Mesdames, Messieurs
Mon conjoint est ophtalmologiste Docteur Junior est souhaiterait s'installer en Suisse à la fin de son internat, l'un ou l'une d'entre vous pourrait peut-être nous renseigner sur les modalités d'installation? Les possibilités de travailler au CHU ou clinique?
Bien respectueusement,
Eugénie et Arsalan
Bonjour,
En Suisse il y a beaucoup trop de spécialistes. On a vraiment une surroffre de spécialistes. Une des plus grosse densité par habitant au monde dû a des très bonne conditions. Du coup beaucoup de medecins Français essayent de s'y installer.
Le seul manque qu'il y a, se sont des généralistes dans des petits villages de campagne dans certain endroits de Suisse. Plusieurs milliers de Medecins FR (surtout des spécialistes )se sont installés en Suisse. Le gouvernement vient donc de durcir les conditions pour les Français et étrangers pour s'installer en Suisse car on en a de trop. Depuis le 1ier janvier, Il faut par exemple, exercer 3 ans au minimum dans un CHU avant de pouvoir s'installer en Suisse. Le gouvernement essaye donc de freiner l'afflux de medecins Français et étrangers en durcissant les conditions.
Car c'est la Suisse qui offre les meilleurs conditions de travail au monde pour les medecins (salaire 4 fois supérieur à la France du coup beaucoup de medecin travaillent avec un petit taux d'activité en Suisse tout en gagnant confortablement sa vie. La gyneco de ma femme, l'allergologue de ma fille, le generaliste de ma femme, mon dermatologue tous travaille a des taux d'activité de 40 a 80% et franchement ils ont pas l'air d'être stressé du tout. Quand je compare avec la France c'est le jours et la nuit. Les medecins en France sont obligés a travailler a 120-140% car les salaires sont bien trop bas.
Franchement on a trop de spécialistes ici. Il serait mieux que vous regardez dans un autre pays
Une étude internationale vient d'être publier aujourd'hui
C'est en Suisse que les médecins de famille sont les plus satisfaits
Une étude américaine mandatée par l'OFSP révèle que les généralistes et les pédiatres jugent leur situation meilleure que celle de leurs collègues étrangers.
Surcharge de travail, horaires pénibles, charges administratives très lourdes: la situation des médecins de famille et des pédiatres ne fait guère envie. Pourtant le tableau n'est pas si noir, si l'on en croit les conclusions d'une étude comparative internationale menée par la fondation américaine Commonwealth Fund pour le compte de l'OFSP. En effet, 58% des praticiens suisses de premier recours interrogés sont «extrêmement» ou «très satisfaits» de leur travail, relève «mfe - médecins de famille et de l'enfance Suisse» dans un communiqué.
Devant les Suédois
C'est le meilleur score à l'échelle internationale. Les médecins helvètes se placent devant les Suédois (52%) et l'Australie (47%). À l'inverse, ce sont les praticiens de premiers recours de Grande-Bretagne qui sont les plus mécontents (24%), juste derrière les Français (27%). «Ce résultat nous réjouit. Il montre à quel point notre métier est passionnant et valorisant. Mais en ces temps de pénurie, nous devons d'autant plus veiller à ce qu'il en reste ainsi, sans quoi la relève risque d'être insuffisante dans les soins de base», estime Philippe Luchsinger, président de mfe.
Par ailleurs, 93% des médecins suisses estiment que la qualité du système de santé est bonne ou très bonne. C'est là encore le meilleur «score», loin devant les Allemands, qui ne sont que 72% à donner une telle note. Et c'est aux États-Unis qu'on observe les pires résultats (36%). «Mais 29,8% des personnes interrogées sont d'avis que le système de santé s'est dégradé ces dernières années», tempère mfe.
Le meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle
C'est aussi en Suisse que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est le meilleur, avec 72% de sondés satisfaits ou très satisfaits. Contrairement à l'Allemagne, où ce taux chute à 37%. En Suisse, «nombreux sont les jeunes médecins de famille et de l'enfance qui désirent travailler à temps partiel. Et c'est tout à fait possible», se félicite Philippe Luchsinger.
Même à la question du stress engendré par le métier, les Suisses ne s'en sortent pas si mal. Quelque 43% trouvent leur job très ou extrêmement stressant. Seuls leurs collègues aux Pays-Bas font mieux (32%). Mais mfe tempère: «Depuis 2015, la proportion de médecins extrêmement stressés ou très stressés a connu une forte augmentation, et 13,4% d'entre eux se disent même au bord du burn-out, écrit l'association. «Un signal d'alerte que nous devons prendre très au sérieux, notamment pour ne pas risquer de voir d'autres médecins quitter la profession et aggraver encore la pénurie», commente Philippe Luchsinger.
