Que c'est-il passé le 14 janvier 2011 ?
Dernière activité 09 Juillet 2011 par MalcomT
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Exclusif : Les vrais raisons de la fuite de Ben Ali
A la suite dun article publié la semaine dernière (PÉTRODOLLARS CONTRE RÉVOLUTION), jai reçu des précisions dignes dêtre rapportées. En fait javais écris : La pression, énorme, a fait que Ben Ali a décidé de partir avant que les forces armées et de police du pays ne se retournent contre lui. Cette phrase a fait réagir un ami qui a décidé de me révéler les dessous dune affaire qui aurait déjà du être dévoilée aux Tunisiens par la commission créée à cet effet. Mais cette Commission ira-t-elle au bout de sa mission? Ce questionnement me commande de vous révéler ce qui ma été rapporté, vous jugerez de la véracité de ces faits. Voici donc le témoignage que jai reçu, il vaut ce quil vaut, tout ce que je peux vous dire est que beaucoup de recoupements faits concordent avec cette version des faits.
Le 14 janvier vers midi, le colonel Tarhouni commandant de la Brigade Anti-Terrorisme (BAT) reçoit un appel du ministre de lIntérieur qui lui demande des renforts en hommes. Le colonel envoie un groupe dintervention. Inutile de vous dire que chacun dentre eux vaut 50 flics normaux. Ces hommes là sont bâtis comme des armoires à glace et sont entraînés comme les SWAT américains. Ces hommes se déploient dans le ministère et constatent la panique totale des fonctionnaires. Les manifestants sont à quelques mètres à peine des portes. Il ny a même pas la place pour manuvrer. Pour ne pas avoir à gérer une panique si les manifestants investissent le ministère, lunité de la BAT vide le hall. Les ordres du colonel sont catégoriques : ne pas tirer sur les citoyens.
Entre la facade du ministère et les manifestants, un rideau de BOP (Brigades de lOrdre Public, équivalent des CRS français et autant haïs par ailleurs), des BOP beaucoup plus craintif quagressifs, la peur se lit dans leurs yeux, entre deux dégage les manifestants scandent : Dekhiliya, dekhiliya yelli tohkom fikom trabelsia, la situation est honteuse, à la limite du dramatique pour les policiers dont certains, des fenêtres du ministère, saluent la foule. Les BOP ont des consignes strictes dictées par le discours présidentiel de la veille : ne pas tirer sur les manifestants.
Au Palais présidentiel aussi cest la panique, les informations qui arrivent sont très négatives, tout le pays est en ébullition, les manifestants du Kram veulent marcher vers le palais présidentiel et à Tunis, avenue Habib Bourguiba, ils sont plus de 60 000 devant le ministère de lIntérieur, véritable symbole du pouvoir de Ben Ali. A hammamet et en banlieue, les maisons des proches du régime sont saccagées. Les discours, les meurtres, les arrestations, la propagande, etc nont servit à rien, un seul mot dordre pour tous les Tunisiens: dégage, et le monde entier à les yeux rivés sur la Tunisie. La France commence à vivre une polémique sur MAM et les USA défendent à Ben Ali de toucher à lInternet. Décision est prise par plusieurs proches du régime de quitter le pays, avions privés et lignes régulières sont sollicités, les Trabelsi et belles familles vont à laéroport. Au QG de la BAT, à Bouchoucha, le Colonel Tarhouni est au téléphone avec le commissaire de laéroport et tout à coup celui-ci lui dit que les Trabelsi sapprêtent à quitter le pays. Immédiatement, le Colonel réunit quelques hommes et leur annonce la nouvelle. La plupart dentre eux (quelques-uns hésitent) sont daccord pour aller tenter de les arrêter. Le commandos prend tout le matériel nécessaire, passe à larmurerie et se dirige vers laéroport.
