Climat sur les élections présidentielles
Dernière activité 20 Novembre 2018 par JacquesVB.
Abonnez-vous a cette discussion
Nouvelle discussion
Face aux contestations, la Céni demande qu'on la laisse travailler.
Après Hery Rajoanarimampianina et Marc Ravalomanana,
Andry Rajoelina remet à son tour en cause la crédibilité des résultats provisoires de l’élection présidentielle malgache.
Aucun résultat officiel du premier tour n’a encore été proclamé, mais la tension est encore montée d'un cran mercredi.
Les trois candidats en tête des tendances, à savoir les trois derniers ex-présidents Hery Rajoanarimampianina, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont désormais ceci de commun : tous trois contestent les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante.
Dernier à être monté au créneau sur le sujet, le clan Rajoelina.
Mardi soir, dans un communiqué, les observateurs du candidat ont expliqué remettre en cause la crédibilité des résultats provisoires et ont annoncé dans la foulée qu'ils se retiraient du processus d'observation du traitement des résultats à la Céni.
Une énième attaque à laquelle la principale concernée et la société civile ont tenu à réagir.
Car si le vice-président de la Céni, Thierry Rakotonarivo, joue la carte de l'apaisement, il souligne néanmoins que son institution, sous le feu des critiques depuis le premier jour du dépouillement, a toujours fait son possible pour accéder aux requêtes des candidats.
« Ils ont demandé d'avoir en leur possession les codes de tous les procès-verbaux, on les leur a donnés.
Ils ont demandé à avoir les résultats bureau de vote par bureau de vote, en version électronique, et en plus au format Excel, on a accédé à cette requête.
Mais [mardi], ils ont quand même dépassé les bornes : ils ont demandé de leur donner les procès-verbaux de la Céni.
Et là on a refusé, puisque ce n'est pas légal », a-t-il rappelé.
« Avec toutes ces situations-là, je peux vous dire qu'on commence à être fatigués.
Nous demandons donc aux candidats de laisser la Céni travailler tranquillement.
On ne cache rien aux candidats.
Et si les résultats issus de leur quartier général sont différents de ceux publiés par la Céni, on est prêt à utiliser tous les documents en notre possession pour la vérification de la différence et même faire le recomptage des voix s'il le faut puisque tous les bulletins uniques sont ici actuellement », ajoute-t-il.
Face à ces contestations, la société civile ne cache pas son irritation.
Pour Faraniaina Ramarosaona, membre du mouvement Rohy, « ces dénonciations d'irrégularités sont infondées ».
« Ils ont tous les trois peur des résultats »
« Ce qui m'agace, c'est ce manque de professionnalisme et de rigueur de la part de tous ces partis politiques qui avaient le droit d'observer les bureaux de vote et de compter.
Et ils ne l'ont pas fait !
Nos statistiques disent que les candidats Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina ont couvert respectivement 84,8 %, 81,3% et 66,7% des bureaux de vote avec leurs délégués.
Donc au fur et à mesure que les résultats sortent, les candidats n’ont pas les scénarios qu'ils souhaitaient et c'est pour ça qu'ils créent cette atmosphère délétère et disent qu'il y a des irrégularités.
Ils ont tous les trois peur des résultats, et voilà où on en est ! »
La Céni espère annoncer le résultat final vendredi.
La presse malgache se demande, elle, s'il est encore possible « d'aller au second tour quand les probables qualifiés ne font plus confiance en l'organisateur du scrutin ».
Mercredi soir à 22h, les tendances provisoires après dépouillement de 74% des bureaux de vote donnaient Andry Rajoelina en tête suivi de Marc Ravalomanana, avec respectivement 39,4% et 36,4% des voix.
Le président sortant Hery Rajaonarimampianina suit avec 7,7% des suffrages.
Par RFI
http://www.rfi.fr/afrique/20181115-mada … travailler
Lys de Nosy Bé
Je pense que le second tour va être rock'n roll !
Hard Rock peut-être ? 
Présidentielle à Madagascar :
Rajoelina et Ravalomanana en tête au premier tour
Un ex-président malgache et son plus fervent opposant se détachent du premier tour, selon les quelques résultats enregistrés par la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Toujours, selon ces comptes partiels, le grand perdant serait Hery Rajaonarimanpianina, le président sortant. 