Pour résumer, il y a une pénurie de medecin de famille (generaliste) a certain endroits dans les campagnes (dans les grandes et moyennes villes il y en assez. Mais on a trop de spécialistes, toutes les spécialités confondues. Et le gouvernement n'apprecie pas car comme il y a trop de spécialistes, ils n'ont pas assez de clients et donc pousse à la consommation. Ceci explique une partie des hausses des coûts de la santé en Suisse. Voilà pourquoi le gouvernement essaye de freiner ce flot de spécialistes qui s'installent en Suisse.
@eugeniechainier
Bonjour,
Je m'inquiète un peu: Monsieur a-t-il la nationalité française ou toute autre nationalité de l'UE/AELE+Suisse ?
Sinon, cela va être difficile ...
Bonjour Madame eugeniechainier
Le Journal de la FMH (Fédération des médecins helvétiques) Déc.2022-Janv.2023 a classé les spécialistes ORL-et Ophtalmologie en pénurie actuellement dans tout le territoire Suisse, surtout en Romandie. La plupart des médecins ORL et Ophtalmologues ont atteints un certain âge et veulent partir en retraite, sans trouver un remplaçant.
Votre conjoint, s'il viendra en Suisse, il sera médecin étranger (Etranger veut dire: EU/AELE/Norvège, Islande, Croatie ou pays tiers). Donc il sera soumis à la moratoire. C'est à dire qu'il doit pratiquer 3 ans (taux 100%) dans une structure publique pour valider en quelque sorte sa formation.
Pour le moment, il doit d'abord terminer sa formation et obtenir son diplôme d'ophtalmologue en France avant de projeter à venir pour une installation en Suisse. Après il faut qu'il obtienne une équivalence auprès de la MEBEKO Suisse. L'installation en privée sera possible au bout de ces 3ans de pratique publique pour qu'il puisse obtenir un droit de pratique libérale.
Personne ne lui fera cadeau de ces 3 ans. Il y a actuellement beaucoup de médecins Européens en Suisse qui n'obtiennent plus ces droits de pratique à cet effet, alors qu'ils ont déjà pratiqué dans le publique.
Si votre conjoint est sérieusement intéressé pour s'installer en Suisse, vous pouvez (il peut) me prendre contact sur l'Email privé de ce site. Je lui monterai, comment obtenir un poste dans une structure hospitalière publique en Suisse.
Je vous souhaite tout bon
La Suisse compte plus d'hôpitaux et de médecins par habitant que tout autre pays d'Europe. Cette abondance de capacité fait grimper les coûts en créant une offre excédentaire qui doit être diminuée. Afin de réduire le nombre d'hôpitaux et de médecins, le gouvernement impose un moratoire sur les nouvelles autorisations d'exercer. Il est également proposé que les hôpitaux et cliniques existants soient consolidés.
Et c'est surtout au niveau des médecins spécialistes qu'il y a une suroffre. Et le pire des cantons ou il y a une suroffre de spécialistes en Suisse c'est le canton de Genève, la plus forte densité au monde, ce qui fait exploser les coûts. Le canton de Genève a donc mis en place un moratoire pour l'installation de tout nouveau cabinet par des médecins étrangers.
Donc si votre mari est vraiment motivé pour être ophtalmologue en Suisse il faut aller vers les cantons romands ou il y a moins de suroffre comme le Valais ou le canton de Fribourg. Donc dans ce cas là regarder pour faire ses 3 ans au CHU de Sion (Valais) ou celui de Fribourg (canton de Fribourg) puis ouvrir un cabinet dans un de ces 2 cantons. A Genève il faut vraiment oublier, il y a une énorme suroffre et le canton a mis un moratoire pour l'installation de nouveaux cabinets par des étrangers depuis le 1ier octobre 2022.
La loi révisée sur l'assurance maladie autorise les cantons à réguler le nombre de médecins exerçant en privé. Genève compte introduire cette limitation le 1er octobre 2022.
Vaud aussi il me semble.
Avec les nouvelles règles mises en consultation mercredi, les cantons pourront limiter le nombre de médecins pouvant facturer à la charge de l'assurance maladie dans certains domaines de spécialisation ou certaines régions. Ils disposeront ainsi d'un instrument pour mieux faire coïncider l'offre et la demande de prestations médicales, souligne le gouvernement.
