Je viens de passer 70 heures dans une geôle malgache
Dernière activité 06 Septembre 2018 par potambleu
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Différend avec ma propriétaire qui voulait récupérer l'appartement dont je suis bailleur. J'ai finalement accepté de changer pour un autre appartement, négocié le prix avec le mari. Elle a refusé notre accord, exigeant 300000 Ariary de plus. J'ai refusé et suis allé voir Dadi Love, vendredi soir.
Samedi un peu avant midi on sonne. Quatre policiers avec mitraillette m'interpellent et m'amènent au poste de police. Je suis informé de mes crimes: non paiement de loyer et des charges, refus de quitter l'appartement, violence verbale, prétentions financières excessives pour un nouveau locataire. Et pour faire bonne mesure relations avec prostituées et mineures. Tout est calomnie, j'ai avec moi les documents qui le prouvent. Les 8 caméras de surveillance ne pourraient fournir aucune image compromettante.
Je suis mis en cellule, sans chaussures et surtout sans mes lunettes de grand myope. J'ai annoncé qu'innocent, je ne paierais rien. J'aurais pu passer le temps dans le bureau plutôt qu'au violon sinon.
25 ou 30 codétenus malgaches, en attente de jugement. Je sympathiserai avec eux, ils me donneront à manger. Je suis au secret, personne n'est averti de mon arrestation malgré mes protestations. Ni consulat, ni famille, ni amis.
Cellule en béton, y compris la banquette adossée au mur sur la moitié de la pièce. Juste la place pour s'allonger la nuit sans bouger, très proche des voisins. C'est ainsi que je passerai mes deux premières nuits, avec uniquement bermuda et chemisette que je garderai ces trois jours. On ne se lave pas, toilettes à la turque sans papier, un filet d'eau à un robinet. Les prisonniers font le maximum pour le moins de saleté, chacun prenant le balai. Chaque matin interrogatoire musclé (pas moi), ça s'entend, certains rentrent en cellule en piteux état, l'un a defequé sur lui.
Vers 16 h audition avec l'officier de p j, qui essaye de comprendre et de transcrire mon message à deux doigts sur une vieille machine à écrire avec carbone. Quel avocat ? Je réponds: celui que le consulat me conseillera, mais je ne peux pas le contacter. Je dis que j'ai apporté les preuves de mon innocence, cela ne le concerne pas.
Retour en cellule. Le lendemain après midi j'annonce que je commence une grève de la faim, ne pouvant prévenir le consulat, ni prendre mes 7 médicaments quotidiens, j'ai 67 ans, problèmes notamment cardiaques et hypertension
Je fais court, je suis au restau et tape sur mon smartphone. Lundi premier mai vers 14 h je peux parler par le passe-plat à mon amie qui m'a enfin localisé et va contacter le numéro d'urgence du consulat: pas d'intervention les jours fériés. Elle m'apportera à manger, pizza et eau vive gracieusement fournis par Georges, de la Terrasse (publicité gratuite).
Mardi 2 mai, 8 h.15, visite du collaborateur du consulat qui ne peut me faire sortir. Fin de matinée transport du groupe de détenus au tribunal. On me propose de payer pour ne pas être menotté, je refuse et réclame d'être comme les autres, en vain.
Je vois enfin le Procureur qui m'écoute, photocopie mes preuves, bail, facture, transcription de nos sms. Il téléphone au proprio, je suis libre mais ce n'est pas fini.
La suite au prochain épisode.
Au fait, que disent les textes de loi sur la détention préventive ?
Bienvenue à Madagascar,
3 jours de prison, c'est déjà un bon début pour découvrir une autre facette de Madagascar. Je me permet de plaisanter sur votre cas, car personnellement j'y ai passé 3 semaines, aussi en préventif. Raison officielle, coup et blessures sur une personne que je n'ai jamais vu et mes employés non plus. Raison officieuse me forcer à revendre mes parts dans un établissement.
Concernant la législation sur la détention préventive, je ne sait pas s'il y a des textes précis et ce qu'ils disent, mais ce qui est sûr c'est que certains malgaches y passent des années. En général, les détenus malgaches doivent payer le juge pour pouvoir passer en jugement. Et en général, ils restent en détention préventive tant que cette somme n'a pas été versée. Donc ceux qui n'ont pas de famille en mesure de payer cette somme y reste très très longtemps......
A priori, car il reste un second épisode, vous avez eut de la chance car vous êtes sorti de prison sans avoir dû payer les juge et le procureur....
Comme vous l'avez découvert, à Mada, comme dans d'autres pays, il ne suffit pas d'avoir raison et de le crier haut et fort pour se sortir d'un problème.
Il est en général préférable de garder son calme, fermer sa bouche (chose que j'ai du mal à faire ;-) ) et négocier...
Ben dites donc Potambleu... quelle histoire !!!
Bon courage pour la suite... tous mes vœux vous accompagnent....
Allez un tendre petit bisousssss
Ca ouvrira les yeux sur certains vaovao persuadé que Mada est un paradis.
On m'a toujours prévenu qu'en vivant ici, il fallait être près à plier bagage et à se barrer du jour au lendemain.
Bonjour tout le monde.
Potambleu
C'est qui Dady Love ? (pardonnez mon ignorance)
Vous avez été en prison dans quelle ville ?
"A Mada, c'est comme ça".
Voila ce que je n'ai jamais cessé d'entendre surtout de la bouche des malgaches. Leur résignation est bien connue....
Par contre, pour ce qui est de la "réaction" du Consulat, c'est purement et simplement INADMISSIBLE !!!
Pas d'intervention les jours fériés ? Donc cela sous-entend pas non plus le dimanche...Qu'en est'il aussi du samedi ? Et la semaine, en dehors de la journée de travail ?
Non seulement le Consulat n'a AUCUN poids dans ce pays champion de la corruption et de l'injustice mais en plus c'est du style "commando" stylo" ET que pendant les heures de bureau on dirait.....
Et nous, comme des C..., on est le pays qui leur donne le plus d'argent au monde, même devant les USA (second).
ENORME nullité de notre diplomatie ? De notre politique envers Mada ? Muselage pour qui, pourquoi, dans quel but (vu qu'on obtient que le droit de se taire, de servir de victime aux bandits de tous poils qui savent qu'on nous interdit d'avoir les moyens de défendre au moins notre foyer) ???
Dans quelques jours nous allons changer de président et qu'il reçoive une multitude de cas ne pourrait être que bénéfique car à mon avis à Paris ils ne considèrent pas la vraie situation dans laquelle vivent les français de Mada.
Un grain de sable + un grain de sable + ...........Peut'être qu'un jour cela amènera du changement dans les relations entre nos 2 pays (par exemple: Que l'on ait au moins le droit à une "arme" de défense - car ce n'est pas une arme - à n'utiliser que chez soi en légitime défense, l'obligation d'informer immédiatement le Consulat,.........).
Que ceux qui ont des choses importantes à dire prennent leur plus belle plume et acceptent de dépenser un timbre poste.
