La Tunisie, une palette de paysages
Oubliez les éternelles images de sable et de palmiers des plages d’Hammamet. La Tunisie, c’est bien plus que ça. Comme sa capitale, le pays est multiple et offre du nord au sud des paysages toujours magnifiques mais très contrastés.
Au nord, les immenses forêts de chênes lièges de la Kroumirie et une côté escarpée et rocailleuse. Celle-ci s'adoucit vers le cap Bon, mais il faut effectivement arriver vers Hammamet pour trouver les grandes plages de sable, qui devient étrangement gris vers Gabès, beaucoup plus au sud.
L'intérieur de cette zone ressemble un peu à la Corrèze, bien que je n'aime pas ces comparaisons. L'hiver, il neige sur les hauteurs et cette année, des villages se sont trouvés isolés. Du coup, on peut faire du ski du côté d'Aïndrham.
Le Cap Bon porte bien son nom. Le climat y est agréable, il est arrosé par les pluies et ainsi il regorge de richesses : agrumes, céréales et immenses oliveraies à perte de vue. N'oublions pas que dans l'antiquité la Tunisie était « le grenier de Rome ».
Au fur et à mesure qu'on s'enfonce vers le sud, la nature se fait de plus en plus aride et on traverse des immenses plaines caillouteuses, limitées au loin, par des djebels (massifs montagneux) qui paraissent assez inhospitaliers.
Et puis, tout au sud, on pénètre enfin dans la zone des oasis, miracles de verdure au milieu du désert.
De ces oasis, on connaît bien sûr la plus célèbre, Tozeur, mais il faut aussi aller se perdre dans les petites oasis de montagne, qui ont vu le jour autour de petites sources, voire de cascades et que l'on atteint après avoir traversés des canyons prodigieux.
Les premières dunes du Grand Erg Oriental ouvrent enfin la porte au désert qui s'étend sur une moitié du pays.
Juste à la frontière , le paysage hallucinant des chotts, ces lacs salés totalement asséchés dès le début du printemps et recouverts d'une fine couche de sel qui rend les lieux lunaires.
Le plus grand traverse pratiquement tout le pays d'est en ouest et la route, uniformément rectiligne et parcourue par de rares véhicules, permet d'apercevoir au loin des troupeaux de dromadaires et quelques tentes habitées par des populations nomades ou semi-nomades.