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Expat.com

L'envers de la carte postale vietnamienne

Dernière activité 10 Mars 2014 par verda pipro

Nouvelle discussion

Julien

Bonjour à toutes et à tous,

lorsque l'on se rend dans un pays pour du tourisme, on est souvent charmé par tout ce que l'on découvre.

Une expatriation est bien différente. Car si vivre à l'étranger est toujours une expérience très enrichissante, le parcours de tout expatrié comporte son lot de difficultés.

Aussi, quand on me demande des conseils sur la vie à l'étranger, je dis souvent qu'il faut savoir regarder la carte postale des deux côtés.

Vous qui êtes expatrié au Vietnam, comment décririez-vous les deux côtés de votre carte postale vietnamienne?

Merci d'avance pour votre participation,

Julien

calvi2b

En faite Julien c est une vaste question :-)
En effet tout dépend de l expatriation .
Et crois moi ici c est très différent en fonction de ton expatriation :-)
Tu as les expats boulot 100% étranger
Les autres mariés avec une vietnamienne.
Les retaités mariés avec une vietnamienne.
Les vietnamiens qui reviennent au pays .
Les jeunes en stage .
D autres qui viennent chercher du travail .
Et là tu as plein de cartes postale différentes :-)
Bien à toi
Éric

Julien

Hello Eric,

je suis bien conscient que chacun a sa carte postale, c'est pour cela que j'ai mis le mot votre carte postale en gras ...

Comment définirais-tu la tienne ? :)

hoankiem

Julien a écrit:

Bonjour à toutes et à tous,

lorsque l'on se rend dans un pays pour du tourisme, on est souvent charmé par tout ce que l'on découvre.

Une expatriation est bien différente. Car si vivre à l'étranger est toujours une expérience très enrichissante, le parcours de tout expatrié comporte son lot de difficultés.

Aussi, quand on me demande des conseils sur la vie à l'étranger, je dis souvent qu'il faut savoir regarder la carte postale des deux côtés.

Vous qui êtes expatrié au Vietnam, comment décririez-vous les deux côtés de votre carte postale vietnamienne?

Merci d'avance pour votre participation,

Julien


Bonsoir Julien et tous mes co-forumistes,

Je vais essayer de ne pas être intarissable comme c'est souvent le cas  :( , mais non je ne peux pas dire que ma carte postale était revêtue de bleu, d'évocations de sites enchanteurs ou de quelque chose d'attirant au premier abord...: mon premier contact a eu lieu un gris matin de décembre en arrivant sur Hanoi... il y a eu dix ans il y a deux mois... je n'avais mis les pieds en Asie et c'est en quelque sorte, trainée par le cou par mon époux, que j'ai découvert ce qui m'a semblé le plus lugubre des paysages : gris le ciel, grises les rizières dans lesquelles on devinait des tombes plantées ça et là.... j'ai longtemps dit que si j'avais été seule, ... eh bien j'aurais demandé au taxi de faire demi tour et de  rebrousser chemin jusqu'à Noi Bai..Passons sur les détails qui ont suivi, inspirés sans doute des augures que j'ai découverts plus tard : disons que la grippe aviaire nous attendait et que j'ai passé mes premiers mois à Hanoi, le nez et la bouche dans un masque , que je n'otais que pour manger des choses pour moi étranges...

...Je n'ai pas repris l'avion tout de suite... seulement lorsque la grippe était à son point le plus fort et où par précaution nous avons laissé ce Vietnam avec lequel la prise de contact avait été "rough"..

Bon, avec de la réflexion, du sang froid, de la détermination.....eh bien je trouve que j'aurais commis une grosse erreur en repartant manu militari - Il faut s'imbiber du Vietnam, s'intégrer dans toute l'acception du terme... et là j'ai découvert : une fois l'hiver vietnamien nordiste passé, un pays accueillant, tout à fait étrange dans la manière d'y vivre, tout y est si différent que ce soit pour l'installation, les habitudes . ,  qu'il faut faire une véritable abstraction de l'Occident , changer de peau en quelque sorte.... et au final, le verso de la carte postale qui ne présentait guère d'intérêts, peut se transformer en une vie rieuse, facile pour moi où la gaité est permanente...où je me suis trouvée à "penser" vietnamien et à regarder des occidentaux avec incompréhension...le comble!!!

Voilà en quelques lignes comment était le recto de la carte au début et comment le verso enjolive notre retraite, la joie de vivre de mon Vietnamien réintégré y étant pour beaucoup...- En juillet il faudra faire un saut en France pour voir la famille et surtout mes petits enfants.... mais je sens que ça va être encore plus dur que d'habitude.... je pense déjà à fin octobre où je déboulerai, si Dieu et Bouddha le veulent, ici à Saigon, peut-être dans un petit chez moi....

Qui prendra la plume (ou plutôt le clavier ) pour venir nous raconter encore une tranche de vie inscrite sur sa carte postale ???