Si les intéressés eux-même préfèrent laisser tomber alors il ne faudra pas se plaindre de la continuité de telles situations.
Oui, je sais: Bon nombre de gens se disent qu'eux seuls ils ne peuvent rien faire, que ça ne changera rien,.....
Et pourquoi de telles affirmations sans avoir au moins fait la démarche ?
Le risque ?
C'est qu'en effet jamais rien ne change mais au moins cela aura été tenté et sera officiellement reprochable à notre gouvernement.
(Et encore, nous n'avons pas parlé des assassinats dans une grande cruauté d'étrangers....reconnus innocents plus tard).
Qui ne tente rien n'a rien.
Aides-toi et le ciel t'aidera.
.............................................................
Effectivement, Mada, c'est un pays où tout peut arriver, les résidents et les habitués le savent très bien.
Merci pour les messages de sympathie et les autres. Dadi Love est très populaire, et sur la piste de danse ambiance mafana (chaude). A Tamatave fuyez le 17 rue Le Berthold, je répète le 17, vous y trouveriez un propriétaire chinois avec une épouse malgache charmante (au premier abord...). Fuyez.
Après avoir été blanchi escale réconfortante à la Terrasse, puis retour à l'appartement pour me laver et me changer, ensuite visite au Consulat pour rendre compte. Le Procureur qui a convoqué mes propriétaires me conseille par téléphone d'être arrangeant (sic) avec eux pour le prix du loyer.
Malentendu avec le propriétaire qui croit que je l'évite, quiproquo... Le soir il coupe eau et électricité, le gaz et les bougies sont charmants mais ne présagent rien de bon pour la suite. Échange de sms, je lui annonce que je pars demain et que j'entreposerai mes affaires dans l'attente dans l' appartement de remplacement où j'avais déjà stocké l'essentiel. Nous prendrons RV pour solder les comptes avant mon déménagement.
14h.15, rendez-vous. Il accepte mes chiffres, me règle le peu que finalement il me doit et me fournit l'attestation de solde des comptes. Atmosphère lourde, je ne fais que quelques allusions à ma détention. Je l'informe avant de partir que l'ambassade de France à été saisie de l'affaire, et que j'ai rédigé un article (Justice, police, prison - un Français témoigne) confié à un ami, qui sera publié dans la presse malgache si je disparais mystérieusement ou si je rencontre des difficultés pour ma carte de résident.
Mes potes sont présents à 14 heures 30 comme convenu avec un gros pick-up, direction la résidence Magali et sa piscine, chez Raymond je recommande aussi !
J'ai envoyé à l'ambassade le compte rendu de mes trois jours, j'attends la suite. J'apprécie pleinement les plaisirs de la vie, une visite médicale m'a rassuré, mais je me suis toujours senti la pêche, porté par ma révolte, et conforté par ma nationalité.
Sur ce excusez-moi, je vous laisse, je dois m'occuper de l'établissement de ma carte de résident...
serge45 a écrit:"A Mada, c'est comme ça".
Voila ce que je n'ai jamais cessé d'entendre surtout de la bouche des malgaches. Leur résignation est bien connue....
Par contre, pour ce qui est de la "réaction" du Consulat, c'est purement et simplement INADMISSIBLE !!!
Bonsoir Serge,
Il est vrai qu'un passage en prison peut être traumatisant surtout à Mada et je comprend la réaction de potambleu.
En ce qui me concerne, j'ai vécu largement pire que ça, il y a des pays ou les décharges électriques et les coups de poings et de matraque remplacent le point d’interrogation à la fin des phrases. Et dans certaines situations, et dans certains pays, aucune aide a attendre de l’État français même s'il est très bien placé pour savoir ce qui se passe puisqu'il vous y a envoyé.
Donc pour ma part mes 3 semaines de prisons, ont été une cure de sommeil dont j'avais bien besoin .
Durant ces 3 semaines d'incarcération, j'ai eut beaucoup de visites, mais je n'ai jamais vu le consul. Ce qui ne m'a pas étonné puisque le consul était un ami de la personne à qui je devais mon séjour en centre de repos malgache. Inadmissible???
Dans ce pays avoir raison ne suffit pas. Dans mon cas, j'étais trop confiant parce que je savais que la plainte qui avait été déposée contre moi n'avait aucun fondement. Lors de ma convocation au commissariat, même le commissaire (que je connaissais très bien) m'avait annoncé que je n'avais rien à craindre car la personne à l'origine de la plainte n'était pas crédible. J'étais censé avoir agressé la personne à l'origine de la plainte à l'intérieur de mon établissement à la sortie des toilettes. Lors de son interrogatoire par la police la personne qui avait porté plainte était incapable de décrire l'intérieur de l'établissement et d'y situer les toilettes ce qui démontrait bien qu'elle n'était jamais rentré dans mon établissement.
Lors de mon passage devant le juge, j'ai démontré à ce dernier que l'histoire raconté n'était pas crédible. Il m'a donc demandé de sortir de son bureau et a fait rentré le plaignant. Alors que je fumais une cigarette dehors, j'ai pu voir, par la fenêtre, le juge déchirer la plainte et en rédiger une nouvelle lui-même en prenant en compte les éléments que je lui avait fournis.
Lors de mon retour dans son bureau, sans échanger un mot, j'ai été directement menotté et direction la prison.
Ici la détention préventive c'est juste un moyen de pression. Je n'ai jamais été jugé, et d'ailleurs je ne pouvais pas l'être car il n'y avait rien de crédible dans la plainte. Mais c'est aussi le cas pour beaucoup de prisonniers malgaches, un très grand nombre sont en prison "en préventif", ou plutôt en attente de payer le juge. Une fois que le juge a reçu le montant qu'il réclame, les gens sont convoqué au tribunal et en sortent libre.
Il en est de même pour les gens condamnés pour des faits réels. Lors de mon séjour en prison, un malgache incarcéré pour 4 meurtres (un couple et 2 enfants), est resté 4 jours en prison (le temps de réunir la somme demandé par le juge). Les prisons malgaches sont pleines mais pleines de gens souvent trop pauvres pour acheter leur liberté.
De cette aventure j'ai retenu une leçon, ici avoir raison, c'est bien mais ça ne suffit pas. On est et on restera des étrangers. Lors d'un litige avec un malgache, le juge prendra en général parti pour le malgache, sauf si vous pouvez payer beaucoup plus que lui. Dans un litige avec une personne ayant des relations, la seule façon de gagner c'est d'avoir des relations mieux placé. Je ne voudrais pas généraliser, il existe peut-être une ou deux exceptions, mais la très grande majorité des juges se moquent de savoir qui a raison ou tort, la seule chose qui les intéressent c'est combien cela va leur rapporter.
