L'express : "La peur dans la ville. Houssen, âgé de 12 ans, fils d’Avanouraly Moussadjee, propriétaire d’une quincaillerie à Tanambao, a été victime d’un kidnapping, hier à midi, aux abords de son école, le collège français Etienne Flacourt à Tanambao-Morafeno, au moment où il sortait de cet établissement, sous les yeux ébahis de la foule ainsi que de sa sœur jumelle. Cette dernière était avec lui dans un cyclo-pousse lorsque les kidnappeurs les ont attendus à quelques mètres de l’école.
D’après un témoin oculaire, quatre hommes armés se trouvaient dans une Peugeot 405 noir foncé et ils avaient alors arrêté au beau milieu de la rue le cyclo-pousse. Les ravisseurs ont embarqué de force le petit Houssen dans la voiture, tout en laissant dehors sa sœur qui a tenté de s’accrocher à la voiture en criant. Mais, elle a été menacée et repoussée par les kidnappeurs à l’aide de leurs fusils. Ce qui laisse penser que cet acte a été un coup préparé et organisé par une équipe bien huilée. Interrogé sur cette affaire, un responsable auprès de la police a affirmé n’avoir encore reçu aucune plainte.
Rançon
« On a été averti de ce rapt d’enfant et on essaie depuis cet après-midi de retrouver les traces des bandits. Mais jusqu’à présent, nos enquêtes avancent à petits pas, pour le moment », a concédé le policier.
D’après des sources généralement informées sur cette affaire, des contacts ont été établis entre la famille de Houssen et les kidnappeurs. Ces derniers auraient exigé une rançon de 400 millions ariary à sa famille contre la libération de l’enfant.
Alors que la police et la gendarmerie piétinent dans leurs recherches, les parents, choqués, craignent pour le sort de leur enfant. Ils affichent les mêmes visages fatigués et pleins de détresse dûs aux heures passées à guetter un éventuel retour de Houssen. Des ressortissants karana sont venus nombreux, hier après-midi, chez les parents de la victime pour les réconforter. Visiblement, la plupart d’entre eux étaient inquiets, car c’est la première fois qu’on entend parler de kidnapping à Toliara.
Hier après-midi à la sortie de l’école Etienne Flacourt, une file de pères, de mères, de grands-pères ou de grands frères sont venus attendre leurs écoliers.Une panique sans précédent s’est installée dans la ville. Les élèves ne vont plus à l’école sans être accompagnés par un adulte." Tigresse