Jupe, robe, combien de centimetres
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Nouvelle discussion
Je vois que la révolution a beaucoup fait avancer le Maghreb!
Donc, je me pose cette question...
Merci, de me donner les codes du bien séant dans ce pays!
Cordialement
Amicalement
Aimablement
Fourbement
Francis
Les
codes,critères,préceptes,références,conventions,pratiques,
protocoles,règles,étiquettes,consignes,directives,instructions,
normes et rites de bienséance seront bientôt publiés dans la presse.....
oui, mais nous ne saurons pas les centimètres...!
Car une jupe, peut suivant la personne être mise, un peu plus bas ou plus haut en "Tirant" dessus!
En fait mollet, ou mi mollet quand tu la remontes un peu plus prêt du nombril lol
milord a écrit:oui, mais nous ne saurons pas les centimètres...!
Car une jupe, peut suivant la personne être mise, un peu plus bas ou plus haut en "Tirant" dessus!
En fait mollet, ou mi mollet quand tu la remontes un peu plus prêt du nombril lol
Tu chipotes,Lagerfeld !
Sa tenue vestimentaire leur déplaît
Une enseignante agressée (verbalement) par des étudiants islamistes
Une nouvelle surprenant et surtout alarmante a circulé vendredi après-midi sur le réseau social facebook. Une enseignante, à lEcole Supérieure de Commerce de Tunis a été « violemment verbalement agressée par des étudiants et des étudiantes ». Et pour cause ; sa tenue vestimentaire ne leur plaisait pas.
Cet acte qui se produit juste après les élections, nest pas le premier du genre. Presque une semaine avant le 23 octobre, une enseignante à lInstitut Supérieur de Théologie de Tunis a connu le même sort. Elle a été carrément interdite dassurer ses cours du fait quelle nest pas voilée. Des étudiants islamistes leur ont imposé leur dicta et il semble même quils vont réussir leur bataille. Les choses ne se sont pas arrangées malheureusement dans cet établissement universitaire car, luniversitaire na pas encore regagné son poste de travail depuis cet incident.
A lépoque, le ministère de lEnseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique na pas pris de décisions catégoriques pour protéger les universitaires contre ces abus, sous prétexte quil sagit dun acte isolé accompli par une minorité. Mais la réalité a démontré le contraire. Ces pratiques ont lair de se propager pour toucher des établissements assurant une formation dans des disciplines scientifiques qui ont longtemps été à labri de ces mouvements. LUniversité tunisienne est-elle menacée de radicalisme ? Il semble que oui. En fait, le problème sest répété au bout de quelques jours dans plusieurs établissements à différentes vocations.
Et le syndicat ?
Face à cette situation, la Fédération Générale de lEnseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ne peut que dénoncer ces actes. Elle compte organiser lundi matin une réunion syndicale à lESCT pour débattre de ce qui sest passé et des menaces auxquelles sont confrontés le secteur et surtout les enseignantes. « La réunion sera aussi une occasion pour arrêter les modalités de protestation contre ces pratiques », déclare le Professeur Hussein Boujarra secrétaire général de la FGESRS. Résolue et déterminée à lutter contre ces actes de violence, la fédération est prête à aller très loin pour protéger lUniversité et les universitaires contre les pratiques rétrogrades imposées par les étudiants Salafistes. Lintégrité de lUniversité est à respecter par les étudiants de différents courants idéologiques.
Sana FARHAT
ne pas compter en centimètres mais plutôt en mètres (vers le bas)
""lUniversité et les universitaires contre les pratiques rétrogrades imposées par les étudiants Salafistes.""
Ghannouchi veut légaliser les salafistes
http://lewesternculturel.blogs.courrier … istes.html
Il n'y aurait pas comme un hiatus....?
aujourd'hui sur tunis
c'est code bottes/parapluie.......c'est le déluge !
et pas qu'un peu !!!!!
http://www.shemsfm.net/fr/actualite/act … tunisie/54http://www.facebook.com/#!/photo.php?fb … =1&theater
...tout tombe à l'eau ....c'est l'effet papillon ?
chez nous beau temps, le vent a même cessé pour le reste code vestimentaire.
