Protection de l'environnement au Japon

Bonjour
Je suis au Japon depuis 6 mois dans un autre domaine mais ayant travaillé pendant plusieurs années dans le déchet, j'ai pu constater pas mal de choses:

- recyclage, déchets: En ce qui concerne les déchets, à l'endroit ou je suis (préfecture de GUNMA), le tri est fait par les consommateurs. En résumé, il y a ce qui brule, le métal et le verre. Par contre la qualité du tri des consommateurs est indéniablement mieux faite (les japonais et leur discipline ). Il faut savoir que tout est conditionné et sur conditionné (un paquet de gâteaux contient des petits paquets de 1 gâteau, etc...). Donc vous avez des poubelles entières d'emballages (qui brulent).

J'ai pu identifier des incinérateurs de grande capacité avec des traitements de fumée tel que ceux utilisés en France (multicyclones, filtres CAO, etc.). Si bien que comme en France, si on ne sait pas que c'est un incinérateur, difficile de le reconnaitre (et pourtant en pleine banlieue de Tokyo). Je pense que la qualité des rejets atmosphériques doit être très bonne.

Pour la collecte, c'est plus compliqué, le Japon en est encore à utiliser les sacs plastiques des magasins et le jour du passage du camion, les entasser au sol sous un filet vert (contre les animaux et notamment les corbeaux).
Pour la collecte des encombrants, c'est simple, il n'existe rien du tout (pas de déchetteries, pas de ramassage d'encombrants), ce qui fait que les domiciles et magasins Japonais ont des abords remplis de choses diverses (pneus pour un marchand de vélo, lits, meubles, etc.) qu'ils essaient d'entasser le plus discrètement possible. Il y a un manque à ce niveau la.

- Énergie renouvelable: c'est un pays qui est assez avancé. Je pense que la crise énergétique suite à FUKUSHIMA (et la fermeture des sites nucléaires) a beaucoup fait pour développer essentiellement du solaire (et quelques éoliennes en campagne). des petits champs de panneaux solaires fleurissent. des toits de maisons s'en équipent également ainsi que de chauffe eau solaires. Mais face à la pénurie d'énergie nucléaire, le Japon continue à importer massivement du charbon d'Australie, ce qui grève son PNB et l'effort écologique. Je pense que c'est pour cela que, malgré des protestations, il a été décidé de rouvrir quelques centrales nucléaires.
Sur le plan automobile, la très grande majorité des véhicule est hybride, une autre partie fonctionne au gaz (taxis), diesel très peu répandu (peut être les poids lourds).
Concernant les normes pollutions moteurs et le recyclage des véhicules je n'ai pas d'information.

- L'eau: je ne peut pas dire grand chose sur le traitement et la qualité de l'eau sauf que je n'ai pas vu de pièges à hydrocarbures voir des traitements pour les eaux de voirie (ruissellement des routes, parking, etc..). Il que les eaux ruissellent directement dans les canaux et rivières, ce qui donne des cours d'eau pas si propres que cela aux abords des agglomérations.

Pour résumer, je dirai que le Japon essaie de polluer moins (véhicules, incinération propre, etc..), mais qu'il y a encore beaucoup à faire sur des paramètres peu visibles, notamment sur l'eau qui est plutôt très mobile  et peu stagnante (circuit montage mer rapide). On ne voit donc pas la pollution s'accumuler mais elle est plutôt lessivée.

Ceci n'est qu'une conclusion à des observations de terrain. Si d'autres ont des informations plus étayées, cela sera un plaisir d'échanger à ce sujet.

Bonne journée

Dans la ville de Nagoya, il y a beaucoup plus de poubelles, et le tri est effectué religieusement.

Dans ma cuisine, j'avais 6 poubelles différentes ! :
- Déchets ménagers et organiques
- Metal
- Verre
- Emballages plastiques
- Papier et magasines
- Bouchons de bouteilles

Au début, le ballet des jours de ramassage de poubelle a été plutôt compliqué à comprendre, d'autant que certaines poubelles doivent être déposées dans un coin spécifique du quartier ! Mais avec l'habitude, on est surtout content de savoir qu'un si grand soin est apporté au recyclage.
Lors de mon emménagement à Kyoto, j'ai eu beaucoup de mal à me refaire à l'idée de jeter le papier dans la poubelle générale.