Pour de nombreux expatriés, le choix de vivre à l’étranger représente leur quête d'une vie meilleure, non seulement en termes de qualité de vie et d'environnement culturel et social mais aussi en termes de revenu et de coût de la vie. L'aspect financier d'une expatriation est donc un élément à ne pas négliger, que l'on soit salarié, étudiant ou retraité. Le fait d'avoir plus d'argent signifie-t-il que vous pouvez dépenser plus ? Expat.com vous parle des erreurs à ne pas commettre avec votre argent en tant qu'expatrié.
Vivre au delà de vos moyens
De nombreuses études, comme celle d'HSBC Expat Explorer, font état de la difficulté qu'éprouvent les expatriés à gérer leur budget dans leur pays d'accueil. Évidemment, lorsque l'on gagne mieux sa vie à l'étranger, on a tendance à dépenser plus. D'ailleurs, les premiers mois d'expatriation étant synonymes d'exploration, vous serez naturellement tenté de sortir le plus souvent possible pour tester les bonnes adresses qui vous ont été communiquées par vos contacts ou vos amis. Manger au restaurant deux à trois fois par semaine, prendre un verre avec ses collègues en fin de semaine, la découverte des sites touristiques, le shopping dans les grands centres commerciaux et les boutiques haut de gamme ne sont que quelques-unes des activités les plus populaires des expatriés. Mais attention ! N'y allez pas trop vite ! Ce n'est pas parce que les autres (vos amis, vos collèges, ou d'autres expatriés), l'ont fait que vous devriez en faire de même. Pensez d'abord à l'objectif initial et à la durée de votre séjour, surtout si vous avez déménagé en famille. Vous aurez plein de temps pour profiter de votre nouvelle vie dans ce pays étranger, alors inutile de vous y prendre dès vos premières semaines. Comment faire, donc, pour maintenir un train de vie aisé sans pour autant vous ruiner ? Commencez par faire une liste de vos priorités, en prenant en compte les besoins de votre famille : alimentation, loyer, transport, scolarité, soins de santé, loisirs, entre autres. Pensez aussi à mettre un peu d'argent de côté et n'y touchez plus. Après tout, si vous avez choisi de vous installer à l'autre bout du monde, c'est que vous avez sans doute un projet qui vous tient à cœur et que vous souhaitez concrétiser.
Mauvais choix de compte bancaire
Que vous soyez salarié ou retraité, vous devez disposer d'un compte en banque, non seulement pour recevoir votre revenu mensuel (salaire ou pension) mais aussi pour effectuer vos transactions bancaires régulières, comme le paiement des loyers, les virements, entre autres. Bien sûr, vous avez le choix de préserver votre compte bancaire initial, c'est-à-dire, dans votre pays d'accueil, mais l'ouverture d'un compte local a ses avantages, comme vous ouvrir l'accès à un prêt bancaire ou une carte de crédit à long terme. Vous pourriez même ouvrir un compte bancaire international, ce qui vous permettra d'effectuer des transactions bancaires en n'importe quelle devise étrangère et de bénéficier de taux d'intérêt avantageux. D'autre part, vous n'aurez pas à vous soucier du taux de change lorsque vous effectuerez des transferts bancaires à l'international. Pensez à vous renseigner auprès d'un expert qui saura vous orienter vers le meilleur choix en fonction de vos besoins. Bien souvent, c'est l'absence de conseils d'experts qui nous amène à faire des choix que l'on regrette plus tard.
Négliger l'aspect fiscal
Une fois que vous êtes bien installé dans votre pays d'accueil et que vous commencez à toucher des revenus mensuels, que ce soit en tant que salarié ou en tant que retraité, vous serez soumis à l'impôt sur le revenu. Il est donc impératif de bien se renseigner au préalable sur le système fiscal de votre pays d'accueil, sur les taux et les conditions d'imposition en particulier. Aussi, vérifiez si votre pays d'origine a un accord de non double imposition avec votre pays d'accueil. Une chose que les expatriés omettent bien souvent c'est d'informer les autorités de leur pays d'origine de leur départ et de remplir les formalités nécessaires, ce qui peut leur réserver de mauvaises surprises à long terme. En cas de doute, et pour ne rien laisser au hasard, renseignez-vous auprès d'un expert en matière de fiscalité.
Sous-estimer l'importance d'une mutuelle
Dans la plupart des pays, les expatriés sont appelés à contribuer au système de sécurité sociale de leur pays d'accueil. Mais est-ce suffisant ? Vous êtes-vous suffisamment renseigné sur les conditions entourant votre plan de retraite et de votre plan de santé ? Comment se porte le système de santé public de votre pays d'accueil ? Êtes-vous couvert par le système de santé ? Sous quelles conditions ? Avez vous besoin d'une mutuelle complémentaire ? Qu'en est-il des membres de votre famille qui vous accompagnent ? Autant de questions auxquelles vous devez pouvoir répondre et qui nécessiteront un certain investissement. Alors, lorsque vous planifierez votre budget une fois que vous aurez reçu votre salaire mensuel ou votre pension de retraite, assurez-vous de prévoir votre contribution à votre mutuelle santé. Avoir un peu d'argent de côté ne serait pas de trop, au cas ou vous nécessiteriez des soins urgentes ou un traitement qui ne soit pas pris en charge par votre plan de santé, dans votre pays d'accueil ou à l'étranger. Réfléchissez-y !
Se précipiter dans l'investissement immobilier
La crise de COVID-19 a eu un impact considérable sur le marché immobilier international. Dans de nombreux pays, les prix de l'immobilier ont chuté durant les quelques derniers mois, ce qui est encourageant pour les expatriés qui souhaitent investir dans leur pays d'accueil. Les experts de l'immobilier estiment d'ailleurs que la situation ne devrait pas s'améliorer de si tôt. Ce n'est pas un mauvais choix, à première vue. Bien au contraire ! Acheter un bien immobilier à l'étranger présente de nombreux avantages à long terme par rapport à la location, comme le f ait de ne pas avoir à payer le loyer mensuellement et la possibilité de louer la propriété à des tierces personnes si vous ne comptez pas vous y installer. En revanche, il y a plein d'autres éléments à prendre en compte. Par exemple, la durée de votre séjour dans votre pays d'accueil, les coûts de rénovation et de maintenance, ou encore, la valeur de la propriété lorsque vous déciderez de la revendre. S'agit-il d'un choix rentable ? En avez-vous réellement les moyens ou devrez-vous contracter un prêt bancaire ? Avez-vous pensé aux taux d'intérêt bancaire ? Quid de la taxe immobilière ?
A chaque expatrié ses rêves, ses projets et ses ambitions. Il n'empêche que certaines choses prennent du temps, alors inutile de vous précipiter, quel que soit le choix que vous fassiez. Une bonne planification, couplée à la discipline et la motivation sont les clés de la réussite. Alors prenez le temps de bien réfléchir à vos moyens financiers, à définir votre budget et, surtout, à mettre un peu d'argent de côté pour pouvoir concrétiser vos projets. Bonne chance !