D'où viens-tu, Denise, et que fais-tu actuellement ?
En France, à Paris, j'étais Consultante Ressources humaines à l'APEC (Association pour l'Emploi des Cadres) et depuis ma retraite en 2010, à mon compte, toujours comme Consultante RH : interventions en Master RH à la Sorbonne, accompagnement des adultes en reprise d'études, aide à l'orientation de lycéens, recrutements de cadres, coaching de cadres, formations au Management... Actuellement, à Madagascar, je m'occupe de ma maison et de mon jardin, je me balade et je donne de temps à autre des cours de communication de recherche d'emploi (CV, lettres, entretiens...) à l'Alliance française à de jeunes adultes. J'ai aussi accompagné des instituteurs en brousse pour leurs cours de français car la scolarité s'effectue en malgache et le niveau de français des instituteurs bacheliers est faible. Les cours à l'université sont dispensés en français.
Pourquoi as-tu choisi Madagascar ?
Pour moi, c'est la conjonction de ce que j'ai aimé en Afrique et en Asie, le fait que ce soit une île et aussi que les Malgaches me font aimer leur pays magnifique. Il faut dire que Madagascar est un des pays les plus pauvres du monde. L'économie est largement basée sur l'agriculture, les exploitations minières, la pêche et l'industrie textile. Un des produits les plus connus de Madagascar est la vanille, qui provient d'une orchidée. Il faut deux ans à une gousse de vanille pour pousser, donc elle est vendue assez cher. Malgré le prix relativement élevé de la vanille, le Malgache moyen gagne environ 1 dollar par jour, et 70% des Malgaches vivent en dessous de ce seuil de pauvreté. Environ la moitié des enfants malgaches de moins de 5 ans souffrent de malnutrition.
Madagascar est une île plus grande que la France avec une population de 23 millions d'habitants environ (pas de recensement depuis longtemps), en croissance depuis l'indépendance de 1960. Le développement, les infrastructures n'ont pas bougé depuis 1960, l'entretien des routes est quasi nul, l'état des routes, des ponts, des canalisations date de cette époque... Le SMIC pour les rares salariés malgaches, fonctionnaires pour la plupart est de 35 euros par mois. En 2005, de grands gisements de pétrole ont été découverts. Le pétrole sera donc probablement un élément clé de l'économie malgache dans les années à venir, avec l'exploitation minière, la production de pierres précieuses (Madagascar a beaucoup de saphirs), et le tourisme si les touristes reviennent !
Malheureusement, la corruption est toujours un sport national et les richesses du pays ne profitent qu'à quelques uns, des politiques en particulier. Les investisseurs qui exploitent les richesses naturelles (ilménite, nickel) se servent les premiers et il n'y a pas de retombées sur la population malgache.
Depuis combien de temps t'y es-tu installée ?
Je suis installée à Tuléar et Ambolimailaka depuis 18 mois. Je suis divorcée. Mes 3 enfants sont adultes et autonomes. J'ai 4 petits enfants.
Comment s'est passée ton installation ?
Mon installation a été plus difficile que je ne le pensais à priori. Je suis arrivée à Tuléar fin septembre 2013. Les Français ne m'ont pas aussi bien accueillie que les Malgaches, me voyant comme une concurrente pour leur business, pensant que j'allais, comme eux, tenir un hôtel/restaurant... Il faut dire que je suis arrivée à un moment où la crise faisait rage depuis la transition politique de 2009 et les touristes se faisaient de plus en plus rares.
Je cherchais une maison en bord de mer au Nord de Tuléar, pour moi, pour accueillir ma famille (3 enfants et 4 petits enfants) et mes amis de France et les 3 agences immobilières me proposait des hôtels/restaurants et je ne comprenais pas pourquoi. De plus, les prix étaient ceux de France alors qu'on m'avait dit « tu verras, tu peux acheter un terrain pour une bouchée de pain et faire construire pour un prix modique ! », « tu pourras t'offrir une plage déserte ! ». D'où ma déconvenue du fait de mon budget modeste.