Cordialement - Hoankiem

reneclaude

Bonjour Julien.
Permettez moi de vous adresser à mon tour

Ma carte postale

Le recto de ma carte postale c’est une rivière, elle s’appelle Sông Sài Gòn, c’est par cette rivière que j’ai eu mon premier contact avec avec ce que l’on appellait pas encore le Việt Nam mais l’indochine. Lorsque je débarquais à Saigon ce qui m’a frappé c’est l’odeur cette odeur indéfinissable qui semble émaner de la terre et que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs en Asie, c’est aussi ces lycéennes en áo dài coiffées du nón lá ou encore ce xích lô pédalant avec nonchalence en descendant la rue Catinat, les glaces que nous dégustions chez Givral. C’est aussi Đà Lạt avec son lac dans lequel nous allions nous baigner (il n’était pas encore pollué) le marché ou parfois nous croisions des tributs de la montagne presque nus transportant sur des perches le produit de leur chasse qu’ils venaient échanger contre du sel ou des ustensiles de cuisine nous les appelions les Mọis, j’ai appris depuis qu’ils appartenaient à l’ethnie Lạt. Dans un coin de ma carte postale j’appercoit la baie d’Halong noyée dans le brouillard ou l’on distingue l’espace d’un instant une jonque de haute mer venant de la Chine toute proche.
Le verso de ma carte postale je n’ai pas fini de l’écrire, Saigon est devenu Thành Phố Hồ Chí Minh on ne voit presque plus de áo dài et de nón lá les xích lô disparaissent peu à peu remplacés par les taxis, les constructions sont de plus en plus hautes, en compenssation les vietnamiens sont moins pauvres, ont accès aux soins et à l’instruction et ont des logement plus confortables.
Je vis dans un petit vilage près de Nha Trang au milieu de ma famille vietnamienne, mais au fait suis-je un expatrié ?

René

Julien

merci pour vos beaux témoignages, sincèrement

calvi2b

N'ayant pas le verbe et l'aisance d'écriture de mes amis ,je vais quand même me lancer :-)

Après avoir parcourus les mers ,océans et pays de cette terre ,j'ai atterrie au vietnam dans la fin des années 90 au bras de mon épouse vietnamienne qui après ,après ,beaucoup de difficultés(du faite de mon métier) a réussie à mes faire partir visiter son pays .
Une fois  débarqué de l'avion, qui a l'époque se faisait sur la piste ,le passage des douanes au milieu du hall,
arrivée pittoresque en scooter avec les valises à bout de bras et traversé du fleuve en barque car pas de routes et au village pas d'électricité et l'eau du fleuve pour se laver .
Mais un accueille des plus chaleureux ,certains n'avaient jamais vus de blanc :-)
Pêche chasse travaille dans les champs ,j'ai tout essayé et réussi au grand étonnement de tout le monde .
Les gens étaient pauvres très pauvres même ,mais ils avaient l'envie et le plaisir de la vie .
Il n'y avait pas beaucoup de voitures et les bouchons étaient des scooter ou des vélos :-)
Pour circuler il fallait aller dans les hôtels d'état ,et tout n'était pas accessible pour un étranger comme maintenant .
Alors nous avons décider de partager notre temps entre la France et le vietnam :-)
Et depuis quelques années d'y vivre à plein temps :-)
La modernité aidant ,j'ai vu les pont les autoroutes l'électricité ... la vie des gens c'est amélioré accès aux soins et à la modernité électronique ,
un peu trop vite à mon gout ,pas assez de préparation des gens pour tout cette modernité d'un coup et c'est là l'envers de ma carte postale .
Modernité oui ,mais avec toutes les contraintes de l'occident et les vices .
J'ai commencer à voir de plus en plus d'immondices sur les routes (quoi que ça commence à changer) la pollution ,maintenant je vois et j'entend plus d'agressions,petite délinquance  (dans les grandes villes ) bouchons dans les villes ,des superbes paysages ont été sacrifiés pour la modernité ,béton et même erreurs que nous pour les projets tout ça pour aller plus vite .L'accès aux études même à l'étranger mais pas pour tout le monde malheureusement.
Vous pouvez comme étranger tout réussir ou tout perdre ,venir marier et repartir divorcé :-)
Le pays s'ouvre petit à petit ,il faut laisser le temps au temps .
Ce pays garde son charme cette plénitude de l'esprit (jusqu'à quand??) j'ai de la chance je vie à l'écart de la grande ville ,donc épargner de beaucoup de choses .
Mais j'aime le vietnam ,j'en viens même à faire des rêves en vietnamiens :-)
Mais je suis un expatrié et quoi que disent certains ,nous ne serons jamais vietnamien :-)
Il est vrais que la vie en France à beaucoup changé et j'ai de moins en moins plaisir à y retourner ,sauf pour retourner au village et voir ma famille et mes enfants :-)
Bien à vous tous
Éric

