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Recherche de bienfaiteurs en nature

Nouvelle discussion

serge45

Ici, à Fianarantsoa, un homme de mes connaissances a un projet de santé au profit des miséreux.
Pourquoi, comment,…. ?

Son profil :
Retraité, infirmier militaire français diplômé et très expérimenté, il n’a aucune occupation et a en lui un très grand esprit humanitaire.
Bien que ses revenus soient modestes (aux très proches alentours du SMIC français), c’est du pur bénévolat de sa part et il ne souhaite que participer à l’effort local dans cette lutte contre la pauvreté que mène Madame le Maire.

Son projet :
Pouvoir soigner gratuitement au stade de base la grande partie de la population qui n’a aucun moyen financier.

Etat actuel du projet :

Cet homme amène ses compétences mais ne peut pas faire plus alors…
Madame le Maire pourra agir afin qu’il puisse disposer gracieusement d’un local communal (avec passage officiel d’une convention, dans le but de sécuriser cette action) mais cette étape ne pourra être atteinte que si le projet est réalisable.

Le local étant déjà ciblé (en prévision et en attente)  et en plus bien placé en ville afin que venir s’y faire soigner soit facile, il faut trouver tout le reste :
Un peu de mobilier, médicaments, pansements, alcools divers, piqûres, vaccins de base,….

Voilà donc le fondement du sujet.

La priorité c’est des dons en nature puis, bien entendu, si des donateurs souhaitent contribuer financièrement à ce beau projet, il faudra voir comment car il est purement privé.
Dans ce contexte, la solution est simple : Le bienfaiteur achète sur place (ou bien par internet) des éléments de la pharmacie à constituer et ils nous sont remis.

Pourquoi « ils » ?
Tout simplement parce que je serais le gestionnaire de ce projet.
Lui, c’est du « technique » pur et il est focalisé dessus. C’est donc moi qui vais prendre en charge (car j’ai confiance en lui) tout le reste et vous assurer la traçabilité de vos aides de quelque nature qu’elle soit.
Je lui ai promis de le dégager de tout ça afin qu’il se concentre uniquement sur le concret ; son action sur le terrain.

Pour la suite, ce sera soit par mail privé soit par appel téléphonique via l’application WhatsApp (gratuite et mondiale).

Merci de m’avoir lu.

Lys de Nosy Bé

Cher Serge...
Première petite question :
Il n'y a pas de dispensaire là  où vous vivez ?
Je développerai ensuite

serge45

Chère Lys,

Fianarantsoa, c’est un bon 300.000 âmes connues. A cela, il faut rajouter les inconnus, les miséreux non traçables et enfin tous les réfugiés qui remontent du sud pour fuir la famine et viennent se fixer ici.

Donc, bien entendu, il y a des dispensaires mais la tâche est énorme et la capacité de ces structures a ses limites.
Puis je n’ai pas connaissance de soins gratuits (D’ailleurs, si c’était le cas, il y aurait combien de centaines de mètres de queue pour consulter ?) et même si la somme demandée est ridicule, pour des gens qui ne vont pouvoir manger un peu que tous les 2 jours, comment veux-tu qu’ils puissent donner que 100 ariary par exemple ?

Si je ne me trompe pas en lisant entre les lignes ton questionnement je donne un peu de précision, ce que je n’ai pas (volontairement) fait dans l’exposé du sujet car pour moi entrer dans les détails est l’étape 2 et il était déjà assez long.
Bref.

Sur le plan sérieux, cet infirmier est un ancien sous-officier parachutiste comme moi et pour ceux qui en connaissent vraiment l’esprit, pas besoin de dessin.

Sur le plan purement médical, il a dès le départ demandé de marcher en concert avec un médecin et au niveau de la Commune il y en a un en lien ainsi qu’une infirmière sur place.

A l’heure actuelle, Madame le Maire a ciblé un local et le « gèle » en attendant qu’il présente son dossier. En plus, ce local est très bien situé géographiquement. Cela permettra aux miséreux d’y aller à pied sans avoir à parcourir de longues distances.

Développe ici ou en mp, comme tu veux.
Je crois commencer à te connaître depuis le temps et je sais très bien que ta première « petite » question n’est pas innocente.
Clin d’œil amical, même si parfois on se frictionne tous les deux.

Au plaisir de te lire.

Lys de Nosy Bé

Ma question n'est pas innocente car ce projet va se frotter à beaucoup de soucis...
Déjà, ton infirmier ne peut exercer sans avoir les autorisations officielles et çà dépend du ministère... pas d'un maire... on ne peut pratiquer la médecine librement ici comme ailleurs...
Ensuite. Par le biais de ses dispensaires, l'état malgache à le monopole de certaines vaccinations par exemple et n'entend pas le lâcher... pour exemple. Cela fait presque 6 mois que bien des régions, dont celle de Diana qu'il y a pénurie de bcg pour les nourrissons... il est impossible de s'en procurer à titre privé ... j'ai tout tenté pour ma petite fille qui n'a pas donc reçu ce vaccin...

Je pense que ton ami devrait apporter son aide à une structure déjà existante et pas en créer une...
Ensuite il doit, avec le médecin responsable du dispensaire choisi, demander toutes les autorisations requises...  et voir comment son aide peut ajouter un plus...

Quand on créé une structure on fait une promesse... et il faut penser à la pérennité de cette promesse... même en bonne santé  ton ami n'est pas immortel... que deviendra sa structure Ensuite ?

Les populations dont tu fais mention, surtout celles du sud, ont de nombreux fadi... et des façons de se soigner qui leur sont propres... j'attire ton attention sur le fait qu'elles pourraient rendre responsable ton ami de la "non réussite" de soins en cas de décès avec des conséquences que tu peux envisager...

Bin voilà voilà... pour avoir eu ce même projet à  Diego, avec mon amie médecin malgache Marinette qui a été assassinée avec son mari... je peux te dire que se limiter à fournir des médicaments et des instruments serait déjà un bon début pour ton ami s'il veut s'investir dans la santé des pauvres gens d'ici...

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