Protection de l'environnement à Madagascar

Lys de Diego a écrit:

Ne sous estimez pas la capacité de la nature à se régénérer...
Prenez le cas de Tchernobyl... où des études sont menées  dans la zone d'exclusion... et qui réservent bien des surprises... plutôt incroyables...
Allez, je vous mets un petit lien histoire de vous remonter le moral....
http://culturevisuelle.org/catastrophes … byl-nature


Cela est bel et bon mais ne rendra pas à Madagascar sa faune disparue : hippopotame nain, lémurien géant, lémurien-paresseux, aepyornis... Pour les plus grands qui ont laissé des traces, parce que pour d'autres plus petits, notamment les invertébrés, eh bien, combien sont ceux qui ont disparu sans que l'on sache seulement qu'ils ont existé ?

Et le processus se poursuit, invisible : combien d'espèces en train de disparaître en silence à chaque fois qu'un lambeau forestier brûle ?

J'ai dernièrement parcouru la RN4 et une partie de la RN7 : il est clair que les vestiges forestiers encore visibles depuis ces routes ont nettement perdu en surface et en qualité ces dernière années. Dans l'indifférence générale.

rick06 a écrit:

Élevage qui est aussi bien présent de nos jours dans la Plaine des Caffres et pas seulement dans Mafate. Mais je suppose que la biodiversité végétale est aussi plus présente dans Mafate que dans la Plaine des Caffres ?


La Plaine des Cafres a été en grande partie transformée en pâturages, mais on trouve encore de la végétation indigène dans les remparts, sur quelques pitons ou à mesure qu'on progresse sur la route du volcan.

Mais là-bas le bétail est parqué. Tandis qu'à Mafate, on doit encore trouver du bétail divaguant et qui empêche la végétation de se régénérer, comme il arrive (arrivait ?) à la tamarinaie des hauts de la Nouvelle.

A Maurice, les troupeaux de cerfs de Java que l'on élève pour la chasse empêchent la régénération de quelques vestiges de forêt sèche qu'on y trouve encore.

Aux Comores, ce sont les hommes qui coupent les sous-bois pour y cultiver la banane. De loin, on croit voir de belles forêts. Une fois sur place...

On voit ça aussi à Mada parfois, comme à Manjakatompo, à côté d'Ambatolampy, où les zébus ravagent ce qui est à leur portée ; à la forêt d'Ambre, près de Diégo, en plein parc national : des bananeraies en sous-bois...

Bref, des forêts sans descendance : une fois les arbres adultes morts, le désert !

Merci de vos éclaircissements particulièrement intéressants.

Je continuerai avec vous en MP car nous sommes manifestement hors-sujet ou bien hors-pays  :)