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contrat d'expatriation > statut du conjoint pour travailler?

Nouvelle discussion

julienT

Bonjour et merci tout d abord a tous de faire vivre ce blog source d'information (et d'inspiration!) pour tous les amoureux du Brésil.

Je suis actuellement en pourparlers avancés avec un empoyeur qui me proposerait un contrat d'expat de 2 ans renouvelables à RdJ avec tout le package et le confort qui vont avec et, naturellement je suis tres enthousiaste à l'idee de venir vivre qlqs temps sur place.

Au cours d'un entretien, il m'a ete cependant specifie que ma femme (qui m'accompagnerait sur place) ne pourrait beneficier d'un visa de travail et que, sauf à entreprendre un marathon bureaucratique, elle serait tres probablement privee de vie professionnelle pendant notre sejour.
Le brésil tendant à limiter la reconnaissance des diplomes etrangers et leur équivalence sur son territoire, je comprends qu'il ne soit pas toujours évident d'exercer son métier (notamment pour les profession libérales - médecins, avocats, architectes, etc...)

Cependant, ma femme a fait des études de communication et a actuellement un job (alimentaire) dans le secteur bancaire en FR, dans la com' événementielle. Son exp dans cette fonction est tout à fait respectable.
Par ailleurs elle a aussi une activite dans le design d'interieur (qu'elle pourrait à mon sens tenter de developper sur Rio une fois sur place).

Dans le cadre de mon contrat et donc du "visa d'accompagnant" dont elle beneficierait, sera t elle en mesure d'exercer une activité pro, que ce soit :
- salariee (en postulant dans les fonctions communications aupres d'entreprises locale)
>> dans ce cas il faudra t il que son employeur fasse toutes les demarches pour lui octroyer un visa de travail? Est ce une pratique courante?

- en creant son entreprise de design d'interieur (qui s'appuierait sur la petite structure existante)
>> lui sera t il possible d'avoir cette demarche de creation d'entreprise avec son statut?

- enfin, dans le cas où l'acces à toute activite pro soit proscrit, lui sera t il neanmoins possible de participer à des associations / faire du bénévolat aupres d'associations locales?

Un point important est que ma femme ne parle pas (encore) le portugais.

Un grand merci pour vos reponses et votre aide!
N'hesitez pas à me demander des precisions si necessaire.

Julien

benj77

Franchement je suis pessimiste pour ta femme.

Parce qu'il faut qu'elle apporte un énorme "plus" pour que l'employeur se lance dans des démarches compliquées et longues, et paye une taxe compensatoire élevée.

En plus je ne vois pas comment elle peut faire de la comm au Brésil sans parler le portugais...

Pour le bénévolat, pas de problème à mon avis

julienT

OK merci de ce premier element de reponse.

benj77 a écrit:

Franchement je suis pessimiste pour ta femme.


Quid de la démarche de création/developpement d'entreprise?
Ce statut "d'accompagnante" le permettrait il?

benj77 a écrit:

En plus je ne vois pas comment elle peut faire de la comm au Brésil sans parler le portugais...


Concernant la langue, vu qu elle parle couramment italien je lui fais confiance pour bien s'y mettre rapidement.

PS:

benj77 a écrit:

Parce qu'il faut qu'elle apporte un énorme "plus" pour que l'employeur se lance dans des démarches compliquées et longues, et paye une taxe compensatoire élevée.


Pour mon info, à combien se monte cette taxe? Est elle indexee sur le salaire?

benj77

Je laisse à d'autres plus informés que moi du détail des formalités le soin de répondre sur les contraintes subies par les employeurs.

Pour qu'un étranger crée une société au Brésil il doit obtenir impérativement le visa "investisseur" qui présuppose un capital loin d'être négligeable: 150.000 R$, je crois, ce qui au cours d'aujourd'hui avec les taxes de virement international représente environ 42.000 euros.
Cette somme reste consignée "un certain temps" (nul ne peut dire combien: au Brésil, c'est la burocratia qui décide). En outre un dossier doit être présenté, susceptible de tenir la route.