Marc Ravalomanana, 68 ans, a été le président de Madagascar du 6 mai 2002 au 17 mars 2009.
Après 7 années passé aux commandes de la Grande île, il est contraint de démissionner et remet le pouvoir à un directoire militaire.
L'homme d'affaires, patron du groupe agro-alimentaire Tiko symbolise la réussite malgache au début des années 2000.
L'usure du pouvoir et le besoin de contrôler les médias ont raison de sa popularité.
Réélu au premier tour de la présidentielle en 2006, il renonce trois ans plus tard.
Un face-à-face qui s'annonce tendu.
Andry Rajoalina, 44 ans, dirige le pays de 2009 à 2014, sans être élu président de la République.
Maire de Tananarive, il devient, le président de la haute autorité de la transition le 17 mars 2009.
Il a dirigé la contestation qui a conduit Ravalomanana à démissionner.
Homme d'affaires, il se fait un nom et construit sa fortune dans la publicité. Jeune et photogénique, il incarnait le renouveau.
Si les premiers résultats se confirment, le face-à-face entre les deux candidats s'annonce tendu.
Le prochain tour de cette élection présidentielle est prévu le 19 décembre 2018.
https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/ … 48142.html
AVERTISSEMENT DES FORCES DE L’ORDRE AUX ÉVENTUELS FAUTEURS DE TROUBLE
Les responsables au sein de l’Emmo-Nat ont organisé un point de presse ce vendredi 16 novembre pour adresser un avertissement aux éventuels fauteurs de trouble en cette période postélectorale.
Madagascar étant un Etat de droit,
l’Etat-major mixte opérationnel national (EMMO-Nat) regroupant les commandements des Forces armées, de la Gendarmerie et de la Police nationale a tenu a lancé un avertissement à tous ceux qui ont encore l’intention de semer le trouble au sein de l’opinion ou de provoquer le désordre parmi la population. « Les Malgaches ne méritent plus de vivre une telle situation », a souligné le Commandant de la gendarmerie nationale, le Général Andrianjanaka qui a été pour l’occasion le porte-parole des hauts responsables militaires au sein de l’EMMO-Nat
Cette période postélectorale, notamment l’attente du résultat des votes, peut être à l’origine de divergences, voire d’affrontements entre les Malgaches, a-t-il poursuivi.
Pour cette raison, il a exhorté toutes les forces vives du pays à ne se soucier que de l’intérêt supérieur de la nation et de prioriser ainsi la préservation de la sérénité.
Il a ainsi appelé au calme et à l’apaisement afin d’attendre dans le calme la proclamation officielle des résultats de l’élection.
Lors de ce point de presse, ces hauts responsables militaires ont également adressé leurs remerciements à toute la population malgache pour avoir pu permettre la réalisation sans problème du scrutin du 7 novembre dernier.
LA CENI SE DIT PRÊTE POUR D’ÉVENTUELLES CONFRONTATIONS
Alors que les critiques fusent de tout bord à l’endroit de la CENI, cette dernière se dit prête pour d’éventuelles confrontations des procès-verbaux.
La CENI (Commission électorale nationale indépendante) lance un appel à tous les candidats qui veulent procéder à la confrontation des procès-verbaux.
Cet appel est fait à moins d’une semaine de la publication officielle des résultats provisoires, mais surtout face aux nombreuses critiques émanant de tous les candidats désormais.
En effet, les 36 candidats sont tous remontés contre la CENI ne serait-ce que pour le retard dans la publication des résultats partiels.
« Les portes de la CENI sont grandes ouvertes pour ceux qui veulent apporter les prétendues preuves entre leurs mains », a déclaré ce 15 novembre le vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo.
Ce dernier de souligné que la CENI, quant à elle, détient également les preuves sur les chiffres qu’elle a publié.
https://www.lactualite.mg/politique/983 … ontations/
joelQuébec a écrit:Alors que les critiques fusent de tout bord à l’endroit de la CENI, cette dernière se dit prête pour d’éventuelles confrontations des procès-verbaux.
La CENI avait donné rendez-vous aux différents candidats hier à 15h00 au siège de la CENI pour confronter leurs résultats avec ceux de la CENI. Aucun représentants des candidats ne s'est présenté...
joelQuébec a écrit:En effet, les 36 candidats sont tous remontés contre la CENI ne serait-ce que pour le retard dans la publication des résultats partiels.
