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Comment éviter le refus de visa lors d'une expatriation

demande de visa
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Écrit parAmeerah Arjaneele 15 Juillet 2024

Voyageurs et expatriés sont d'accord sur un point : les demandes de visa peuvent être longues, coûteuses et stressantes. Autre ombre au tableau : un éventuel rejet de ladite demande de visa. Un tel rejet nécessiterait de soumettre une nouvelle demande, retardant ainsi le projet de voyage ou d'expatriation. N'oublions pas également qu'il peut entacher le dossier migratoire. Voici quelques bonnes pratiques à suivre pour maximiser vos chances d'obtenir votre visa dès la première demande.

Respectez scrupuleusement la liste des documents à fournir et soyez sûr de leur validité

Le dossier de demande de visa est composé d'une liste relativement bien fournie de documents à présenter. C'est le cas notamment dans certains pays réputés pour appliquer des règles strictes en matière d'immigration. La patience est donc le maître-mot : il faut prendre le temps de lire les instructions et de remplir consciencieusement les formulaires. Chaque information est essentielle : type de document à fournir, format, couleur d'encre à utiliser, majuscules, minuscules, etc.

La fameuse photo d'identité

Véritable casse-tête, la photo d'identité pour la demande de visa mérite un paragraphe à elle seule. Par exemple, chaque pays possède des exigences différentes en ce qui concerne sa taille. Partons en Grande-Bretagne, où le ministère de l'Intérieur exige deux photos identiques, mesurant 45 mm de haut et 35 mm de large dans leur format d'origine. Un millimètre de plus et de moins et c'est le refus ! Même chose s'il s'agit de photos dont la taille a été réduite manuellement ou grâce à un logiciel. Du côté de la Chine, ces photos doivent mesurer 48 mm sur 33 mm.

Tout cela pour dire qu'aucun pays ne possède les mêmes exigences en matière de documentation, y compris pour une chose aussi simple que les photos ! Prenez toujours le temps de vous renseigner sur le site Web du gouvernement concerné. Si la traduction du site n'est pas fiable, demandez de l'aide à une personne capable de lire la version originale. Dans le cas où les différences linguistiques ou les systèmes administratifs deviennent trop confus, demandez l'aide d'un agent de voyages, d'immigration ou spécialisé dans le placement d'étudiants à l'étranger. Un tel investissement vous évitera de stresser et de gagner du temps.

Les fonds disponibles pendant le séjour

De nombreux pays exigent que les visiteurs fournissent des preuves de fonds suffisants pour leur voyage, leurs études ou leur installation, souvent sous la forme de relevés bancaires. Attention : il s'agit de documents vérifiés par la banque émettrice, avec un cachet ou une signature officielle. Les versions téléchargées depuis votre banque en ligne ne fonctionneront pas !

Une autre bonne pratique à connaître concerne la traduction des relevés bancaires. Lorsqu'il faut traduire le document dans la langue du pays émetteur du visa, la traduction doit être effectuée par un traducteur agréé ou assermenté. Cela peut être un traducteur physique ou un service de traduction en ligne professionnel, surtout si la langue cible est rare.

Les demandeurs de visa permanent pour l'Australie peuvent utiliser les services de traduction gratuits (FTS) du Department of Home Affairs. En dehors de ce cadre, l'Australie exige que les documents soient traduits par un traducteur accrédité par un organisme tel que l'ATA (American Translators Association). Si vous n'êtes pas certain que votre traducteur satisfait à ces exigences, contactez l'ambassade ou le consulat afin d'obtenir une liste officielle des traducteurs agréés dans votre région.

Même chose pour tous les documents qui nécessitent une traduction, par exemple, les actes de naissance, permis de conduire, documents commerciaux et pièces judiciaires. Attention également à présenter à la fois les documents originaux et leurs traductions, correctement certifiés, pour éviter tout problème lors de la demande de visa.

Revenons au Royaume-Uni, où les documents doivent comporter la date de la traduction, le nom complet, la signature et les coordonnées du traducteur, ainsi que sa confirmation écrite de l'exactitude de la traduction. Tout oubli de sa part peut mener à un refus de délivrance de visa.

Soyez méticuleux et précis

Il suffit de remplir un formulaire de plusieurs pages, cases, champs pour faire des fautes d'orthographe, oublier de cocher une case, se tromper dans le numéro de son propre passeport ou oublier d'inclure les destinations visitées dans le passé. Or, toutes les informations figurant sur les formulaires doivent être parfaitement cohérentes avec nos documents officiels, notamment notre passeport. 

