L'attrait d'une expérience à l'étranger est vive chez beaucoup de jeunes et ils auraient bien tort de s'en priver ! Mais se pose la question du visa à acquérir : si vous partez pour plusieurs mois, le visa tourisme ne suffira sans doute pas, de même qu'il ne vous donnera pas l'autorisation de travailler sur place. Le permis vacances-travail semble constituer la formule idéale pour autofinancer votre expérience à l'étranger mais il faut pour cela que votre pays d'origine ait passé un accord avec celui où vous souhaitez vivre votre expérience. Si ce n'est pas le cas, quelles autres possibilités reste-il ?
Bref rappel sur le permis vacances-travail (le PVT)
Regardez la liste des accords passés entre États : le PVT concerne une soixantaine de pays au total. Chacun conclut ensuite individuellement des accords bilatéraux avec certains des pays de cette liste. En tant que Français (et sous réserve d'autres conditions), vous pouvez ainsi obtenir un visa vacances-travail pour 15 destinations : l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, la Corée du Sud, l'Équateur, Hong Kong, le Japon, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Taïwan, l'Uruguay.
Les autres principaux critères pour bénéficier de ce permis sont l'âge (avoir entre 18 et 30 ans, avec une tolérance jusqu'à 35 ans pour certains pays) ; le fait de disposer d'un billet de retour, d'une preuve de ressources financières (montant minimum fixé par chaque État) et d'une assurance maladie.
L'immense avantage de ce permis vacances-travail ? Vous permettre de vivre une expérience d'un an à l'étranger tout en vous laissant la souplesse nécessaire pour organiser votre séjour comme vous l'entendez, avec votre propre panachage entre découverte touristique et expérience professionnelle. Une formule qui fait de nombreux adeptes chaque année.
Alors que faire si votre destination ne fait pas partie de cette liste PVT? Nous avons sélectionné 3 autres options pour vous.
Le visa étudiant ou stagiaire
Si le fait de travailler pour financer votre séjour doit faire partie de l'équation à tout prix, sachez qu'un visa étudiant vous laisse, dans la plupart des pays, la possibilité d'exercer une activité professionnelle, dans certaines limites.
En Suisse par exemple, pour le canton de Genève, les étudiants ont l'autorisation de travailler 15 heures par semaine durant les périodes de cours, et à plein temps pendant les vacances universitaires.
Pour chaque destination, il convient de consulter les conditions précises qui figurent sur le site de l'université ou de l'école que vous visez.
Les conditions sine qua non pour obtenir un visa étudiant sont de bénéficier d'une inscription dans un établissement public ou privé d'enseignement et de justifier de certaines ressources financières et d'une assurance maladie.
À vous de choisir les études qui peuvent à la fois vous intéresser, vous laisser le loisir de visiter le pays tout en y travaillant.
Une alternative au visa étudiant : plusieurs destinations comme la France proposent un « visa stagiaire ». Il vous faudra naturellement une convention de stage tripartite entre votre établissement de formation, l'entreprise ou l'organisme qui vous accueille pour le stage et vous-même.
Un stage à l'étranger peut à la fois constituer une certaine source de revenus tout en vous laissant une certaine disponibilité pour la découverte du pays.
Le visa de nomade numérique
Vous avez déjà une entreprise ou une auto-entreprise dans votre pays d'origine et votre activité peut se réaliser en ligne?
Dans ce cas, il est assez aisé de bénéficier d'un visa pour « nomades numériques », c'est-à-dire pour ces personnes qui effectuent des séjours plutôt brefs à l'étranger tout en exerçant leur activité professionnelle à distance.
Une quarantaine de pays proposent ce type de visa, parmi lesquels Dubaï, l'Espagne, Maurice, la Thaïlande, le Brésil, pour n'en citer que quelques-uns.
Les principales conditions ? Avoir plus de 18 ans; bénéficier d'une certaine source de revenus (montants fixés par les pays); exercer votre activité à distance (revenus devant provenir de sources extérieures au pays cible).
La durée du visa est en moyenne d'un an comme le permis vacances-travail, avec des possibilités de renouvellement dans certains cas.
Pourquoi donc ne pas se lancer dans l'aventure entrepreneuriale tout en effectuant un séjour à l'étranger ? Les conditions de création d'une auto-entreprise étant généralement simples et peu contraignantes, il peut s'agir d'une occasion très pertinente pour concilier visite d'un pays étranger et activité professionnelle.
Visa pour un travail dans un secteur spécifique
Certains pays offrent des permis de travail pour des domaines très ciblés comme l'hôtellerie, l'agriculture, ou les services de garde d'enfants. Bien que les conditions soient limitées à ces secteurs particuliers, l'option est à envisager précisément si vous avez une affinité particulière pour le domaine en question.
Permis de travail saisonnier
Tout dépend des besoins spécifiques du pays. Au Canada, par exemple, il est possible d'embaucher des travailleurs saisonniers dans le domaine agricole pour une période maximale de 8 mois.
Pour pouvoir participer au programme, il convient notamment d'avoir au moins 18 ans, de disposer d'une expérience dans le secteur cible et d'être originaire d'un des pays participant à cette réglementation d'emploi de travailleurs saisonniers.
Visa pour être « au pair »
Si vous aimez les enfants, partir comme au pair peut être une excellente option. Vous résidez chez une famille à l'étranger et percevez une compensation financière en échange de vos services de garde d'enfants.
Les conditions (dépendant des besoins des familles) sont à examiner précisément : certains foyers peuvent avoir besoin de vous davantage en période scolaire, ce qui vous laisse le loisir d'organiser le temps des vacances comme vous le souhaitez.
À titre d'exemple, pour être au pair en Chine, il convient de remplir les conditions suivantes : avoir entre 18 et 29 ans; disposer au moins d'un diplôme scolaire, avoir une bonne maîtrise de l'anglais et un casier judiciaire vierge.
Une fois ces conditions remplies, vous pouvez postuler pour deux types de visa qui ne sont pas spécifiquement des visas « au pair ».
Le F-VISA est délivré pour des activités non commerciales et non professionnelles telles que la culture, l'éducation, la recherche scientifique, les échanges, etc. Il est d'une durée de 6 mois.
Le X-VISA est accordé pour une période de plus de 6 mois, notamment pour des cours, des études, des stages. En somme, il s'agit d'un visa étudiant que vous pouvez aussi utiliser pour une activité au pair.
Les associations pour la garde d'enfants à l'international sont aujourd'hui très répandues et développées. Vous trouverez facilement des sites où vous inscrire et accéder à des offres à travers le monde. Consultez par exemple The International Au Pair Association.