Je ne l'ai appris que plus tard, mais m'étant séparé avec mon ex-compagne juste avant cette histoire cette dernière avait porté plainte contre moi (je ne lui ai jamais demandé le motif) quelques jours avant mon incarcération et demandait plusieurs millions d'ariary de dommages et intérêts. Durant mon incarcération, elle est venu me voir tous les jours et c'est elle qui me ramenait à manger. Sans me parler de sa plainte elle a décidé de la retirer. Malgré le retrait de sa plainte elle a été convoqué chez le juge qui lui a demandé sa part (2 millions d'ariary), persuadé que j'avais payé pour qu'elle retire sa part. Et elle a du payer la somme demandée.
A Mada, c'est comme ça.... Désolé Serge mais je partage ce point de vue, et ce n'est pas du pessimisme. C'est comme ça et il faut faire aller voir ailleurs si c'est mieux......
Heureusement les expatriés passant par la case prison sont peu nombreux, mais personne n'est à l’abri de ce genre d'aventure ou mésaventure. Personne n'est non plus à l'abri d'une expulsion pour un motif ou un autre (je connais personnellement 3 cas, mais il doit y en avoir d'autres).
Le plus important c'est de savoir comment fonctionne la justice, pour prendre les devants et se protéger, et ne surtout pas croire que c'est comme en France que si on a raison on ne craint rien et que l'on gagnera forcément devant la justice....
En cas d'arrestation justifiée ou non et de passage devant un juge le meilleur discours ce n'est pas "j'ai raison, mais combien voulez vous?" Et si cela ne suffit pas, avoir suffisamment de numéros de téléphone de gens très bien placés. La 1ère fois c'était mon plus grand tort, j'avais régulièrement des membres du gouvernement comme clients, mais je n'avais jamais eut le réflexe de leur demander leur numéro de téléphone. Dorénavant je sais qu'avoir un bon répertoire téléphonique est indispensable dans ce pays. En fait un bon répertoire téléphonique c'est un peu comme un gilet pare-balle, ça ne protège pas de tout, mais ça peut vous sauver dans la plupart des situations.....
Mais cela n'arrive pas qu'à Mada.
Lorsque j'étais au Cameroun j'ai été menotté dans la rue et conduit au commissariat parce que je n'avais pas mes papiers sur moi. Ce qui était normal, puisque j’étais simplement sorti de mon bureau pour fumer une cigarette sur le trottoir. Mais rien à faire pour que les policiers me laisse regagner mon bureau pour leur montrer mes papiers. En fait que je sois en règle ou non leur importait peu, encore une fois ce qui les intéressaient c'était l'argent pour payer ma libération. Heureusement à cette époque, je collaborais régulièrement avec plusieurs ministres. Mes associés ont donc appelé les ministres en questions dès que je suis monté dans le véhicule de police, et j'ai été libéré moins de 10 minutes après mon arrivée au commissariat avec les plus belles excuses du chef de la police en personne.
Lorsque j'étais au Gabon, une amie et toute sa famille ont été expulsé en quelques heures. Et pourtant cette famille était installé dans le pays depuis plusieurs générations. Je ne connais plus l'intitulé exact du motif, mais c'était insulte envers le président, l’État gabonais, quelque chose dans ce genre. Mais la vrai raison, c'est qu'elle avait repousser vivement le fils du président très fortement alcoolisé, qui la draguait ou plutôt la harcelait en boite. D'après lui, en raison de sa situation (fils du président) elle ne pouvait pas refusé de coucher avec lui.
Et dans tous ces pays vous pouvez écrire tant que vous voulez aux consulats, cela ne changera absolument rien à la situation.
Tout cela me stresse. Moi qui ai l'intention de m'installer à madà..franchement ça me refroidit
Annie_D a écrit:Tout cela me stresse. Moi qui ai l'intention de m'installer à madà..franchement ça me refroidit
Madagascar (et les pays Africains en général) ne sont pas de état de droits.
Il faut juste savoir ou on met les pieds.
Dixit serge45
"Peut'être qu'un jour cela amènera du changement dans les relations entre nos 2 pays (par exemple: Que l'on ait au moins le droit à une "arme" de défense - car ce n'est pas une arme - à n'utiliser que chez soi en légitime défense, l'obligation d'informer immédiatement le Consulat,.........)."
En ce qui concerne une arme de défense, vous voulez dire un pistolet à blanc ou à gaz? J'en possède un que j'ai ramené de la Réunion et je suis passé au ministère concerné pour avoir une autorisation.
Pour une véritable arme, Il doit être possible d'en posséder avec port d'arme car dans le cadre d'une enquête pour vol dont j'étais victime j'étais en compagnie d'un inspecteur de la police criminelle de Tana et d'un enquêteur qui possédaient tous les deux des pistolets et quand nous avons pris ensemble l'avion pour Tuléar, ils étaient obligé de remettre leurs pistolets au commandant de l'avion qui les a enfermé dans un coffre et il en a été de même pour un industriel vahaza qui détenait également un pistolet... Donc j'en conclue qu'il est possible d'avoir une arme comme au far ouest mais je ne vous conseille pas de tirer sur un voleur ou autre personne qui vous veut du mal car on tournera la situation à votre désavantage...
potambleu a écrit:Différend avec ma propriétaire qui voulait récupérer l'appartement dont je suis bailleur. J'ai finalement accepté de changer pour un autre appartement, négocié le prix avec le mari. Elle a refusé notre accord, exigeant 300000 Ariary de plus.?
Potambleu, je n'aurais pas voulu être à votre place et passer 70 heures dans une geôle malgache.
Selon votre récit, il y aurait eu collusion de la propriétaire avec la police et pour le moins, absence d'état de droit et donc il faut porter plainte.
Cependant, j'imagine mal qu'un diffèrent pour une somme de 75 euros avec un locataire règlo mène à de telles extrémités, même à Madagascar.
Comme dans un film policier, j'aimerais connaître la fin de l'histoire.
Suite de mon histoire.
Ai envoyé rapport précis de ma mésaventure à l'ambassade. J'attends les réactions et les suites.
Dommage collatéral et tardif. De grandes parties de mon corps sont couvertes de cloques rapprochées, presque des plaques. Le médecin m'a prescrit des comprimés de prednisolone, trois prises de deux médicaments deux jours, et chlorphéniramine, trois prises d'un médicament par jour jusqu'à la fin des démangeaisons.
Il pense à des tiques. Je suis sceptique, mes cloques sont "vierges" et sont apparues deux jours après mon incarcération. Les seuls animalcules que j'ai vus au violon, effilés, vivent emmêlés si bien que d'abord j'avais cru à des poils pubiens (peu frisés). Ils se déplacent aussi en groupes moins nombreux, vivent souvent au plafond. Dis, tonton Madagaston, toi le spécialiste, , quésaco ?
Ma première carte de résident, par ailleurs: je suis retourné voir Madame Odette à la Préfecture de Tamatave, rien n'a avancé depuis que je lui ai confié mon dossier il y a plus d'un mois. Rien de neuf, la faute à Tana bien sûr, et impossible de me donner même un numéro de dossier. Je la revois dans deux semaines. Si situation toujours bloquée, j'engagerai une discussion franche,courtoise et globale, réclamant au minimum un récépissé de dépôt de dossier et des propositions pour faire avancer ma demande.
Voilà, c'est tout pour le moment.
