Sécurité à Mayotte
Dernière activité 13 Mars 2022 par Nicolas Le Parquetor
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Bonjour,
Nous sommes deux enseignants vivant en France, et nous avons la possibilité cette année de demander une mutation dans les DOM-TOM. Les îles de Mayotte nous attirent beaucoup pour leur culture et leurs paysages, mais nous avons des échos concernant la sécurité qui nous refroidissent un peu. C’est vrai qu’il est difficile de se faire un avis en étant loin et avec des informations qui divergent en fonction des personnes, des expériences des médias, etc. c’est pourquoi nous sommes à la recherche de témoignages de personnes qui vivent actuellement à Mayotte et qui pourraient nous faire un topo de la situation, de l’insécurité éventuelle, des risques, des mesures de précaution etc.
Merci beaucoup,
Marie et Aurelien
Bonjour
Nous sommes en couplé avec un ado de 14 ans et vivons à Mayotte depuis 1 an.
En fonction du ressenti des personnes, certains vous dirons que vois êtes fous de venir venir d autres le contraire.
Nous, nous sommes heureux à Mayotte.
Paysages magnifiques, et que dire du lagon. Mahorais chaleureux, soleil tout les jours...
Au niveau sécurité, effectivement il y a de la violence mais je ne trouve pas plus qu en métropole.
Sauf que l île est petite et tout ce sait, tout prend de l ampleur.
La violence, l ultra violence,provient de jeunes qui lorsqu'ils sont en bandes sont incontrôlables mais ça c est dans des conflits inrer quartier.
Il y a des vols, des agressions, des caillassages mais comme partout.
Un.an ici et franchement que du bonheur.
Il faut juste respecter certaines choses comme ne pas être le dernier sur la plage, ne pas sortir trop le soir...
Mais franchement, nous y vivons très bien.
Au niveau nourriture, il y a presque tout mais comme sur chaque île, c est en fonction des containers et c est plus cher.
Les logements sont une denrée rare. Il faut s y prendre tôt.
Les contact se font facilement entre mzoungous ...
Enfin pour résumer, la vie est belle.
En tout cas pour nous.
Certains vous dirons tout le contraire.
Ma famille est venue cet été et ils ont adorés.
Bonne réflexion
Bonjour
Beaucoup de Mahorais sont pauvres voir très pauvres donc pas d'étonnement si ils vous demandent votre sac à main ou votre ordi ou votre téléphone.... ça bien sûr si vous vous trouvez dans un endroit un peu isolé (ne parlons pas des endroits complètement isolés vous l'aurez compris) mais aussi à la tombée de la nuit disons quand même un peu plus tard car la nuit tombe vers 18h ici , disons après 21h là vaut mieux rester chez soi ou circuler en voiture et encore pas dans des routes isolées.
Pour ce qui est alimentation non on ne trouve pas tout, yaourt au soja , beurre végétal par exemple ici on connait pas, parfois même un produit disparait des étalages pendant un certain temps, il faut attendre patiemment le bateau.
Pour le logement, pas facile à trouver et des barreaux dans toutes les fenêtres normal c'est pour sécuriser. Et ne vous faîtes pas avoir prenez un logement avec des clims dans toutes les pièces sinon vous allez passer votre temps à prendre des douches surtout en période de la saison des pluies.
Voilà si vous avez d'autres questions n'hésitez pas!
Je suis peut-être un peu cru c'est ma nature!
Cordialement
Rémi
Bonjour,
Pour la sécurité, selon les endroits ou vous habitez ça peut changer; sur mon secteur il y'a relativement peu d'évènements graves, on arrive à vivre en étant prudent bien sûr et en évitant de sortir le soir. Après, il y'a toujours une part de chance ou malchance...
Le lagon et les plages sont belles ainsi que certaines randonnées, après la misère est omniprésente et bien visible.
L'autre problème selon le métier occupé est l'absence de maitrise du français pour 80% de la population, parfois même jeune, pour être passé au Sénégal je pense que le français était plus maitrisé là bas donc grosse barrière de la langue.
Peu de lieux culturels, nourriture principalement surgelée même si on peut trouver quelques légumes et fruits sur certains marchés; si vous voulez un minimum de commodités il vaut mieux habiter Mamoudzou ou petite terre.
je pense que si on aime une vie simple et le côté nature on peut s'y faire c'est vrai que faire un resto en bord de mer au mois de novembre c'est agréable!
Bon courage!
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MAYOTTE : Une situation catastrophique
Posté le jeudi 28 octobre 2021
MAYOTTE : Une situation catastrophique
Des clandestins toujours plus nombreux, une démographie incontrôlée, des institutions submergées… Une mission sénatoriale alerte sur la violence qui explose et la crise qui frappe le département français.