Si un canton décide d'introduire un plafond, les médecins déjà admis à pratiquer et fournissant des soins remboursés ne seront pas concernés. De même que ceux qui exerçaient dans le domaine ambulatoire d'un hôpital.
Exigences augmentées
Le projet renforce en outre les exigences en matière de qualité. Les médecins devront avoir travaillé pendant au moins trois ans dans un établissement suisse reconnu de formation postgrade et dans le domaine de spécialité demandé.
Ils devront aussi s'affilier au dossier électronique du patient et disposer des connaissances linguistiques nécessaires dans la région dans laquelle ils exercent. Ces compétences auront été évaluées par un test. Des exceptions sont prévues pour les médecins titulaires d'une maturité gymnasiale suisse, d'un diplôme fédéral de médecine ou d'un diplôme étranger dans la langue de la région de travail.
Deux versions en consultation
Afin de permettre un échange d'informations entre les cantons sur les médecins admis, un registre des fournisseurs de prestations sera mis sur pied. Deux versions seront mises en consultation.
Les nouvelles règles sur les limitations des médecins doivent entrer en vigueur au 1er juillet 2021.
Bonjour tout le monde ,
je suis tombé un peu par hasard sur ce forum et ravi de découvrir un échange aussi riche avec des membres très complets et très sympathiques dans leur réponses ! Ça fait plaisir !
en ce qui me concerne , je suis médecin généraliste installé en france , frontière suisse .
je travail un peu à Genève en tant que salarié mais malheureusement, depuis quelques années , comme vous l'avez précisés , non à charge AOS…
j'aime mon métier de médecin de famille et la situation actuelle en France se dégrade énormément… aussi bien sûr le plan de la qualité que sur le plan financier : le gouvernement nous demande d'en faire plus ( alors que nous sommes déjà saturés ) et vient de nous proposer une augmentation du tarif de la consultation de 1,50 euros , soit 26,50 euros pour environ en moyenne 20 minutes de notre temps ( lorsque ce n'est pas plus)…
je ne suis pas ici pour chercher du réconfort mais cela fait quelques mois que je commance réellement à cogiter sur un changement d'activité ou alors je préférerai exercer sur suisse….
malheureusement, les conditions d'installation à titre libéral, se sont durcis et j'aimerais savoir si vraiment il n'y a aucuns espoir de pouvoir reprendre un cabinet d'un collègue qui partirait à la retraite. ?
ou alors s'il faut vraiment partir sur 3 ans … et bien si une personne pouvait me renseigner sur les opportunités de formations postgrades .. ce serait très sympas …. Car je suis désespéré, et c'est bien la première fois que je me pose cette question de changement de lieu d'exercice !
je vous remercie sincèrement par avance
bon week-end ! Et bon ski pour ceux concernés !
Bonjour,
Je comprends votre souffrance, ma soeur est medecin du travail en France, et me dit que la situation des medecins en France devient insoutenable. Beaucoup partent de France ou change de métier..... C'est vraiment catastrophique. Le système de santé en France est en train d'imploser. Elle même pense a venir s'installer en Suisse mais elle veut attendre que le dernier passe son BAC (dans 18 mois). Il y a des milliers de medecins Français qui vievent et travaillent en Suisse car les conditions sont insoutenables en France.
Genève il faudra oublier, il y a beaucoup trop de medecins aussi bien spécialistes que generalistes, car beaucoup de medecins FR s'y sont installés dans le passé. le canton bloque toute nouvelle ouverture de cabinet de medecins étrangers. Ce qui fait exploser les coûts de la santé dans le canton. Vaud est dans la même situation.
Par contre il y a des cantons de Suisse romande ou ils ont besoin de generalistes (en premiers le Valais, ensuite Fribourg puis Neuchatel). En Valais il manque des generalistes surtout dans les villages de campagnes ... Vous qui aimez le ski vous vous y senterez comme un poisson dans l'eau 
Mais oui il est obligatoire de faire en premier 3 ans en milieu hospitaler. A votre place je regarderai avec le CHU de Sion ou de Fribourg.
Mme Pirlet du forum sera plus a même que moi pour vous renseignez sur les démarches exactes.
@Doc69007
Bonjour,
Je vous conseille de lire le fil de discussion
https://www.expat.com/forum/viewtopic.p … 57#5603670
et de cliquer sur les nombreux liens/sous-liens qui s'y trouvent.