J'oubliais, j'aime toujours Madagascar, et j'adore la vie que j'y mène (sauf circonstances particulières).
jpmadalu a écrit:Selon votre récit, il y aurait eu collusion de la propriétaire avec la police et pour le moins, absence d'état de droit et donc il faut porter plainte.
Cependant, j'imagine mal qu'un diffèrent pour une somme de 75 euros avec un locataire règlo mène à de telles extrémités, même à Madagascar. .
Porter plainte auprès de qui? Des policiers qui l'on arrêté, ou auprès du commissaire qui leur a donné l'ordre ou éventuellement auprès du juge qui a certainement signé la mise en détention (si ce n'est pas lui qui a demandé aux policiers de procéder à l'arrestation)?
Ce qui ne faut surtout pas oublier dans ce pays c'est que beaucoup de gens même relativement modestes ont des relations, et surtout de très grandes familles. Et même un vendeur ambulant peut avoir un cousin très éloigné qui est juge, commissaire de police ou autre poste clé. Et la solidarité familiale fonctionne parfaitement dans ces cas là.
Un différent de 75 euros peut conduire en prison, et oui, et même un différent pour une somme moins importante.
En cas de différent avec un malgache, il y a 2 possibilités, négocier et tenter de trouver un accord à l'amiable, ou crier haut et fort que l'on a raison et ne surtout pas céder. Ne pas oublier non plus de mettre en avant tout ce que les étrangers apporte à l'économie du pays, ils adorent ce genre de discours. Pour les aider à calculer le montant de votre libération, ne pas hésiter à leur indiquer votre revenu, ou le montant de vos virements mensuels.....
A chacun de choisir son option,, mais il y en a une qui permet de dormir paisiblement dans son lit le soir, et il y en a une autre qui risque de vous permettre de bénéficier d'un hébergement gratuit dans une cellule malgache....
Il y a une autre discussion sur ce même sujet: une personne qui se plaignait d'avoir été "raflée" avec plusieurs autres vazaha à la sortie d'une boite à Tana. Certains sont sorti rapidement (certainement ceux qui ont négocié) et d'autres ont préféré "ouvrir leur bouche" et ont dormi en cellule.
Absence d’État de droit à Madagascar, mais non il y a de nombreux droits pour les étrangers: droits de douane, droits de visa, etc......
potambleu a écrit:Ma première carte de résident, par ailleurs: je suis retourné voir Madame Odette à la Préfecture de Tamatave, rien n'a avancé depuis que je lui ai confié mon dossier il y a plus d'un mois. Rien de neuf, la faute à Tana bien sûr, et impossible de me donner même un numéro de dossier. Je la revois dans deux semaines. Si situation toujours bloquée, j'engagerai une discussion franche,courtoise et globale, réclamant au minimum un récépissé de dépôt de dossier et des propositions pour faire avancer ma demande.
C'est Le ministère de l'intérieur à Tana qui rédige le récépissé de dépôt, la procédure aurait donc changée?
"des propositions pour faire avancer ma demande", en général, il n'y en a qu'une...
Un mois pour un récépissé de dépôt, pourquoi un tel manque de motivation????? Non, non, rien à voir avec le "mora-mora".
Attention au prochain contrôle d'identité, puisque si ma mémoire est bonne, le visa transformable est périmé...... Mais il sera toujours possible de dire au policiers, que c'est de la faute de Madame Odette.....
Quoique, tout bien réfléchi, je vais revenir sur mes propos (négociation).
En général, en cas de problème ou pour accélérer certaines procédures (je ne parle pas de contourner la législation), un malgache sort un billet de 2000 ou 5000 ariary. Mais de tels pratiques sont fortement déconseillées pour les étrangers (moralement c'est pas bien).
Après tout s'il n'y a pas quelques étrangers pour dire que tout cela n'est pas bien et donner des leçons de morale, de droits et de démocratie, ce pays n'avancera jamais......
Elle a prolongé mon visa jusqu'à fin juin. Je rentre en France (provisoirement) le 24 juin, donc je suis tranquille.
Quant à mes démangeaisons Georges, qui gère la Terrasse, pense à la gale.
Et tonton Madagaston ?
loicpty a écrit:Ce qui ne faut surtout pas oublier dans ce pays c'est que beaucoup de gens même relativement modestes ont des relations, et surtout de très grandes familles. Et même un vendeur ambulant peut avoir un cousin très éloigné qui est juge, commissaire de police ou autre poste clé. Et la solidarité familiale fonctionne parfaitement dans ces cas là.
À plus forte raison quand la "partie adverse" met en présence un "vazaha".
potambleu a écrit:Elle a prolongé mon visa jusqu'à fin juin. Je rentre en France (provisoirement) le 24 juin, donc je suis tranquille. /
Retour en France le 24 juin, et visa prolongé jusqu'à fin juin. Et quel visa présenterez-vous lors de votre passage à la police des frontières au retour à Mada (aéroport)?
loicpty a écrit:Ne pas oublier non plus de mettre en avant tout ce que les étrangers apporte à l'économie du pays, ils adorent ce genre de discours. Pour les aider à calculer le montant de votre libération, ne pas hésiter à leur indiquer votre revenu, ou le montant de vos virements mensuels.....
Je pense plutôt qu'il s'agit là de la "stratégie" à proscrire, d'une part parce que cela serait susceptible d'être interprété comme une forme de prétention - de condescendance - de votre part et, d'autre part, parce que cela pourrait avoir pour effet d'attiser la "gourmandise" des policiers/juges lorsque viendra le moment de la négociation.
loicpty a écrit:Quoique, tout bien réfléchi, je vais revenir sur mes propos (négociation).
En général, en cas de problème ou pour accélérer certaines procédures (je ne parle pas de contourner la législation), un malgache sort un billet de 2000 ou 5000 ariary. Mais de tels pratiques sont fortement déconseillées pour les étrangers (moralement c'est pas bien).
Après tout s'il n'y avait pas quelques étrangers pour dire que tout cela n'est pas bien et donner des leçons de morale, de droits et de démocratie, ce pays n'avancera jamais......
Un mauvais arrangement vaut-il mieux qu'un bon procès?
A chacun sa morale : personnellement, je préfère éviter la case prison.
Il n'en demeure pas moins qu'un état de droit favorise les échanges égalitaires et bénéficie à l'ensemble de la population. Pour qu'un pays (pas seulement Madagascar) avance, il faudrait que l'exemple vienne d'en haut.
Crusaders a écrit:loicpty a écrit:Ne pas oublier non plus de mettre en avant tout ce que les étrangers apporte à l'économie du pays, ils adorent ce genre de discours. Pour les aider à calculer le montant de votre libération, ne pas hésiter à leur indiquer votre revenu, ou le montant de vos virements mensuels.....
Je pense plutôt qu'il s'agit là de la "stratégie" à proscrire, d'une part parce que cela serait susceptible d'être interprété comme une forme de prétention - de condescendance - de votre part et, d'autre part, parce que cela pourrait avoir pour effet d'attiser la "gourmandise" des policiers/juges lorsque viendra le moment de la négociation.