Voici un lien officiel qui donne des détails sur le visa investisseur.

http://www.cgbresil.org/index.php/fr/co … ?task=view

EXTRAITS

Dans l'analyse d'une demande, l'intérêt social de l'investissement sera vérifié selon les critères suivants:

-    nombre d'emplois générés au Brésil, moyennant la présentation d'un "Plan d'Investissement" qui doit indiquer combien d'emplois seront créés par an .
-    valeur de l'investissement, région où il sera appliqué
-    secteur de l'économie dans lequel aura lieu l'investissement
-    contribution à la croissance de la productivité ou au transfert de technologie.

****************************

Une demande de visa permanent/investisseur doit se faire à Brasília, directement à la "Coordenação-Geral de Imigração"-CGI à Brasília, par le demandeur ou son procureur, moyennant la présentation des pièces suivantes:

    formulaire dûment rempli et signé par le demandeur (modèle fourni par la « Coordenação-Geral de Imigração »)
    une procuration * , lorsque le demandeur se fait représenter par un mandataire
    contrat social ou acte constitutif de l'entreprise qui bénéficiera de l'investissement, dûment enregistré
    justificatif d'intégralisation du capital investi
    SISBACEN - attestation d'investissement étranger direct, à obtenir auprès de la Banque Centrale du Brésil  ou contrat de change émis par la banque réceptrice de l'investissement, selon les codes du "Regulamento do Mercado de Câmbios e Capitais Internacionais"- RMCCI qui caractérisent un investissement étranger
    justificatif original du paiement des taxes individuelles d'immigration au nom du demandeur (l'entreprise)
    justificatif de présentation par l'entreprise bénéficiaire de sa plus récente déclaration d'impôt sur le revenu au fisc brésilien
    Plan d'investissement conforme aux exigences de génération d'emplois/revenus, de croissance de la productivité, de transfert de technologie et de captation de ressources pour des secteurs spécifiques au Brésil
    extrait de casier judiciaire nr.3 récent (moins de trois mois), sans mention. L'extrait émis depuis plus de trois mois ne sera pas accepté.

* si le demandeur se trouve à l'étranger, il la dressera chez un notaire, ou bien il la rédigera lui même et suivra les instructions sur www.cgbresil.org / Informations consulaires / Procurations.

Le MTE informera le Ministère des Relations extérieures de son autorisation pour qu'un visa soit délivré par les Ambassades, Consulats ou Vice-consulats brésiliens à l'étranger.

**************

J'attire l'attention sur le fait que les formalités sont longues et formalistes.

Et sur le fait que les gens qui se proposent pour faciliter les démarches sont neuf fois sur dix des aigrefins qui vous pomperont des honoraires sans aucun résultat tangible.

Il ne m'étonnerait pas que vous ayez déjà été contacté, suite à vos questions...

emilie116

La bureaucratie française n'est rien comparée à la bureaucratie brésilienne...quand on entend bureaucratie ici, il faut imaginer une grosse lumière rouge qui flashe...

Un bon conseil Julien, prépare ta femme pour faire du bénévolat sur place et peut-être le plus intéressant pour elle serait de donner des cours privés à domicile de français une fois qu'elle sera adaptée à la culture (pas avant, risque de se faire avoir, difficultés de se promener dans la ville sans portugais, etc.)

Bonne chance

emilie116

Pour infos, cours privés  = 30-50 reais de l'heure environ, à SP

allspice

OLA,


je dirai que dans les 2 premières années du RNE temporaire, le visa du conjoint étant lié obligatoirement à celui qui à un visa de travail,
il est spécifié sur le document : pas autorisé à travailler sur celui du conjoint.

Ensuite, au bout de 4 ans je crois, tout le monde reçois son RNE permanent et pour 10 ans renouvelables(visa dans le passeport de toute façon), et là nous sommes libérés (conjoint). Il faut par contre compléter avec son propre CPF on peut le faire aux correios) on reçoit un protocole et ensuite la carte plastifiée sous 7 à 10 jours, et faire ce que bon nous semble. à faire car pour un tas de trucs de la vie quotidienne c'est nécessaire.