J'ai ensuite compris qu'il fallait que je prenne du temps pour observer, visiter des maisons, échanger avec les gens. Alors, j'ai loué un studio à Tuléar à 200 euros par mois dans un hôtel de niveau très moyen pendant 3 mois (oct, nov et déc 2013) et pris des conseils à droite, à gauche, auprès des Malgaches et des Vazaha comme on dit ici (étrangers et par extension, les européens blancs). J'ai découvert qu'il y avait beaucoup d'embrouilles, plusieurs propriétaires pour un même terrain, des papiers faux ou incomplets, et qu'il fallait être prudent, patient, ne pas prendre de risques.
Quels sont les types de logements qui y sont disponibles ?
Les belles maisons avec jardin sont chères, 300 à 400 euros par mois, les Malgaches ne pourraient pas les payer. Après ma première expérience de maison en bord de mer, j'ai loué une deuxième maison, toujours à Ambolimailaka, en revenant de France fin avril 2014, nettement plus confortable et originale, tout en bois peint en blanc (en forme de tipi, triangulaire) avec une installation solaire autonome pour l'électricité et un puits avec une pompe à main (actionnée par le gardien) et de la pression aux robinets ! Cette fois, c'est par connaissance que j'ai trouvé cette maison à louer.
J'ai rencontré beaucoup de gens depuis mon arrivée et j'ai maintenant des amis malgaches et français. Il y a plus d'hommes français, en couple avec des femmes malgaches, que de femmes françaises, seules ou en couple. Depuis janvier 2015, à cause de la saison des pluies et du fait de la venue du propriétaire de France, je suis partie d'Ambolimailaka et je me suis installée dans une villa à Tuléar. Je m'installe car elle est louée vide, je vais la garder et je louerai la même maison à Ambolimailaka 6 à 7 mois par an.
Qu'est-ce qui t'a attirée vers Ambolimailaka ?
Le site est magnifique ! C'est la baie de Ranobe, la plus belle de Madagascar, avec un lagon de 8 km de large, entre la plage de sable et la barrière de corail. Il y a un important village de pêcheurs vezo, avec des pirogues à voile et à balancier qui font merveille dans le paysage, 200 pirogues ou plus, 3 hôtels et plusieurs villas de vazaha. C'est à 45 km de Tuléar par la RN9, pas refaite depuis 1960 qui est en fait une piste, et il faut 1 h 30 pour aller de Tuléar à Ambolimailaka. La route est en construction par des Chinois et devrait être goudronnée fin 2015/mi 2016. J'ai finalement loué une première maison traditionnelle en bois et vounge (fibres naturelles de palmiers) sur la dune avec une vue magnifique de la terrasse en janvier/février 2014 mais c'était la saison des pluies et la maison, à vendre à 110 000 euros avec beaucoup de travaux à envisager, grande (80m2) avec du charme, un grand séjour, une cuisine et 2 chambres et terrasse s'est révélée plutôt spartiate pour mon goût : il pleuvait dans la maison, je devais mettre partout des bassines et des serpillères, l'évier de la cuisine fuyait il n'y avait pas de placards pour ranger mes vêtements qui restaient dans mes sacs de voyage, la salle de bain était minuscule et le pire, l'énergie solaire était prise chez le voisin.
Avec la pluie, le courant était coupé la majorité du temps. Je devais diner à la bougie (nuit vers 18 h 30) et je ne pouvais pas conserver de produits laitiers ou autres dans le frigidaire. Sans parler du téléphone dont je ne pouvais pas recharger la batterie, le crédit (petits coupons à gratter avec un numéro qu'on rentre dans le téléphone) qu'il fallait acheter au village sans arrêt ainsi que l'ordinateur et internet qui ne fonctionnait jamais faute de réseau ! Je n'avais qu'un petit réchaud à gaz pour faire la cuisine. Pour l'eau, un gardien devait la pomper au puits tous les 2 ou 3 jours quand il y avait de l'électricité pour faire fonctionner la pompe. Le voisin avait un groupe électrogène en secours mais comme l'essence coûte cher... De plus un cyclone sur le canal du Mozambique transformé en tempête tropicale m'a donné des frayeurs en plus de l'eau dans la maison.