Pour la jupe, il est convenable ici qu'elle soit en dessous du genou, généralement chez les zarzisiennes (même les plus jeunes) elle va jusqu'au chevilles
pas de short mais il peut être éventuellement toléré chez les jeunes avec un collant opaque, très opaque et épais bien sur noir.
Mais dernièrement il faut prévoir aussi le col roulé.
J'ai eu plusieurs fois des réflexions de connaissances, (je vous rassure ce n'est pas mon mari:P)
une fois je portais une robe pourtant en dessous du genou mais un homme m'a dit "ce n'est pas le plus important, il faut surtout couvrir la poitrine jusqu'au cou. je précise que je ne portais pas un décolleté mais que pour cette personne la poitrine monte jusqu'au menton.
une autre fois, j'étais avec mon mari en voiture, deux connaissances montent derrière, j'enlève mon pull, j'étais en t shirt dessous pas débardeur, t-shirt manche courte, l'un deux dit à haute voix en arabe: dieu fasse que je ne regarde pas, aide moi dieu
l'aéroport du Tunis
http://twitpic.com/788ul8
et dilemme chez les moutons
"mourir aujourd'hui noyé ou égorgé la semaine prochaine?"
http://www.tuniscope.com/index.php/arti … 15714/3#p3
Bon, plus sérieusement!
Comment quelques acnéiques barbus dans les universités vont changer la donne!!
Sans respect pour les profs, qui ont la culture, et l'age en plus, doivent ils (elles ) subirent, comme à Tunis, les sarcasmes de la """démocratie""""???
Je ne suis pas Tunisien, (heureusement) car dans cette ""démocratie"", ils m'auraient déjà enfermé!!
Réveillez vous !!
Regardez ce qui c'est passé ailleurs!
Vous voulez refaire pareil?
Inchallah, rien du tout, c'est vous qui décidez!
Je sais que tu rigoles Olaff,
Mais elle, je pense qu'elle ne le vit pas très bien!!!
Elle a pleins de doigts dedans!!
Disons qu'avant je fréquentais essentiellement des tunisiens, je m'étais engagé dans des associations d'aide aux réfugiés, du coup c'est vrai que j'étais une des seules femmes au départ.
J'ai au bien pire en remarques, qu'il ne fallait pas qu'on puisse deviner les dessous, donc avec un truc sérré surtout pas de string sinon c'est que je suis une péripatéticienne
je porte les cheveux plutots courts cela ne se fait pas, je fais péripatéticienne.
Parait il que comme j'ai les cheveux marrons et yeux marrons je ne fais pas française, donc en tant que ressemblant à une tunisienne je dois respecter la tenue et coiffure adéquate zarzisienne.
Pour milord, ça y est j'ai pris ma tête en photo et du coup je l'ai adapté à la situation actuelle.
Les personnes féminines et jeunes sont vraiment regardé d'un drole d'oeuil, les français sont surtout des retraités ici ou quelques françaises plutot enrobées ou agées qui viennent chercher un petit jeune pour les vacances.
Etant donné que je comprends le tunisien, j'entends les remarques aussi que beaucoup de française ne comprennent pas
dernières infos sur l'histoire de la prof agréssée
CORRECTIF : Vendredi 28 octobre, un incident dextrême gravité est survenu à lESC de Tunis où un groupe de jeunes étudiants dune tendance et appartenance idéologique bien apparente se sont regroupés devant un amphi de lécole et ont obligé une enseignante darrêter son cours magistral. Le pire a été évité de justesse grâce aux étudiants de lenseignante présents à son cours et qui ont réussi à escorter leur professeure jusquau bureau du directeur ( Précision : ces étudiants lont tous soutenus, et une étudiante voilée lui a même proposé son voile pour la protéger en sortant de la salle !!)
