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Saigon: Comment ce couple d'expat est allé en guerre contre le plastique !

Écrit parAnne-Lise Mtyle 23 Avril 2019

Julie et Michael se sont installés à Saigon au Vietnam il y a, aujourd’hui, deux ans. Ils sont derrière l’initiative Zero Waste Saigon et veulent tacler la gestion des déchets et l’utilisation de plastique dans cette ville.

Michael, parlez-nous un peu de vous deux.

Je suis Californien et ma femme est française. Nous avons parcouru le monde ensemble pendant quatre ans et quand notre fils a eu trois ans, nous avons décidé de nous installer dans un nouveau pays chaque année jusqu'à ses cinq ans.

En août 2017, nous nous sommes installés au Vietnam et sommes tombés amoureux de ce pays. Saigon c'est the place to be en ce moment. La ville change et se modernise rapidement, elle regorge de jeunes gens aux idées novatrices et on a l'impression que c'est le moment qui décidera de l'avenir de Saigon et du Vietnam.

Mais nous avons aussi remarqué l'utilisation problématique de plastique. Nous avons décidé que nous ne pouvions pas rester sans rien faire.

Quand et pourquoi avez-vous déménagé au Vietnam?

Nous sommes d'abord venus au Vietnam en vacances alors que nous vivions en Thaïlande. Nous avons immédiatement aimé le pays et nous nous sommes fait des amis qui nous ont dit que si nous déménagions à Saigon, ils nous aideraient à nous y installer. Donc nous l'avons fait!

Qu'est-ce que Zero Waste Saigon?

Nous avons, d'abord, créé une communauté Zero Waste Saigon sur Facebook pour partager des moyens de réduire nos déchets. De nombreuses solutions aux problèmes de déchets ont été partagées et développées entre les membres de ce groupe et la communauté devenait de plus en plus visible.

Maintenant, Zero Waste Saigon éduque les enfants, consulte les entreprises pour réduire leurs déchets, vend des alternatives durables sur notre boutique en ligne, lance des campagnes de sensibilisation du public et aide au développement de nouveaux produits alternatifs durables.

Comment avez-vous eu l'idée de Zero Waste Saigon?

C'était Julia. Elle était suffisamment interpellé par le problème pour commencer à faire des recherches à ce sujet. Mais localement, elle ne trouvait pas d'initiative. Elle a donc lancé le groupe Facebook pour essayer d'approfondir ses connaissances. Elle n'avait pas l'intention d'en faire une organisation. L'idée était de créer des liens mais il est vrai qu'on la sollicitait beaucoup pour le leadership. Je me suis engagée parce qu'elle avait besoin d'aide pour créer un site Web, et plus tard pour d'autres projets, alors j'ai décidé de la rejoindre car je voyais l'impact que l'on pourrait avoir.

Comment l'idée a-t-elle évolué pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui?

Nous avons évolué parce que nous nous sommes attachés à notre mission simple qui est de réduire au maximum les déchets. Cela signifie que nous développons constamment notre stratégie en fonction de ce sur quoi nous pouvons avoir un impact à un moment précis. Nous avons dû abandonner certains projets parce que nous avions un impact plus important dans d'autres domaines. Ceci est un processus continu.

Quelle a été le feedback de la communauté locale ?

Au début, c'était plus facile de se connecter aux expatriés. Nous ne parlions pas de vietnamien, mais les Vietnamiens ont commencé à rejoindre le groupe et nous ont mis en contact avec d'autres Vietnamiens qui pourraient nous aider. Nous avons rapidement trouvé nos alliés et partenaires. Tellement de locaux nous parlaient avec tellement d'amour pour leur pays.

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire et si l'impact a été important, beaucoup de personnes ne s'inquiètent pas suffisamment pour changer leurs habitudes. Mais Zero Waste est devenu tendance ici et je pense que nous ne sommes qu'au début de la tendance.

Quel a été l'impact de ZW Saigon jusqu'ici, justement?

Nous avons aidé plus de 3 000 personnes à trouver des alternatives durables au plastique à usage unique. Nous fournissons des alternatives à plus de 100 entreprises à travers le Vietnam. Nous avons pu approcher plus de 1 000 élèves dans des écoles de Saigon. Nous avons créé des industries artisanales de pailles de gazon, de riz, de café et de paille de bambou.

Nous avons été présentés sur 5 chaînes de télévision nationales et plus de 100 articles ont été écrits à notre sujet. Notre campagne #Strawpocalypse est devenue très populaire avec plus de 3 millions de visionnages et a été présentée sur National Geographic, Huffington Post et Greenpeace.

Avez-vous d'autres projets pour ZW Saigon?

Nous voulons élargir notre programme d'éducation. Nous travaillons également sur des stratégies pour que les grandes entreprises au Vietnam réduisent leurs déchets. Nous recherchons toujours des partenariats avec des individus pour trouver des moyens créatifs pour inciter les gens à apporter des changements positifs.

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A propos de

Anne-Lise a étudié la psychologie pendant 4 ans au Royaume Uni avant de rentre à Maurice pour prendre de l'emploi comme journaliste. Après 3 ans dans la presse écrite, elle occupe désormais le poste de responsable éditorial à Expat.com.

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