant, l'hôpital a du mal à faire travailler ses agents car beaucoup sont bloqués (j'en fais partie), la livraison des repas est incertaine, il y a eu rupture d'approvisionement en draps, en médicaments... j'en passe ...sans oublier les agents qui partent en masse de mayotte (j'en fais partie aussi)
Les pharmacies ne sont pas toujours approvisionnées à cause des manguiers ou autres arbres coupés et disposés sur la route... il faut se mettre à la place d'un diabétique qui ne pourrait pas recevoir son insuline et à qui on dit qu'il peut éventuellement mourir faute d'approvisionement, ça peut être votre mère, votre fils, votre soeur, votre ami...
Sans oublier les ambulances qui ne peuvent pas passer.
J'appelle cela de l'inconscience.
Gardons le droit de grève, on a quand même eu du mal à l'obtenir, mais arrêtons de le saccager.
Bonne journée

wech

Monsieur Said,
C'est bien la première fois que je lis enfin un commentaire qui ne nie pas la situation dramatique de ces jeunes. Certes les retour en Koissas quoiçà se font dans des conditions inhumaines et le lagon a le triste record d'être le plus grand cimetière marin du monde ( c'est peut-être pour çà qu'il y a autant de poissons ! lol !) mais tu sais j'imagine autant que moi, dans quelles conditions se passent les raffles? A la sortie du dispensaire, ou en pleine nuit, etc etc etc. Il n'y a pas que le fait que les parents veulent laisser leur enfant à Mayotte. Tu sais aussi bien que moi, qu'un jeune scolarisé qui possède un carnet de correspondance n'est pas expulsable? Pourquoi? Parce que le centre de rétention administratif n'est pas équipé pour les mineurs c'est inscrit dans le rapport de la cour des comptes. Des travaux et la construction d'un nouveau centre mieux équipé est en cours.En attendant il n'y a pas d'espace pour les enfants. C'est terrible. Et j'ai du mal à y mettre un peu d'humour.