Motif : la professeure (Docteure SVP) nétait pas habillée correctement à leur goût !! Comble de labsurde !! (Précision : la professeure était habillée en robe très respectueuse et veste, et non pas mini jupe !!!)
Par solidarité, les enseignants présents au moment des faits ont observé un arrêt de 10 minutes de leurs cours en début daprès-midi, en attendant de voir quelles actions à entreprendre après concertations avec leurs syndicats. Bravo pour eux.
De notre côté, appel à tous les anciens camarades-étudiants de mastères de recherches et professionnels, et aussi licences , pour un seul front contre lobscurantisme et le fanatisme et surtout par devoir de solidarité envers notre professeure et tout le corps enseignant.
Il faut apprendre la différence entre information et renseignement. La nuance est floue chez les journalistes, mais beaucoup plus respectée chez les juristes et les forces de l'Ordre
malheureusement c'est le problème éternel de la Tunisie , ( les médias ne savent pas faire leur boulot )
Voici le type de commentaires qui fleurissent sur cet incident
C'est encore la faute des français
Quant je pense qu'autrefois, nous avions l'esprit décoincés, nous ne pensions qu'à la réussite, loin de nous les intentions de certaines frustrations malsaines. Nous nous échangions nos livres et cahiers entre filles et garçons, nous jouions ensemble au ballon, aux boutchi, aux devinettes... dans les bibliothèque nous étions assis côte à côte, sans arrières-pensées. Jusqu'aux jour où l'un de nous, revenant de Paris où il effectua une année de stage, le visage tout voilé de barbe, l'esprit tout tordu, les intentions malhonnêtes...Pourtant, avant de nous quitter, pour rejoindre la France , il fut l'un des plus cool et des plus intelligents. Mais, sa vision du sexe opposé se réduisit au niveau, le plus bas. Subitement, il se mit à espionner sa petite soeur, à lui imposer de se voiler, à lui interdire d'aller à l'école.....Il y eut subi le lavage de cerveau par des imams ignares, dans des mosquées des caves, que les socialistes toléraient à l'époque.
Allah yihlik oulèd lahram, ils ont pourri nos enfants, à notre insu.
Reportage ce soir sur tunisia 2, en arabe, sur cette l'affaire de la mini jupe. L'ensemble des professeurs de l'établissement parlent et affirment avoir peur.
Tunisia 2,
manifs aujourd'hui de tunisoises non voilées contre Ennadha, elles déclarent avoir peur, et demandent à ce que le gouvernement s'engage fermement sur les droits de la femme
Pourquoi, c'est gens ont peur ...lol
Tout va bien, non??
Sauf, que les filles rasent les murs !
Car certaines ne peuvent pas se résigner à "rallonger"!!
la fierté perso, pour ne pas baisser la tête, mais, les salaufistes sont là!!!
Pas de fautes dans salaufistes!!!
Ils pourront toujours se défouler sur leurs petites soeurs, au cas ou en bande, ils ne trouvent pas de proie!
mon Mp va péter lol
djerba a écrit:Tunisia 2,
manifs aujourd'hui de tunisoises non voilées contre Ennadha, elles déclarent avoir peur, et demandent à ce que le gouvernement s'engage fermement sur les droits de la femme
C'est long,mais c'est une Tunisienne qui l'a écrit et c'est très
révélateur.
On ne naît pas esclave on le devient.
Les acquis de la femme tunisienne sont-ils menacés ? Cest là lune des questions existentielles qui taraudent la vox populi en cette phase de transition fatidiquement décisive pour l'histoire de la Tunisie. Par-delà l'intérêt purement mercantile des médias à alimenter la peur des masses en furetant dans l'imaginaire collectif pour y puiser allègrement les poncifs les plus éculés sans véritablement chercher à faire évoluer le débat ni à éclairer les esprits, la problématique de la place des femmes dans la nouvelle Tunisie mérite que lon sy attarde un moment. La question qui se pose nest cependant pas tant celle de la menace qui pèse sur ces acquis que de leur nature même. Car en effet, pourquoi est-ce quà lheure de la reconstruction démocratique, quand lintérêt de chacun devrait être létablissement dune société juste et égalitaire, on sinquiète, non pas de lobtention de nouveaux droits mais de la préservation de ce qui est déjà, prétendument, acquis ? Ce terme même de « menace » nest-il pas laveu tacite que ces acquis sont quelque part putatifs ?