Au début, j'étais contente de « jouer les Robinson » avec ce paysage merveilleux. Je lisais beaucoup, je prenais des photos, je faisais connaissance avec les gens du village, je mangeais beaucoup de poisson, de crevettes, de crabes mais je me suis lassée de l'inconfort.
Quelles étaient les procédures à suivre pour qu'une citoyenne française s'expatrie à Madagascar ?
J'étais venue à Madagascar un mois en tant que touriste en mai 2012 dans le Sud et je suis revenue un mois en mai 2013 dans le Nord de l'île. Je suis d'abord venue avec un visa de touriste de 3 mois. J'ai ouvert un compte en banque et installé un virement automatique permanent mensuel depuis mon compte français avec une attestation de ces versements par la banque malgache. J'ai aussi demandé un certificat de résidence à la Mairie de Tuléar. La 2ème étape est de demander un visa d'un mois transformable en long séjour dans un Consulat de Madagascar en France.
Je suis allée à la Réunion en décembre, au moment des élections présidentielles et législatives malgaches et comme je n'ai pas pu obtenir un visa transformable au Consulat de Madagascar à St Denis de La Réunion, le Consul était à Mada pour se présenter aux élections législatives, j'ai repris un visa de touriste de 3 mois en rentrant à Madagascar. Je suis partie en France en mars 2014 pour demander le fameux visa transformable en long séjour à l'ambassade de Madagascar à Paris en tant que retraitée (et aussi voir ma famille et mes amis) avec tous les papiers nécessaires (extrait de naissance, extrait de casier judiciaire vierge, justification de mise à la retraite, photos, certificat de changement de domicile établi par la Mairie...) et j'ai obtenu ce visa en 15 jours.
As-tu éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?
Un peu car les procédures administratives sont toujours angoissantes : par exemple, l'employé du Consulat malgache à Paris s'étonnait qu'il n'y ait pas de tampons sur le certificat de la banque de Tuléar. Que pouvais-je faire ? Je lui ai dit qu'il y avait deux signatures et que c'était plus important pour une banque que des tampons.
Qu'est-ce qui t'as le plus surpris à ton arrivée dans le pays ?
Agréablement surprise par la vie cool, mora mora comme on dit ici, doucement, doucement. Ce qui m'a surprise de façon négative, c'est le petit niveau des Français sur place à Tuléar et aussi leur style colonial raciste, alcooliques pour beaucoup.
Une idée reçue qui s'est avérée fausse ?
Que la vie n'est pas chère à Madagascar. En fait on dépense beaucoup de petites sommes et les déplacements sont très chers : avion, essence, location de voitures avec chauffeurs. Pour vivre à l'européenne avec un certain confort, des objets de qualité, solides, c'est cher. Les installations solaires en brousse qui ne tombent pas en panne, pour avoir un grand frigidaire avec congélateur, ça coûte 15 000 euros par exemple.
Que penses-tu du mode de vie des Malgaches, particulièrement à Ambolimailaka ?
Les familles de pêcheurs ou d'agriculteurs sont pauvres. Ils vivent dans des petites maisons en bois et n'ont pas l'électricité ni l'eau courante. Les plus riches ont des lits et des moustiquaires. Beaucoup de moustiquaires distribuées par des ONG se sont transformées en filets de pêche pour attraper (ce qui n'est pas une bonne idée) des tout petits poissons. Ceux qui sont encore plus riches ont des maisonnettes en dur (béton) avec toit en tôle. Il y a une école primaire publique et faute de places et d'instituteurs, les enfants vont à l'école à mi-temps, soit le matin soit l'après-midi. Il y a aussi des écoles privées et un dispensaire privé.