verda pipro

Oui Julien,

Je glisse à mon tour ma petite carte postale dans la boîte aux lettres,
Tout comme René je me demande, si je suis expatrié ?
Avant d'y venir, je me souviens de cet amour platonique à l'âge de 5 ans, et de cette petite Vietnamienne à l'école avec qui il y avait une forte attirance et cette rupture occasionnée par le déménagement de sa famille (1er drame de ma vie d'enfant).
Après, je n'ai cessé de me rapprocher de la communauté Vietnamienne en France, et de découvrir leur mode de vie, de partager, d'échanger, de leur apporter mon aide.
Puis je me suis marié avec une Française, mais ça na pas fonctionné.
Après un très dur divorce, et un gros coup de blues, j'ai décidé en 2002 de partir enfin visiter ce pays que les Vietnamiens que je connaissais en France m'avaient fait aimer.
Je fus en effet charmé de nouveau dès mon arrivée, ces paysages dépaysants et reposants, les odeurs, les senteurs, la chemise collée par la chaleur en sortant de l'avion. L'accueil familial, les virées à moto dans Saigon, la liberté, la vie au jour le jour.
Et puis cette cuisine si fine et agrémentée d'épices et de plantes aromatiques, si légère que l'on peut manger à toute heure du jour et de la nuit dans ces petits restos bord de route. Puis j'ai retrouvé cette amour d'enfance au travers d'une fille exceptionnelle rencontrée lors de ce 1er voyage avec qui j'ai refait ma vie et qui me comble de bonheur.
Je connaissais déjà en France, ce côté d'éternelle adolescence de la plupart des Vietnamiens, aussi je ne fus aucunement surpris de la retrouver plus fortement au pays.
Je savais qu'il fallait faire extrêmement attention et ai donc pris garde pour ne pas rencontrer de déception.
Si je peux donner un conseil à tout nouvel arrivant qui viendrait seul et qui voudrait y rester (hors stage et hors contrat de travail), c'est surtout de de se méfier d'eux-même et de toujours garder la tête froide, car on y perd facilement ses points de repères et sa réflexion d'Occidental, cette vie est tellement différente qu'il est facile de se laisser aller à l'insouciance et la nonchalance et se laisser embarquer.
Comme tout pays, ce pays vous acceuillera à bras ouverts si vous faites preuve de curiosité, si vous savez rester humble et surtout si vous êtes patient (point essentiel pour réussir). Nous avons l'exemple d'un couple d'espagnols venus à Phu Quoc pour une semaine et qui y sont restés un an, avec notre soutien au démarrage pour trouver leurs repères et leur confort; ils parcourent aujourd'hui le pays à moto du sud au nord, ils ont attrapé le virus.
L'authenticité est encore au rdv, mais de moins en moins dans les grandes villes qui deviennent invivables pour moi, sauf pour quelques jours. La world company arrive à grande vitesse et déstabilise, bouscule les coutumes locales. Mais si l'on traine ou se pose dans les coins un peu reculés, la magie du Vietnam réapparait et ce sont d'inoubliables moments d'humanité et de partage.
J'espère avoir apporter ma pierre à l'édifice et que mon expérience sera bénéfique, désolé pour ceux qui y viennent pour faire fortune ou y travailler fort, ce n'est pas ce que je suis venu y chercher et mon témoignage ne leur apportera pas grand chose sur le sujet.
J'allais oublié ce qui me déplait le plus : les gens qui me passent devant à la banque ou à la poste, les gens qui hurlent au téléphone devant chez moi et qu'on entend dans la maison, les emballages qu'on jette dans la rue, et pour finir les lois Vietnamiennes (immigration, etc.....) qui ne sont pas appliquée de façon linéaire d'une province à une autre.......

Bref pas grand chose

Bien cordialement

poivre à phu quoc

mecanohcm

bonjour a tous..
je vis a hcm depuis presque 18 mois ...18 long mois de vie pour quoi ?..marie a une delicieuse femme vietnamienne..
j ai rencontre beaucoup de francais ...des expats..j ai rencontre des vietnamiens...j ai pris des cours de langue assez complique mais bon..j ai pose des questions ..j ai visite le pays..j ai voulus travailler ..j ai voulu m integrer....sans succes...les francais rencontres...des gens bien..mais beaucoup de beau parleur...beaucoup d idees...mais aucune realisation..qui veulent se lancer mais avec l argent des autres....les vietnamiens rencontre ..en general des gens bien mais beaucoup de biere ...pour le travail je pense que c est vraiment tres complique je suis ici un etrange je le sais..donc je ne trouve pas ma voie....j ai decide de rentrer en france....cependant le vietnam va me manquer ...beaucoup....beaucoup....je reviendrais dans quelques annees mais n ayant actuellement pas l age de la retraite et ne trouvant rien a faire je m ennuie...c est con mais c est comme ca.
Michel.

reneclaude

Bonjour Julien.

Je ne sais pas si mon expérience peut servir à d'autres mais comme vous m'y invitez je vais poursuivre ma carte postale.

Comme je l’ai dit le verso de ma carte postale je n’ai pas fini de l’écrire et je terminais par suis-je un expatrié, par ces mots je ne prétend pas être vietnamien.
Lorsque la première fois j’ai foulé le sol vietnamien c’était à Saigon, Cochinchine et colonie francaise, je n’étais donc pas vraiment en pays étranger, j’avais 21 ans car il fallait être majeur pour se porter volontaire pour la guerre d’Indochine, la France sortait de la deuxième guerre mondiale et de 5 ans d’occupation, la ville que j’habitais avait été détruite par les bombardements alliés j’avais connu l’exode et son cortège d’umiliations, pour moi la guerre d’Indochine c’était la continuité d’une guerre de libération.
Les vietnamiens du Sud étaient amicaux avec nous, nous défendions une même cause.
L’histoire a été écrite et je suis un de ces milliers de figurants qui ont participé à cette écriture c’est pourquoi je me pose la question : Suis-je un expatrié ?
A défaut d’être né dans ce pays c’est ici que je suis devenu adulte, que j’ai pris conscience de ce qu’est la condition humaine, j’étais devenu acteur de ma propre vie je ne subissais plus, une seconde naissance en quelque sorte.
Lorsque j’ai du quitter le Việt Nam en Octobre 1955 ce fut pour moi une déchirure je m’étais profodément attaché à ce pays mais j’étais jeune et la vie suis son cours.
J’ai connu d’autes expatriations le Maroc, l’Algérie ou je suis resté une dizaine d’années, le Canada.
En 1991 lors d’un voyage en Thailande j’ai appris que le Việt Nam s’ouvrait aux étrangers, deux ans plus tard j’y suis revenu en touriste. En débarquant à Tân sơn nhất ( qui n’avait pratiquement pas changé ) ce qui m’a le plus surpris c’est que personne ne parlait francais, il avait suffit de deux générations pour que ce qui était la langue officielle soit totalement oubliée, j’ai alors fait appel à ma mémoire pour essayer d’expliquer au chauffeur de taxi en vietnamien de me conduire rue Catinat, j’ignorais qu’elle avait changé de nom, l’hôtel ou je suis decendu s’appelait ‘ Bông Sen ‘ .
Lors de ce premier retour je suis allé revoir le cap Saint Jacques, Đà Lạt et Nha trang.
Ce n’était pas chose facile car il n’y avait pas de bus comme maintenant on nous entassait parfois à 25 dans un minibus 12 place, personne ne protestait et il fallait un laisser passer de la police pour se déplacer d’une ville à une autre. C’est lors de ce voyage que j’ai rencontré à Nha Trang celle qui est devenue ma femme il y a maintenant 19 ans et sa petite fille née d’un premier mariage et qui est devenue ce que j’ai de plus précieux.
J’ai rencontré des difficultés d’adaptation pour ne pas dire d’intégration surtout quand on épouse une femme ayant 12 frères et soeur ce qui fait beaucoup de neveux et nièces et qu’on connait les liens qui unissent les familles vietnamiennes.
Je dirais qu’une expatriation ce n’est jamais un long fleuve tranquile, le choc des cultures peut devenir pour certains insuportable, il faut beaucoup de tolérence, de patience et d’humilité. Je pense aussi que le parcours de certains les a  mieux préparés que d’autres, et enfin comme le dit si justement Poivre à Phú Quốc il y a plusieurs catégories d’expatriés on ne peu pas comparer celui qui arrive avec un petit capital pour faire son trou avec celui envoyé par une multinationale et ayant toute une logistique derrière lui.
Nous avons cependant un point commun c’est notre culture qui peut parfois devenir un handicap.
Bonne expatriation à tous.
René