En arrivant, les BAT apprennent que la famille est deja sur le tarmac, en train de monter dans le bus qui va les emmener vers un avion, ils disent aux forces de sécurité de laéroport quils ont pour ta3limettes (consignes) de protéger les Trabelsi. Ils traversent le salon dhonneur vers le tarmac puis prennent dassaut le bus, quelques Trabelsi fuient, mais la plupart sont arrêtés, on leur enlève leurs portables et ils sont reconduits au salon dhonneur.
Là, les commandos vérifient les papiers et saperçoivent que beaucoup didentités ne concordent pas (belle famille, etc), ils recomposent la famille pendant que certains membres de la brigade recherchent les plus connus des Trabelsi, Imed, Moez et Belhassen. Mais ces trois derniers ne sont pas à laéroport. Belhassen est parti par mer et Moez est déjà en Algérie depuis la veille. Les commandos de la BAT découvrent par contre Moncef sous un bureau avec un pistolet Berreta et lemmènent au Salon dhonneur. Quelques minutes plus tard, le commissaire de laéroport, qui est à côté des commandos reçoit un appel de Imed Trabelsi. En voyant son nom sur lécran du téléphone, les hommes de la BAT ordonnent au commissaire de lui dire de venir, de lui dire que tout est calme. Imed, qui est déjà à laéroport, tombe dans le piège, les gars du BAT laccueillent devant le salon dhonneur et lui disent quils sont là pour le protéger. Imed sort en bombant le torse. Il rejoint les autres au Salon dhonneur et là, il découvre que tout le monde est pris en otage. Tarhouni leur redonne alors leurs téléphones portables : il est temps que la prise dotage soit communiquée à Ben Ali. Les otages appellent leur famille, Leila etc.
A la Présidence, la panique augmente, Seriati ne comprends rien. Il appelle Tarhouni qui à le bon réflexe de lui répondre : ce sont les consignes Seriati demande : Les consignes de qui? et Tarhouni raccroche. Plusieurs appels similaires ont lieu, non seulement de Seriati, mais de la plupart des gros bonnets de la sécurité. Seriati et Ben Ali ne comprennent plus rien, ils pensent quil y a du complot dans lair. La sécurité ne peut plus être assurée. La décision est prise de préparer le départ de Ben Ali et sa famille proche. Sériati appelle également le ministre de la défense pour lui faire part de la situation. Larmée décide denvoyer un commando héliporté de cinq appareils pour reprendre le contrôle de la situation.
Pendant ce temps, Tarhouni, qui a reçu des menaces de Seriati et des autres officiers, appelle les chefs des autres unités délite. Il obtient au téléphone le commandant de lUnité Spéciale de la Garde Nationale (USGN), un autre corps délite, pratiquement le meilleur avec la BAT, basé depuis décembre à la caserne de lAouina, donc à 5 minutes des BAT. Son Commandant et ses hommes se rangent du côté des rebelles et décident de les rejoindre. Tarhouni appelle ensuite un officier du GIP (Groupe dIntervention et de Protection, attaché à la Présidence), mais celui-ci ne comprend pas ce que lui dit Tarhouni. Il croit quil le défie alors que celui-ci lui dit : Si tu es un homme, viens nous rejoindre.
Entre temps, la situation saggrave pour Seriati : lorsquil annonce aux hommes du GIP quils vont escorter Ben Ali à laéroport, 50 hommes sur 70 refusent ! Seriati en est malade, lui qui a mis sous sa coupe toute la sécurité du pays voit ses propres hommes lui désobéir. La panique est proche. Ben Ali lui, sait que la BAT est à laéroport, il sait que ces hommes là sont capable de tout ! La situation est de plus en plus intenable. Seriati, qui ne sait pas que les USGN ont aussi fait défection, pousse Ben Ali à quitter le pays, le temps de comprendre ce qui se passe et de faire le ménage. Seriati est sincère, cest le fidèle parfait, en bon soldat, il ne risque pas de trahir son maître, tout comme larmée dailleurs, totalement fidèle à lÉtat (malgré les rumeurs de refus dobéir aux ordres), cest dailleurs bien ce que lon demande à une armée.
