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Nouvelle discussion

madagaston

Parmi les premières choses de ma vie dont je me rappelle c’est curieusement un livre qui relatait des aventures dans le « Urwald » : désignation de la forêt vierge, de la forêt pluviale ou appelée actuellement la forêt primaire.
Mon imagination galopante était alors alimentée par les récits de mes oncles Marcel et Gilbert qui m’apprenaient qu’on y trouvait d’énormes serpents, des perroquets, des singes et des animaux très étranges qu’on ne voyait nulle part ailleurs au monde. Ils me décrivaient cette forêt comme n’étant pénétrable qu’en y frayant un chemin avec une machette. Ils n’avaient pas besoin de détailler beaucoup plus car mon imagination fertile faisait le reste et je créais ainsi un univers à moi, un Eden qu’un jour je me promettais de visiter. Bien sûr mes oncles m’avaient bien parlé des fameux habitants de la forêt vierge qui faisaient bouillir les visiteurs étrangers dans d’énormes marmites avant de les manger…
Départ de France en passant par Paris
Paris, passage obligé pour aller ailleurs quand on vient de la province. Le métro avec, comme toujours sa palette bigarrée de personnes indifférentes à ce qui les entoure. Les endormis y côtoient les couples qui échangent des bisous. Lui, l’écouteur à l’oreille et elle qui consulte ses SMS. Tout ce monde est constitué d’individus isolés dans une fourmilière. Les seules personnes qui s’intéressent aux autres sont les quelques musiciens ambulants dont les yeux vous cherchent en vous adressant un message universel qui signifie tout autre chose que ce qu’ils chantent.
Mon sac à dos qui pèse une tonne me scie les épaules et je n’ose pas l’enlever car la notice explicative vous permettant de l’arimer correctement se trouve collée au dos du sac à dos qui est collé sur mon dos.
Enfin, je retrouve mon hôtel perdu dans une petite rue inconnue de tout le monde et après avoir désanglé tant bien que mal tout ce qui retenait mon fardeau, je peux me glisser sous une douche bienfaisante.
L’aventure a débuté chez moi ce matin à six heures moins le quart quand le voisin qui m’avait proposé de me conduire jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche klaxonne devant ma porte. Il a un bon quart d’heure d’avance sur l’heure convenue.
Souvent dans la vie, les uns s’ennuient et les autres restent coincés dans leur train-train quotidien qui peut devenir si extraordinaire pour peu qu’on le veuille.
Donc après ce transport en voiture, le bus puis le train et le métro, me voici donc dans cet hôtel à Paris avec même une télé à écran plat mais qui refuse de s’allumer. Mauvaise augure ? Enfin, je ne suis pas superstitieux et comme j’ai construit une bonne part de mon expérience sur des mésaventures passées, cela ne pourra que renforcer la dite expérience si le destin voudrait se liguer contre moi.

Un peu plus tard, c’est une petite japonaise avec des yeux en amandes qui me sert en dessert des beignets de fruits flambés à la liqueur de roses après un plat copieux de 9 pièces de sashimi de poissons crus avec une pâte verte à très forte saveur de raifort qui aromatise mon palais avant de remonter dans le nez et finir en larmes dans mes yeux. Pas besoin d’aller au bout du monde pour connaître des saveurs d’ailleurs car Paris est vraiment d’une richesse incomparable dans le domaine des saveurs exotiques… Mais ce n’est que mon avis personnel.
Ah oui ! J’allais oublier la soupe aux champignons noirs que j’ai dégustés dans ce fameux restaurant japonais dont l’enseigne seule était tout un poème. Si ces champignons vous intéressent par hasard, je vous laisse le soin de les découvrir sur le site de « Mycologie en Moselle-Est » sous le nom vernaculaire d’oreilles de Judas, si ma détermination des champignons cuits s’est avérée exacte.
Le lendemain matin je me rends donc à l’aéroport avec trois heures d’avance car j’ai horreur d’arriver en retard, et je préfère arriver avec quelques heures d'avance plutôt qu’une seconde en retard.
Je passe mon temps à m’imaginer les raisons qui poussent toutes ces personnes à partir. Peut-être fuient-elles un lieu qui ne les retient plus, peut-être espèrent-elles trouver ailleurs ce qu’elles cherchent. Peut-être vont-elles simplement retrouver des personnes chères ou encore comme moi cherchent-elles tout simplement à connaître le monde comme un poussin qui vient d’éclore et qui veut tout connaître après être sorti de sa coquille ou plutôt de sa région d’origine qu’il n’a pas souvent quitté.
:cool:

Lys de Nosy Bé

Un petit hors sujet pour féliciter notre Madagaston pour sa promotion d'animateur du forum de Madagascar... dure tâche... mais que tu accompliras certainement avec beaucoup de poésie...
Par contre je ne te promets pas d'être sage ni de te facilier la tâche....
Un gros bisousss :kiss::par:

madagaston

Tu as également toute mon affection Lys et je t'en voudrai certainement si tu ne sortais pas tes griffes de temps en temps.
En ce qui concerne ma "promotion" comme tu dis, elle m'a été demandée si gentiment par une si belle modératrice que je n'ai pas pu refuser (car je ne suis qu'un homme après tout)... mais je ne changerai pas ma façon de voir les choses en restant moi-même  un peu fou avec un esprit dans les nuages. Et en essayant tant bien que mal de respecter tous les avis... car j'ai fais mienne la devise qui consiste à dire que la liberté d'expression est un droit reconnu à chaque individu de faire connaître le produit de son activité intellectuelle à son entourage ;)

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