D'où viens-tu, Catherine, et que fais-tu actuellement ?
J'habite Sydney avec mon mari et mes enfants depuis 5 ans. Avant, j'habitais en région parisienne. Je suis sans emploi, un choix personnel qui me laisse du temps pour me consacrer à mon blog, ma famille et une association française humanitaire qui agit auprès des enfants des rues en Inde.
Pourquoi as-tu choisi de t'expatrier en Australie ?
Mon mari et moi avions découvert l'Australie il y a 20 ans lors de notre voyage de noces et j'avais eu un énorme coup de cœur pour Sydney. C'était donc à la fois concrétiser un rêve que de venir s'y installer autant qu'un changement de vie souhaité, tant sur le plan climatique, que pour le rythme de vie, et l'apprentissage de la langue anglaise pour nos enfants.
Comment s'est passée ton installation ?
Nous sommes partis sans travail, en laissant tout derrière nous. Un pari un peu fou, une aventure qui a bien faillit échouer car le budget estimé pour tenir une année entière ici fut dépensé en 4 mois. Bien que nous avions entamé des démarches un an et demi auparavant pour obtenir depuis la France la « résidence permanente », nous sommes arrivés en Australie avec un visa auto-sponsorisé. Mon mari ayant finalement trouvé un emploi au bout de 4 mois, deux mois après nous recevions notre résidence permanente.
Qu'est-ce qui t'a attirée vers Sydney ?
La beauté de Sydney, le centre-ville qui ressemble à un petit New-York en plus propre, les banlieues pavillonnaires tranquilles et sécurisantes, la proximité de la mer, la propreté, la nature à portée de main, le climat bien plus clément qu'à Paris, la gentillesse des Australiens, la qualité de la nourriture, le style de vie plus tranquille et cool, le fait qu'il y ait moins de monde, le fait que Sydney soit une grande ville vibrante où il se passe tout le temps quelque chose.
Quelles sont les procédures à suivre pour qu'une citoyenne française s'expatrie en Australie ?
Chaque cas est différent suivant les envies, les diplômes obtenus, l'âge et les qualifications. Il y a beaucoup de documents à fournir pour obtenir la résidence permanente, et un long processus, passant par aussi l'obtention du IELTS (diplôme de langue anglaise). Impatients de nous y installer, nous avons fait appel à une société australienne qui nous a fourni un visa sponsorisé. Le salaire que nous versait cette société était en réalité une somme d'argent que nous devions leur verser plus leurs frais. Pour être plus claire, si notre salaire était de 4 000 $AU + les frais de cette société de 2 000 $AU mensuellement, nous devions leur verser 6 000 $AU pour obtenir notre fiche de paye et conserver notre visa. En l'absence de payement : absence de visa. Et c'est ainsi que nos économies sont rapidement parties en fumée.
As-tu éprouvé des difficultés à franchir ces étapes ?
Oui, l'obtention de la résidence permanente est parsemée d'embûches, surtout quand l'on habite en France et que l'on ne souhaite pas faire appel à un agent d'immigration. Entre les traductions certifiées NAATI, le IELTS à passer (mon mari devait obtenir un minimum de 8/10 dans toutes les 4 épreuves), mais à force d'acharnement et si l'on arrive à réunir tous les documents demandés alors la procédure se poursuit correctement.
Quelles sont les particularités du marché de l'emploi de la région ? Est-il difficile pour y expatrié d'y être embauché ?
Nous pensions honnêtement qu'il serait plus simple de trouver un emploi mais les Australiens aiment travailler et confier des postes à responsabilités à des Australiens et non à des étrangers avec un visa sponsorisé ou même une résidence permanente. De même, sans que cela soit clairement dit, si vous n'êtes pas de type cocasien (mon mari étant d'origine indienne), vous aurez plus de mal sur le marché de l'emploi, mais ceci était tout aussi vrai en France.
As-tu eu des difficultés d'adaptation à ton nouvel environnement ?
Les six premiers mois, malgré l'excitation de l'installation et la découverte d'un nouvel environnement, je dois avouer avoir eu de nombreuses fois envie de repartir, mais sachant qu'il s'agit d'un processus normal chez l'être humain, nous avons attendu que ça passe. Le manque de vie sociale nous a manqué cruellement au début, n'ayant pas beaucoup d'amis.
Qu'est-ce qui t'as le plus surpris à ton arrivée à Sydney ?
Le système scolaire qui est totalement différent de la France et que nous avons trouvé épatant.
As-tu eu des difficultés à rechercher un logement ?
Oui, nous avons un peu tremblé de peur de ne pas obtenir un logement, mais la première offre faite fut acceptée. Il faut aussi une grosse part de chance pour que l'expatriation réussisse. Nous avons trouvé une petite maison tout près de l'école primaire de notre fils.
Que penses-tu du mode de vie des Australiens ?
J'aime bien car ils ne sont pas en train de courir tout le temps. Ils sont plutôt toujours souriants et ne sont pas en train de se plaindre de tout et tout le temps. Ils sont toujours positifs.
Une idée reçue qui s'est avérée fausse ?
Je ne sais pas. Je n'ai pas pour habitude d'écouter les idées reçues mais plutôt de constater par moi-même et de me faire ma propre opinion.
A quoi ressemble ton quotidien à Sydney ?
En semaine, mes journées sont courtes car les enfants reviennent tôt de l'école, mais le week-end ressemble à des vacances.
Que fais-tu pendant ton temps libre ? Quels sont les loisirs accessibles aux expatriés ?
Des promenades, des découvertes de Sydney, du sport, et du shopping parfois. Tous les loisirs sont accessibles, surtout ceux de plein air grâce au climat qui permet d'être plus à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Qu'est-ce qui te plait le plus à Sydney ?
Difficile à dire car je suis une véritable amoureuse de Sydney. J'aime tout !
Qu'est-ce qui te manque le plus par rapport à la France ?
Les amis de longue date, la famille, et les longues nuits d'été.
Tes spécialités culinaires locales préférées ?
J'aime aller manger dans les petits cafés, des salades, du barramundi grillé...
Un évènement particulier que tu as vécu en Australie et que tu voudrais partager ?
Les deux évènements majeurs de Sydney, à ne pas louper, sont le « vivid festival » en juin et « sculpture by the sea » au printemps.
Quel est ton avis sur le coût de la vie à Sydney ?
Le coût de la vie est indéniablement très élevé à Sydney, mais si mon niveau de vie est inférieur à celui que j'avais en France, la qualité de vie a nettement augmentée. N'est-ce pas le plus important ? Non, pas « combien » mais « comment ». Pour nous, c'était le plus important.
Des conseils aux personnes qui souhaiteraient s'expatrier en Australie ?
Accrochez-vous à vos rêves. C'est un pays où les entrepreneurs ont leur place. Ici, on a toujours le sentiment que tout est possible, que nos enfants ont un avenir devant eux. Et puis, lisez mon blog, Un french toast en Australie, et posez-moi toutes les questions que vous voulez. Si je peux aider, je le ferais. C'est aussi ça l'esprit australien : s'entraider.
Tes projets d'avenir ?
Je vais continuer de travailler sur mon blog, voyager toujours plus et à chaque jour suffit sa peine... Carpe diem.
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