Pendant ce temps les unités spéciales apprennent que 3 avions, sur le tarmac de laéroport, sont susceptibles de transporter des Trabelsi. Les USGN, rebelles avec la BAT investissent les pistes pour bloquer les vols. Ils montent dans les avions et vérifient les identités. Il paraîtrait quils auraient trouvé Sirine Ben Ali, la fille du Président. Les hommes appellent alors Tarhouni qui leur dit de la laisser partir, cest les Trabelsi quil veut arrêter. Ciryne Ben Ali aurait alors appelé son père qui, en flic averti, lui demande la couleur des uniformes. Sirine lui aurait dit : verts. Ben Ali, qui jusque là navait que les renseignements remis par Seriati (qui savait que la BAT avait fait défection mais pas lUSGN) pense que Seriati joue double-jeu. En tout cas, il ne lui fait plus confiance. Seriati en est malade.
La situation est désormais très grave car lUSGN, basé à la caserne de lAouina (adjacente à laéroport), est à quelques minutes du Boeing 737 de la Présidence. Ainsi, les hommes de la BAT sont dun côté de la caserne, ceux de lUSGN de lautre. La fuite de Ben Ali va se faire dans des conditions de sécurité particulièrement faibles. Ben Ali est pour la première fois de sa vie confronté à cette situation et il en éprouve une peur bleue. Les hélicoptères de larmée, destinés au départ à attaquer la BAT, sont dirigés vers lAouina, ils atterriront entre la piste de décollage de lavion présidentiel et le reste de laéroport pour former un mur de protection contre BAT et USGN. Larmée se déploie dans la caserne de lAouina pour protéger Ben Ali qui arrive, escorté de Carthage à lAouina par les 20 Ninja du GIP.
Dès que le Boeing est prêt (le commandant Cheikhrouhou est hésitant à décoller sans plan de vol), il sort du hangar et se dirige vers le tarmac, les Ninja du GIP escortent lavion présidentiel jusque sur la piste et roulent même de chaque côté de lavion jusquau décollage : ils savent de quoi les unités spéciales sont capables, ils connaissent leur armement et veulent protéger Ben Ali jusquau décollage. Une fois en vol et assuré de sa sécurité, Ben Ali, qui comme on la vu, doute de la fidélité de Seriati, appelle le ministre de la Défense et lui demande de larrêter, ce qui sera fait par larmée à laéroport. Lavion présidentiel se dirige alors, sans plan de vol (il le recevra en plein vol) vers la Libye, de là, il fera cap à lest vers lArabie Saoudite qui est avertie de son arrivée.
A la Présidence, à Carthage, lofficier de réserve du GIP essaye dappeler Seriati, mais ce dernier ne répond pas puisquil est arrêté et que son téléphone a été confisqué. Lofficier du GIP ne comprends rien, il appelle Tarhouni qui lui apprend que Ben Ali est parti et que Seriati est arrêté par larmée. Lofficier du GIP lance alors immédiatement, selon la procédure légale, lopération nécessaire pour assurer la continuité de lÉtat et fait venir à la Présidence, dune façon un peu musclée et interprétée de différente manières, Mbazaa, Ghannouchi et Kallel qui feront devant les caméras de télévision la déclaration de vacance du pouvoir. Au même moment, à laéroport, Tarhouni remet les Trabelsi à larmée et les deux brigades spéciales (USGN et BAT) quittent les lieux. Mission accomplie. Aujourdhui, les hommes des brigades spéciales déclarent quils nont joué aucun rôle dans cette révolution, que simplement, ils se sont substitués au peuple pour faire ce que tout le monde voulait. Lhistoire de ces hommes ne doit pas rester méconnue.
Par un extraordinaire hasard dont seul Dieu à le secret, ce sont probablement les unités spéciales, si chères à Ben Ali, qui ont activé son départ. Jespère avoir transcrit avec fidélité ce qui ma été rapporté. Les erreurs sont très possibles, je nai pas eu assez de témoignages pour faire tous les recoupements nécessaires. Il ma semblé que ces faits, en létat, méritaient dêtre publiés en attendant la conclusion de la Commission détablissement des faits.
https://www.facebook.com/notes/actualit … 6831390360
Intéressant......
