Cette année, Tokyo, la capitale japonaise, a été désignée ville la plus chère au monde et en Asie. Tandis que Luanda, Zurich et Genève arrivent en 2ème, 3ème et 4ème positions respectivement, plusieurs grandes métropoles japonaises telles que Yokohama, Nagoya et Osaka se retrouvent dans le top 10. Hong Kong, en revanche, se retrouve en 11ème position, chutant de deux places par rapport à l'année précédente.
Cette étude bi-annuelle tient compte du coût de la vie dans pas moins de 450 grandes villes dans le monde entier. Parmi les indices utilisés lors du calcul des indemnités de coût de la vie pour les professionnels étrangers : les prix de la nourriture, des produits et services de base tels que les loisirs et les articles ménagers, des vêtements, du carburant, des bons plans au restaurant, ainsi que de l'alcool et du tabac. Néanmoins, certains coûts tels que la location, sans oublier les factures d'eau, d'électricité et du gaz, l'achat d'une voiture et les frais de scolarité sont exclus.
La vie en Asie plus chère qu'ailleurs
Dans le top 10 des villes les plus chères en Asie, on retrouve aussi Yokohama, Nayoga, Osaka, Hong Kong, Séoul, Shanghai, Beijing, Singapour et Busan. Rappelons que Tokyo gagne 11 places par rapport à l'année dernière, se retrouvant pour la première fois en tête de liste depuis 2012. Hong Kong, pour sa part, gagne 49 places depuis 2011, se classant en 11ème position au niveau mondial en 2016. Cette tendance se traduit par l'appréciation du yen japonais pendant toute la durée de l'enquête.
Lee Quane, directeur régional d'ECA International pour l'Asie-Pacifique, fait ressortir que les frais auxquels les entreprises doivent faire face pour attirer les professionnels étrangers sont constamment revus à la hausse en raison du coût de la vie. Il explique également que la faible dépréciation du renminbi par rapport au yen et au dollar hongkongais ont propulsé Shanghai et Beijing à l'avant plan, soit en 13ème et 15ème positions au niveau mondial. D'ailleurs, il estime que les métropoles chinoises demeureront parmi les villes chères pour les expatriés pour encore un certain temps.
L'Europe moins chère que l'Asie
Bonne nouvelle, ou presque, pour ceux qui souhaitent s'installer en Suisse ! Zurich perd son statut de ville la plus chère au monde pour les expatriés. En effet, Zurich et Genève se retrouvent désormais en 3ème et 4ème positions respectivement dans le classement global. Néanmoins, deux autres villes suisses, notamment Bâle et Berne figurent également dans le top 10 mondial, et ce, malgré une baisse des prix relevée dans le pays depuis un an. En outre, un euro relativement fort, du moins en début d'année, a permis à certaines villes françaises, néerlandaises et allemandes de se distinguer dans le classement.
En revanche, Londres perd 57 places, occupant cette année la 103ème place. La capitale anglaise sort donc du classement des 100 villes les plus chères au monde alors qu'elle se trouvait dans le top 50 en 2015. Cette sortie est attribuée au référendum tenu en juin dernier autour de la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne, ce qui a entraîné la chute du livre sterling. Londres est désormais moins chère que Paris, Berlin et Bruxelles. Sachez qu'Oslo, Stavanger, Copenhague, Helsinki, Stockholm et Gothenburg se positionnent également parmi les 10 villes les plus chères en Europe.
La vie moins chère en Océanie et en Amérique
La vie en Nouvelle-Zélande serait-elle plus chère qu'en Australie ? C'est, du moins, ce que révèle ce rapport qui attribue les 44ème et 47ème places à Auckland et Wellington tandis que Sydney se retrouve en 53ème position. L'appréciation continue du dollar néozélandais fait ainsi du pays l'une des destinations les plus chères au monde pour les expatriés.
Passant de la 15ème à la 24ème place par rapport à 2015, Manhattan demeure le district le plus cher aux États-Unis. Il faut aussi dire que de nombreuses villes américaines ont chuté d'une manière significative dans le classement. Buenos Aires, la capitale argentine, passe quant à elle de la 21ème à la 77ème place en raison de la chute du peso depuis les élections présidentielles de fin 2015. Plusieurs villes brésiliennes ont aussi remonté au classement depuis l'arrivée du nouveau gouvernement.
Sources :
- ECA International : https://www.eca-international.com/news