Il nest nullement besoin dêtre un fin observateur de la société tunisienne pour prendre toute la mesure du gouffre insondable qui sépare le modernisme de façade mensonge publicitaire déployé à lenvi ventant lexception tunisienne aux visiteurs saisonniers de la plate réalité. Certes, la Tunisie nest pas lArabie Saoudite, lIran ou lAfghanistan, ni même lAlgérie, le Maroc ou lEgypte, pourrait-on senorgueillir. Mais il ny a là rien de véritablement réjouissant, ce nest quune affaire dapparences sous lesquelles cette réalité, tributaire dune tradition autrement plus sordide, a tout le loisir de perdurer, dans le secret de lalcôve, loin du regard inquisiteur dun éventuel spectateur profane. Cette Tunisie qui aime tant à se définir comme le porte-drapeau de lavant-gardisme arabo-musulman na en vérité rien à se faire envier par ses cousins primitifs. La femme y demeure cet animal domestique, confiné dans le carcan des convenances et qui na dautres perspectives que la soumission au diktat phallocrate dune société entièrement fondée sur le patriarcat. Et lon peut dire que ces quelques droits inédits, vestiges dune époque révolue, que nous sommes si prompts à exhiber, comme autant de boucliers aux vertus talismaniques, pour repousser demblée toute insinuation dépréciatrice à lencontre du Statut Privilégié de la Femme Tunisienne, nont plus, aujourdhui, davant-gardiste que lécart qui les sépare des murs ambiantes. De fait, sil y eut jamais une évolution de ce statut, elle ne fut que sur un plan formel, aucunement substantiel. Car au-delà des célébrations pompeuses et des discours fleuris ponctuels, le quotidien des Tunisiennes nest guère glorieux.
Depuis leur plus jeune âge, les filles sont pétries par une éducation inique entre les sexes, leur transmettant une image dépréciée delles-mêmes. Leur environnement tout entier se ligue en une force commune mue par la nécessité pressante de contenir leur nature impie et de les maintenir dans la probité. Aux filles, on napprend pas le dépassement de soi, le goût du défi et le pouvoir de lémancipation ; aux filles, on inculque le sens de linterdit et la résignation face à la contrainte : « cest inconvenant !», lobsession du quen dira-t-on ; brimées, bridées ; et pour seuls mots dordre tutelle et soumission. Parce quune fille, ça ne décide pas de ses fréquentations, encore moins de ses activités ; parce quune fille, ça ne dispose pas de son temps, encore moins de son corps, la femme tunisienne naura atteint lâge fatidique du mariage quen ayant pleinement assimilé lidée de sa propre infériorité. Ainsi, celle qui, hormis quelques rares exceptions, néchappera au domicile parental que pour intégrer la demeure conjugale, naura jamais véritablement eu la possibilité de faire lexpérience de la vie.
Etant cette créature déficiente, limitée, subordonnée, ne pouvant se suffire à elle-même, son unique raison dêtre sera lespérance quun acquéreur daigne lui faire lhonneur de la recueillir, et pour cela préservera religieusement sa chasteté. Car effectivement, la valeur de la femme tunisienne est encore jaugée à la qualité intacte de l'hymen quelle présentera en offrande lors de la nuit de noces. Et il nest pas peu fréquent de voir des cérémonies se clore en rituels tribaux obscènes où de nombreux convives, attroupés à proximité de la couche nuptiale, attendent que leur soit livrée triomphalement la preuve vermeille dune maculée consommation. Dès lors souvre à elle la porte du bagne où son existence sera faite dhumiliations à répétition, de frustrations, le tout dans une implacable subordination. Satisfaire légoïsme infantile dun mari paresseux, se plier aux volontés capricieuses dune belle-famille envahissante, se mouler dans un modèle sociétal uniforme et creux, tout ce à quoi, en somme, son éducation laura formée et préparée.