Vous avez certainement bien fait de relever ces propos, de mémoire il s'agissait de conseils donnés sur la discussion concernant la rafle de vazahas à Tana: "dire que vous êtes opérateurs économique et que vous faites vivre beaucoup de malgaches".
En relisant ces phrases suite à votre commentaire, je reconnais que cela peut être pris au 1er degré. J'aurais du préciser que je plaisantais, évidement je partage votre point de vue, cela est à proscrire, même si certains le font et s'étonnent de passer par la case prison ou de se voir réclamer la moitié de leur retraite (cela ne concerne pas potambleu).
loicpty a écrit:Par contre, pour ce qui est de la "réaction" du Consulat, c'est purement et simplement INADMISSIBLE !!!
Si vous connaissiez la nature des mêmes des "affaires"' pour lesquelles le Consulat Général de FRANCE est, statistiquement, appelé au secours par certains de ses concitoyens, vous comprendrez aisément, je pense, que ledit Consulat a d'autres chats à fouetter que de se porter au secours de ressortissants français qui se sont délibérément fourvoyés dans de sombres affaires de mœurs avec des prostituées ou des mineurs.
Bonjour,
Je compatis à vos malheurs et en ce qui concerne les démangeaisons, il est évident que ce ne sont pas des macromycètes mais éventuellement des micromycètes dont se serait plutôt à un dermatologue d'en préciser la nature et pas à un mycologue qui est plutôt versé dans les champignons macroscopiques c'est à dire du genre de ceux avec lesquels on peut garnir un lapin chasseur par exemple, ce qui changerait du menu pénitentiaire...
Mais dans un premier temps, on peut essayer d'enrayer ces démangeaisons avec du Mycoazole en tube qu'on trouve un peu partout dans les pharmacies.
En parlant de poils au plafond, il existe bien une variété de champignons moitié-animal, moitié végétal qu'on appelle des myxomycètes et qui ont des formes bizarres et parfois rappelant des poils.
Crusaders a écrit:loicpty a écrit:Par contre, pour ce qui est de la "réaction" du Consulat, c'est purement et simplement INADMISSIBLE !!!
Si vous connaissiez la nature des mêmes des "affaires"' pour lesquelles le Consulat Général de FRANCE est, statistiquement, appelé au secours par certains de ses concitoyens, vous comprendrez aisément, je pense, que ledit Consulat a d'autres chats à fouetter que de se porter au secours de ressortissants français qui se sont délibérément fourvoyés dans de sombres affaires de mœurs avec des prostituées ou des mineurs.
Point de vue une nouvelle fois partagé, et la phrase que vous avez conservé de mon post était en fait une reprise du post de Serge.....
jpmadalu a écrit:Un mauvais arrangement vaut-il mieux qu'un bon procès?
C'est quoi un bon procès à Mada? un procès ou le juge est impartial et ou vous gagnez lorsque vous êtes dans votre droit (et sans rien devoir payer bien sûr)? Vous pensez réellement que cela arrive à Madagascar?
A TAMATAVE le Consulat est inexistant.la personne qui reçoit le public est absente .A chaque demands de renseignement I'll faut contacter tana.A quoi bon avoir une carte consulaire?
Quelques réponses à mes interlocuteurs (rapides, de la Terrasse, entre entrée et plat de résistance, menu à 12000 Ariary, excellent rapport qualité/prix).
Je pense que Madame Odette me prolongera mon visa au moins jusqu'au 30 septembre, ce qui me laissera le temps de me retourner. Au pire je referai mon dossier et je demanderai à nouveau un visa résident retraité à l'ambassade de Madagascar. Et je recommencerai mes démarches à Tana en août.
Merci à Madagaston pour ses précisions. Je n'ai hélas pu observer à loisir ces étranges et fascinants animalcules, je suis très myope, âgé, deux cataractes et un décollement de rétine. La sollicitude de mes geôliers était allée jusqu'à conserver mes lunettes pour les protéger. Bien sûr s'il n'y a pas d'amélioration rapide je consulterai à nouveau..
potambleu a écrit:Différend avec ma propriétaire qui voulait récupérer l'appartement dont je suis bailleur. J'ai finalement accepté de changer pour un autre appartement, négocié le prix avec le mari. Elle a refusé notre accord, exigeant 300000 Ariary de plus. J'ai refusé et suis allé voir Dadi Love, vendredi soir.
Samedi un peu avant midi on sonne. Quatre policiers avec mitraillette m'interpellent et m'amènent au poste de police. Je suis informé de mes crimes: non paiement de loyer et des charges, refus de quitter l'appartement, violence verbale, prétentions financières excessives pour un nouveau locataire. Et pour faire bonne mesure relations avec prostituées et mineures. Tout est calomnie, j'ai avec moi les documents qui le prouvent. Les 8 caméras de surveillance ne pourraient fournir aucune image compromettante.
Je suis mis en cellule, sans chaussures et surtout sans mes lunettes de grand myope. J'ai annoncé qu'innocent, je ne paierais rien. J'aurais pu passer le temps dans le bureau plutôt qu'au violon sinon.
25 ou 30 codétenus malgaches, en attente de jugement. Je sympathiserai avec eux, ils me donneront à manger. Je suis au secret, personne n'est averti de mon arrestation malgré mes protestations. Ni consulat, ni famille, ni amis.
Cellule en béton, y compris la banquette adossée au mur sur la moitié de la pièce. Juste la place pour s'allonger la nuit sans bouger, très proche des voisins. C'est ainsi que je passerai mes deux premières nuits, avec uniquement bermuda et chemisette que je garderai ces trois jours. On ne se lave pas, toilettes à la turque sans papier, un filet d'eau à un robinet. Les prisonniers font le maximum pour le moins de saleté, chacun prenant le balai. Chaque matin interrogatoire musclé (pas moi), ça s'entend, certains rentrent en cellule en piteux état, l'un a defequé sur lui.
Vers 16 h audition avec l'officier de p j, qui essaye de comprendre et de transcrire mon message à deux doigts sur une vieille machine à écrire avec carbone. Quel avocat ? Je réponds: celui que le consulat me conseillera, mais je ne peux pas le contacter. Je dis que j'ai apporté les preuves de mon innocence, cela ne le concerne pas.
Retour en cellule. Le lendemain après midi j'annonce que je commence une grève de la faim, ne pouvant prévenir le consulat, ni prendre mes 7 médicaments quotidiens, j'ai 67 ans, problèmes notamment cardiaques et hypertension
Je fais court, je suis au restau et tape sur mon smartphone. Lundi premier mai vers 14 h je peux parler par le passe-plat à mon amie qui m'a enfin localisé et va contacter le numéro d'urgence du consulat: pas d'intervention les jours fériés. Elle m'apportera à manger, pizza et eau vive gracieusement fournis par Georges, de la Terrasse (publicité gratuite).