Guest6732

attention à toi pigeon voyageur sinon nos amis Zanatany où Said Machin vont te traiter de raciste, de fachiste, de menteur et de je ne sais quoi encore. toute vérité n'est pas bonne à dire... où du moins à entendre... Ils ne parlent que de leurs droits mais évitent soigneusement de penser à leurs devoirs... Les manifs et grèves, si encadrées par nos lois républicaines n'ont pas cours ici. A-t-on déjà vu en métropole des furieux abattrent par dizaines des arbres centenaires partout sur nos routes de campagnes, nos nationales, nos autoroutes lors de manifestations importantes, comme les retraites, où même les émeutes de 2005? Jamais... On ne voit çà que dans des contrées où ne règnent qu'anarchie, désordre, et tueries... Quel spectacle de désolation inutile entre Dembeni et Chirongui, où entre Tsarrarano et Sada??? Leur intelligence suprême les a même conduit à abattre des arbres au mépris des lignes téléphoniques et électriques qui les déservent!!! c'est dire le niveau... Et quand ces barrages sauvages sont ornés des étendards syndicaux, çà laisse bien peu d'espoir sur leur connaissance du mot "négociation"!!! Affligeant pour les syndicalistes, et désolant (normalement) pour tout écolo qui se respecte et revendique ici son appartenance à ce courant (n'est ce pas zanatany). N'ont-ils pas assez de détritus d'electroménager de carcasses de voitures qui pourrissent aux bords des routes pour ériger leurs barrages qui ne servent qu'à perturber la population mais surement pas les décideurs. La vérité, c'est qu'un d'un mouvement social justifié et qui , à condition d'être pacifiste aurait été compris et soutenu par l'ensemble de la population, blancs y compris, on se retrouve dans un conflit racial blancs contre noirs, mahorais contre métropolitains, mené par des pseudos syndicalistes jusqu'au boutistes qui ne maitrisent plus ce qui ont engendrés. Les administrations en métropole ont lancés des appels d'offres de postes pour remplacer les centaines d'enseignants, et autres administratifs qui quittent en masse Mayotte. Le ministère de la défense aurait déjà commencé le rapatriement des familles de militaires présents ici, de même un plan d'évacuation des ressortissants métropolitains est déjà élaboré si la situation s'aggravait comme celà semble être le cas. On se croirait en cote d'ivoire il n'y a pas si longtemps... Dans quel autre département français a-t-on déjà vu çà??? C'est comme celà que mayotte voit la république française?? Gardez vos ressortissants donnez simplement de l'argent.... C'est çà la départementalisation??? J'ai de nombreux amis ici et je suis tristes pour eux, eux qui , s'ils soutiennent le mouvement contre la vie chère ne cautionnent pas (contrairement à certains de nos amis ici) les dérives sauvages d'un mouvement social au départ justifié. Il faut espérer maintenant que l'intersyndicale d'opérette accepte le protocole de sortie de crise proposé demain par le énième nogociateur envoyé à leur demande et ainsi remettre mayotte sur le chemin de la sérénité, ce qui ne doit pas empêcher la poursuite de discussions entre partenaire sociaux (partenaires... pas ennemis!!!) pour améliorer la vie des mahorais... Mais encore une fois si les mahorais ne veulent pas des métropolitains il leur faut trouver le courage politique de le dire ouvertement et prendre les décisions politiques qui iront avec leurs choix... Alors oui Said, la france, aimez la, respectez la, où quittez la...Et pour dire celà il n'est pas besoin d'être un grand fan de JMLP, juste de vivre à Mayotte depuis quelques mois!!! quand aux conseils éclairés de zanatany pour les dépots de plainte pour injures racistes, peut être pourras tu me dire pourquoi les trois plaintes que j'ai déposées en 1 an ont toutes été classées sans suite ??? Nul doute que dans l'autre sens on n'aurait pas manqué de me condamner à chaque fois... Mais il est vrai que comme la majorité aime à nous le rappeler, ici , ils sont chez eux ils ont tous les droits... Pas nous!!!
Bonne lecture à tous....
PS Said cette fois j'ai tenté de faire attention à mon gros doigt pour ne pas heurté ta grande connaissance de ma langue maternelle... lol Mais comme je n'aime pas me relire n'hésite pas à me le dire si tu trouve encore des "z" mal placés...
c'est tellement important les "z"... au moins autant que les mabawas où la tonne de sable... Bon appetit mon ami...

Julien

Bonjour,

veuillez s'il vous plait arreter les "attaques personnelles" de suite (qui n'apportent finalement rien à la communauté) où nous serons dans l'obligation d'intervenir sur cette discussion (très probablement en y mettant fin)

Merci pour votre attention,

Julien

Guest6732

tiens??? pas de réaction lorsque le sieur Said el  truc traite les gens qui dénoncent des faits et des comportements innacceptables de facistes??? Lorsque il cautionne les barrages sauvages les aggressions de blancs... Alors si tu veux faire la police sur cette discussion fais le dans les deux sens où abstiens toi julien!!!Mes propos ne sont en rien injurieux contrairement à ceux du sieur Said.. Alors je t'invite à relire tous les commentaires déposés par d'autres blogueurs et les propos injurieux, insultants que leur tient l'ami Said en réponse!!! On voit toujours la paille dans l'oeil du voisin mais vous ne voulez pas voir la poutre qui est dans le votre!!! parti pris mon cher Julien pour les anarchistes irrespectueyx contre ceux qui subissent toutes formes d'exactions au quotidien et qui osent les dénnoncer... Et je continuerai à le faire que celà plaise où non!!!!

