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J'habite à l'hotel - Solution de dépannage ????? A méditer...

Dernière activité 05 Avril 2010 par Comtois

Nouvelle discussion

Comtois

J’habite à l’hôtel - Kuendu beach
Ils sont de plus en plus nombreux. Au Kuendu Beach, les jeunes Métropolitains ayant tout quitté pour s’installer en Nouvelle-Calédonie remplissent les bungalows. Un choix dicté par la difficulté à se loger, se révélant parfois inconciliable avec l’intimité.

« Deux jeunes infirmières sympas cherchent colocation avec deux jeunes hommes, courant mars au Kuendu Beach. Faré au bord de mer, meublé, équipé du micro-onde à la petite cuillère, 60 000 francs par personne. »
L’hôtel du Kuendu Beach est devenu, depuis deux ans, le point de chute de clients particuliers. Exit les tourtereaux japonais ou les visiteurs de passage, désormais, les bungalows sont en majorité occupés par des résidents longue durée.
C’est le cas d’Erwan, Marc, Alexis et JB, qui, quelques semaines auparavant, ne se connaissaient ni d’Eve ni d’Adam. Ces quatre Métropolitains viennent d’arriver sur le Caillou sans CDI, sans garant, et avec peu de budget pour payer l’ameublement ou plusieurs mois de caution. Aussi, lorsque vient le moment de quitter les joies de l’auberge de jeunesse, ils choisissent l’option colocation, non pas dans une grande villa, mais à l’hôtel, pour le même prix. « Ici, on ne nous demande rien, à part un mois de caution. Ça, c’est fait par facilité. Il nous manquait quand même une personne pour remplir deux farés. On a donc passé une annonce. »
Arrivés à Nouville il y a deux semaines, leur départ vers un autre hébergement dépendra de leur recherche d’emploi. De même pour Julien, Charles, Sylvain et Anne-Sophie, installés seulement depuis une nuit. Pour l’instant, l’espace restreint d’une dizaine de m2 par personne ne les dérange « pas vraiment ». Ils se contentent de commenter un tarif « un peu cher pour la surface », rapidement compensé par « le cadre extérieur exceptionnel ».
Cette nouvelle orientation commerciale du Kuendu Beach paraît, à première vue, convenir à tout le monde, clients comme hôtel. Des tarifs « dégressifs » auraient même été mis en place. D’un minimum de 12 000
francs par nuit et par personne, la location mensuelle d’un faré est actuellement comprise entre 148 000 et 240 000 francs, pour quatre personnes.

« Ici, on ne nous demande rien, à part un mois de caution. Ça, c’est fait par facilité. »

Mais rapidement, des murmures se font entendre, sur la difficulté de concilier vie quotidienne et site touristique. Vanessa(*) est là depuis plus longtemps. « Le problème, dit-elle, vient du fait que puisqu’on n’a pas signé de contrat. On ne sait pas si on est considérés comme des clients d’hôtel ou des locataires. Du coup, ils font un peu ce qu’ils veulent. »
Premier constat dans la bouche des résidants, « les règles changent tous les quinze jours » : interdiction d’avoir des visites le soir, de faire dormir son petit ami, s’il n’a pas payé sa nuit, de commander des doubles de clé pour chacun des colocataires, mais aussi des intimidations, comme des mots posés en évidence dans le salon, pendant l’absence des habitants.
« La gérance nous met la pression constamment, en menaçant de nous faire expulser pour un oui ou pour un non. Il n’ y a pas de dialogue. On dirait qu’ils aimeraient nous voir partir. »
Outre les problèmes de personne, les résidants assurent ne pas bénéficier des avantages de la clientèle hôtelière « traditionnelle » : pas de femmes de ménage, un entretien et une manutention à la traîne, et une sécurité trop faible notamment le soir. Mi-janvier, une jeune femme résidant au Kuendu Beach avait été agressée sexuellement alors qu’elle rentrait chez elle. La direction de l’hôtel, pour sa part, nie alléger ses services. Elle explique, qu’en règle générale, « il n’y a pas de problème ». « On les connaît presque tous. Et entre eux, c’est devenu comme une petite famille ».
Seulement, la publicité sur cette clientèle particulière semble déranger l’hôtel. Sur place, une employée commencera par nier la présence de ce genre de clients, assurant que les touristes les plus anciens de l’hôtel ne dépasseraient  pas les huit jours de séjour. Cela, alors même que le propriétaire du Kuendu, Henri Morini, déclarait dès le 8 décembre dernier dans nos colonnes : « On n’a pas de touristes », « Ce sont plutôt des personnes qui viennent s’installer sur le territoire. »
Il faut dire que pendant un laps de temps, le Kuendu Beach a connu des abus. Familles entières relogées après des expulsions, laisser-aller, concentration de jeunes. La sédentarisation de la clientèle, si elle fait à présent vivre l’hôtel, ne contribue pas à une image de marque. « Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que nous avons aussi des touristes de passage, réitère-t-on au Kuendu Beach. Et si, lorsqu’ils se réveillent, ils voient, étalés dans l’herbe, quinze mecs bière à la main, en terme d’image c’est compliqué. C’est pour ça que nous sommes sévères. »

(*) Prénom d’emprunt

pichou

J'avais lu aussi l'article et m'en étais étonnée ;)

Comme cadre, il y a pire...mais comme surface à partager je me pose des questions :/

C'est un peu loin mais il y a un arrêt de bus juste à côté...c'est une solution intéressante ;)

J'espère, Comtois, que tu as fait un "copier-coller" :lol::lol:

Comtois

Affirmatif !

Je n'ai pas pu copier le lien...

j'avais eu l'occasion de discuter avec un locataire. Il n'était pas très content car pas il n'y avait pas internet et n'appréciait pas trop la rigueur de l'adjudant de compagnie...
Mais comme il n'avait pas le choix et avant de trouver mieux...

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