Un article que j'ai posté quelques jours après le départ de BAZA....
Le dernier jour de Ben Ali en Tunisie....
Exclusif : Comment Zine El Abidine Ben Ali a été débarqué.
Vendredi 14 janvier. Dans la matinée, cest un Zine El Abidine Ben Ali aux abois qui se replie sur son palais de Hammamet. Il y convoque certains membres de son gouvernement et quelques conseillers. Une équipe de la télévision tunisienne est également présente sur les lieux.
Autour du palais, le général Ali Sériati chef de la sécurité du président, veille au grain. Ses sbires quadrillent le quartier où se situe la résidence présidentielle, armes à la main. Zine El Abidine Ben Ali convoque Abdelaziz Ben Dhia, porte-parole de la présidence et Abdelwahab Abdallah, son conseiller politique et allié sans faille du clan Trabelsi. Il les informe que la situation échappe à tout contrôle et quil sera dans lobligation de sacrifier quelques têtes. Les rapports qui lui parviennent des services de sécurité font état dune révolte généralisée dans le pays. La foule serait en train de marcher sur le Palais de Carthage à Tunis. Les deux hommes effarés acquiescent dans un premier temps avant de se rebiffer et de demander la tête du chef du gouvernement Mohamed Ghannouchi. Le président hésite un moment et finit par trancher. Son téléphone narrête pas de sonner. Cest Leila Trabelsi qui depuis Dubaï lincite à résister. Elle lui dit quil peut compter sur les milices de ses frères ainsi que sur lappui des pays du Golfe. Ben Ali ne veut plus la prendre au téléphone. Il démet ses deux conseillers, mais cela ne calme pas la rue. La foule demande clairement le départ de Ben Ali. Deux heures après, il démet le gouvernement Ghannouchi avant de le renommer. La veille, le président avait été lâché par deux figures de son régime : le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjan et le général de corps darmée, chef de létat-major Rachid Ammar. Tous les deux forment un axe solide qui demande au président de partir pour éviter le bain de sang. Au milieu de laprès-midi, le général Rachid Ammar informe le président Ben Ali que larmée sera obligée de décréter un couvre feu général et que dans trois heures elle procédera à la fermeture de lespace aérien. Kamel Morjan appuie les propos du général Ammar. Il dit au président que si jamais dautres victimes civiles venaient à tomber sous les balles de la sécurité, les Américains vont définitivement lâcher le régime et appliquer des sanctions. Cest alors quAbdelaziz Ben Dhia intervient et réussit à convaincre le président de «séclipser » quelques jours pendant lesquels la Tunisie sombrerait dans le chaos. Plusieurs attentats seraient organisés et imputés aux islamistes. Le RCD organiserait dans la foulée des marches monstres demandant le retour du sauveur. Ben Ali se laisse convaincre. Il pense tout dabord rester en Tunisie, puis se résigne à la quitter. Dans un premier temps, cest Malte qui est choisie parce que toute proche de Tunis. Et puis, cest pour Paris que Ben Ali opte finalement. Là-bas, il pense pouvoir bénéficier dune grande couverture médiatique. Alors quil est escorté par des éléments de sa garde rapprochée jusquà son avion, le premier ministre Mohamed Ghannouchi est « obligé » denregistrer un message au peuple tunisien où il annonce que le président Ben Ali renonce temporairement au pouvoir. Avec le général Ali Sériati, Abdelaziz Ben Dhia veille sur le déroulement de la cérémonie. Le plan est diabolique. Mais, cest sans compter sur la détermination du duo Ammar-Morjan. Dans la soirée, les Américains font pression sur les français pour quils naccueillent pas le président déchu, alors que Hilary Clinton appelle le prince Nayef Ben Soltane pour accueillir Ben Ali. Au même moment, une réunion houleuse se déroule à Tunis. Le général Rachid Ammar fait savoir que larmée garantira le respect de la constitution. Les ténors du RCD en viennent aux mains. Ben Dhia est pris dun malaise. Abdelwahab Abdallah est mis en résidence surveillée chez lui. Aux premières heures du matin, lordre constitutionnel est rétabli sous la pression des deux amis Kamel Morjan et Rachid Ammar. Exit donc Ben Ali. Lempêchement se mue en vacance du pouvoir et le président du parlement Fouad Mbazaa, cardiaque et désintéressé, est proclamé par la Cour constitutionnelle président de la République. Pris de cour, le général Sériati et les sbires de Ben Ali fuient un peu partout. Ils veulent organiser le maquis. Ordre leur a été donné de « brûler » la Tunisie. Un scénario qui ne sera pas mené à termes. Larmée et les citoyens fraternisant ont sauvé le pays du Jasmin dune catastrophe.
