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COVID-19 : À quand un retour à la normale ?

retour a la normale
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Écrit parVeedushi Ble 13 Juillet 2021

Le retour à la normale, tant attendu, semble aujourd'hui être une utopie. Ces derniers mois, de nombreux pays où la pandémie de COVID-19 semblait s'être atténuée, ont mis en place de nouvelles restrictions. Il est donc clair que nous ne sommes pas prêts à laisser tomber nos masques de sitôt.

Ces derniers mois, de nombreux pays, particulièrement en Europe, ont levé leurs restrictions sanitaires et rouvert leurs frontières afin de favoriser un retour à la normale. Une démarche qui devrait donner un coup de pouce à la relance économique de ces pays. Il n'empêche que la progression du nouveau variant « Delta », qui s'est propagé comme une traînée de poudre non seulement en Europe en provenance d'Asie, mais aussi dans de nombreux autres pays, est venue jouer au trouble-fêtes. L'Angleterre, par exemple, où le confinement devait prendre fin en juin dernier, a été contrainte de repousser son retour à la normale. Ce n'est donc qu'à partir de la semaine prochaine, malgré une récente hausse du nombre de cas de COVID-19, que la population peut aspirer à une réouverture complète, dans le respect des gestes barrières.

Une reprise lente et incertaine

Selon une récente étude réalisée par The Economist, il est encore trop tôt pour prédire un retour à la normale compte tenu de l'évolution de la situation au quotidien. Les choses changent rapidement et les mesures sanitaires sont réintroduites pour protéger les populations au maximum. L'Australie, par exemple, a récemment fait comprendre qu'elle ne prévoit pas de rouvrir ses frontières avant mi 2022 alors que cela devait être chose faite depuis le début de cette année. Qui plus est, la ville de Sydney a été confinée la semaine dernière en raison d'une nouvelle montée en flèche du nombre de cas de COVID-19.

À ce jour, très peu de pays jouissent d'une réouverture complète. Selon l'indice réalisé par The Economist, Hong Kong et la Nouvelle-Zélande sont les deux seuls pays qui sortent du lot tandis que le reste du monde continue à lutter pour contenir la pandémie. En effet, des restrictions perdurent sur l'autorisation des activités telles que les événements sportifs, les loisirs comme le cinéma, ou encore la réouverture complète des bars et restaurants. Le rapport met ainsi en lumière l'incapacité des campagnes de vaccination pour endiguer le virus, sans pour autant remettre en question le potentiel des vaccins à protéger les populations.

En effet, de nombreux pays ayant déjà atteint l'immunité collective, n'arrivent toujours pas à retourner à la normale. Comme l'Australie, la Thaïlande ou encore le Chili, ont été contraints d'imposer de nouvelles restrictions ces dernières semaines. Il est d'ailleurs intéressant de noter que plus de 77% des personnes ayant plus de 12 ans ont été immunisées contre la COVID-19 au Chili, contrairement à l'Australie où la vaccination des enfants et adolescents ne devrait pas être une priorité avant 2022. Israël est l'un des rares pays, d'ailleurs qui a atteint l'immunité collective en premier grâce à la rapidité de sa campagne de vaccination, où la vie est presque retournée à la normale, comme à l'ère pré pandémique en 2019.

De nombreux autres facteurs, comme la reprise du nombre de vols internationaux, les restrictions d'entrée, y compris la quarantaine obligatoire à l'arrivée pour les voyageurs, entre autres, affectent également ce retour à la normale tant attendu. Actuellement, selon les observations de The Economist, seulement 30% du trafic aérien a repris comparé au niveau pré pandémique. Même si certains pays sont en train de mettre en place des mesures incitatives pour attirer les touristes et autres voyageurs afin de relancer leurs différentes industries, de nombreux gouvernements continuent de déconseiller les voyages non essentiels. Les restrictions sanitaires locales sont un autre obstacle important à la reprise. Par exemple, certains lieux de loisirs nécessitent la présentation d'un certificat de vaccination contre la COVID-19 pour y avoir accès. Cela à un moment où la population des anti-vaccins à travers le monde continue d'augmenter. Qui plus est, de nombreux endroits, comme les salles de sport, les restaurants, ou encore, les stades et autres activités sont seulement autorisés à opérer avec une capacité réduite entre 20 et 50%.

En outre, la hausse du travail à distance joue un rôle clé dans l'attente du retour à la normale. Dans de nombreux pays développés, comme les États-Unis, ou encore le Canada, la grande majorité des salariés ont pu profiter de l'option de travail à distance depuis le début de la crise. Cela a également été le cas en Europe et dans de nombreux pays d'Asie, contrairement aux pays d'Afrique où la connexion internet est aléatoire dans plusieurs pays, ou que le travail à distance n'a jamais été une option envisageable. Il est intéressant de noter qu'autour du globe, de plus en plus d'employeurs sont en train de proposer l'option de travail à distance lors des exercices de recrutement. Chose qui constitue un sérieux frein à la mobilité internationale des professionnels, mais aussi au retour à la normale vu que les transports en commun, le trafic, et bien d'autres aspects de la vie quotidienne tournent au ralenti.

Un changement d'attitude plus qu'indispensable

Dans certains pays, particulièrement en Asie, ce sont surtout les festivités nationales qui ont donné lieu à de nouvelles vagues de la pandémie. Dans d'autres, la levée des restrictions et la réouverture des frontières ont joué un rôle important. D'autant que les recherches sont en train de témoigner du développement de nouveaux variants de la COVID-19 au fil des mois, bien que le variant « Delta » semble être la principale préoccupation du moment. Il reste difficile pour les autorités de faire respecter les lois en place lorsque les populations ne collaborent pas. Par exemple, selon les observations de The Economist, seuls 5% de la population mondiale a réellement respecté les restrictions en matière de sorties depuis le début de la pandémie. À l'heure actuelle, 14% de la population mondiale est toujours confinée en raison des nouvelles vagues, bien souvent due à une baisse de vigilance.

Aujourd'hui, de nombreuses recherches sont en cours pour prouver l'efficacité de la vaccination contre la COVID-19. Selon les résultats d'une recherche publiée par l'Institut Pasteur le 8 juillet 2021, les deux doses du vaccin ont la capacité de neutraliser le variant « Delta » jugé le plus préoccupant pour le moment. Dans ce même rapport, l'Institut Pasteur confirme l'efficacité à 92% du vaccin AstraZeneca contre les formes graves de la maladie et à 96% du vaccin Pfizer, à condition d'être complètement vacciné. D'où l'importance d'accélérer les campagnes de vaccination autour du globe.

Mais en attendant un changement de mentalité et une prise de conscience à l'égard du vaccin contre la COVID-19, les gestes barrière, y compris le port du masque, la désinfection régulière des mains et la distanciation sociale restent indispensables si l'on souhaite réellement un retour à la normale au cours des prochains mois.

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A propos de

Détentrice d'un diplôme approfondi de langue française, j'ai été journaliste à Maurice pendant 6 ans. Je compte plus d'une dizaine d'années d'expérience en tant que rédactrice web bilingue à Expat.com dont cinq au poste d'assistante éditoriale.

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