Soixante pages de constat accablant, émaillées de seize propositions. La commission des lois du Sénat, présidée par le sénateur LR du Rhône François-Noël Buffet, examinait ce mercredi le rapport de la mission d’information qu’elle a constituée sur la sécurité à Mayotte, devenu département français sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le 31 mars 2011.
Le Figaro a décortiqué ce document, qui contient notamment une révélation de taille : la loi Collomb de 2018 pour une immigration maîtrisée ne dissuade pas les illégaux d’aller faire naître des enfants sur ce territoire pour que ceux-ci obtiennent la nationalité française et, plus tard, par ricochet, leurs parents. Cette réforme était pourtant l’une des clés censées faire sortir la lointaine île du piège migratoire dans lequel il se trouve enfermé, au point d’être devenu l’une des principales portes de l’immigration illégale en France. Mayotte serait-elle le miroir de ce qui menace dans certains quartiers de métropole ?
Rien n’arrête l’immigration clandestine
Le PIB par habitant à Mayotte (9 855 euros) demeure 8,5 fois supérieur à celui des Comores voisines (1 142 euros). Selon les sénateurs, la préfecture de Mayotte reconnaît qu’une « nette hausse des arrivées est constatée à Mayotte depuis août 2020 ». Les traversées en « kwassas » (ces barques de pêche traditionnelles employées par les passeurs) ont augmenté de 30 %. Il a été procédé de janvier à août 2021 à 16 027 éloignements (soit une moyenne de 2 000 expulsions par mois, contre 2 300 environ en 2019, année hors Covid).
En clair : les éloignements ont baissé, alors que l’immigration illégale augmente, mais l’activité des services chargés de l’éloignement ne s’est pas effondrée comme cela a été le cas en métropole, du fait de la crise sanitaire.
Un habitant sur deux est étranger
Selon l’Insee, l’île compterait désormais 48 % d’étrangers, soit 123 000 personnes, sur un total officiel de 256 000 habitants (un dernier pointage en 2020 fait état 279 500 habitants). Parmi ces étrangers, la moitié, soit plus de 60 000, seraient des illégaux. Les sénateurs insistent sur la difficulté à recenser les individus à Mayotte et considèrent donc ces valeurs comme des minima. Le nombre de mineurs nés à Mayotte de parents étrangers s’établirait, quant à lui, à environ 40 000. La mission évoque aussi 4 500 mineurs non accompagnés que les structures peinent à prendre en charge, vu le coût social d’un tel contingent. Selon les sénateurs, les femmes étrangères, principalement des Comoriennes, sont à l’origine de « trois quarts » des naissances dans l’île. Avec un taux de fécondité de « 6 enfants par femme en 2017 contre 3,5 pour les femmes natives de Mayotte ».
Les déséquilibres se creusent
La densité de la population mahoraise se renforce inexorablement, à mesure que croissent les bidonvilles. « Avec 690 habitants au km2, Mayotte n’est devancée que par Paris et cinq autres départements d’Île-de-France », assure la mission du Sénat. Se référant à l’Insee, elle ajoute : « La moitié de la population a moins de 18 ans, et trois Mahorais sur dix ont moins de 10 ans. » Elle décrit le contexte démographique comme « l’enjeu majeur » dans ce « département français qui dégage le moins de richesse », avec un taux de chômage record de 30,1 % en 2019. Dix points au-dessus de La Réunion, de la Guadeloupe ou de la Guyane.
L’Éducation nationale submergée par la natalité
« Multipliés par 10 en trente ans, les effectifs d’élèves sont en constante progression », avec près de 97 000 enfants inscrits dans les établissements du premier et du second degré. Les ouvertures de classes ne suffisent pas. Et la mission met en garde : « La pratique des “rotations”, qui consiste à diviser les classes du premier degré en deux et à segmenter leur accueil sur une demi-journée pour en doubler la capacité, ne saurait constituer une solution viable dans le long terme. » Pour les sénateurs, il devient urgent de « favoriser le développement économique ». Car « plusieurs interlocuteurs de la mission sur place ont souligné le risque de créer au sein de la jeunesse mahoraise une “génération de frustrés”, y compris parmi les mineurs en situation irrégulière présents ». La mission poursuit, s’agissant des mineurs clandestins : « Ne pouvant être éloignés, ils bénéficient d’un enseignement au sein du système éducatif français qui ne se traduit néanmoins que rarement par de réelles opportunités économiques à leur majorité. »
Une délinquance juvénile extrêmement préoccupante
Déjà, « le niveau de délinquance ne permet pas aux habitants de l’île de mener une vie normale », confirme aux rapporteurs le patron local de la police nationale. Selon eux, « la délinquance est, à Mayotte, sous-estimée ». Pour les seuls faits qui remontent aux autorités, l’évolution des violences pulvérise tous les records : « le nombre annuel de coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus est passé de 594 en 2008 à 1 506 en 2019, soit une hausse de 153,5 % » ; « dans le même temps, le nombre de violences sexuelles est passé de 98 à 236, soit une hausse de 175,5 %, et celui de vols violents a crû de 263,8 %, pour atteindre 1 049 faits en 2019 ». Le taux d’homicides par habitant est « cinq fois supérieur au taux ayant cours en France métropolitaine », celui des agressions de rue est de plus du double de celui constaté dans l’Hexagone et le taux de vols violents est quatre fois supérieur. Une délinquance « avant tout juvénile », à l’origine de faits « particulièrement brutaux », soulignent les sénateurs. « Cette statistique est d’autant plus préoccupante qu’elle ne laisse pas présager d’amélioration », tranchent-ils. La hausse pour les sept premiers mois de l’année est de « +31 % ».