En synthèse: en Suisse, actuellement, pour les médecins voulant s'installer en pratique ambulatoire dans les régions soumises au gel des admissions, on exige au moins 3 ans d'activité médicale clinique "dans un établissement de formation post graduée", donc considéré comme lieu de stage par les autorités académiques (pas forcément hôpital !) . Ces établissements sont ceux qui engagent, et rémunèrent bien entendu, des médecins-assistants, même si du fait de votre expérience vous pouvez directement postuler à un poste plus élevé, notamment chef-de-clinique (adjoint). Par exemple, pour un généraliste, passer en cabinet médical agréé, dans une policlinique, en psychiatrie, en gérontologie, en néphrologie, en réadaptation, en pédiatrie, ... cela peut avoir du sens.
Avant de vous retrouver seul-e dans votre cabinet, c'est bien d'apprendre
Je comprends bien et je respecte le fait que vous envisagiez une expatriation en Suisse pour améliorer vos conditions de travail et vos revenus, mais il est normal que des garanties soient prises par les autorités suisses afin d'assurer une prise en charge de qualité et un contrôle des coûts, qui sont doublement supportés par les assurés: assurances maladies privées, rappelons-le, et subsides cantonaux financés par les impôts.
Pour vous faire une bonne idée de la médecine en Suisse, je vous conseille de vous abonner à la Revue Médicale Suisse (les anciens numéros sont en libre accès informatique) :
@PIRLET Anne Françoise Bonjour Madame, je viens de voir votre réponse à mon poste (Eugénie Chainier). Mon conjoint est comme moi ressortissant de l'UE et de nationalité française.
Il est actuellement en suisse pour des congrès d'ophtalmologie et est toujours très motivé.
Bonjour à tous,
Je suis encore en formation en France pour 2 ans minimum, date à laquelle j'aurais mon diplôme d'ORL.
A terme, j'aimerai m'installer en suisse.
d'après les messages précédents, les 3 ans dans une structure de soins (hôpital, clinique) sont obligatoires ? peu importe la demande de spécialiste en fonction des différents cantons ? le salaire est il correct pour vivre ?
Merci pour vos réponses
Olivier
... d'après les messages précédents, les 3 ans dans une structure de soins (hôpital, clinique) sont obligatoires ? (...) le salaire est il correct pour vivre ?-@oliviermaarek
La réponse est oui.
Avec une spécialisation ORL terminée - et reconnue - vous pourrez être engagé comme Chef de Clinique adjoint dans une structure de soins, ou comme Médecin ORL collaborateur dans un Cabinet - structure ou cabinet qui devront être reconnus par l'ISFM comme lieu de formation post graduée pour votre spécialité.
https://www.siwf.ch/fr/formation-postgr … fm#i130522
Au bout d'un an ou deux, le Chef de Clinique adjoint (= cca) devient Chef de Clinique (=cc) , quand il est rompu aux aspects déontologiques, légaux, réglementaires, non seulement de sa propre pratique médicale, mais aussi de celle des professionnels médecins et non médecins, placés sous sa responsabilité.
D'une façon générale, pour estimer le juste salaire en Suisse, je vous pouvez vous référer au site
https://www.travailler-en-suisse.ch/emp … e_salaires
qui donne de précieuses informations et plusieurs pistes pour évaluer le salaire correct pour votre profil professionnel , qui variera selon la région, le secteur d'activité, la qualification, l'expérience, voire les certificats de travail.
Parmi les calculateurs cités, ceux de la Confédération suisse (Salarium) et de l'Union syndicale suisse (USS) me semblent particulièrement pertinents.
Les meilleurs salaires sont à Zurich, puis à Genève, mais ils correspondent dans ces cantons aux coûts de la vie les plus élevés. De plus, l'existence ou non d'un 13e salaire doit aussi être prise en considération... Par exemple, les salaires ont toujours l'air astronomiques dans le Canton de Genève, mais outre le coût de la vie extrêmement élevé, il n'y a en général pas de 13e salaire, en tout cas pas dans les services publics.
Pour vous faire une idée, vous pouvez aussi consulter cette référence vaudoise:
... d'après les messages précédents, les 3 ans dans une structure de soins (hôpital, clinique) sont obligatoires ? peu importe la demande de spécialiste en fonction des différents cantons ?
-@oliviermaarek
C'est la Loi - pour obtenir le droit de facturer à l'AOS-Assurance obligatoire des Soins: il y a des exceptions dans certains cantons en pénuries de certaines spécialités; elles ont déjà été abondamment citées, et l'ORL n'en fait pas partie:
Cela concerne les Médecins praticiens (généralistes); les Médecins spécialistes en Médecine interne générale, en Psychiatrie, en Pédo-psychiatrie, en Pédiatrie.
Voir par ex. le deuxième cadre noir sur la page internet suivante:
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