Cette sorte de calvaire quotidien, apanage de son sexe, devient alors un exhausteur de féminité que la femme tunisienne sera la première à revendiquer. En dépit des disparités entre les différentes couches de la société, les femmes tunisiennes se rejoignent au moins sur ce point. Quelle soit une paysanne impécunieuse et illettrée ou une citadine nantie et cultivée, sa destinée demeure la même. Et les voilà donc, nos femmes du monde, éclairées et érudites, sengageant docilement sur le même sentier battu que leurs aïeules. Par facilité, par lâcheté, ou par conviction, elles auront capitulé sans jamais chercher à bousculer lordre établi. Quil est sinistre de les entendre, ces jeunes filles modernes, ouvertes et libérées, rivalisant danecdotes avilissantes comme pour signifier sans équivoque aucune laboutissement de leurs aspirations ultimes :
«اسمع انا راجلي très égoïste راهو»
«كان ترا ما نحكيلكش الفازة الّي عملتهالي حماتي لبارح»
«اوووه والله حايرة ما عرفتش آش بش انطيّبلو ليوم انا كانك عليّة ما يقلّقنيش طرف سلاطة والّى حويجة خفيفة امّا قدّاش واحد يقعد يطيّب فالشّايح؟ ارجال يحبّوا الماكلة ما يرظالكش كل يوم شايح والّى ماكلة شارع»
«والله في حالة بش نموت بالتعب مانروح ما نطيّبلو عشاه ما نهزلو نحطلو يتعشّة ما نلم حاسيلو نحس فروحي بش ندوخ ما فهمتش كفاش بش انّجّم نخدم ليوم»
En bonnes prosélytes, elles ne manqueront pas non plus doffrir, à leurs comparses profanes, et de fait dévorées par la jalousie, une maigre consolation faussement bienveillante, infusée dune pique de fierté :
«ادّلّل ادّلّل ما دامك صبيّة كيف تعرّس تفقد بارشة حاجات هاني وخيتك مجربة ونعرف»
La gloire dun ramonage inaugural quasi public, lillusion dune souveraineté dument acquise, lélévation de son statut au rang de Femme, autant de perspectives inespérées qui valent le sacrifice de sa dignité. Car en dehors de cet étendard de la réussite quest le mariage, la femme tunisienne ne vaut rien et sera condamnée à trainer jusque dans la tombe le poids dune tare ignominieuse. La polémique sur la polygamie est dailleurs très révélatrice. Dun côté, les partisans de cette pratique sinquiètent constamment du nombre de femmes restées vieilles filles, malheureuses victimes dun destin cruel les privant de la tutelle gratifiante dun mâle protecteur. Ou mieux encore, du nombre de femmes infécondes, et vivant donc sous la perpétuelle menace dune répudiation car ne pouvant accomplir le devoir suprême dassurer la descendance de leur possesseur. Bien évidemment on ne sinterrogera jamais sur le nombre dhommes non mariés ou stériles, car voyez-vous, un homme se suffit à sa propre existence. De lautre, les détracteurs de la polygamie leurs rétorquent quil est déjà bien assez difficile pour un homme de gérer une seule femme, alors quel drame cela serait sil fallait en posséder quatre ! Force est de constater que sa civilisation apparente lui ayant fait perdre de sa poigne de fer, le Tunisien éclairé préfère renoncer à une partie de son dû.