La Justice confrontée à une pénurie de moyens
Selon le procureur local, « le faible niveau de plaintes » et les difficultés à trouver une adresse où envoyer les actes de procédures « rendent les poursuites difficiles à conduire jusqu’à leur terme ». « La délinquance n’est donc traitée que sur le haut du spectre », déclare-t-il. Traduction : la Justice ne peut s’investir que dans les affaires graves, en se concentrant sur les flagrants délits. Elle se montre sous un jour plus sévère : entre le premier semestre de 2019 et celui de 2021, les condamnations prononcées ont crû de 15,7
%. Encore faut-il que ces peines soient toutes exécutées. La surpopulation carcérale du centre pénitentiaire insulaire se traduit par un taux d’occupation (au 8 septembre dernier) de 153 %. Et même 238 % s’agissant des détenus sous le régime de la maison d’arrêt (prévenus en attente de procès et courtes peines).
Manque d’attractivité et fuite des forces vives
La mission du Sénat le déplore : « La permanence d’un tel niveau d’insécurité diminue ainsi l’attractivité du territoire pour les agents de la fonction publique venus de l’Hexagone. » Dans l’Éducation nationale, « le rectorat dénombrait, en 2018, 41 % de demandes de départ parmi les enseignants titulaires. Afin de pallier le roulement des équipes qui en résulte, 35,9 % des enseignants au lycée à Mayotte étaient donc contractuels contre 6 % en France métropolitaine à la même date. » Or, toutes les administrations, même la police, pâtissent de difficultés semblables. Par ailleurs, « ce niveau élevé de violence obère l’attractivité et l’activité économiques du territoire ». Les sénateurs le disent : « La quasi-impossibilité de circuler sans rencontrer d’interminables blocages dans le trafic automobile aux environs de Mamoudzou, en raison des coupeurs de routes et des caillassages, pose des difficultés logistiques concrètes aux entreprises du territoire. » Cette situation explique, selon eux, « le sentiment de “ras-le-bol” des Mahorais, qui s’est en particulier exprimé lors des grèves de 2018 et nourrit les flux migratoires de ceux-ci à destination de La Réunion ou de l’Hexagone ».
Triste état des lieux et surtout sombres perspectives.
Auteur : Jean-Marc LECLERC
Source : Le Figaro
Date : 28 octobre 2021
Merci Edgebo d'avoir des propos objectifs, conscients des dangers éventuels mais pas alarmistes.
Je ne suis jamais allée à Mayotte, un RDV manqué que je veux honorer dans quelques temps.
J'ai vécu et connu d'autres DOM, dont un en particulier violent. Ce que vous racontez sur l'écho de la violence dans un petit territoire est tellement véridique.
Il en est de même lors des élections présidentielles dans certains pays, comme à Madagascar. Les merdias (orthographe volontairement modifiée) parlent d'émeutes, alors que si vous y êtes durant ces périodes, vous constatez des manifestations avec des gens qui dansent.
Autre temps, autre lieu : les merdias canadiens et européens ont parlé des manifestations d'Ottawa composées de gens d'extrême droite et d'extrémistes, la réalité était toute autre : des familles (des glissades pour enfants installées gratuitement), des Québécois (francophones et anglophones ensemble : 1er exploit) main dans la main avec les Canadiens : une 1re historique, des Premières Nations, des gens issus de l'immigration. Des Amish venus en renfort, une solidarité unique comme on n'aurait jamais pu l'imaginer, il y a encore 1 an.
En revanche, Marieausourd, quand on vient de France hexagonale directement, je ne conseille pas des lieux comme Mayotte, la Guyane ou Saint-Martin. La Réunion serait beaucoup plus facile, devant les Antilles : parce que les gens y vivent vraiment en bonne intelligence.
Salut
Je vais pas m'étaler sur le sujet, c'est très chaud sur Mayotte et je connais depuis 1996...
Si vous avez mieux ailleurs n'hésitez pas !!
Bon courage, si vous tentez le coup mais attention à bien gérer la chose dans tout les sens du terme...
Ça a beaucoup changé ici, il y a du ménage à faire dans "la maison et ensuite le jardin" !
Moi je fais parti du paysage...
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