Au moment de la coupe du monde de football, les gens pouvaient aller voir les matchs chez le « président du Fokontany », maire, et aussi directeur de l'EPP (École primaire publique), et l'instituteur car il a l'électricité (groupe électrogène) et une télévision en payant une somme modique. Un serveur de restaurant m'a dit que le prix montait au fur et à mesure qu'on s'approchait de la finale et qu'il n'aurait pas les moyens de voir la demi-finale, ni la finale.As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?
Non, pas à l'environnement, quoique les rues du village soient sales et que les odeurs sont parfois désagréables. C'était plus à la culture malgache complexe qui est à la fois africaine et asiatique à cause de la double origine de la population. Le temps n'a pas la même valeur que chez nous en occident : les rendez-vous ne sont pas respectés et on ne prévient pas, un oui peut vouloir dire non mais on dit oui pour faire plaisir ou ne pas avoir d'ennuis. Pour nous, c'est un mensonge, mais pour eux, ils se simplifient la vie.
Nous vivons dans l'hémisphère sud et beaucoup de choses sont inversées : le parcours de la lune, les astres en général, les serrures sont presque toujours à l'envers, la priorité sur la route est inversée ou anarchique selon les points de vue. On attend beaucoup pour tout. Les Malgaches sont très patients.
A quoi ressemble ton quotidien à Ambolimailaka ?
Je suis retraitée, donc en vacances perpétuelles. Demandez-vous ce que vous faites de vos journées de vacances ! Je me lève quand je suis réveillée, en pleine nature, avec les oiseaux, le ciel bleu, la mer, les arbres. Je prépare mon petit déjeuner et je le prends face à la mer. Des femmes viennent vendre du poisson, des langoustes, on pèse, on marchande. Je fais ma toilette, un peu de lessive, la vaisselle, selon la marée, je vais prendre un bain de mer, je balaye le sable dans la maison, je me promène sur la plage vers la droite (2 km avant le prochain village, Andrevo) ou vers la gauche vers le village d'Ambolimailaka, je fais des photos, je salue les pêcheurs, des voisins, je prépare mon déjeuner, je fais la sieste, j'échange des mails avec la France, j'écris sur mon blog ou des SMS localement, je lis, j'écoute de la musique. Le soir, je lis ou je regarde un film, je me couche tôt vers 21h. Voilà ! Une fois par semaine, je vais faire des courses à Tuléar, supermarché et marché pour les fruits et légumes, les épices, je prends un pot avec des amis.
Parfois le dimanche, nous allons au restaurant entre amis avec vue sur la mer. Quand je suis à Tuléar, comme en ce moment, j'ai une vie plus « citadine », je farfouille au marché, je fais faire des enveloppes de coussins à une couturière avec sa Singer sur le trottoir devant la boutique de tissus, je vais diner chez des amis ou au restaurant avec d'autres, je vais assister à des spectacles au théâtre de plein air de l'Alliance française, je circule en vélo-pousse et vais chez le menuisier qui me fabrique des meubles puis chez le quincailler pour des fournitures de bricolage ou de la vaisselle, chez le pépiniériste pour planter des fleurs, chez un ami restaurateur pour goûter un plat, rendre visite à une amie, accueillir des amis chez moi.
Quels sont les loisirs accessibles aux expatriés à Ambolimailaka ?
La mer : baignade, balades à pied sur la plage, balade en pirogue, pêche, kitesurf ou plongée pour les sportifs. La nature sous toutes ses formes : la forêt, les baobabs, les oiseaux... Certains hôtels ont une piscine. Le terme « loisirs » date des années 60/70 en France. Ici, pour les Malgaches, ça n'a pas de sens.
Les Malgaches vivent comme les Français de la campagne dans les années 50 avec des charrues et des charrettes à zébus, pas d'électricité, pas d'eau courante, des vêtements d'occasion venant d'occident, appelés « fripes ». Ils travaillent pour se nourrir, au jour le jour, n'ont pas accès aux soins pour la plupart, beaucoup marchent pieds nus et ne peuvent pas payer le taxi-brousse pour aller à Tuléar.
Un évènement particulier que tu voudrais partager ?
