Boris:
Tout avoir retraite, sous quelque forme que ce soit, ne constitue pas un capital disponible. Ce n'est pas comme si tu avais cela sur ton compte en banque, comme une épargne privée, qui alors serait bien entendu déclarable.
C'est donc, comme je disais plus haut, uniquement fiscalisable lorsque que l'on touche les prestations correspondantes, que ce soit sous forme de rente ou de capital, et c'est entièrement soumis à contrôle de l'État Helvétique.
Il est tout à fait normal que les "experts fiscalistes" s'y perdent, puisque la Suisse n'a pas de Sécurité Sociale, au sens où un Français ou Espagnol l'entendent.
Tu ne le mentionnes pas, point-barre
Maintenant: Si jamais tu décidais, alors que tu es encore officiellement en activité (donc non déclaré en retraite) d'utiliser partie de ces avoirs en tant que libre-passage - ce que je te déconseille très fortement ! - l'avoir en question te serait versé sous forme de capital.
Qui, de ce fait deviendrait immédiatement imposable, comme tout autre revenu de quelque nature que ce soit en Espagne.
Pour les autres, aperçu "rapide" des systèmes:
La Sécu, comme nous la connaissons par exemple en France ou en Espagne, est un système par répartition solidaire générationnelle.
Cela signifie que les actifs d'aujourd'hui paient les retraités d'aujourd'hui. D'où d'une part l'importance de reculer l'âge de la retraite pour mieux coller à la réalité de l’inversion de la pyramide des ages, si l'on souhaite préserver des prestations acceptable, d'autre part conserver une participation supportable.
La Suisse, elle, a conçu très tardivement un système par capitalisation, basé sur trois pilier.
Cela signifie que chaque personne accumule elle-même, pour partie paritairement avec les employeurs, l'avoir constituant son capital retraite.
Le premier pilier, l'AVS, est en vigueur depuis 1948, et constitue le volet paritaire obligatoire de retraite minimale.
Le second, la LPP, pour partie paritaire obligatoire, en vigueur depuis 1985, constitue une prestation complémentaire, destinée à améliorer les pauvres prestations de l'AVS (insuffisantes pour vivre correctement dans ce pays).
Le troisième, venu bien plus tard, constitue une forme d'épargne-retraite, qui peut être ou non paritaire, n'est pas obligatoire, mais permet à ceux qui le peuvent d'améliorer leur avenir retraite, bien que sévèrement plafonné.
Tous trois sont sous très strict contrôle de l'Etat. Donc, si l'on souhaitait utiliser partie de ses avoirs, il n'y a que quelques possibilités, soumises à preuves. Il ne s'agit donc en aucun cas de "capital disponible".
Du fait de l'application très tardive d'une part, d'autre part le peuple ayant refusé à plusieurs reprise la caisse unique (entendez: la Sécu comme la France ou l'Espagne), ce système est très imparfait... car pour la majorité confié à des assureurs privés... dont l'objectif n'est certainement pas de faire du social
Je pourrais discourir ainsi pendant des heures, je connais des ex-épouses de fermier qui sont à l'aide sociale dans le seul pays d'Europe ayant un budget en excédent... mais je présume vous avoir assez cassé la tête pour un dimanche soir