Je recommande de faire celui des enfants également(à 15 ans par ex), surtout les scolarisés lycée français, car il sera exigé pour certaines activités, passer le permis (18 ans) ou faire des petits jobs, ou si compte bancaire à son nom pour faire ses achats.

Vous pouvez aussi, recommandé, faire une copie des RNE certifiée au cartorio,(faire enregistrer votre signature, la première fois, ainsi pour d'autres docs vous pourrez envoyer quelqu'un à votre place selon le doc) ainsi vos ados n'auront pas à utiliser les originaux (qu'ils ne savent jamais où ils ont mis) et lorsqu'ils sortent entre amis en ville, acceptée partout (aucun problème avec mes ados) la plastification est interdite, mais tolérée.

Sinon, en général, faire son inscription auprès du consulat sur le registre mondial des français de l'étranger, je recommande, car cela facilite l'obtention des documents officiels et renouvellement,(passeport, carte identité, etc...) sans compter sur les appuis en cas de coups durs! pas d'obligation d'inscription électorale, juste qu'on sache qui vous êtes avec docs enregistrés, cela évite en cas d'urgence de faire des démarches longues.

Voilà, le conjoint sera plus autonome, et ça c'est pas négligeable!!;)

allspice

pour donner des cours de français, non déclarés (hum) : (car sans visa de travail, en attendant....)

emilie116 à raison : il faut d'abord connaitre les us, coutumes et la langue.
J'ai donné des cours particuliers de français à des médecins du A.EINSTEIN et à des architectes, Banquiers, et ce  uniquement 5 ans après mon arrivée au Brésil. Je faisais des pacotes bien moins chers que ceux donnés par émilie116. Car je n'avais pas besoin de finances mais d'une activité.  J'ai aujourd'hui toujours des contacts avec mes élèves qui ne me parlent qu'en français sur mon FB! je suis très fière!

Le truc aussi, c'est d'avoir une méthode précise et un suivi des élèves...surtout connaitre le pourquoi de l'apprentissage. Si c'est juste pour un voyage(le basique urgent), ce sera différent qu'un étudiant(conversation), ou un amoureux du français (loisir), du niveau (débutant, etc...). ce n'est pas si simple comme organisation...

Il reste pour certains, les écoles de langues, avides des natifs,très cotés et recherchés,  embauchés sur un test idiot, et qui demande beaucoup d'heures d'investissement perso, pour pas beaucoup de salaire, mais riches en contacts, rencontres etc...Cela peut être très payant en cumulant beaucoup de cours qui peuvent se faire jusqu' à des heures nocturnes. Sans compter sur les trajets et cie....c'est épuisant.

Je n'ai jamais pour ma part pris de cours de portugais, j'ai tout appris à l'oreille, à l'arrache au quotidien,  d'où mon accent et vocabulaire presque parfait et ce que déjà je maitrisais au bout de 2ans minimum. Pourtant en arrivant, le "brésilien" était comme du russe pour moi.

C'est la même méthode que j'ai appliqué pour donner mes cours à des brésiliens. JE PEUX en dire plus sur ma méthode en MP.

Ceux qui prennent des cours c'est mal perçu car trop coincés sur les phrases (vocabulaire, prononciation articulée etc...) et sans l'accent spécifique de prononciation. On vous comprend, mais on ne vous prend pas au sérieux!

Pour le reste, sans visa de travail, il lui sera impossible de TRAVAILLER où que ce soit. Voir avec le lycée Français éventuellement, mais je doute. OU du bénévolat, en attendant,  il va falloir prendre son mal en patience, comme les autres.

Bon courage!

restonsmodeste

Allspice devrait peut être revoir certains concepts.