allspice

Bonjour,

voici mon témoignage, qui ne casse pas des briques, qui ne reflette que ma propre expérience, d expatriée par "obligation", surement avec des distorsions d images, mais question vécu ou en cours, vaut ce qu elle vaut.

C est une autre vision des choses par rapport aux témoignages ci dessus de personnes très ancrées dans le milieu vietnamien, pour diverses raisons, et principalement le mariage ou l ancienneté…..

Arrivée au Viet Nam en direct de l Amerique du sud, ou j ai vécu durant 12 ans…J ai quitte la France depuis 15 ans….je ne  vais pas vous faire la rétrospective de ma vie…

Je suis ici au VietNam, pour accompagner mon cher et tendre…je suis l accompagnatrice de la famille, la mere, l amie, la conseillere  etc…je n ai aucune légitimité a l étranger a part mon visa..juste je suis une pièce rapportée….et je doit m occuper de mes enfants….

Mon mari, lui a une vie de travail. Celle de représenter sa compagnie française  a l étranger, soit ici au VIETNAM...…Certes il a étudie pour,, très durement,  venant d un milieu ouvrier, il a estime jeune homme,  que sa voie professionnelle c était d en chier dans les études…. Son poste aujourd hui il ne l a pas vole…directeur général d une multinationale a l étranger….donc avec armes et bagages, enfants et biens, nous avons parcouru ainsi plusieurs destinations…ET NOUS VOICI EN TERRE INCONNUE….

Jamais de la vie, nous aurions imaginer en 1 mois et par obligation professionnelle, et surtout pour obligation vitale,  nous retrouver en Asie, et encore moins au Vietnam…Nous avons eu 15 jours pour nous organiser….enfin moi…ET    22 000 KM PLUS LOIN  nous sommes ici propulses….

A balancer l annonce a droite et a gauche, les amis, la famille etc….quelle chance nous avions, c était la liesse totale familiale….donc consentie par tous nos proches…VOUS ALLEZ AU VIETNAM, LA CHANCE….!!!!!

Nous ne connaissant rien de rien de l Asie et du Vietnam en particulier, nous sommes partis , de toute façon sans beaucoup de choix sans entrer dans le détail prive…heureusement nous sommes très ouverts mentalement, et ….c est bien ça qui nous sauve! ouverture d esprit et la volonté de comprendre et s adapter….

Nus sommes donc arrives le 31 décembre 2012……..a l hôtel, a 4…j avais avant tout prévu les inscriptions scolaires mais différences d hémisphères…..bref…je vous passe les détails de mes nuits blanches et de mes jours administrativement épuisants….la paperasse a fournir….un vrai cauchemars...

La carte postale , je l ai déjà vécue en arrivant au Bresil, SAO PAULO….mon mari avait pris soin de me faire une description très très négative avant de décider….lui connaissait déjà…mais j ai accepte nous y sommes rester donc 12 ans…c était avant un drame

Ho Chi Minh,  la destination inconnue totale……certes internet donne des indications , mais bof, c est pas en vrai….certe moi, dans ma tete de pioche, je dois voir pour croire….mais bon, ce ne peut pas être une autre planète..dans le monde on se comprend,on a des des modes de vie similaires etc…youpi, je vais au Vietnam, tout le monde me dit c est magnifique!!! je me renseigne quand meme et bon, ça donne quelques recommandations, ne pas faire ci , ne pas faire ça…etc…

J ai vécu 2 mois en hôtel flat, le temps de trouver mon logement…….comme partout dans le monde j y vais a priori en mode camouflage,discrétion, j y vais avec aprehension... mon anglais très limite, ah ben ça tombe bien….j ai compris de suite de ne pas faire de phrases….juste des mots agglutines, ça passe et on me comprend…autant pour moi et ma honte dans l anglais…mais des étrangers aussi présents et d aucune aide…

seieusement l accueiil m a donne un vrai coup de blues, j ai cru mourir………puis j ai trouver le site… je me suis gravement engueuler avec les membres….certains depuis sont des amis sur qui je peux compter, du moins j ose l espérer…..


