Cette semaine à l'île Maurice, la célébration de la Fête du Travail, un nouveau classement de l'ONG Reporters Sans Frontière qui alerte, et de nouveaux chiffres sur la dette publique du pays.
La liberté de la presse en danger à Maurice
Reporters Sans Frontières (RSF) a publié l'édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, évaluant les conditions de travail des journalistes dans 180 pays et territoires. En effet, ce mercredi 3 mai, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, il a été révélé que Maurice aurait perdu une place, se retrouvant 63e au classement mondial de la liberté de la presse (le pays était 64e en 2022). RSF a souligné le fait que bien que Maurice représente l'un des pays africains les plus démocratiques, le paysage médiatique y reste fortement polarisé. L'organisation non gouvernementale internationale note notamment une hausse visible des attaques en ligne contre les journalistes : en novembre 2022, quatre journalistes mauriciens ont été victimes de cyberharcèlement. Craignant pour la sécurité de ces derniers, RSF appelle les autorités à sanctionner les coupables.
Fête du Travail : le rendez-vous incontournable des travailleurs
Le 1er mai, les travailleurs de toute l'île se sont rassemblés pour fêter la Fête du Travail, une journée célébrant la force et la résilience de la classe ouvrière. L'occasion pour les syndicats d'appuyer certaines de leurs revendications, comme la hausse du salaire minimum à Maurice. Ainsi, la Confédération des Travailleurs des Secteurs Privé et Public (CTSP) a organisé sa marche annuelle depuis son quartier général, à l'arrière du marché de Rose-Hill, jusqu'au monument des travailleurs, Place Margéot. Le mouvement Rezistans ek Alternativ a également organisé une marche pacifique le long de la route Saint-Jean dans le but de sensibiliser la classe ouvrière à la perspective de nouveaux droits encadrant leur profession.
Le niveau de dette de l'île Maurice s'alourdit
Le ministère des Finances a révélé le 30 avril que la dette du secteur public approchait dangereusement la barre des Rs 500 milliards : une augmentation de Rs 34,3 milliards en un seul trimestre. Les principales composantes de la dette publique comprennent le Securities Issued for Borrowing Requirements représentent pas moins de Rs 352,5 milliards, la dette étrangère de 85,6 milliards, et la Public Enterprises Total Debt de Rs 61,2 milliards.