Une mise au point sur les cours de portugais:les francs tireurs vous diront ; mieux vaut apprendre"sur le tas".Effectivement  ,c´est une méthode qui vous demandera  2 ans,je dirai 2 ans de vie au ralenti.Si vous arrivez avec un cours de base en poche,vous n´aurez besoin que de 6 mois pour vous adapter.
Quant au fait d´être pris plus ou moins au sérieux en fonction du niveau linguistique,si cela est vrai,cela signifierait  qu´il vous faudra passer  deux ans au purgatoire dans la première situation et seulement 6 mois dans l´autre.A vous de choisir donc.

Pour ce qui est de donner des cours de français,j´entends dire par tout le monde que dans la pire des situations "on donnera des cours de français".Professeur est une profession qui ne s´invente pas du jour au lendemain.Aussi bien pour le français que pour l´histoire , la géographie ou les mathématiques. Pourquoi tous les expatriés pensent-t-ils qu´ils pourront donner des cours seulement parcequ´ils parlent français?
Un bon professeur de français langue étrangère n´a pas besoin de la langue locale pour enseigner.En conséquence,il ne fera jamais mauvaise figure s´il ne parle pas avec le portugais avec l´accent local.

allspice

PHPerrault,

Ah mais biensûr qu' être professeur de français ne s'invente pas.
D'ailleurs, il ne s'agit pas ici de cours de français mais de la langue française. Donc je n’appellerai pas ça un professeur, mais plus un instructeur.

Mes élèves ne voulaient pas justement faire uniquement de la conjugaison, ou des cours scolaires en structures,  mais de pouvoir apprendre à converser avec un minimum de vocabulaire, lire et comprendre et se faire comprendre. En partant de 0.

Pas question de faire de la littérature.

Alors pour pouvoir expliquer aussi certaines orthographes, constructions de phrases,  etc.....il faut bien que l'instructeur puisse s'exprimer dans leur langue correctement à leur façon. C'est aussi pourquoi, on ne s'improvise pas instructeur, et qu'il faut avoir une méthode. Surtout que le français n'est pas simple à enseigner.

Je rappelle que le portugais du Portugal est différent du portugais brésilien. Eux mêmes vous le diront. Alors oui cela permet d'avoir certaines bases communes et facilitera l'apprentissage, très certainement.

Quand je dis qu'on ne nous prend pas au sérieux avec notre accent, c'est qu'on les fait sourire, et parfois s'en amusent en faisant semblant de ne pas comprendre. parfois ils n'ont vraiment pas compris. Mais avec la pratique quotidienne, ça s'arrange vite.
J'ai mis du temps à dire : liquidificador, d'une traite:)

Il ne faut pas oublier aussi qu'il est plus facile d'apprendre sur le tas dans le pays en question surtout quand on a pas le choix, que de faire des cours et de ne pas pratiquer régulièrement (anglais scolaire par exemple, ou espagnol). Car sans l'accent, une phrase parfaite, parfois c'est incompréhensible.

allspice

Pour en revenir aux activités sans visa de travail, c'est assez limité dans les premières années, c'est pourquoi beaucoup se disent que de donner des cours particuliers de français peut être une solution. Comme le dit PHPerrault, cela ne s'improvise pas.

Alors il reste le bénévolat, les associations, la créativité, suivre des cours. Voir avec des entreprises françaises locales, la chambre de commerce, peut être seront ils prêts à faire des démarches?

Bon courage

julienT

Bonjour,

J'avais reçu les premières réponses à mon topic directement sur mon mail, mais depuis qlqs temps plus rien : je croyais qu'il n'y avait pas eu d'activité... d'où mon absence de commentaire!

Je constate qu'il n'en n'est rien et que -notamment- Allspice a mis sa touche épicée personnelle :)
Merci pour toutes ces précisions.

Quoi qu il en soit je ne suis convaincu que ma femme soit motivée pour donner des cours de français.
Le bénévolat me semble l'axe le plus pertinent à creuser.
Avez vous des contacts dans les différentes ONGs / entreprises françaises qui pourraient avoir des besoins dans la fonction Communication?
>> je suis preneur par MP.

Je vous tiendrai au courant des évolutions de notre situation!

Merci encore de votre aide.

Julien

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