Projet de ferme en partenariat à Fianarantsoa (Madagascar)

Bonjour,

La particularité de ce projet est qu'il s'agira d'une ferme qui ne vendra pas ses animaux. Tout sera commercialisé en produits finis.
Nous disposons de l'infrastructure (propriétaires) et nous souhaitons que notre propriété change de vocation.

Nous recherchons donc comme partenaire un couple marié de véritables paysans ayant les compétences pour mener la ferme et atteindre l'objectif.
Cela implique qu'au moins l'un des deux ait aussi du savoir-faire en boucherie/charcuterie.

Oser se lancer avec nous dans une telle entreprise est un investissement sur car ici il y a un marché porteur et aucune concurrence. Je pense même que nous pourrions avoir du mal à suivre, victime du succès par la qualité de nos produits.
Si vous avez les  compétences professionnelles le succès est assuré.

J'attire aussi votre attention sur quelques points précis :

Madagascar est certes un beau pays, agréable, certes son niveau de vie est aussi très avantageux pour nous européens mais ne vous attendez pas à avoir le même niveau de confort et de commodités.
Vous n'habiterez pas dans un taudis sur notre propriété mais pas non plus dans un logement parfait.
Sur ce point comme sur d'autres, les connaisseurs de l'Afrique savent ce que je veux dire et à plus forte raison quand on parle d'un des pays les plus pauvres du monde (mais en plein essor…).

Puis, il faut avoir la mentalité ouverte, être capable de comprendre, apprendre et aussi savoir s'adapter. Vous vivrez « dans un autre monde » et si ces qualités sont en vous (car ça ne s'apprends pas), alors vous serez très heureux ici.
Le fonctionnement du pays n'a rien à voir avec celui des pays dits « évolués » et il ne faut surtout pas chercher à comparer… ce qui n'est pas comparable.

Maintenant, si vous êtes partants pour changer de vie,…
J'ai créé un document en word exposant profondément le projet.

Les couples répondant à ces critères et qui sont intéressés d'en savoir plus doivent me contacter en mp en me donnant une adresse email afin que je puisse leur envoyer (en pièce jointe).

serge45 a écrit:

Nous recherchons donc comme partenaire un couple marié de véritables paysans ayant les compétences pour mener la ferme et atteindre l'objectif.
Cela implique qu'au moins l'un des deux ait aussi du savoir-faire en boucherie/charcuterie.


très difficile ce genres de compétences , en générale on est boucher ou paysans , mais pas les deux . pourquoi tu passe pas par une OMG  locale pour trouver les bonnes compétences . jean Luc   ;)

Bonjour Jean Luc,

Je donne donc des explications complémentaires. Ainsi tu vas comprendre ce que j'entends par ces compétences.

Mon feu père était issu du monde paysan et dans le temps, ils faisaient tout (ou presque) eux-mêmes.
Ayant par la suite énormément étudié, il a changé de milieu pour devenir cadre dans une entreprise mondiale mais ce n'est pas pour autant qu'il a rompu ces liens avec ses origines. Bien au contraire !

Mes parents s'étaient liés d'amitié avec des paysans.
Mon père avait acheté un cochon et avait confié son élevage à leurs amis.
Puis est venu le moment de tuer la bête.
Je me souviens très bien de ces moments merveilleux passés à la campagne.

C'était une vraie fourmilière !
Tout le monde s'était réparti les tâches, superbe organisation !
Certains découpaient l'animal en fonction de ce qu'on voulait en faire, d'autres nettoyaient les boyaux, d'autres fabricant des saucisses avec,...

J'ai ainsi vu se créer de nombreux autres produits : saucisson, boudin, petit salé, jambon (genre « Bayonne »), pieds de porc (cuisinés par la suite en gelée), bien sur les côtes,…même la tête à été utilisée.
C'est bien connu : dans un porc, rien n'est perdu.

Je n'avais même pas 10 ans la première fois mais c'est resté gravé dans ma mémoire.
Après tout ce labeur, c'était un festin dans une si belle ambiance !

Puis c'était devenu un rituel.
On tuait un porc par an et cela a duré plusieurs années.
Bref.
C'est ça le savoir-faire dont je parle.

Donc un VRAI paysan sait non seulement faire ces transformations mais il a aussi cela dans le sang.

Puis il y a un autre « axe ».

Au cours de ma vie j'ai connu de nombreux paysans et en discutant, j'ai appris que certains étaient d'anciens bouchers ou charcutiers (ou les deux) qui avaient décidé de quitter ce monde (fermé, particulier et difficile). Envie de retour aux sources parfois.

Voila pourquoi j'ai aussi parlé de diplôme quand il y en a.

Tu me comprends mieux à présent ?

Je te remercie beaucoup de ton intervention car, grâce à elle, j'ai donné ces explications omises dans le sujet et elles vont ainsi permettre aux candidats de cerner encore mieux ce que j'attends comme genre de couple partenaire.

Amicalement,
Serge

serge45 a écrit:

J'ai ainsi vu se créer de nombreux autres produits : saucisson, boudin, petit salé, jambon (genre « Bayonne »), pieds de porc (cuisinés par la suite en gelée), bien sur les côtes,…même la tête à été utilisée.
C'est bien connu : dans un porc, rien n'est perdu.

Je n'avais même pas 10 ans la première fois mais c'est resté gravé dans ma mémoire.
Après tout ce labeur, c'était un festin dans une si belle ambiance !