Ces propos ne sont pas de JoelQuebec mais un article de presse.
La proclamation des résultats était prévue pour le 20 novembre. Les résultats communiqués aujourd'hui à 18H00, sont donc publiés avec 3 jours d'avance sur le calendrier électoral....
Il est vrai que les critiques ont été nombreuses contre la CENI et ne sont s'arrêteront pas. Mais il s'agit surtout, à mon avis de calcul politique. Un candidat qui reconnaitrait les résultats de la CENI au premier tour ne serait pas crédible s'il contestait les résultats de la même commission après le second tour... Mais la contestation après le second tour risque par contre d'être dans la rue, peu importe le perdant....
La contestation a commencé bien avant le premier tour. Plusieurs candidats annonçaient 4000 bureaux de votes fictifs. Depuis, les électeurs se sont rendus dans les bureaux de votes, et bizarrement on entend plus parler de ces bureaux de vote fictifs...
La liste des électeurs a aussi été remise en question. Dans certaines régions la forte augmentation du nombre d'électeurs semble étonnante, alors qu'il s'agit de régions faiblement peuplées: +10% d'électeurs région Atsimo-Andrefana et +30% région Ihorombe (de mémoire donc approximatif). Fraude possible, mais pour l'affirmer il faut des preuves et personnellement je n'en ai pas. Lors des élections les différents candidats ont envoyés (ou du moins auraient du envoyer) des représentants sur place pour contrôler les opérations de vote... Et sauf erreur de ma part, pour le moment, pas de critiques à ce sujet, mais cela viendra peut-être....
Il se dit aussi que des centaines de "fausses" cartes d'identité auraient été émises juste avant les élections. Une centaine de carte d’identité (106 je crois) ont été trouvé sous un pont à Tana, hier. Fausses cartes d’identité à usage unique pour un vote, possible mais encore faut-il le prouver. A la police d'enquêter...
Avant l'élection les principaux candidats avaient annoncés qu'ils enverraient des représentants dans chaque bureau de vote. Il semblerait que cela n'ait pas été le cas (environ 80% des bureaux de vote seulement pour les représentants de Rajoelina et de Ravalomana), mais à qui la faute, certainement pas la faute de la CENI. S'ils avaient économisé quelques heures de vol en hélico, peut-être auraient-ils eut les moyens d'envoyer des représentants partout... 
Concernant la CENI, les critiques ont rapidement commencé. La CENI était accusé de diffuser lentement les résultats pour avoir le temps de "magouiller". La CENI, a alors annoncé qu'elle ferait son possible pour accélérer la publication des résultats, et que son personnel travaillerait 24/24 s'il le fallait. Le traitement des PV, semble s'être accéléré, et les résultats définitifs ont été publiés avec 3 jours d'avance.
Les différents candidats ont ensuite critiqué le manque de transparence car ils n'avaient pas accès aux résultats par bureau de vote. Réponse de la CENI, Des ordinateurs permettant de consulter les résultats des BV sont à disposition des représentants des candidats mais ce sont eux qui ne les utilisent pas.
Critique suivante, les résultats sont accessible au format excel, les candidats les auraient voulu au format PDF.
Nouvelle critique du MAPAR: Le logiciel de traitement n'est pas fiable, et son acquisition n'a pas fait l'objet d'appel d'offre. Réponse de la CENI, le logiciel a été mis en place pour les élections de 2013 et a donc été acheter durant la transition (dirigée par le MAPAR). Et les Résultats de l'élection de 2013 qui a vu la victoire du candidat soutenu par la MAPAR, n'ont pas été contestés...
Nouvelles attaque: Oui mais le logiciel a été piraté ensuite par des hackers malgaches ou étrangers. (encore un coup des russes probablement).
Ces derniers jours la triche ne serait plus au niveau de la CENI, mais au niveau local, dans les centres de regroupement des résultats.... La CENI a donc proposé une confrontation des résultats hier après midi (et aujourd'hui si besoin), aucun représentants des candidats ne s'est présenté...