Mardi 2 mai, 8 h.15, visite du collaborateur du consulat qui ne peut me faire sortir. Fin de matinée transport du groupe de détenus au tribunal. On me propose de payer pour ne pas être menotté, je refuse et réclame d'être comme les autres, en vain.
Je vois enfin le Procureur qui m'écoute, photocopie mes preuves, bail, facture, transcription de nos sms. Il téléphone au proprio, je suis libre mais ce n'est pas fini.
La suite au prochain épisode.
Au fait, que disent les textes de loi sur la détention préventive ?
Il y a, je pense, des raisons objectives de s'apitoyer sur les mésaventures survenues à notre ami "potambleu".
Ceci étant, ma longue expérience de vie à MADAGASCAR m'a appris que nombre d'étrangers empêtrés dans des affaires les opposants à des malgaches aiment à se présenter comme victimes de "coup-fourrés" ou de "cabales".
Il n'y a cependant, bien souvent, pas "de fumée sans feu". Le nombre de "vazaha" embarqués, chaque année, dans des affaires de mœurs, de magouilles, ou en situation irrégulière se compte par centaines.
Et, très franchement, ceux-là, je ne me vois aucune bonne raison d'aller leur tendre la main.
loicpty a écrit:C'est quoi un bon procès à Mada? un procès ou le juge est impartial et ou vous gagnez lorsque vous êtes dans votre droit (et sans rien devoir payer bien sûr)? Vous pensez réellement que cela arrive à Madagascar?
Hélas, non, je ne le pense pas.
Sachant cela, j'évite de me placer dans une situation délicate.
Si cela m'arrivait malgré moi, comme Potambleu ou comme dans la rafle de vazahas à Tana, je préfèrerais un mauvais arrangement qui, je le déplore, favorise l'absence d'un état de droit qui à son tour favorise les comportements inadéquats, la corruption et les vindictes populaires.
Comment éradiquer ce fléau: dictature militaire ou religieuse, pression internationale, milice privée, mafia,...? On peut souhaiter un jour que le pays soit géré par des hommes d'état éclairés. l'histoire a montré que c'est possible même si ça ne s'est pas fait pas du jour au lendemain et que ce n'est jamais acquis pour l'éternité.
Comme le chantait Brassens, "Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente".
Crusaders a écrit:Ceci étant, ma longue expérience de vie à MADAGASCAR m'a appris que nombre d'étrangers empêtrés dans des affaires les opposants à des malgaches aiment à se présenter comme victimes de "coup-fourrés" ou de "cabales".
Il n'y a cependant, bien souvent, pas "de fumée sans feu". Le nombre de "vazaha" embarqués, chaque année, dans des affaires de mœurs, de magouilles, ou en situation irrégulière se compte par centaines.
Et, très franchement, ceux-là, je ne me vois aucune bonne raison d'aller leur tendre la main.
Bon retour
lord2laze a écrit:Crusaders a écrit:Ceci étant, ma longue expérience de vie à MADAGASCAR m'a appris que nombre d'étrangers empêtrés dans des affaires les opposants à des malgaches aiment à se présenter comme victimes de "coup-fourrés" ou de "cabales".
Il n'y a cependant, bien souvent, pas "de fumée sans feu". Le nombre de "vazaha" embarqués, chaque année, dans des affaires de mœurs, de magouilles, ou en situation irrégulière se compte par centaines.
Et, très franchement, ceux-là, je ne me vois aucune bonne raison d'aller leur tendre la main.
Bon retour
Merci à toi.
De - nouveaux - projets professionnels m'ont tenu éloigné de MADAGASCAR - AUSTRALIE, FRANCE - pendant près de deux (2) mais "I am back now !!!!!"
J'ai été durant ma jeunesse un sujet hyperactif, ne sachant pas me contrôler, mais j'ai pourtant réussi avec le temps à me mettre un peu de plomb dans le ciboulot grâce à un travail personnel afin de changer ma mentalité et surtout ma façon de penser sans pour autant abandonner ma conviction profonde qu'est l'anarchisme.
Et pour ce faire, je me suis souvent accroché à une blague qui pourrait souvent s'appliquer à pas mal d'expats:
Question: "Pourquoi certaines personnes quand elles se tapent la tête contre un mur, le mur cède toujours?"
La réponse est simple:" c'est toujours le plus intelligent qui cède en premier".
Donc si vous vous trouvez dans une situation... disons "critique" et que celui d'en face veut avoir le dernier mot, il vaut mieux passer pour un lâche vivant que pour un héros mort.
En effet un lâche est un individus dont l'instinct de conservation agit normalement et souvent il faut avoir beaucoup de courage pour être lâche.
Mon amie me dit que mes cloques proviennent de kongona.
Quelqu'un peut-il traduire ?
D'avance, misaotra.
potambleu a écrit:Mon amie me dit que mes cloques proviennent de kongona.
Quelqu'un peut-il traduire ?
D'avance, misaotra.
A priori, m'en référant à mes salariés, la kongona est une punaise... rien à voir à priori avec les "spèces" de "crucs" ressemblant à des poils pubiens... mais certainement bien réél...
Sans nul doute vous avez été victime de punaises qui prolifèrent sans aucun doute dans les geôles malgaches... et qui peuvent provoquer de grosses allergies...
Bon courage !!!
Merci pour cette contribution à ma connaissance de la faune malgache.
Savoir également ce que sont ces drôles de "crucs"poiliformes, ça m'intéresserait aussi.
Vos "crucs" poiliformes ressemblaient-ils à ceux là:
http://www.sanamyan.com/myxomycetes/ste … xifera.php
Pas du tout, tonton Gaston. Mais merki pour cette recherche. Mes animalcules piliformes, je ne pense pas pouvoir les décrire mieux qu'avec les mots naguère employés.
Et mes démangeaisons, certainement dues à des punaises, sont en voie d'apaisement.
Elle est pas belle, la vie ?
Crusaders a écrit:Il y a, je pense, des raisons objectives de s'apitoyer sur les mésaventures survenues à notre ami "potambleu".
Ceci étant, ma longue expérience de vie à MADAGASCAR m'a appris que nombre d'étrangers empêtrés dans des affaires les opposants à des malgaches aiment à se présenter comme victimes de "coup-fourrés" ou de "cabales".
Il n'y a cependant, bien souvent, pas "de fumée sans feu". Le nombre de "vazaha" embarqués, chaque année, dans des affaires de mœurs, de magouilles, ou en situation irrégulière se compte par centaines.
Point de vue absolument pas partagé cette fois, mais sans doute est-ce lié au fait que je n'ai pas votre longue expérience de vie à Madagascar.
Ou peut-être parce que j'ai un vécu différent.....
En ce qui me concerne, ma petite expérience, depuis 2006, m'a appris que justement en raison du mode de fonctionnement de la justice malgache, les adeptes des coups fourrés et ceux concernés par les affaires de mœurs s'en sortent très bien dans ce pays, où en général il suffit d'ouvrir le portefeuille pour s'en sortir et même éviter la case prison. Mais je reconnais que les magouilleurs sont heureusement minoritaires et la très grande majorité des expatriés qui ont réussi dans ce pays n'ont pas eut besoin de pratiques malhonnêtes pour réussir.
