Bonjour Camelia25,
Dommage que je ne prends connaissance de votre message datant de 2010 que maintenant !
Mais Catherine et bien d'autres ont dit l'essentiel.
Je vais vous parler d'une autre expérience un peu locale du français :
A Tinos, il y a 250 ans, était créé un couvent d'ursulines. En effet du temps de l'occupation de cette île par les vénitiens, la religion catholique y fut implantée. Mais elle a aussi rayonné sur Naxos et Syros. Dans ce couvent fut mis en place une école primaire, puis secondaire. Les cours étaient disoensés par des ursulines souvent universitaires en grec, mais la langue française y fut enseignée 250 ans. Ce couvent et cette école sont fermés depuis environ 20 ans.
Qui fréquentait cette école ? Au plus fort de son activité entre 240 et 300 élèves. La qualité de son enseignement y était connue jusqu' en Turquie. Elle fut à l'origine de formation initiale de plusieurs diplomates actuels. Plusieurs personnes actuellement âgées utilisent des subjonctifs que nous n'utilisons pratiquement plus.
Une fois en finale de cette école locale, les élèves enchainaient avec le Lycée français d' Athènes.
Une particularité cette école des ursulines du village de Loutra à Tinos, avait environ 60 à 70 orphelins et orphelines de toute origine.
Dans divers villages de Tinos, des élèves revenus du Lycée d'Athènes "au pays" parlent encore un très bon français. Et ils sont très fiers de le parler et quand ils rencontrent des touristes tout aussi fiers de dispenser quelques conseils de visite afin d'entretenir leur 2 ème langue.
Cette école fermée a été transformée en Musée d'un grand intérêt. En haute saison il est visité par des touristes qui lui trouvent un grand intérêt. Une bibliothèque française, une pharmacopée en français, des ateliers de broderie idem...
Une ex résidente dont je peux citer le nom : Joséphine Ruggéri ( et oui les éenitiens ont laissé de la descendance ) fille de diplomate et qui habite l'île des Princes à Istamnbul ( qu'elle tient à appeler de son ancien nom " Stambul" et parfois Constantinopoli, et se définit non pas comme grecque, mais comme "Hélène", parle couramment 5 langues dont un français impeccable. Elle en est issue de cette école, puis université à Athènes, ex fille de diplomate, une véritable " encyclopédie" à écouter. Elle revient chaque année ici , elle tient une forme exceptionnelle, et l'âge canonique de 94 ans !
Pour ce qui est de votre souhait d'installation en Grèce, il y a 4 ou 5 ans, sans arrière pensée je vous aurai répondu sans hésiter Oui .
Actuellement je constate un écart entre la réalité vécue sur place et le cliché décrit par mes compatriotes comme quelque chose d'étonnant !
Les médias ou la vision de vacances en haute saison ?
D' abord des lieux ou associations de relations franco - grecques existent déjà en grand nombre. Je vous en ai donné un exemple.
Sur Tinos, des artistes français s'y produisent en été, invités par les organisateurs du Fectival. Mais certains y résident en haute saison aussi.
Donc attention à une bonne analyse de ce qui existe pour éviter un doublon, mais aussi si c'est viable.
Sans vouloir vous dissuader, actuellement des initiatives idenitques ferment les unes après les autres. Donc une bonne préparation est indispensable.