je vais pas refaire les conversations sur le forum, mais bref, j ai remonte seule la pente….mais voila, étant seule, ça laisse du temps pour observer et tenir compte de choses locales : j en ai déjà parle, je ne vais pas revenir la dessus, mais il y a de grave défauts ici d éducation…de savoir vivre, et comme l ont justement décrits mes amis ci dessus, la modernité et ses défauts très très graves….par exemple je ne comprends pas qu un mari de vietnamienne, reconnu, doive faire régulièrement des démarches…ça me tracasse gravement…ce n est pas juste…

l envers de la carte postale pour moi, c est tous les jours un nouveau truc, une nouvelle image, c est je sais bien different des autres témoignages ci dessus, de personnes ayant en majorité un conjoint ou de longues années d expériences, vivant ici depuis de nombreuses années, désolée, j ai du mal a adapter certains concepts, …Moi, je suis humble, mes amis ici qui nous connaissent le savent , nos sommes qui nous sommes, nous tentons tout notre possible pour nous lier avec les locaux,.

l envers de la carte postale ?  ce sont les magnifiques paysages, la vie polémique mais libre des gens ici, les désagréables  démarches permanentes pour les étrangers et injustes, effectivement Phu Quoc démarches administratives très très pesantes et frustrantes….et par respect pour les vietnamiens je ne dirais rien de plus si ce n est que pour prétendre  s ouvrir au reste du monde qu il va falloir vous aussi apprendre a connaitre les autres cultures….et surtout adapter sa politesse et son savoir vivre aux nouveautés….autat pour les étrangers que pour les locaux….

j ajoute pour finir, que je n ai absolument aucun problème avec les locaux, que je m efforce a parler dans leur langue, je fais de mon mieux et c est normal, maintenant si je dois malgré tout subir des moqueries, ils vont quand meme mettre leur face dans leur poche, car je sais intimement parlant comment les remettre a leur place, sans cris ni esclandre….1 

et oui, c est la loi de la jungle. a celui qui se fera comprendre de l autre…c est ça l envers de ma carte postale…

pour me défendre vis a vis des autres intervenants, nous n avons pas vraiment les memes criteres persos, mais on arrivent a bien s entendre…du moins moi avec quelques uns ici sur le forum….car finalement nous avons tous des raisons différentes d être ici et surtout les yeux aussi différents piyr voir et aprhender les choses sur place….

Ce qui me dérange aujourd hui principalement ce sont comme le dit Phu QUOC, tous ces machins de formalités et aussi et surtout l éducation locale..le reste je m en tape….je fais ma vie, j accepte les machins locaux je m adapte a mon rythme et a ma façon…n en déplaise….et croyez moi, vous devez être très peu a faire la différence entre choisir et subir...

hoankiem

Bonsoir,

Je vais faire bref, car nous avons chacun notre "créneau" pour raconter notre carte postale et je ne vais pas empiéter sur les autres : j'ai eu mon tour, point final .

Juste, pour vous dire Allspice que je vous comprends bien, que je vous comprends mieux ... et que j'imagine ce que vous avez dû faire comme effort... et que vous faites encore - Pas autant d'expatriés en font autant, en partant d'une expérience qui vous a montré des pays sans doute plus "cool" comme accès et choc frontal..lol

Je n'oublie pas que rien n'adoucit le contact, pas d'attaches vietnamiennes, pas d'inclinaison particulière à la base.... alors, je dirai juste "chapeau"...il a été beau  votre parcours, toute seule comme une "grande"..

Bonne suite de séjour ..; jusqu'à ??? où   ???? ça vous servira sans doute pour le pays suivant.... je pense que pas grand chose ne vous paraitra plus dur...

Amicalement - Hoankiem

hoankiem

il avait suffit de deux générations pour que ce qui était la langue officielle soit totalement oubliée, j

Bonsoir René,

Je ne vous ferais pas l'injure de vous dire "pourquoi la langue a été oubliée  ??" je pense que vous le savez autant que moi ?????? -et c'est un des "charmes" du Vietnam qui va de pair avec la difficulté des formalités, les petites et grosses difficultés, toutes les choses qu'on ne nomme pas et qui, au final, sont des brimades..... - c'est ça aussi le Vietnam, et c'est encore une chose qu'il faut oublier si on veut y vivre... :(

Merci de cet apport de renseignements sur votre carte postale... ce fût bien agréable à lire, ces deux messages.

Cordialement - Hoankiem

hoankiem

mecanohcm a écrit:

bonjour a tous..
je vis a hcm depuis presque 18 mois ...18 long mois de vie pour quoi ?..marie a une delicieuse femme vietnamienne..
j ai rencontre beaucoup de francais ...des expats..j ai rencontre des vietnamiens...j ai pris des cours de langue assez complique mais bon..j ai pose des questions ..j ai visite le pays..j ai voulus travailler ..j ai voulu m integrer....sans succes...les francais rencontres...des gens bien..mais beaucoup de beau parleur...beaucoup d idees...mais aucune realisation..qui veulent se lancer mais avec l argent des autres....les vietnamiens rencontre ..en general des gens bien mais beaucoup de biere ...pour le travail je pense que c est vraiment tres complique je suis ici un etrange je le sais..donc je ne trouve pas ma voie....j ai decide de rentrer en france....cependant le vietnam va me manquer ...beaucoup....beaucoup....je reviendrais dans quelques annees mais n ayant actuellement pas l age de la retraite et ne trouvant rien a faire je m ennuie...c est con mais c est comme ca.
Michel.


Bonsoir, votre post m'attriste..... je suis convaincue que vous avez tenté beaucoup beaucoup de choses.... peut-être n'était-ce pas le moment, vous savez ces fameux augures vietnamiens....Je vous souhaite courag pour rentrer, et plein d'ondes positives le jour où vous sentirez que c'est possible d'y revenir..

