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Le bois de rose (l'ivoire de la forêt)

Nouvelle discussion

lebrin

premier visé par un trafic international qui brasse 137 milliards d'euros
Les échanges illégaux de cette essence, portés par la demande chinoise, constituent un business (très) lucratif.

Les trafics internationaux et mafias de tous les pays sont généralement associés au trafic de drogue, d'êtres humains ou d'armes. On les lie également à la décimation des populations de rhinoceros, de pingolins ou d'éléphants, chassés illégalement pour leurs cornes, leurs écailles ou leur ivoire.

Comme le rapporte National Geographic, ces braconnages illégaux, qui représenteraient selon la Global Environment Facility entre 5 et 20 milliards de dollars par an (entre 4,5 et 18 milliards d'euros), restent néanmoins un business moins lucratif que le trafic de bois, surtout lorsque leur essence est précieuse.

Selon Interpol, les imports et exports de bois représenteraient un marché de de 46 à 137 milliards milliards d'euros au détriment de 15 à 30% des ressources extraites illégalement dans le monde.
«L'ivoire de la forêt»

Le bois de rose est le plus recherché. Il fait l'objet d'un tel trafic qu'on le surnomme «l'ivoire de la forêt». Désormais protégé par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), son commerce illégal pourrait représenter plus d'1 milliard de dollars, estime un expert anglais interrogé par National Geographic.

En cause, une demande qui explose en Chine, où le mobilier de style traditionnel des dynasties Ming et Qing est très recherché par les personnes qui ont récemment accédé à la richesse. Toujours selon National Geographic, les imports de bois de rose vers ce pays auraient été multipliés par quatorze entre 2009 et 2018.

Le bois de rose sert également à façonner de nombreux instruments de musique –dont les responsables de la fabrication pourraient être exclu·es des mesures de protection prises par les instances internationales.

Cette explosion de la demande a coïncidé avec le massacre des forêts du pays, puis de celles du reste de l'Asie: il fallait donc trouver de nouvelles sources et de nouveaux fournisseurs.

le Nigeria et Madagascar, font partie de ces pays qui représentent des nations toutes désignées pour cette ruée sans fin vers l'or vert: on trouve dans les forêts de ces pays au moins quatre espèces prisées par les personnes qui se livrent au commerce de bois de rose.

Ici comme ailleurs, ce trafic illicite a aiguisé des appétits, fait vivre des populations rurales pauvres, graissé quelques pattes douanières et décimé les arbres rares qui poussaient dans les forêts malgaches

Toutes essences confondues, le pays a perdu 17% de ses forêts entre 2009 et 2018, avec le quatrième plus haut taux de déforestation au monde.

source national géographic

loicpty

Madagascar s'engage à ne plus vendre ses stocks de bois précieux
http://www.rfi.fr/afrique/20190820-mada … s-precieux
La Grande île est tristement connue pour ces nombreux trafics de bois précieux et notamment de bois de rose, exportés très souvent vers la Chine, même si la coupe et l’exportation sont interdites. Madagascar s'est engagé à ne plus en vendre, « pour le moment ».

L'annonce est arrivée lundi 19 août par la délégation du ministère malgache de l’Environnement à la conférence de la Cites, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. C’est la première participation de Madagascar à cette réunion, qui a lieu en ce moment à Genève.

« Aucune commercialisation de bois précieux n’est envisagée pour le moment », a annoncé le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Lala Ranaivomanana, lors de son discours devant le comité permanent de la Cites. Si l’État malgache parvient à prendre contrôle de la totalité des bois précieux déjà coupés et à disposer des capacités nécessaires en matière de contrôle forestier, la vente pourra reprendre, précise le ministère.

La vente sera destinée en priorité à l’utilisation locale, pour la réhabilitation des œuvres d’art et l’artisanat. Une décision positive mais insuffisante pour les organisations de la société civile engagées dans la défense de l’environnement.

Le ministère de l’Environnement a fait savoir que la Cour spéciale de lutte contre le trafic de bois de rose et bois d’ébène mis en place l’année dernière a condamné 19 accusés à 20 ans de travaux forcés et à une amende de 25 000 euros chacun.

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