Je n'affirmerais pas qu'il n'y a pas de triche au niveau de la CENI, mais pour une fois cette organisme semble avoir fait preuve d'énormément de bonne volonté pour rendre les résultats crédibles... En plus s'il y avait eut triche, cela aurait été au profit de qui, puisque les 3 principaux partis contestent les résultats. Il est vrai que Ravalomanana et Rajoelina, se voyaient déjà vainqueur dès le premier tour mais un tel résultat semblait quand même peu probable...
Mais en voulant trop jouer la transparence, la CENI a, me semble-t-il, commis une erreur. Rien ne l'obligeait à publier les résultats des bureaux de vote. Rendre accessible à tous, les résultats (sur son site internet et sur facebook), a permis à certains internautes de relever des erreurs parfois grossières, ce qui a encore alimenté les soupçons de triche....
Certaines erreurs sont tellement grossières qu'il s'agit probablement d'erreur de saisie (exemple 0% pour Ravalomana et plus de 70% pour le numéro 24, plus habitué au zéro virgule, dans un bureau de vote). A mon avis lorsque l'on veut tricher on fait en sorte que cela soit difficile à voir.... Une telle erreur ne pouvait pas passer inaperçue.
La confrontation des résultats entre ceux de la CENI et ceux des candidats (si elle avait eut lieu) auraient pu permettre de mettre en évidence de telles erreurs et de les corriger. Et il aurait probablement été préférable d'attendre cette étape avant de permettre à tous d’accéder aux résultats et donc de permettre à chacun de vérifier les résultats de son bureau de vote....
Mais pour rendre plus crédible les résultats du second tour la CENI devrait peut-être remplacer certains des opérateurs de saisie, ou au moins faire contrôler les résultats après leur saisie, avant de les rendre public...
Maintenant au tour de la HCC de se mettre au travail et probablement de subir aussi les critiques...
Bonjour Loicpty
<Ces propos ne sont pas de JoelQuebec mais un article de presse.>
Pour info.
Je ne donne pas d’avis ou tiens des propos personnels sur les élections, simplement une revue de presse et la collecte des résultats.
Chaque personne me semble apte à avoir un propre avis personnel.
Sous la neige, pour moi, 1er 15 cm
joelQuébec a écrit:Bonjour Loicpty
<Ces propos ne sont pas de JoelQuebec mais un article de presse.>
Pour info.
Je ne donne pas d’avis ou tiens des propos personnels sur les élections, simplement une revue de presse et la collecte des résultats.
Chaque personne me semble apte à avoir un propre avis personnel.
Peut-être me suis-je mal exprimé mais c'est exactement ce que je voulais dire. Comme faisais référence à un de vos post et que je contestais les propos tenus. J'ai donc pris soins de préciser que ces propos n'étaient pas de vous mais qu'il s'agissait d'un article de presse que vous avez repris...
loicpty a écrit:joelQuébec a écrit:Bonjour Loicpty
<Ces propos ne sont pas de JoelQuebec mais un article de presse.>
Pour info.
Je ne donne pas d’avis ou tiens des propos personnels sur les élections, simplement une revue de presse et la collecte des résultats.
Chaque personne me semble apte à avoir un propre avis personnel.
Peut-être me suis-je mal exprimé mais c'est exactement ce que je voulais dire. Comme faisais référence à un de vos post et que je contestais les propos tenus. J'ai donc pris soins de préciser que ces propos n'étaient pas de vous mais qu'il s'agissait d'un article de presse que vous avez repris...
Il semble y avoir une (très) petite différence sur le format des documents!
loicpty :
<Critique suivante, les résultats sont accessible au format excel, les candidats les auraient voulu au format PDF.>
Le vice-président de la Céni, Thierry Rakotonarivo, joue la carte de l'apaisement, il souligne néanmoins que son institution, sous le feu des critiques depuis le premier jour du dépouillement, a toujours fait son possible pour accéder aux requêtes des candidats.
« Ils ont demandé d'avoir en leur possession les codes de tous les procès-verbaux, on les leur a donnés.
Ils ont demandé à avoir les résultats bureau de vote par bureau de vote, en version électronique, et en plus au format Excel, on a accédé à cette requête.
Mais [mardi], ils ont quand même dépassé les bornes : ils ont demandé de leur donner les procès-verbaux de la Céni.
Et là on a refusé, puisque ce n'est pas légal », a-t-il rappelé.