Son sort scellé, la femme tunisienne sattellera à être une ménagère méritante, mettant du cur à louvrage pour donner entière satisfaction à cette nouvelle famille qui condescend à laccueillir ; incarnant consciencieusement cette figure de la mère nourricière, vénérable attribut de son sexe. Rivalités épouse belle-mère oblige, elle devra redoubler defforts pour démontrer toute la force de son instinct maternel. Entretenir le foyer, mitonner son mari et lui tenir chaud au ventre, telles seront sa mission quotidienne et sa principale fonction. Ainsi, au détour des conversations anodines du quotidien, une femme qui avouerait ne faire que très rarement la cuisine se verra systématiquement demander «امّلا شنوّه ياكل راجلك مسكين ؟». Son propre besoin de nourriture est anodin, seule compte la satisfaction du maître et du devoir accompli. De même lon rappellera immédiatement à lordre toute jeune fille réfractaire qui nourrirait une étincelle de rébellion « نكره غسيل الصّابون انا عمري ما نغسل لحوايج» non mais pour qui se prend-elle ? «كيفاش بش تعمل امّالا كيف بش تعرّس ؟ تو كيف ياخذك راجل ينحّيلك ادلال». Son unique raison dêtre étant de trouver preneur, la femme tunisienne est condamnée à passer le restant de ses jours à lui signifier sa gratitude à travers une servilité sans fin.
Comme tout le reste est secondaire, il nest pas rare de voir des femmes exténuées sur leur lieu de travail, totalement inefficaces parce quobnubilées par les corvées qui les submergent. Car quand on a fait le choix de travailler, il faut lassumer, et lassumer, cest sacquitter dabord de ses obligations, quitte à tomber de surmenage. Quoi de plus naturel alors que le monde du travail soit réservé aux hommes et que les femmes y soient secondaires ? Comment pourrait-on, dans la conjoncture actuelle des choses, légitimement sindigner de toutes les formes dinégalités et de discrimination contre les femmes au travail ? Sa véritable place étant au sein dun foyer protecteur sadonnant aux tâches qui lui sont naturelles, loin de la rudesse masculine de lagora, ce sera toujours à la femme de sacrifier sa carrière au moindre contretemps : un enfant malade, les rendez-vous chez le pédiatre, une panne de nourrice, un mari promu et un déménagement à lautre bout du pays. Les ambitions personnelles les plus déterminées sont nourries par les hommes, le rôle de la femme et daider.
Aider cest justement le terme qui revient quand on aborde la question du travail de la femme, une question qui ne se posera évidemment jamais pour un homme. Mêmes les plus farouches défenseurs de la cause féminine, considèrent quil serait inenvisageable pour une femme de ne pas travailler uniquement parce que dans une époque telle que la nôtre, la vie est devenue si chère que les ménages peinent déjà à sen sortir au quotidien avec deux salaires. La femme tunisienne doit donc son statut avancé à une crise économique salvatrice puisquil semblerait que dans limaginaire collectif, le travail ne soit pas pour elle un droit mais une nécessité. Or dans une société de loisirs comme la nôtre, où la véritable nécessité nest plus de satisfaire ses besoins de base mais de cultiver un accomplissement personnel gratifiant pour soffrir le luxe de jouir de son temps libre, cet esclavage domestique et cette dépendance dans lesquelles la femme tunisienne est maintenue ne semblent alarmer personne. Malgré leur avant-gardisme inouï, lidée dun partage équitable des tâches ménagères est une offense inconcevable autant pour les Tunisiens que pour les Tunisiennes. Quelle idée saugrenue, en effet que de voir deux personnes qui vivent sous un même toit, quittent leur domicile et y retournent aux mêmes heures, partager des tâches qui leur profitent également !
