Reussir son intégration en Suisse
De plus en plus nombreux sont les étrangers travaillant en Suisse à venir s'y installer. Tôt ou tard, le frontalier ne supporte plus les heures perdues et la fatigue des trajets.
Ceci est d'autant plus vrai chez les personnes disposant d'un revenu confortable (supérieur à CHF 80'000 brut annuel); le plus souvent des cadres, qui, d'un point de vue général, s'impliquent fortement dans leur travail.
Mais quitter un pays organisé autour d'un système très étatique pour s'établir dans un autre plus libéral, comment s'y retrouver et quelle en est la recette?
Se libérer l'esprit : C'est bien connu, lors d'un voyage à l'étranger; celui qui profitera au mieux de son séjour oubliera momentanément ses concepts pour vivre au rythme des autochtones et ainsi, découvrir et mieux comprendre leur mode de vie. Si la Suisse ne semble pas si éloignée, il existe de nombreuses spécificités. Le système de santé, une partie de la prévoyance, sont par exemple des domaines où il est nécessaire de trouver la bonne formule contrairement à la France où le système de santé est régit per l'Etat.
Oublier ses idées préconçues : Là encore, ce que l'on entend n'est pas forcément la réalité. Pour un français, les suisses ne sont jamais propriétaires... ils se transmettent leur dette d'une génération à l'autre...et la conclusion vient d'elle-même : aucun intérêt dans l'achat immobilier! Conclusion un peu hâtive. Devenir propriétaire reste un investissement intéressant en Suisse...il est simplement nécessaire de comprendre le mode de financement et la fiscalité pour réaliser une opération judicieuse.
Comprendre le système social, économique et fiscal : Pour s'y retrouver dans un modèle très privatif, des aides à la décision tels qu'ils existent sur le net sont intéressants. Ce ne sont toutefois que des programmes d'analyses de coût. Mais est-ce suffisant pour comprendre les choix qui s'offrent à la personne qui a un besoin? Comment sélectionner un produit si vous ne le maîtrisez pas? La couverture pour renonciation du recours à la faute grave est incluse automatiquement dans l'assurance responsabilité civile privée dans la plupart des pays européens, pas en Suisse...Et les conséquences d'une telle carence peuvent s'avérer dramatique...
Un Etat confédéré : En Europe, au sein d'un Etat, ce qui est vrai dans un département, un canton, l'est également dans les autres. En Suisse, ces derniers disposent d'une certaine autonomie de gestion. Pour cette raison, un « copier-coller » ou l'information d'un ami de longue date déjà installée en Suisse ne sont pas forcément vrais. Pour exemple, pour les résidents disposant d'un permis C, les cantons de Genève ou de Fribourg acceptent des déductions fiscales pour investissement dans le 3ème pilier « b » sous certaines conditions à l'opposé des autres cantons.
Dans un système aussi libéral, il n'est pas toujours facile d'obtenir les informations nécessaires à la mise en place de la bonne stratégie. En matière de prévoyance, de fiscalité, d'assurances, de banques, qui faut-il écouter? Dans tous les cas et comme vous avez pu le constater à la lecture de ces quelques exemples, s'attacher les services d'un professionnel indépendant qui tiendra compte de vos souhaits et besoins est un préalable à la mise en place de toute stratégie.