Prenez toujours le temps de bien relire votre formulaire de demande de visa. Nous vous conseillons de le laisser de côté pendant quelques heures, voire quelques jours, après l'avoir rempli, afin de le revoir avec un œil frais pour vous assurer de l'exactitude de toutes les informations. Assurez-vous de ne laisser aucun champ vide et, en cas de doute, consultez votre entourage, un agent de voyage, un avocat ou l'ambassade. Certaines demandes de visa exigent des détails précis.

Partons cette fois-ci aux États-Unis, où, depuis 2019, les demandeurs de visas américains doivent fournir des informations sur leurs réseaux sociaux. Selon le Département d'État, cette mesure a été mise en place pour dépister le terrorisme, bien que les experts remettent en question son efficacité et ses implications en matière de protection de la vie privée. Bien que cette règle soit en cours de révision, elle reste en vigueur. Préparez-vous à dresser la liste de tous vos comptes sur les réseaux sociaux, y compris ceux que vous n'utilisez que rarement. Si vous avez, par exemple, un compte Twitter inactif, mais publiquement associé à votre nom, mentionnez-le dans votre demande de visa. L'omission intentionnelle de ces informations pourrait être perçue par les agents de l'immigration comme une tentative de dissimulation, susceptible d'entraîner des questions lors de votre entretien de visa.

Des antécédents touristiques et financiers clairs

Les services d'immigration doivent connaître votre historique de voyages pour s'assurer que vous êtes un visiteur légitime, que vous avez respecté les lois en matière d'immigration dans d'autres pays, et être certains que vous n'êtes pas suspecté d'activités illégales telles que la contrebande ou le terrorisme.

Si votre passeport contient des visas émis par des pays réputés pour la dureté de leurs systèmes d'immigration, cela peut être considéré comme un signe positif. Si, par exemple, vous avez actuellement un visa américain valide, cela indique que vous avez probablement satisfait aux conditions rigoureuses appliquées par le Département d'immigration américain. De plus, il peut arriver que le visa américain valide dispense de l'obligation d'obtenir un visa supplémentaire pour la plupart des pays d'Amérique latine.

Il est conseillé de conserver vos passeports périmés, qui contiennent vos antécédents en matière de voyage. Dans de nombreux cas, il est demandé de fournir des détails précis sur les voyages des 5 à 10 dernières années, y compris les dates d'entrée et de sortie. Si vous ne disposez pas de vos anciens passeports ou de copies de vos billets d'avion, vous pouvez donner des dates approximatives. L'essentiel est de garantir aux autorités la légitimité de l'ensemble de vos déplacements. 

En effet, les séjours, entrées et sorties fréquents dans certaines destinations considérées comme « à haut risque » pour des raisons politiques peuvent attirer l'attention. Le ministère de l'Intérieur britannique a publié une liste d'avertissements concernant certains pays sur son site Web, une ressource utile pour évaluer l'impact de vos voyages antérieurs.

Que faire pour ne pas être injustement pénalisé après avoir visité de manière anodine un pays « à risque » ? Dans la mesure du possible, optez pour une carte de visiteur plutôt que pour un tampon dans votre passeport. Autre possibilité, faire apposer le cachet sur votre deuxième passeport si vous êtes binational. Les autorités cubaines, par exemple, sont disposées à remplacer le cachet par une carte distincte afin d'éviter que les visiteurs ne se voient refuser un visa américain par la suite en raison du blocus américain imposé à l'île-État. Si vous ne pouvez pas éviter le tampon dans votre passeport, soyez prêt à fournir une explication détaillée sur les raisons de votre visite dans un pays considéré comme « à haut risque ». Conservez des preuves de votre voyage, telles que des réservations d'hôtels et de loisirs, pour documenter votre séjour.

Le relevé bancaire que vous joignez à votre demande de visa doit témoigner d'un historique financier positif. Vous devez disposer de fonds suffisants pour couvrir la durée de votre séjour en tant que touriste, votre première année en tant qu'étudiant ou vos premiers mois en tant que travailleur. Si la majeure partie des fonds ont été transférés sur votre compte il y a moins d'un mois, cela peut être considéré comme un signal d'alarme.

Votre demande de visa peut également être refusée si vous présentez un relevé bancaire trop « vieux ». Aux États-Unis, il doit dater de moins de trois mois. De plus, si la description de votre emploi ne correspond pas aux flux d'argent sur votre compte, les autorités peuvent vous questionner sur leur provenance lors de l'entretien pour l'obtention du visa.

Enfin, ne commettez surtout pas l'erreur de fournir un compte bancaire qui ne soit pas à votre nom, à moins de pouvoir justifier de la situation, preuves à l'appui.

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A propos de

Ameerah est chargée de cours et tutrice privée enseignant l'espagnol et le mandarin à l'île Maurice. Elle a aussi été traductrice indépendante, éditrice et rédactrice de contenu pendant une décennie. Elle a vécu à Madrid et à Pékin.

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