Bonne chance - cordialement - Hoankiem

allspice

J e suis un peu dans le meme etat d esprit que mecanohcm, mais je n ai pas le choix.....et pour etre honnete, je peux supporter pas mal, mais la France actuellement n est vraiment pas dans mes cordes!!! Se faire violence finalement, prendre sur soi, c est un challenge pas si mal, du moins le temps que ca dure !!!!  :huh:

Et malgre tout je apres 2 ans ici, je peux bien faire un effort...c est pas non plus le bagne, du moins pour moi, meme si toute seule, livree a moi meme.....

Je crois fermement que la volonte et l etat d esprit fait des miracles...reste a trouver les raisons......

hoankiem

mais la France actuellement n est vraiment pas dans me cordes!

C'est malheureux à dire....nous sommes nombreux maintenant à dire ça et  vous êtes la énième personne reprendre cette réflexion...... et ça finit par faire du poids dans la balance du "est-ce que je reviens au Vietnam, est-ce que j'y reste...combien de temps... " Dans la mesure où j'ai la chance de pouvoir choisir, et bien pesé le pour et le contre, je préfère quand même rester ici....même s'il est bien certain qu'il y a des choses qui peuvent choquer ou gêner....mais pour moi, le fond de joie de vivre, une espèce d'insouciance qu'il y a ici est plus supportable..et puis la vie y est tellement moins chère et accessible... surtout pour les retraités que nous sommes. - il ne faut pas oublier de le souligner....

Hoankiem

Jean-Christophe Ligné

Bonjour à tous !

J'ai connu le Vietnam en 2004 et y suis retourné de nombreuses fois. J'ai toujours été attiré par l'Asie... Il y a deux ans je me suis mariée avec une Vietnamienne, qui avait fait ses études en France (master2 pharmacie). Nous nous sommes connus à Ninh Hoa et avons sympathisé de longues années avant de nous marier. J'ai bien entendu rencontré sa famille et elle la mienne. Nous nous sommes posés tout naturellement la question: ou allons nous vivre ? France, Cambodge (j'y travaillais), Vietnam ??? Après réflexions, nous nous sommes ''posés'' à Nha Trang. Ville très agréable, côtière, bref le cadre est splendide et les températures sont correctes pour nous. Je n'aurai pas pu vivre à Sai Gon. Ma femme travaille à l'hôpital et moi j'oeuvre à l'école normale supérieur de Nha Trang comme professeur de français. Je côtoie quelques français et des vietnamiens parlant le français. Quant à moi, je parle le vietnamien un tout petit peu; Ma femme me l'apprend. Sincèrement, nous nous épanouissons merveilleusement bien ici ! Nous avons acheté une maison et mon épouse attend un enfant pour le mois de juin. Bien entendu, rien n'est figé. Peut être un jour, serons-nous de retour en France ? nul ne le sait. Mais je sais que pour l'heure, nous sommes très heureux ici !!!
Bien entendu, il y a des petites choses qui nous gène (comme en France d'ailleurs !): beaucoup de Russes par exemple. Mais bon, ce n'est pas un réel problème. Pour réussir son intégration dans le tissus local, il faut bien entendu rencontrer du monde et s'investir. Pour nous, vivre au Vietnam n'était pas une fuite de la France, mais un confort et une qualité de vie nettement meilleurs. Ceci dit, une telle vie se prépare longtemps en amont.
Beaucoup de français préfère vivre en Thailande car l'administratif y est plus simple (par ex: permis de conduire international).
Voilà mes pensées du jour en espérant avoir répondu à Julien !
N'hésitez pas à me poser des questions et si le coeur vous en dit, vous pouvez suivre notre petite vie sur le blog suivant: http://jean-christophe.over-blog.fr/
Au plaisir de vous lire.

Jean-Christophe.

Vincent Léopold

Je regrette, ça fait 10 ans et je regrette ...

hoankiem

Vincent Léopold a écrit:

Je regrette, ça fait 10 ans et je regrette ...


Bonjour,

J'apprécie beaucoup votre franchise.... j'aime mieux ça que mille atermoiements... mais si vous êtes resté si longtemps, et que vous regrettez, n'aviez-vous pas la possibilité de retourner???? - ou alors est-ce que les motifs qui vous font regretter sont fluctants selon les jours peut-être, c'est à dire supportables sur la durée  ?

Quoi qu'il en soit, merci d'être venu témoigner d'un relatif mal-être.

Cordialement - Hoankiem

allspice

Mais moi j ai pas compris le sens des regrets…d être ici ou d être parti d ici….? pourquoi?

rien de pire que des regrets…alors si on peut vous aider a rectifier vos pensées, ce sera avec plaisir, et peut être y verrez vous la possibilité de revoir tout ça sereinement….et sans regrets finalement…un peu mais moins difficiles a supporter...

Le brozec

je regrette QUOI??

cpt_mosc

Bonjour à tous,

Ma carte postale a en effet 2 faces !

Je suis venu m'installer à Saigon pour vivre avec ma femme vietnamienne. Nous avions également le choix mais sachant bien qu'il lui serait difficile de travailler en France, nous avons décidé de passer un peu de temps au Vietnam. Cela me permettrait de mieux connaitre le pays et ma belle-famille et comme j'avais déjà vécu à l'étranger avant, j'avais un peu envie de repartir. C'était il y a presque un an et nous avons depuis quelques mois déjà décidé de repartir. Notre départ a de nombreuses raisons (professionnelles et personnelles) mais disons que je suis content de partir.

La première face de la carte postale est donc la vie aux côtés de ma femme qui se passe à merveille, le soleil presque tous les jours, un job à la maison très peu contraignant, un pouvoir d'achat confortable, la nourriture délicieuse, les nombreuses destinations touristiques voisines...