Non la femme reste une femme et lhomme un homme et celui-ci ne peut sabaisser de la sorte au nom dun progressisme chimérique. Les besognes ingrates sont lapanage de la femme, elles semblent même inscrites dans son code génétique, comprendre comme la faculté de produire des ovules. Et elles laffirment à lunisson, un homme accomplira toujours moins bien les tâches ménagères et la cuisine quune femme, toujours, immanquablement. Attardons-nous un instant sur cet argument scientifique acéré qui risque de signer larrêt de mort des plus grands chefs étoilés de la planète. Une femme fera toujours mieux la cuisine quun homme, cela voudrait-il dire quun être humain quelconque, indépendamment de son âge, de son sexe, de sa culture et de ses capacités personnelles, pourra toujours, invariablement, déterminer si un plat a été préparé par un mâle ou par une femelle par le simple fait dy goûter ? Sachant que nous mangeons non pas uniquement par besoin mais surtout pour le plaisir au point de faire de la gastronomie un art tributaire de philosophies diverses, desthétiques inventives et de modes aléatoires, et que le goût en lui-même dépend non seulement de données physiologiques mais également civilisationnelles, culturelles et personnelles, cette trouvaille mérite sans conteste dêtre immortalisée par un prix Nobel.
Et puis il y a aussi la force physique, et là encore, elles sont nombreuses à le souligner : il y a bien égalité entre les hommes et les femmes et elle se situe dans le fait que la femme se dévoue au service de lhomme en contrepartie de la force inouïe de celui-ci qui lui permet de «porter des choses lourdes et de se battre». Ces fêles créatures se réfugieraient donc quotidiennement dans leur modeste cuisine pour laisser libre cours au mâle de déployer sa force ? Nen déplaise à la propagande moderniste qui s'échine à promouvoir limage dune Tunisie évoluée, on ne peut que comprendre que les exploits musculaires priment dans cette société primitive qui a toujours fait du taillage de menhir une spécialité et une fierté nationales. Rappelons juste pour le principe que leur condition physique étant meilleure, les filles enregistrent un taux de mortalité infantile bien inférieur à celui des garçons et que les femmes jouissent dune longévité bien supérieure à celle des hommes. Mais par-dessus tout, tâchons de ne pas oublier, puisquil semblerait que nous soyons retournés au crétacé, que si la loi de la nature avait été celle du plus fort, le monde serait peuplé de dinosaures.
Si la Tunisie est en émoi depuis la percée islamiste révélée par les élections, ce n'est pas parce que nous vivions dans un véritable eldorado féministe mais plutôt parce qu'on se plaisait à ergoter sur l'idée que ce soit moins pire qu'ailleurs. Nous pouvions nous offrir le luxe de l'hypocrisie tant que l'équilibre précaire entre le simulacre organisé et la réalité dissimulée était maintenu par l'immobilisme réconfortant de la dictature. Mais maintenant que c'est au peuple d'être l'acteur de sa propre destinée, le véritable visage de la Tunisie se révèle. Cette Tunisie où légalement parlant la femme vaut la moitié dun homme, où une mère ne peut en aucun cas transmettre son propre nom à sa progéniture, où un enfant pour voyager à besoin de lautorisation de son père exclusivement, où un violeur pour échapper à la prison se voit offrir la possibilité dépouser sa victime. Les menaces qui pèsent sur ces prétendus acquis sont dérisoires en comparaison du chemin à faire pour que le statut de la femme tunisienne soit réévalué. Mais bien quil soit tout à fait louable dembrasser les grandes causes et de porter le glaive contre linjustice avouée de nos lois misogynes, on ne peut quêtre sceptique sur ce noble combat si en pratique, au quotidien, dans les rapports les plus banals entre les individus, les femmes mettent un point dhonneur à bafouer leurs droits. Car si même dans les milieux les plus privilégiés, où lon se pique délitisme, elles se complaisent tant dans ce schéma archaïque, quels changements sommes nous en droit d'attendre de la masse populacière ?
Bonsoir à tous,
Merci Al pour ce texte qui me révèle un tas de choses, et dans ces cas là dur, dur d'être une femme. Et j'espère que ce ne sera pas pire, mais suis pas optimiste.
Bonns soirée.
Et voilà la censure,
http://www.youtube.com/watch?v=juRS-fbR66E
Cordialement
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