[large]
RÉSULTAT CENI :
RAJOELINA ET RAVALOMANANA AU DEUXIÈME TOUR
[/large]
Par N. Randria le 17 novembre 2018 à 19:36 - mis à jour le 17 novembre 2018 à 20:10
La CENI a publié ce jour le résultat provisoire de l’élection présidentielle. Un résultat qui ne fait que confirmer la tendance depuis la publication des premiers résultats partiels.
La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a publié ce 17 novembre 2018 le résultat provisoire de l’élection présidentielle.
Sans grande surprise, ce sont donc les 2 candidats favoris, le N°13 Andry Nirina Rajoelina (39,19%) et le N°25 Marc Ravalomanana (35,29%), qui vont s’affronter lors du 2ème tour, si 2ème tour il y a.
En effet, ce résultat est contesté par ceux au sein du camp de Andry Rajoelina.
Ils réclament la confrontation des Procès-verbaux, car selon eux, leur candidat est élu dès le premier tour.
Les parlementaires qui soutiennent le candidat N°13 ont déjà apporté les preuves des nombreuses anomalies dans les résultats publiés par la CENI qui ont fait que le taux des voix obtenues par le Candidat N°13 n’a jamais pu dépasser le seuil des 40%.
L’avocat de ce dernier a également déposé auprès de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) une requête demandant l’arrêt de la publication des résultats par la CENI.
Comme motif de cette requête, le camp de Andry Rajoelina dénonce ces anomalies déjà démontrées, calculs et PV à l’appui, par les parlementaires.
À la HCC de trancher.
La CENI, pour sa part, a toujours démenti les accusations selon lesquelles certains de ses membres auraient été soudoyés afin de favoriser certains candidats et donc le trucage des résultats.
Le président de la CENI a encore insisté ce jour sur la transparence du processus ainsi que la neutralité des membres de cette commission.
Quoi qu’il en soit, la suite à donner à l’élection présidentielle du 7 novembre dernier est désormais entre les mains de la HCC.
Cette dernière devra trancher notamment sur la tenue d’un second tour comme le veut le résultat publié par la CENI ou pour la confrontation des PV auquel cas, il pourrait y avoir un vainqueur dès le premier tour, du moins si l’on se réfère aux déclarations de chacun des deux camps, Rajoelina et Ravalomanana, qui soutiennent que les PV entre leurs mains montrent la victoire de leur poulain respectif.
À noter aussi que le candidat N°12, le président sortant Hery Rajaonarimampianina, n’a obtenu que 8,84% des voix.
Quant au taux de participation lors de ce premier tour, il a été de 54,23 %.
17 novembre 2018 à 18h10 | Par Emre Sari - à Antananarivo
Mis à jour le 17 novembre 2018 à 19h33
------------------------------
Rajoelina et Ravalomanana qualifiés pour le second tour.
les leçons du scrutin.
Dix ans après leur duel hors des urnes, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina se retrouveront de nouveau face à face, cette fois-ci pour le second tour de l'élection présidentielle malgache. 
Après l'annonce des résultats de la première manche, samedi 17 novembre par la Ceni, retour sur les principaux enseignements du scrutin.
Samedi 17 novembre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle.
Dans leur annexe de Nanisana, dans le nord d’Antananarivo, les commissaires ont donné en tête Andry Rajoelina, avec 39,19%, talonné par Marc Ravalomanana, crédité de 35,29% des voix.
L’ancien président Didier Ratsiraka, surnommé l’Amiral rouge, ne dépasse pas les 0,45%.
Le centre pour Ravalomanana, la côte pour Rajoelina
Selon les tendances régionales du 15 novembre, alors que 80% des bureaux de vote étaient dépouillés, le centre de l’île tombe globalement dans l’escarcelle de Marc Ravalomanana.
Les régions côtières, plus nombreuses mais chacune moins peuplée, reviennent au candidat Andry Rajoelina.
Cette répartition suit, peu ou prou, celle du second tour de la présidentielle de 2013, entre Hery Rajaonarimampianina et Jean-Louis Robinson, respectivement soutenus par Andry Rajoelina
et Marc Ravalomanana.
À l’époque, les deux ténors de 2018 n’avaient pas été autorisés à se présenter.