L'autre face, le bordel ambiant, la circulation, la corruption, les lourdeurs administratives (bien sûr allégées par la corruption !) Pour résumer, j'ai fait cet adage: Au Vietnam, tout est interdit mais tout est possible ! Et quand je songe à fonder une famille... vraiment, non, ça n'est pas possible ici (pour ma femme non plus d'ailleurs) ! En m'installant ici, j'avais à coeur de m'adapter au maximum et quand j'entends/lis certains expats critiquer (insulter parfois) ouvertement les Vietnamiens parce qu'ils "ne sont pas comme nous", ça m'énerve au plus haut point parce que c'est bien à nous de nous adapter, pas à eux qui nous "acceuillent". J'ai atteint le point où je pense ne pas pouvoir m'adapter suffisamment donc bye-bye ! J'admets volontier ne pas avoir fait tous les efforts possibles pour m'intégrer parce que nous avons su très rapidement que nous repartirions. Mais c'est comme ça !

J'insiste sur le fait que notre départ a de nombreuses motivations. Donc même si je me plaisais plus ici, nous aurions certainement fait le même choix. Pour finir, ça aura été une très belle année, faite de découvertes mais c'est bien que ça n'ait duré qu'un an.

Prochaine étape, les Etats-Unis... on a hâte !

allspice

Bonjour,

J aime beaucoup votre temoignage, il est franc, sincere et tellement vrai....vous avez su peser ce qui vous convenait ou pas, je vous souhaite une excellente installation ailleurs ou que ce soit:)

Bonne journee.

Samy roulette

Bonjour à tous,

je vais vous raconter, en qq lignes, à quoi ressemble notre carte postale....

Passionnés de voyages, ma femme et moi avions toujours voulu nous expatrier pour "tenter" une nouvelle aventure.  Nous avions des situations professionnelles confortables, une belle maison, ... mais il nous manquait qq chose. Peut-être du fait d'un quotidien trop "lisse".
Après mures réflexion, nous avons décidé de sauter le pas, avons réfléchi à la destination et opté pour le Vietnam (que nous connaissions un peu pour y être allés 2 fois). Il faut dire aussi que nous avons pas mal écumé les blogs et forums pour avoir une idée la plus précise possible de ce qui nous attendait.

Nous avons donc démissionné, vendu notre maison, et avons débarqué en Août 2013 avec nos 2 enfants (3 et 7 ans) à Ho Chi Minh avec seulement nos valises, 4 cantines et une excitation sans limite.

Les premières semaines n'ont pas été faciles : trouver un logement, aller chercher nos cantines chez le transporteur  en ne parlant pas du tout vietnamien (ceux qui connaissent  l'administration vietnamienne comprendront...), inscrire nos enfants à l'école, prendre nos marques etc. Et pour couronner le tout, notre fille de 7 ans commençait à regretter son ancienne maison et ses copines, et se mettait des fois à pleurer (dur dur !!). Mais nous restions persuadés d'avoir fait le bon choix.

Heureusement, nous avons rencontrés d'autres parents d'élèves, le directeur de l'école, et des voisins, qui nous ont beaucoup aidés.

Quel bilan aujourd'hui :
- pour accentuer notre immersion, nous prenons des cours de vietnamien avec un jeune super sympa (c'est pas facile mais on s'accroche),
- nos enfants sont complètement intégrés dans l'école et heureux d'être là (c'est une grande satisfaction pour nous)
- ma femme a créé une société d'agence de voyages en ligne (si ça vous intéresse vous pouvez m'envoyer un MP :)), et pour ma part j'ai un projet qui devrait aussi aboutir.
- le fait d'avoir des enfants en bas âge, facilite les échanges avec les vietnamiens. Nous avons le sentiment d'être complètement intégrés dans notre quartier (où peu d'occidentaux vivent) et auprès des commerçants.
- nous avons appris à conduire un scooter et sommes devenus des adeptes de ce mode de transport

Certes, les démarches pour créer la société ont été laborieuses et très administratives, les vietnamiens ne sont pas toujours faciles, la circulation est épuisante  .... mais nous avons toujours essayé de prendre du recul. Et cette expatriation, nous l'avions voulue !!!

Notre nouvelle vie nous convient parfaitement, nous n'avons pour l'instant aucune envie de rentrer en France, et notre seul regret serait d'être obligés de repartir en 2015 (nous nous sommes donnés 2 ans pour réussir) faute de revenus suffisants.

Vincent Léopold

Bonjour, l'idée de retourner en France en sachant comment les gouvernements et les banquiers, les uns après les autres ont détruit ce pays m'est insupportable. Au Vietnam, il y a 20 ans c'était vraiment sympa, c'est pour cette raison que je me suis installé ici il y a 10 ans et puis petit à petit j'ai découvert l'envers du décor (ce qu'on ne vous montre pas dans les agences de voyages), derrière tous ces beaux sourires et vraiment depuis 4 ou 5 ans c'est devenu de plus en plus difficile mais je me suis fixé un objectif ... la maltraitance animale, pour 84 % de bouddhistes, c'est un paradoxe de voir autant de cruauté, d'intolérance et d'acharnement à faire du mal à ces animaux en particulier aux chiens, quand ils sont volés et torturés pour être tués et mangés par des barbares (et qu'on ne me dise pas que c'est la tradition). C'est ce que j'appelle le nouveau désordre mondial, je pourrais entrer dans des détails plus approfondis mais est ce bien nécessaire.
vietnamanimalscruelty.com/
Cordialement

reneclaude

Bonjour Vincent.
Non on ne peu pas taxer les vietnamiens de cruauté envers les animaux, beaucoup de mes voisins ont des chiens et ils sont aussi choyés qu'en France. Oui on peu à juste titre être révolté par la facon dont sont abattus les chiens destinés à la consommation, ce n'est pas une tradition vietnamienne mais chinoise ou coréenne ce qui explique qu'elle est plus répendue dans le Nord Việt Nam que dans le Sud.
La maltraitance des animaux n'est surement pas l'image que je choisirais pour illustrer ma carte postale vietnamienne.
Cordialement.
René

hoankiem

Bonsoir,

Je pense que cette histoire de maltraitance des animaux a existé, surtout au nord.... mais ça date un peu - je ne dis pas que ça n'existe plus, non ce serait trop beau, - dans les campagnes, même au sud, hélas ça n'a pas disparu..

