Petite histoire sur Petite Terre....
Il était une fois une gentille bweni, mariée à un mahorais (français) avec deux enfants (français), elle est en train de régulariser sa situation car elle, elle est anjouanaise, normalement tout cela sera réglé dans le courant du mois de juillet.
Alors en attendant elle cherche du travail pour le mois de septembre, je lui ai dit depuis deux ans quels étaient ses droits, comment elle pourra retrouver sa dignité par un travail bien rémunéré, je lui ai maintes fois expliqué que Mayotte c'était la France, et que les mots SMIC, égalité, respect... sont des valeurs auxquelles il faut s'accrocher.
Cette semaine elle a eu un entretien d'embauche avec une gentille famille de Mzungus qui viennent d'arriver, j'espère que s'ils me lisent ils se reconnaîtront : madame travaille à l'hôpital, monsieur est à la Police aux frontières (PAF), ils ont une adorable fille de un an et vivent sur Petite Terre, et cherchent un nounou/femme de ménage pour travailler tous les matins de 6 h à 12h, du lundi au vendredi.
jusque là tout va bien, alors ma copine anjouanaise s'est présentée pour le poste, mais c'est là que cela se corse car ses ex-futurs patrons lui proposent, accrochez vous bien :
250 EUROS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! pour 148 h de travail mensuel,
soit si mes calculs sont bons 1.68 euros de l'heure
MAIS DANS QUEL MONDE VIVONS NOUS ?????????????????????
J'espère que cette gentille famille tout fraîchement arrivée de métropole se reconnaîtra, ou que vous les reconnaîtrez.
VOUS ME FAITES HONTE !!!! J'AI HONTE D'HABITER EN FRANCE DANS SES CONDITIONS;
LE WE DERNIER ON A FETE L'ANNIVERSAIRE DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE, JE VOUS LE RAPPELLE !!!
A tous ceux qui arrivent, à tous ceux qui sont déjà là, Mayotte ne pourra pas s'en sortir tant que l'on tolérera ce genre de pratiques.