« Désintérêt pour la politique »
Cette année, le taux de participation atteint 54,32%.
Un chiffre tout juste au-dessus de celui du second tour de 2013 (50,72%), mais inférieur à celui du premier tour, où 61,56% des électeurs s’étaient déplacés.
Cette baisse s’inscrit dans une tendance de long terme à Madagascar.
En 1992, la participation atteignait par exemple 74%.
Mais, plus important, le rapport du nombre de votants par rapport à la population n’a cessé de baisser depuis 1992, partant de 37,7% pour atteindre 17,03% en 2013.
« Ces chiffres marquent un désintérêt de la population pour la politique malgache », commente Toavina Ralambomahay, auteur de Madagascar dans une crise interminable (L’Harmattan, 2011).
Mais plus que du désintérêt, le journaliste et juriste parle aussi d’une « effarante léthargie collective En choisissant le même duel qu’en 2009, les citoyens malgaches ont décidé de faire revenir le pays dix ans en arrière, poursuit-il.
Il n’y a pas d’alternative aujourd’hui.
On se retrouve avec les anciens qui ont déjà divisé le pays. »
L’homme ne se dit pas pour autant surpris. « Ma génération n’a pas préparé autre chose.
En cinq ou dix ans, nous n’avons pas construit de véritable opposition ».
Car selon lui, malgré les joutes politiques, parfois violentes, « tous les candidats ont le même programme.
Ils veulent tous faire des routes, des hôpitaux, des aéroports, des ports…
Comme n’importe quel gouvernement.
Mais c’est vide d’idéologie et de projet de société. »
Une possible « annulation ?
Les résultats de la Ceni tombent après une série de contestations contre le processus électoral et contre l’institution elle-même.
Les attaques ont débuté en même temps que la campagne, et se sont intensifiées après le scrutin du 7 novembre.
Dès début octobre, « Conférence souveraine », un collectif d’une vingtaine de candidats, affirmaient que les élections subiraient des « fraudes massives », demandant un « assainissement », et donc un report.
Aujourd’hui, ils évoquent une possible « annulation » du scrutin si les autorités ne parviennent pas à régler les anomalies électorales.
« Si les tensions entre les Malgaches deviennent trop fortes, il vaut mieux annuler », renchérit Max Fabien Andrianirina, coordinateur de ce mouvement créé le 25 octobre.
Le camp de « Hery » s’est ouvertement rapproché d’eux.
Mercredi 14 novembre, des responsables des deux parties se sont retrouvés dans le gymnase couvert d’Akorondrano, en bordure de la capitale, pour un meeting.
À la tribune, de simples citoyens ont raconté les fraudes dont ils disent avoir été témoins.
Ravalomanana va déposer des « requêtes »
Cette semaine, le camp d’Andry Rajoelina a aussi dénoncé de nombreuses anomalies, mais a concentré sa critique sur le traitement informatique des résultats, pas sur le déroulement des opérations de vote.
Les observateurs du candidat au siège de la Ceni se sont retirés mardi 13 novembre, dénonçant un manque de transparence et affirmant qu’il était « difficile de se fier aux résultats provisoires publiés par la CENI ». 
Samedi, le candidat arrivé en tête a tweeté
<<NÉANMOINS, JE SOUTIENS LA VRAIE DÉMOCRATIE ET REGRETTE QUE LE TRAITEMENT DES RÉSULTATS PAR LA CENI N’AIT PAS ÉTÉ TRANSPARENT.
CELA NE NOUS EMPÊCHERA DE GAGNER, AVEC VOUS TOUS, ET RENDRE SA FIERTÉ AU PEUPLE MALAGASY ! >>
— ANDRY RAJOELINA
Quant aux équipes de Marc Ravalomanana, après avoir accusé la Ceni d’avoir touché de l’argent, elle ont annoncé qu’elles allaient engager des recours.
« Nous allons déposer des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle.
En attendant, nous nous engageons dans le deuxième tour avec espoir », a déclaré Rabenja Tsehenoarisoa, directeur de campagne de Marc Ravalomanana, à l’issue de la proclamation des résultats.
C’est la Haute Cour constitutionnelle qui traitera les contentieux électoraux.
Tous les regards sont donc désormais braqués sur les « sages ».