Est ce qu'on saura un jour la vraie vérité....?
j'avais lu ton post a l'époque et diffuser l'info celui de malcom est un peut différent,et l'idée que les forces spéciales on pousser BA dans l'avion me font sourire.
Je rejoint Alclodo dans son post....mais comme dans tout seisme politique, tout les roles ne seront"jamais" clairement défini....entre les intentions et les faits un monde se fait...une chose est également sure...les .B.A.T ont eu un role important....mais seulement des qu'ils ont pris conscience que l'Armée sous la pression U.S avait laché ZABA.
boumian a écrit:Je rejoint Alclodo dans son post....mais comme dans tout seisme politique, tout les roles ne seront"jamais" clairement défini....entre les intentions et les faits un monde se fait...une chose est également sure...les .B.A.T ont eu un role important....mais seulement des qu'ils ont pris conscience que l'Armée sous la pression U.S avait laché ZABA.
L'article que j'ai posté au dessus est luvre d'Abdelaziz Belkhodja un écrivain très connu.
http://www.tunistribune.com/en-exclusiv … e-ben-ali/
Je pense que la version donné par Malcolm décrit le mieux ce qui s'est passé le 14/01. En effet, j'ai vu à la télé tunisienne (1 mois presque après le 14/01) que c'est les officiers de la BAT qui ont arrêtés les Trabelsi. Leur intervention a été filmée le 14/01 (pourquoi ?) mais diffusée à la télé un mois après (ce qui montre que le 14/01 tout le monde n'était pas d'accord sur l'arrestation des trabelsi). Les deux choses nouvelles qu'apportent cet article :
-Seriati arrêté sur les ordres de Ben Ali
-L'armée n'a pas joué un rôle important comme on pouvait le penser (elle n'a pas tiré sur la population et c'est déjà pas mal)
Maintenant, le jour de départ de Ben Ali (et avant son départ) une information à la télé tunisienne disait qu'une déclaration importante que tout le peuple tunisien attendait serait faite dans les heures qui viennent. Comme on sait que la télé est un organe de la propagande de Ben Ali, comment on aurait pu passer une annonce de ce genre alors que à priori personne (ni les BAT ni l'autre groupe d'élite) n'a pris d'assaut le bâtiment de la télé ?
Récit des derniers jours des Ben Ali à Carthage selon leur majordome
http://www.businessnews.com.tn/R%C3%A9c … 19,25308,1
Larmée du peuple
Raouf KHALSI- Cette armée na pas voulu ouvrir le feu sur les citoyens. Le Général Rachid Ammar, ne se prenait pas pour Patton, ni le Général rebelle, Mc Arthur, mais il a dit « non » à un homme-Ben Ali ce jour-là, habité par les démons pyromanes dun Néron. Il était bien parti pour mettre à feu et à sang le pays.