Mais il y a une grosse amélioration - Je suis plus qu'étonnée de voir les toutous de Saigon, gâtés, pourris, choyés, plus ou moins bien toilettés, mais munis d'un petit manteau dès qu'il fait frais (à Saigon c'est le comble) ou d'un petit manteau de pluie assortir à la couleur du poil - Le Parc du 23-9 de Pham Ngu Lao regorge de chiens, des petits, des gros, et il commence à y avoir, comme aux states, des "promeneurs de chiens"..... - un peu ridicule tout ça, mais je préfère ça à la maltraitance....

Quant à la découverte du caractère des Vietnamiens..... je reste interloquée : je pense que peut-être notre co-forumiste ne les avait pas perçus à l'origine tels qu'ils sont : Les Vietnamiens aimables que je connais depuis dix ans et qui sont devenus presque des amis (l'amitié n'a pas la même couleur en Asie et en occident..) n'ont pas changé : ils sont toujours.. tels qu'ils étaient... - mais c'est peut-être du domaine de la sensibilité personnelle.? - au final, quitte à arracher des cris à certains, je ne trouve pas que les locaux sont hypocrites : je trouve même qu'ils sont quelquefois trop francs... :| mais bien sûr ce n'est que mon avis..

Cordialement - Hoankiem

pierresgn

Je suis venu au Vietnam il y a plus de 9 ans pour un boulot, … et je n’en suis plus reparti.
Je tiens à préciser que je n’étais jamais venu en Asie avant et n'etais pas particulierement attiré par l'orient.
Je suis venu pour une nouvelle vie, ... et en ai fait 2 supplémentaires (7 ans et 2 ans)
Quand on vit et travaille ici, la carte postale s’estompe très vite.
Les femmes ne sont pas plus jolies : elles sont plus orientales et (statistiquement) plus jeunes.
La Vietnam n’est pas mieux ou pire que la France ; c’est seulement totalement différent.
Je ne saurais comparer des choses incomparables.
Une seule grosse différence avec la France.
Ici, tout est compliqué, mais rien n’est tout à fait impossible.
A part ca, ses problèmes, on les emporte toujours avec soi. C’est un peu comme quand on a marché dans la merde : l’odeur nous suit ou qu’on aille.
Pierresgn

allspice

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stefanderouck

Bonjour
Voici la mienne de carte postale.
Après plus de trente années de médecine générale dans les Ardennes Belges, j'ai tout arrêté: mes confrères médecins se sont occupes de mes patients, j'ai donné tout ce que j'avais à mes enfants et ma famille, vendu ma voiture. Et je me suis retrouvé avec une valise dans un hôtel de Ha Noi.
Heureusement,j'ai eu un contrat avec l' hôpital français de Ha Noi ou je travaille actuellement.
Je pense qu'inconsciemment , je ne voulais pas devenir comme beaucoup de mes patients en Belgique: dépressifs.
L'Europe (et la Belgique) est l'endroit au monde où on consomme le plus de tranquillisants et d'antidépressifs. Beaucoup de mes patients se sont suicidés; ils avaient une belle maison, un beau jardin, une grande voiture, ils partaient au sport d'hiver en hiver et à la plage en ete...ils avaient tout.
Ici au Vietnam (et je suis bien placé pour le savoir), on ne prend pas de somnifères, pas de tranquillisants, pas d'antidépressifs ou très très peu et les gens n'ont pas de voiture, pas de belles maisons...leur vacances c'est au Tet avec la famille et ils sont heureux comme cela et sourient tout le temps.
Ici au Vietnam, la population est très jeune, très dynamique et c'est un pays d'avenir. La bas , dans mon pays , les retraités font faire exploser la sécurité sociale et on les place dans des endroits qu'on appelle chez nous "Maisons de Repos" mais que j'appellerais plutôt "Mouroir".
Là-bas dans mon pays, l'euthanasie est légale et beaucoup de personnes âgées m'ont demandé de le faire car la vie ne les intéressait plus.
Ici, la vie explose; il suffit de voir les ventres bien ronds de nombreuses vietnamiennes.
Bien sur, il y a toujours le Ying et le Yang et les différences entre celui qui travaille sur un chantier et ne gagne rien et celui qui dans un bureau ne fait rien et profite "des dessous de table"... le paradis n'existe pas sur terre.
Bref j'ai commencé ma vie de médecin avec "Médecins sans Frontières" et les "Boat People"vietnamiens arrivés sur les côtes de Thaïlande et je terminerai ma vie (je l'espère) dans ce beau pays.
Peut-être un jour je rencontrerai un "Boat People" que j'ai soigné dans un camp de refugié en Thaïlande...les gens de ce pays ont beaucoup souffert de cette sale guerre mais ils préfèrent regarder l'avenir que le passé.

Stefan.

verda pipro

Merci Stephan pour ce nouveau témoignage et ce grand bol d'oxygène.

Bien cordialement

Poivre à Phu Quoc

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