À partir d’aujourd’hui, ils disposent d’un délai de neuf jours pour proclamer les résultats définitifs. Leurs équipes ont commencé depuis samedi 10 novembre à vérifier, jour et nuit, l’ensemble des 24 582 procès-verbaux.
S’ils confirment les chiffres provisoires de la Ceni, le second tour aura lieu le 19 décembre.
Le bureau permanent de la CENI adresse une lettre ouverte aux citoyens malgaches:
Liens si les images ne s'affichent pas:
1ère page: http://imgbox.com/kTAkaMmW
2ème page: http://imgbox.com/fgaH4UmE
Certaines personnes actives sur ce forum devinaient, voire savaient déjà, longtemps avant le résultat de ce scrutin. Et les faits du premier tour leur donnent raison.
Je ne crois pas, mais c'est à vous de me démentir si j'ai tort, je ne crois donc pas que les deux poids lourds de cette campagne aient financé leurs campagnes respectives à quelques millions d'Euros avec leurs fortunes propres.
En effet, le système Ravalomanana a été au moins totalement désorganisé en 2009. Et ce n'est pas pendant la transition, ni même pendant la mandature de Rajanaoromampianona qu'il a pu se refaire. Donc, il a été financé par d'autres personnes ou entités.
Pour Rajoelina, il se serait beaucoup enrichi lors de la transition et après. Avec les trafics divers, dont surtout le bois de rose. Mais accepterait-il de flamber sa fortune, pour une pré-campagne, une campagne officielle, et des distributions d'argent à tous les étages ? Je ne le crois pas. Il a donc aussi été financé par des soutiens, qui ne peuvent pas se présenter à sa place.
En effet, certains petits candidats sont aussi des hommes riches. Mais avec ses propres deniers personnels, on ne va pas plus loin que 2 %. Cf candidat n°11.
Alors qui est derrière chacun de ces deux poids lourds là ? Ou qui serait derrière eux ? Bien sûr, il y aurait les grandes familles de Tana, les karana, mais après çà, qui a l'argent pour financer ? Pour investir à fonds quasiment perdu pour un candidat, quel qu'il soit.
Voilà, A vous ! Bon Dimanche !
Raison : Politique
madagaston a écrit:Qu'il commence par exemple à refuser toutes les aides extérieures afin que les habitants soient obligés de créer ce dont ils ont besoin.
Entre 2009 et 2013 la plupart des aides internationales ont été gelées. Sauf erreur de ma part, la majorité population s'est surtout appauvrie durant cette période.
Entre 2009 et 2013 la plupart des aides internationales ont été gelées. Sauf erreur de ma part, la majorité population s'est surtout appauvrie durant cette période
Effectivement, la population s'est appauvrit peut-être mais ce n'était pas plus ni moins que durant les autres mandats. sauf que le pays n'a pratiquement pas eu de prêts et que la dette du pays ne s'est pas aggravée et est restée stable alors que sous les gouvernements précédents la dette était sans commune mesure avec celle de la période de transition.
Voir ce graphique du FMI
PapyDeb a écrit:Alors qui est derrière chacun de ces deux poids lourds là ? Ou qui serait derrière eux ? Bien sûr, il y aurait les grandes familles de Tana, les karana, mais après çà, qui a l'argent pour financer ? Pour investir à fonds quasiment perdu pour un candidat, quel qu'il soit.
Voilà, A vous ! Bon Dimanche !
Ceux qui ont financé les campagnes de Rajoel et Ra8 ont financé les 2! Pour être sûr de retrouver leurs billes in fine. Avec un peu plus pour l'un ou pour l'autre suivant les affinités.
Un seul perdant dans les 2 cas: les malgaches...
Mais ça sera la fôteôfrantsay quoi qu'il arrive
madagaston a écrit:Effectivement, la population s'est appauvrit peut-être mais ce n'était pas plus ni moins que durant les autres mandats.
Bonjour Gaston,
Quelques erreurs me semble-t-il 
Avec une économie au point mort, le revenu par habitant a chuté : Madagascar a connu une forte croissance démographique (2,9%), la population ayant augmenté de plus de 3 millions de personnes de 2008 à 2013. Avec un revenu national qui stagne, le revenu par habitant en 2013 est retombé à son niveau de 2001.