Ma petite expérience de vie à Madagascar, m'a aussi appris que les associations avec d'autres français sont souvent très dangereuses et que les problèmes judiciaires sont plus souvent dû à des différents entre français ou à de la jalousie entre français qu'à des problèmes avec des malgaches même s'il existe aussi de nombreux cas...
Et sans prétendre m'y connaitre en incendie, j'ai vu ou entendu parler de nombreux cas ou il y avait beaucoup de fumée, sans que personne ne voit jamais le feu.....
Je ne me sens pas spécialement visé par vos propos estimant de pas faire parti du"bon nombre" mais au cas où, je me permettrais de préciser que mon petit séjour dans une prison malgache m'a vraisemblablement été gracieusement offert par mon ex-associé français (même si c'est un ami de sa compagne malgache (la rumeur disait "amant") qui a porté plainte contre moi. Compagne de 5 ans devenue épouse quelques mois plus tard (remerciement pour service rendu? ).
A l'origine cette association devait être de courte durée puisqu'il était prévu que je lui rachète le restant de ses parts dès que cela serait possible (l'établissement était fermé par manque de fréquentation au moment où j'ai racheté 50% des parts). La valeur du rachat avait été définie lors de l'association (valeur de ses parts identiques à ce que j'avais déjà payé). Au moment du rachat de ses parts, plus question pour lui de revendre puisque l'établissement avait une très forte fréquentation. N'arrivant pas à trouver un accord et ayant la gérance de l'établissement, j'ai fermé les portes (tout en continuant à payer les charges). Après un mois et demi de fermeture, j'ai été convoqué au commissariat pour une plainte déposée la veille et relative à des faits censés s'être produit près de 6 mois auparavant.
Durant mon incarcération, plusieurs malgaches (dont un maire) et Karanes sont intervenus auprès du président du tribunal pour demander ma libération et étaient prêt à payer pour l'obtenir (ou du moins prêt à faire l'avance). Le juge en charge de mon dossier leur avait précisé que cela était impossible car les consignes étaient venus directement de Tana (D'ou exactement je n'en sais rien, et je n'ai aucune preuve que cela était vrai). Mais au moins grâce à leur intervention j'étais autorisé à rentrer chez moi deux fois par semaines pour me doucher et me changer (sortie de prison évidement de nuit pour que cela ne se voit pas et accompagné en permanence par 2 policiers, sauf sous la douche ;-)
Et alors que dans ce pays il suffit de payer pour sortir de prison en quelques heures, peu importe le motif de l'incarcération, dans mon cas toutes les demandes de libérations provisoires étaient refusées avant même d'être étudiées (ou plutôt encaissées).
Après 3 semaines de prison estimant que je n'avais plus besoin de repos, j'ai fini par accepter de revendre mes parts (avec une perte très conséquente). Le lendemain, j'ai été convoqué au tribunal. J'ai signé les documents pour le revente de mes parts dans le hall, et quelques minutes plus tard, un greffier est venu m'annoncé que je pouvais rentré chez moi (sans même passer devant le juge), affaire classée..... Donc, bien que je n'ai aucune preuve, il est largement permis de penser que mon hébergement par l'administration pénitencière malgache était plus lié à la revente de mes parts plutôt qu'à un délit réel.
Cette expérience m'a aussi appris qu'il était préférable de se méfier de l'intervention de karanes, car celui qui était intevenu en ma faveur alors que je ne lui avait rien demandé prétendait le faire uniquement par amitié (Karane considéré par les autres comme le plus riche de la ville) . Mais ici tout a un coût et après ma libération, j'ai du "passer à la caisse".
"Mon nouvel ami karane" est intervenu auprès du tribunal mais aussi auprès de mon ex-associé pour régler notre différent. Ce dernier a finalement trouver un arragement avec mon ex-associé (revente de mes parts avec une forte perte). Etant dans l'incapacité de recevoir le montant de mes parts, vu ma situation, il avait été convenu que le montant serait versé sur le compte en France de mon cher ami karane. Au moment de me reverser ce qui m'était dû, il s'est permis de conserver 4000 euros pour rembourser les sommes qu'il avait soit-disant engagé (montant versé au président du tribunal et au directeur de la prison). C'est certainement comme cela que l'on devient très riche, il n'y a pas de petits profits (même si dans ce cas il s'agit de gros profits)... En effet par la suite j'ai appris par une personne travaillent au tribunal qu'il avait fait un don de 2 millions d'ariary au président du tribunal et d'un million au directeur de la prison, pour que mes visites ne soient pas limitées (information qui m'a été confirmée par le directeur de la prison lui-même lorsque j'y suis retourner pour offrir des ballons de foot et de basket aux prisonniers qui s'étaient très bien comporté envers moi). Et oui, là aussi il faut payer: une personne souhaitant rendre visite à un prisonnier ou lui apporter à manger doit d'abord passer par la caisse avant de pouvoir pénétrer dans la prison.
Je suis parfaitement conscient que cette histoire n'est pas du tout valorisante pour moi, et certains penseront qu'il faut être bête (pour ne pas employer un autre terme) pour s'être fait avoir ainsi et c'est aussi ce que j'ai pensé pendant très longtemps. Mais cela pourra servir de mauvais exemple à certains et les mettre en garde en cas de projet d'association;
Autre cas, établissement (restaurant) acheté par un français. Achat suggéré par son cousin, ce dernier devait gérer l'établissement. L'acheteur a du rentrer en France pour des problèmes de santé,à son retour l'établissement était devenu la propriété du cousin. L'acheteur a évidement décidé de porté plainte, mais n'a jamais obtenu gain de cause et a même fini par visiter les cellules malgaches pour "menaces envers son cousin" avant de décider de "jeter l'éponge" pour sortir de prison et rentrer en France.
Autre cas, un français ouvre un restaurant à proximité d'un autre restaurant ouvert depuis longtemps. Le nouveau restaurant proposant de meilleures prestations, il a très vite récupéré la plupart de la clientèle de l'autre établissement. Les ennuis ont vite suivi: contrôles réguliers des clients par la police à l'entrée de l'établissement pour faire fuir les clients, contrôle du fisc, du ministère du tourisme etc.
Tous ces contrôles n'ayant aucun effet, le propriétaire du restaurant le plus ancien (français lui aussi) a proposé à son concurrent de lui racheter son établissement pour un montant nettement inférieur à la valeur estimée au regard du chiffre d'affaire, en précisant que s'il refusait de vendre il risquait de lui arriver de gros problèmes. Proposition évidement rejetée. Moins d'une semaine plus tard, il était arrêté (je ne connais pas la raison). Un hasard? peu probable....Après un bref séjour en prison, il a fini par céder et décider de rentrer en France en abandonnant son restaurant (de toute façon impossible à revendre suite à cette histoire).