En 55 ans dexistence lArmée tunisienne avait été déconsidérée par Bourguiba qui avait le syndrome de luniforme mais na pas vu celui de Ben Ali ! - et qui répétait à lenvi que larmée doit rester à sa place : la caserne ! Elle se jeta corps et âme dans un duel inégal, à Bizerte, avec larmée française. Elle eut laffaire Gafsa sur les bras et son rôle invisible na jamais été apprécié à sa juste valeur parce quen plus le Général Ben Ali aura rasé tous ses compères, tous ses patrons, et le fleuron des armées (Skik et nos officiers morts dans la chute suspecte de lhélicoptère). Il aura aussi dépité larmée en privilégiant la police, ce qui provoquait un insidieux, un sourd conflit de légitimité
Depuis le 14 janvier, lArmée nationale assume son rôle historique sans prétendre sarroger le monopole de la sécurité frontalière, maritime et interne dans le pays. Elle est mobilisée aux frontières, prête à parer à toute éventualité venant de Libye ou dailleurs. Or, quoique marginalisées aussi bien avec Bourguiba quavec Ben Ali, nos forces armées ont toujours uvré au développement du pays, avec une implication toute particulière dans la santé et linfrastructure.
Cest bien pour les raisons invoquées en ce cycle particulier de lhistoire du pays que larmée tunisienne mérite davantage que de la reconnaissance des symboles et de célébrations officielles.
C'est bien la BAT, la première unité tunisienne qui a fait défection, l'USGN a suivi... 2 unités d'élites qui ne répondent plus aux ordres + une armée pas très motivée et désintéressée ==> Ben Ali a paniqué et a fuit.
Les forces de l'ordre constituent officiellement leur syndicat
Sous le signe de l'établissement du travail syndical sécuritaire, le congrès du syndicat des forces de l'ordre s'est tenu ce matin du dimanche 3 juillet, afin de constituer officiellement leur syndicat. Le bureau exécutif du syndicat comporte 21 membres qui dirigent 4 commissions: Commission des affaires administratives et juridiques, commissions des affaires sociales, commission de la planification, des médias et de la communication, et la commission de la réforme de sécurité.
Habib Jlassi, premier superviseur de la sécurité, a tenu à préciser, lors de cette occasion, que c'est la brigade anti-terroriste relevant de la caserne de Bouchoucha qui a procédé à l'arrestation des membres de la famille Trabelsi arrêtés le 14 janvier 2011 et non pas les militaires.
http://www.mosaiquefm.net/index/a/ActuD … dicat.html
La vidéo du 14 janvier 2011 : Arrestation de la famille Ben Ali et Trabelsi par la BAT (tenue noire) et l'USGN (tenue verte)
On y voit aussi Imed Trabelsi le fameux voleur de yacht et du bricorama.
http://www.youtube.com/watch?v=dtdD_7r4wXs
Tunisie - Kamel Morjane lève, partiellement, le voile sur ce qui sest passé le 14 janvier 2011
il a précisé que la journée a été normale jusquà 13h30 où il a constaté que le ministère des Affaires étrangères était sans défense, les gardes nétant plus à leurs postes. Il a appelé le ministre de lIntérieur, le ministre de la Défense et le général Rachid Ammar pour leur annoncer les faits avant dappeler, finalement, Zine El Abidine Ben Ali à 14h30 pour le prévenir. Ce dernier lui répond : «ça saggrave, je men occupe». Aux alentours de 15h, « Rachid Ammar était aux commandes de la salle des opérations au ministère de lIntérieur », conclut-il son récit.
Autrement dit, larmée avait pris les choses en mains pour commander le pays.....
Ali Seriati, ancien chef de la garde présidentielle, raconte sa version de la chute du régime Ben Ali
Marwane Mabrouk gendre du président ma contacté le 13 janvier au matin pour me dire quun conseiller sécuritaire du président Sarkozy, Bernard Squarcini, lavait informé quun putsch était en train de se préparer à Tunis, sans autre détail. Je lui ai demandé sil en avait parlé au président, il ma dit quil lavait fait.
http://www.tunisienumerique.com/2011/04 … e-ben-ali/
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