[b]La pauvreté a fortement augmenté: Les premières estimations indiquent que, de 2008 à 2013, la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté (qui était déjà élevée avant la crise) a sans doute augmenté de plus de 10 points de pourcentage. [/b]Aujourd’hui, plus de 92% de la population vit avec moins de 2 dollars PPA (parité de pouvoir d’achat) par jour ce qui fait de Madagascar l’un des pays les plus pauvres au monde.
http://www.banquemondiale.org/fr/news/f … cal-crisis
madagaston a écrit:sauf que le pays n'a pratiquement pas eu de prêts et que la dette du pays ne s'est pas aggravée et est restée stable alors que sous les gouvernements précédents la dette était sans commune mesure avec celle de la période de transition.
Un graphique c'est visuel, mais il est souvent préférable, d'avoir d'autres informations voire des informations qui permettent de comprendre le graphique....
Une telle baisse du montant de la dette, semble surprenante, alors que l'économie du pays n'a pas vraiment progressé durant cette période.... La première question qui vient à l'esprit, à la vue d'une telle situation, serait: "Une partie de la dette n'aurait-elle pas été annulée?" Et comme pour beaucoup de pays africains, sud-américains, etc qui connaissent un baisse importante de la dette la réponse est: Oui
13 juin 2005:
Madagascar figure en effet parmi les 18 pays pouvant bénéficier d’une annulation des dettes multilatérales contractées auprès de trois institutions financières internationales, à savoir la Banque Mondiale, le FMI et la Banque Africaine de développement (BAD). L’Express indique : « Les ministres des Finances des huit pays les plus industrialisés (G8) réunis à Londres samedi, viennent de répondre favorablement à la demande des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Madagascar, avec dix-sept autres pays d’Afrique et d’Amérique latine, a bénéficié de l’effacement de ses dettes multilatérales à 100%.
https://www.madonline.com/annulation-de-dettes/
Merci Lys, Loïc, JP, Gaston et les autres de vos dernières contributions. Ce sont vraiment des informations intéressantes.
S'il y avait eu une élection présidentielle en 2009, Rajoelina aurait été élu triomphalement et Ravalomanna aurait été honteusement défait. C'est ce que je conclus de toutes ces infos.
Mais en 2009, ce n'est pas un changement pacifique qui a eu lieu. Il y a eu un coup. ET pour cela, il fallait quelque chose de brutal, c'est à dire fort, rapide et inattendu. Et c'est l'armée qui a fait çà. Le CAPSAT et autres EMMO-truc... Qui ont été des bras actifs et armés bien entendu. Et le reste de l'Armée, qui est restée de marbre, d'une inertie assourdissante. Qui n’obéit pas aux ordres de son Chef Suprême, qui ose séquestrer son Chef d'Etat Major (J'ai vu la vidéo) jusqu'à ce que ce dernier signe sa démission
Les Malgaches en treillis et bottes ne feraient çà que s'ils ont la garantie d'être soutenus et couverts par une autre force, grand frère ou grande sœur. C'est peut-être pour çà que Babacool nous dit "la photo Français".
"Forces de l'Ordre" malgaches qui ont d'ailleurs toujours soutenu et protégé le régime dit Transitoire pendant plus de cinq ans.
Articles pour préparer votre expatriation à Madagascar
Créer une entreprise à MadagascarVous souhaitez montrer votre société à Madagascar ? Découvrez dans cet article la ...
Ecoles françaises à MadagascarL'établissement propose l'enseignement de la Pré-scolarisation au CM2.
Retraite à MadagascarVous envisagez de prendre votre retraite à Madagascar ? Les procédures sont simples à ...
Les impôts à MadagascarCréer une entreprise ou partir travailler à Madagascar fait de vous un contribuable dans le pays. Voici ...
Achat immobilier à MadagascarVous envisagez d'investir dans l'immobilier à Madagascar ? Deux solutions s'offrent aux ressortissants ...
Ouvrir un compte en banque à MadagascarL'ouverture de compte en banque à Madagascar est plutôt simple. Cet article vous explique la ...
Voyager avec son animal de compagnie à MadagascarVous partez pour Madagascar et souhaitez voyager avec votre animal de compagnie ? Voici ce qu'il faut savoir ...
Étudier à MadagascarComment faire pour étudier à Madagascar ? Quels sont les établissements présents sur ...
