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Travailler dans une ferme à l'étranger : une option populaire, mais avec des risques

Travailleurs dans une ferme
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Écrit parEstellele 22 Août 2023

Travailler dans une ferme à l'étranger est une option choisie par un grand nombre de voyageurs en quête d'une nouvelle expérience au contact de la nature et des choses simples. Dans la plupart des cas, on en ressort grandi et enrichi culturellement. Dans d'autres, cependant, cette expérience a viré au cauchemar. Cet article développera les avantages et risques de cette expérience, et vous expliquera comment vous assurer qu'il s'agit bien d'une option sûre.

Une expérience enrichissante par excellence

Travailler dans une exploitation agricole est une option très intéressante et économique pour les étrangers souhaitant découvrir un pays, sa culture et sa langue. Cela implique de travailler quelques heures par jour en échange du gîte et du couvert. Que ce soit pour quelques semaines, ou mois, beaucoup de baroudeurs décident d'entreprendre cette expérience pour un contact quotidien avec la terre et les locaux, tout en partageant ces moments avec d'autres étrangers. Les avantages sont nombreux et les voyageurs et expatriés qui en parlent positivement mentionnent tous les mêmes avantages, notamment une réelle expérience culturelle et immersive ; l'apprentissage d'une langue ; la contribution à des pratiques durables (dû au fait que ce sont des fermes biologiques), ou encore le développement personnel et professionnel.

Le volontariat à la ferme, appelé également « WWoofing » (rapport à l'organisation homonyme) est devenu très populaire, et une opportunité pour les voyageurs ainsi que pour les fermiers. Le concept du WWoofing (World-Wide Opportunities on Organic Farms), créé en Angleterre en 1971 par Sue Coppard qui avait l'idée de permettre aux citadins de s'éloigner de la ville et de participer aux travaux agricoles le week-end. Au fil du temps, le réseau s'est étendu jusqu'à devenir un concept mondial. Cette organisation n'est pas la seule à mettre en relation les fermes avec les aspirants fermiers, beaucoup se sont développées à l'échelle mondiale. On citera notamment HelpX, Workaway ou encore Help Stay.

Le travail dans une ferme biologique est très souvent associé également au PVT (Permis Vacances Travail réservé aux moins de 30 ans) que beaucoup demandent pour voyager notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande, ou encore au Canada, pour ne citer que quelques-unes des destinations les plus connues pour ce type d'activité.

Quels sont les risques ?

Bien que le volontariat dans une ferme soit dans la plupart des cas une expérience humaine et culturelle enrichissante, on compte également certains risques, jusqu'à de réelles dérives.

En effet, de récents articles ont mis la lumière sur des cas d'esclavagisme dans certaines fermes, concernant le plus souvent des migrants sans papiers, mais aussi des expats en possession d'un visa en règle qui ont vu leur expérience virer au cauchemar dès leur arrivée.

Certains propriétaires profitent de ce concept pour gagner de la main-d'œuvre gratuitement, sans s'intéresser à l'idée réelle de base : l'échange et la bienveillance. Pour ne donner qu'un exemple, récemment, au Canada, des dizaines de ressortissants mexicains ont été sauvés de l'esclavage dans la région de Grand Toronto suite à une enquête sur le trafic de main-d'œuvre. Et ce n'est pas un cas isolé, si bien que le gouvernement Canadien a récemment mis en place une campagne sensibilisant sur ces pratiques illégales et inhumaines.

Ce risque étant le pire des cas, d'autres étrangers ayant fait un retour d'expérience ont dénoncé des comportements anormaux et toxiques. Le peu d'intérêt à l'échange verbal et culturel en fait partie, laissant donc les voyageurs sur leur faim et déçus de leur séjour, laissant un sentiment de frustration mais aussi d'avoir été exploités. Oui, car finalement ce n'était pas quelques heures par jour qu'ils travaillaient, mais parfois toute la journée, sans reconnaissance et ayant parfois été forcés de le faire sous peine de devoir quitter les lieux.

D'autres ont également subi du racisme et un échange linguistique compliqué. En effet, certains ne sont pas intéressés à aider les volontaires à améliorer leurs compétences linguistiques, ne faisant donc aucun effort pour comprendre et se faire comprendre.

Des risques liés à la fiabilité ressortent également parfois, des annulations de dernière minute, le repas finalement non compris ou le partage d'une chambre avec des inconnus quand les voyageurs pensaient dormir dans une chambre privée. D'autres « woofeurs » parlent également de bâtiments vétustes, de salles de bain à partager avec 10 personnes, et même d'absence totale des propriétaires, ce qui est initialement la base du volontariat dans une ferme : l'échange de bons procédés et l'hospitalité. Des choses qui rendent très difficile le bon déroulement du séjour et le retour d'expériences positives.

Le travail dans une ferme est un travail physique et rester plusieurs heures dans un champ, une plantation ou dans une étable pour s'occuper des animaux n'est pas chose aisée pour tous et peut être très éprouvant physiquement. Certains maux peuvent apparaître, allant d'un simple mal de dos passager à un réel problème de santé ou une blessure grave. Bien que cela ne soit pas toujours lié à une mauvaise gestion des propriétaires, il est important d'en prendre compte, et de comprendre en amont que le nombre d'heures travaillées jouera un rôle majeur sur ce point.

Le dernier risque dont on entend régulièrement parler est l'isolement. En effet, beaucoup de fermes se trouvent loin de tout, sans transport pour rejoindre les lieux d'intérêt et la ville la plus proche. Ce qui pourrait aussi entacher l'expérience et forcer les voyageurs à rester sur place sans pouvoir découvrir réellement le pays et sa culture.

Des astuces pour s'assurer qu'il s'agit d'une option sûre

Afin de vous assurer que l'option et le lieu choisis sont fiables et sûrs, voici 5 astuces à mettre en place :

  • Effectuez des recherches approfondies sur les hôtes et la ferme en lisant les avis d'autres volontaires sur les sites officiels des organisations, et en vérifiant que les informations correspondent.
  • Contactez les hôtes avant de planifier votre séjour pour discuter de leurs attentes, des horaires de travail, des conditions d'hébergement et des repas. Posez des questions pour clarifier tous les détails importants et restez sur vos gardes sur les réponses trop vagues ou le comportement de la personne avec qui vous discutez.
  • Si vous avez des doutes, n'hésitez pas à demander des références supplémentaires de volontaires précédents afin d'obtenir des informations plus détaillées et éventuellement reconnaître un lieu suspect.
  • Assurez-vous que l'hôte fournit un environnement de travail et d'hébergement fiables et sécurisés. Renseignez-vous sur les mesures de sécurité et d'assurance mises en place pour les bénévoles.
  • Fiez-vous à votre intuition et si quelque chose vous semble douteux, restez prudent.

Travailler dans une ferme à l'étranger est certainement une expérience enrichissante que vous ne regrettez pas, si tout se passe bien. Il est essentiel de connaître les risques et les astuces pour reconnaître un lieu douteux.

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A propos de

Je compte 10 ans d'expérience en tant que traductrice de contenus (de l'italien vers le français) et rédactrice Web, dont presque 5 ans pour Expat.com.

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