Autre établissement acheté par 2 amis de longue date. Au bout d'un an, l'un d'entre eux a souhaité revendre ses parts pour partir à s'installer dans un autre pays avec son épouse (Maurice il me semble) et a donc demandé à son ami (associé) de lui rembourser le montant de son investissement (43 000 euros).
Quelques jours plus tard, alors qu'il était en ville, il a été prévenu par son épouse malgache que plusieurs policiers étaient passé à son domicile pour l'arrêter. Je ne connais pas le motif, mais comme il a très vite compris à qui il devait cette visite, il a préféré quitter la ville immédiatement et s'installer dans une autre ville (nouveau lieu de résidence tenu secret) en espérant toujours récupérer le montant son investissement. Après s'être rendu compte qu'il n'y parviendrait pas, il a préféré quitté le pays définitivement.
Autre cas sans case prison: une discothèque très connue, à l'époque, sur la côte ouest. Cette dernière était situé juste à côté d'un hôtel, je ne sais pas lequel des établissements a ouvert en premier mais il me semble que c'était la discothèque. Et tout se passait bien jusqu'à la revente de l'hôtel. Le nouveau propriétaire de l'hôtel s'est plaint peu après son achat que volume sonore de la discothèque qui dérangeait ses clients. Suite à sa plainte la discothèque a été fermée suite à une décision du tribunal. Et malgré des années de procédure, le propriétaire de la discothèque n'a jamais pu réouvrir son établissement. Quelques années plus tard le propriétaire de la discothèque ayant tout perdu (argent investi dans l'établissement mais aussi argent perdu en raison de plusieurs années de procédure judiciaire) a rencontré un homme d'affaire français installé à Madagascar depuis de nombreuses années. Ayant pris connaissance de cette histoire ce chef d'entreprise français a décidé de racheter l'établissement et décider de dédommager le propriétaire (montant de son investissement et des frais de procédure) et régler son compte au propriétaire de l’Hôtel (ce sont ces propos, mais il est possible qu'il l'ai acquis pour un montant très modeste).
En tout cas, moins d'un mois après le rachat, la décision du tribunal était levée et discothèque rouvrait ses portes après quelques travaux (intervention de relations bien placées ou dons plus important à la justice malgache?) Je ne sais pas comment ont évolué les relations entre le nouveau propriétaire de la discothèque et le propriétaire de l'hôtel, mais à ma connaissance la discothèque est toujours ouverte.
Concernant les expulsions je ne sais pas s'il y en a des centaines par ans, mais personnellement j'ai entendu parlé de très peu de cas. Il est vrai que dans les années 2006-2007, de nombreux retraités ont été expulsés car leurs visas étaient expirés depuis longtemps. A l'époque, les contrôles d'identité étaient rare et encore plus rare dans les lieux reculés. Et en cas de contrôle, certains résidents, surtout retraités, installés à Mada depuis de nombreuses années préféraient payer en cas de contrôle plutôt que de renouveler leurs visas. Durant une visite du couple présidentielle à Nosy-bé Madame Ravalomanana avait été choquée par le nombre de vieux retraités (pas forcément résidents) accompagnée par de jeunes filles malgaches (et ce n'était pas les filles de leurs épouses).
Suite à cette visite, des contrôles systématiques ont été organisé dans toute les villes. et de mémoire une trentaine de résidents ont été expulsés. Expulsions justifiées mais n'atteignant pas les centaines de cas.
J'ai eut connaissance de 3 cas d'expulsion de français suite à un fort intérêt de la part d'un ministre pour leur établissement, mais ces histoires ont eut lieu peu de temps après le début de la transition. De tels pratiques pourraient-elles encore avoir lieu aujourd'hui avec un gouvernement démocratiquement élu? Tout à fait possible même si je n'ai pas entendu parlé d'autres cas.
Les autres cas d'expulsion dont j'ai entendu parlé étaient totalement justifiés même si ces expulsions était vraisemblablement la conséquence d'un différent avec un autre résident.
Même s'ils sont peu nombreux, il y a aussi des personnes recherchées dans leur pays d'origine et qui vivent paisiblement à Madagascar en payant souvent pour se faire oublier ou ne pas être retrouvées. Vivant paisiblement jusqu'au jours où un différent les oppose à une autre personne ayant des relations; Mais évidement je ne vais pas m’apitoyer sur leur sorts. C'est le cas de quelques français mais la rumeur prétend que les italiens dans cette situation ne sont pas rare à Nosy-bé (mais est-ce réellement une rumeur?).
1er cas: une personne recherchée à la réunion pour escroquerie et propriétaire d'un bar-restaurant à Mada. Etablissement certainement acheté grâce à l'argent détourné à la réunion. Les expatriés venant de la réunion étant assez nombreux sur la côte sa situation était connu de tous, et même certainement de l'administration malgache (puisque la rumeur disait qu'il devait versé une certaine somme au tribunal chaque année pour "sa tranquilité"). En tout cas, malgré un mandat d'arrêt international, il a pu vivre tranquillement à Mada pendant près d'une dizaine d'année. Son séjour à Mada a pris fin suite à une bagarre avec un autre français faisant surtout partie de la communauté des gens installé à Mada depuis longtemps, aigris, fortement alcoolisé et qui indisposent tout le monde. Un nombre important d'expatriés auraient aimé "le remettre à sa place" voire "lui en coller une" mais tout le monde savait qu'il avait des relations dans l'entourage du premier ministre de l'époque (famille éloignée de son épouse). Quelques heures après la bagarre le propriétaire du restaurant (escroc) a été arrêté et a été expulsé dès le lendemain vers la réunion. Hasard?
Autre cas: Une personne a acheté un bar restaurant sur la côte avec un ami de longue date (amitié née durant leurs carrières militaires). Après 4 ou 5 ans d'association, la personne en question a fini par découvrir que son associé prenait dans la caisse beaucoup plus que sa part. Ce constat a évidement entrainé une violente dispute. Le lendemain, des policiers malgaches en civil se sont présenté durant le service, ont l'interpellé la personne recherchée et l'ont confortablement installé dans le premier avion en partance pour la France. Que la police malgache retrouve à ce moment là, un mandat d'arrêt international émis depuis des années et certainement rangé au fond d'un tiroir poussiéreux est certainement encore un hasard.
Concernant les affaires de mœurs, les cas de fumée sans feu existent bien et sont même très nombreux et il s'agit souvent d'escroqueries bien organisées. Mais je ne conteste pas que les affaires de mœurs réelles concernant les étrangers sont nombreuses. Mais je n'ai jamais entendu parlé d'expulsions pour ces raisons (mais cela ne signifie pas qu'il y en ait pas) .En général les vrais coupables s'en sortent souvent mieux que ceux qui se sont fait arnaqués car eux ne contestent pas les faits, payent et ressortent souvent immédiatement. Très souvent ceux qui se considèrent comme victimes d'un coup monté contestent les faits refusent de payer et finissent derrières les barreaux. Du moins le temps suffisant pour les décider à accepter de passer à la caisse. Mais cela fera l'objet d'un autre post pour pouvoir faire une pause dans la lecture, car j'ai plusieurs exemples.....
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