Puis c'était devenu un rituel.
On  un porc par an et cela a duré plusieurs années.
Bref.
C'est ça le savoir-faire dont je parle.

Donc un VRAI paysan sait non seulement faire ces transformations mais il a aussi cela dans le sang.


ce genre de double compétence se sont perdu , pour des raisons de règles d'hygiène , on peut pas abattre "monsieur " à la ferme comme ça ,il faut un labo aux norme européenne. se seras difficile de trouver . la plupart des paysans laisse leurs bête a un marchand . il y as bien des petits paysans qui travaillent avec un artisan boucher charcutier pour transformer la bête , après soit elle part dans la boucherie , soit elle revient dans la boutique de la ferme en forme de pâté ou saucissons . moi j'ai la chance de connaître un paysans qui travaille avec un amis boucher charcutier qui as un laboratoire -abattoir le porc revient sous forme de boite . il a y 50 ans dans les villages de lorraine traiter "monsieur" étais  un jour de fête , tout le village participer ,les homme s'occuper du monsieur , les femme de la cuisine , tout se terminer avec  une fête du boutin , de guiche ,arroser de   mirabelle ,et de vin du pays .  jean Luc ;)

Vrai Jean Luc, le système chez nous avec ces règles sanitaires/vétérinaires a fait perdre une énorme partie de ces savoirs faire.

Nous avons donc connus tous les deux cette merveilleuse ambiance et ce n'était pas du tout du « galleriat » comme le dit maximefurlan, un petit nouveau sur le forum de Madagascar. De toute évidence il n'a jamais connu cela.

Cette législation n'empêche pas nos fermiers de continuer à élever des animaux et y compris un cochon quand il est destiné à leur consommation personnelle.

Je fais la différence avec le passage obligatoire par l'abattoir car chez nous ce cheminement sanitaire concerne des animaux commercialisés.
Ces savoirs ne sont donc pas perdus totalement.

Puis ce projet est sur Madagascar et bien que ce ne soit pas aussi strict qu'en France, nous avons déjà prévu la création d'un labo aux normes avec aval de la DSV (qui viendra contrôler cette réalisation).

Ici, il n'y a aucun respect d'hygiène alimentaire. Les porcs sont découpés avec des couteaux très douteux, la viande baladée n'importe comment, en plein soleil, exposée à la poussière et aux mouches toute la longue journée à l'étal, rares sont les congélateurs et pas du tout de vitrine réfrigérée. Et j'en passe…

Dans un tel contexte, notre entreprise sera « au top » en comparaison.

serge45 a écrit:

Puis ce projet est sur Madagascar et bien que ce ne soit pas aussi strict qu'en France, nous avons déjà prévu la création d'un labo aux normes avec aval de la DSV (qui viendra contrôler cette réalisation).

Ici, il n'y a aucun respect d'hygiène alimentaire. Les porcs sont découpés avec des couteaux très douteux, la viande baladée n'importe comment, en plein soleil, exposée à la poussière et aux mouches toute la longue journée à l'étal, rares sont les congélateurs et pas du tout de vitrine réfrigérée. Et j'en passe…


je n'en doute pas ,car en plus se seras la clientèle aisé que tu vise ,mais le labo c'est pas le problème , mais les compétences , je pense que ce seras plus facile de trouver un paysans et un artisan boucher , qu'un couple ayant les deux compétences , je me demandes   tu devrais pas voir avec une ONG si elle peut pas trouver sur place , les bonnes personnes.
jean Luc  ;)

Tu voulais dire ONG je pense.
Ces organismes ne sont pas à ma connaissance orientés sur ce genre de choses, pas du tout.

On est bien d'accord. Le souci c'est de trouver les compétences, j'en suis très conscient et en plus sur les deux du couple.
Cela aurait été le contexte idéal et je savais dès le départ que je cherchais un mouton à 5 pattes mais bon, on verra.

Continuant mes recherches, j'ai déjà ouvert l'éventail (dissocié le fermier lambda du pro en charge de la transformation des produits).

Bonsoir Monsieur
Je m'appelle Christian je suis africain je suis vraiment intéressé par votre projet

Petit à petit on avance…

Petite synthèse rapide :

Un projet est, par définition, une base de départ et il est très fréquent que des éléments en soient modifiés en fonction de nombreux critères.

Le contexte IDEAL aurait été en effet de trouver un couple disposant de ces deux compétences (fermier et transformateur), cela aussi ayant pour raison que nous n'avons qu'un logement à offrir.

C'est aussi chercher un mouton à 5 pattes, on en est bien conscient mais il fallait bien définir un départ sur cette étude.

J'ai peut-être omis de préciser que la personne qui transformera ne fera pas tout, tout seul, car je serais avec elle ainsi que mon épouse (dans ses moments hors travail).

D'ailleurs, nous avons eu la grande chance de trouver avant-hier, ici à Fianar, un ancien très âgé (et de plus originaire du sud-ouest) qui va nous former tous les deux.

Quoi qu'il en soit, nous aurons de toute façon besoin d'un fermier (que l'on peut trouver en local) et de cette personne à la transformation avec moi/nous.

Si nous trouvons quelqu'un qui a ces savoirs faire, nous pourrons envisager de construire quand même un second habitat car l'existant sera forcément réservé au fermier pour sa proximité avec l'élevage.

Au final, que l'on trouve ou pas, le projet sera concrétisé. L'évolution de l'entreprise n'en sera que plus lente, c'est tout.