L'instruction normative n°70 dans son article 9 ne parle pas de 30 hectares, mais de 3 modules d'exploitation indéfinie dont la superficie est variable d'un état à l'autre.
Comme toujours, rien n'est simple au brésil !
Peut-être que ce module a une superficie de 10 hectares dans votre région ?
A mon avis, le véritable problème, c'est que contrairement à un brésilien qui a presque la certitude absolue de pouvoir obtenir un titre de propriété légal et définitif du terrain dont il a la possession (posse), sur base de la loi d'USUCAPIAO, vous n'obtiendrez jamais ce titre de propriété (escritura) en tant qu'étranger.
Pour affirmer cela, je me fonde sur la loi nº 5.709, du 07 octobre 1971 qui laisse apparaître très clairement dans son article 8 (Art. 8º - Na aquisição de imóvel rural por pessoa estrangeira, física ou jurídica, é da essência do ato a escritura pública.) que la seule manière dont un étranger (même résident au Brésil) peut acquérir la propriété d'un bien rural est par l'achat d'un bien légalisé (escritura publica), excluant dés lors la possibilité de l'acquisition de la propriété par USUCAPIAO.
Ceci est d'ailleurs confirmé par la jurisprudence que j'ai déjà citée:
Pour rappel:
Em suma, toda e qualquer forma de aquisição da propriedade de bem imóvel por estrangeiro é regulada pela Lei nº 5.709, de 07 de outubro de 1971. Nesta lei, somente há a possibilidade de aquisição pela compra e venda através da respectiva escritura pública, por conseqüência, depreende-se a vedação a qualquer outra forma de aquisição de imóvel, como a pretendida pelo requerente, onde temos a busca do domínio por usucapião (TRF 4ª Região, 4ª Turma, Apelação Cível nº 2000.04.01.103558-4/SC, Rel. Philippe Marie Andre Jaques Didillon, j. em 7-11-2000).
Donc, il me semble que l'achat par un étranger d'une possession (posse) d'une propriété rurale n'est pas interdit, mais c'est une très mauvaise affaire car il lui sera impossible de transformer cette possession en titre de propriété légal sur base de la loi d'USUCAPIAO.
Le jour où les autres terrains avoisinants deviendront des propriétés légales enregistrées, votre "posse" sera considérablement dévalorisée.
Je me permets un petit commentaire supplémentaire: au Brésil, quand tout est simple, on peu déjà s'attendre à de multiples problèmes: alors quand la situation est déjà "foireuse" au départ, attendez-vous au pire.
Vous avez déjà un avant goût de la complication des lois brésiliennes, de surcroît, elles sont constamment modifiées.