Une femme de 60 ans (qui en faisait 80 au sens européen) qui ne parlait pas un mot de français était devenue mon amie. « Toutes les 2 nous sommes sorties du même ventre » disait-elle. Nous avons joué aux dominos ensemble avec sa sœur et sa cousine, beaucoup ri et échangé des lambas (pagnes). En 2014, elle était fatiguée, n'avait plus d'appétit et m'avait demandé de l'aide. Je lui avais acheté des vitamines et elle m'avait houspillée en disant que ça n'avait servi à rien.
Sa sœur l'a fait hospitaliser mais elle était au bout de ses forces. Elle se plaignait souvent de n'avoir eu qu'une fille alors que sa jeune sœur avait eu 14 enfants ! Elle est morte et sa fille a pleuré dans mes bras se lamentant en malgache. J'étais très émue bien que je ne comprenais pas ce qu'elle disait. Je garde précieusement le lamba qu'elle m'avait donné. J'apprends environ un mot de malgache par jour.
Quel est ton avis sur le coût de la vie à Ambolimailaka et à Madagascar en général ?
A Ambolimailaka, il n'y a presque rien à acheter et tout se vend à l'unité ou à la mesure : huile pour les lampes, rhum, riz, haricots, manioc, cigarettes, poissons grillés, « mofs » (beignets de farine sucrés), gâteau d'oursin, doses de lessive, savon, biscuits, bonbons, canne à sucre, noix de coco, mangues, papayes, tomates mais très peu de légumes frais. Les prix sont dérisoires pour nous et peu de Français achètent des ingrédients au village.
A Madagascar en général, la vie est dix fois moins chère qu'en France, mais pour se rapprocher de notre vie à l'occidental, ça coûte très cher : voiture, essence, transports divers, voyages , mobilier de qualité, vaisselle de qualité, électroménager, café, chocolat, fromage, viande et charcuterie...
Quelles sont les différences entre la vie à Madagascar et celle en France ?
Ce n'est pas comparable ! Comme je l'ai déjà dit, c'est la vie de nos campagnes françaises dans les années 50. La vie est simple, on ne se crée pas de problèmes comme en France. On a toujours le temps, tout s'arrange facilement, tout a une solution, il y a toujours quelqu'un pour vous aider. Tout est archaïque, vieillot, mal entretenu, rafistolé. Mais il y a des téléphones portables et internet ! Certains ont la télévision.
La vie est plus simple mais je ne travaille presque jamais ! Ici, dans le sud, il fait très chaud toute l'année (30/35°C) et en hiver (juin à fin septembre) 19/20°C la nuit et le matin. Il ne pleut que 2 mois par an en janvier et février mais avec de très hautes températures. Par contre, les rues de Tuléar et certaines maisons sont inondées parce qu'il n'y a pas d'évacuation prévue pour les eaux de pluie et un barrage défectueux si la rivière déborde, pas de caniveaux dans les rues et des trous énormes jamais réparées sur la chaussée.
Ton pays natal, ne te manque-t-il pas ?
Non, j'ai vécu à Paris depuis ma naissance et j'ai profité de tous les loisirs culturels possibles. J'ai beaucoup voyagé, vu beaucoup de films et j'ai assez de ressources dans ma tête, ainsi qu'internet et des livres. Quand je reviens en France, il y a du béton et des voitures partout. Les gens racontent des choses pas intéressantes, inutiles. Il y a des boutiques qui regorgent de marchandises à en avoir la nausée. Mais mes enfants et mes petits enfants surtout me manquent certains jours.
Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier à Madagascar ?
Venez y vivre plusieurs fois 3 mois pour voir si ça vous convient cette vie simple au milieu de Malgaches très pauvres qui savent qu'on a dix fois plus d'argent qu'eux et qui trouvent normal d'en « profiter ».
Tes projets d'avenir ?
Accueillir des amis pour leur faire découvrir ce pays que j'aime. Aller en France 2 mois par an quand il y fait beau (juin/septembre) et frais à Madagascar. Essayer encore de trouver une maison en bord de mer à acquérir ou un terrain pour en faire construire une ou une plus grande villa à louer.