Guest6732

Au fait, pour ceux que celà interresse...6 medecins de Mamoudzou quittent Mayotte, en rapport direct avec les évènements dans les semaines qui viennent... Imaginez la queue qu'il va falloir faire chez les rares qui vont rester.... Mais heureusement docteur Said sera là pour vous le moment venu... comme il sera là pour les 1000 personnes qui vont perdre leur emploi sacrifié par Said et ses amis... Autant d'enfants qui n'auront donc plus à manger mais que l'intersyndicale nourrira sans problème quotidiennement bien sur!!!

Zaza1

Philmaoré...arrète ! Que ceux qui se sont fait agresser demandent à partir, soit, ça se comprend mais tous les autres...pourquoi ??? Ils ont  chaud aux fesses...? Facile, tu viens, tu prends mais dès qu'il y a un probleme tu jettes l'éponge ??? Pas tres honnete tout ça.... En tout cas tes propos sont plus qu'agressifs !
Mr Said, yes I am, totally blond...or red or brown...
@+ Zaza

zanatany

philmaoré,
Personnellement,je n'ai jamais traité qui que ce soit de raciste sur ce forum!j'ai toujours respecté les opinions de chacun ou chacune.
Alors,comme ça tu es allé crié sur les flics et les magistrats pour te plaindre?hihihi, ce n'est pas étonnant qu'ils ne t'ont pas pris au sérieux.
Quand aux arbres abattus,les responsables rendront des comptes.

Saîd!votre ronde citoyenne à Bandrélé,ça apporte ses fruits ou pas encore?

Julien

philmaoré, j'ai 50,000 connexions a gérer de façon quotidienne, et peu de temps pour lire toute la prose ci dessus.

le seul truc que demande, c'est de "calmer le jeu", sinon c'est moi qui vais le calmer

wech

bah Julien ... il faut aussi comprendre l'angoisse. Et je crois que lorsque qu'on se sent menacé et surtout lorsqu'on sent ses enfants menacés, je crois que tout le monde réagit comme le fait phil. C'est vrai qu'il y a un giganteque gachis. Je crois que Phil se trompe sur les responsabilités, qui pour moi ne sont pas à attribuer aux syndicalistes mais à la politique menée par le gouvernement français sur cette île. Pas seulement envers les clandos. Si le conflit dégénère en racisme blanc\noir... Pour moi, ce n'est pas étonnant vu le comportement de la grande majorité des wazungu. Mais pour les autres, ceux qui se battent au quotidien, et il y en a beaucoup, pour aider les mahorais c'est certainement difficile à avaler. Tout çà permettra certainement de faire un grand tri. Et j'espère comme said, qu'un plan social d'urgence va être mis en place.

Saïd al Zitouni

A Julien: Merci si possible de laisser se poursuivre cette discussion qui apporte tout de même quelques éléments à ceux qui ne sont pas sur place, l'arrêter renforcerait certain dans son rôle de victime injustement censurée.
A Zanatany: Les rondes ont permis de stopper les bandes de voleurs, la bande locale est à peu près identifiée, les parents sont prévenus dès que suffisamment d'éléments sont réunis. Manifestation pour interpeller les autorités au sujet de la délinquance, le 13 à la mosquée du vendredi à 8h, la presse sera présente et vous aurez le privilège de voir défiler Saïd al Zitouni aux cotés de amis de l'ordre.
A Zaza1 : I'm glad to learn that you haven't blue hair, I can't bear them.
Aujourd'hui 43ème jour de grève. La mobilisation importante montre que le mouvement contre la vie chère est loin de s’essouffler. Espérons que cela aura montré aux adversaires de ce mouvement qu'il ne sont pas en position de force et qu'il faut donner ce que le peuple demande.
Le niveau de mobilisation est tel que les syndicalistes, sous peine d'être désavoués par la base ne peuvent accepter un mauvais compromis. Le pire serait actuellement que l'action entreprise n'aboutisse pas. Si la distribution ne lâche pas, si l'Etat ne prend pas de mesures d'exceptions, les vrais dommages sont à venir. La plupart des décideurs ici l'on compris. Résultats des négociations très bientôt.
à+Saïd.

Fermé

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