Changement climatique : les bons et les mauvais élèves

Vie pratique
  • pingouin dans l'antartique
Écrit par Maria Iotova le 22 novembre, 2016
Parmi les candidats à l'expatriation, nombreux sont ceux qui placent la qualité de vie au coeur de leur projet. Or, la santé et le bien-être sont directement affectés par la pollution et les effets du réchauffement climatique. Les décideurs du monde sont-ils tous conscients des enjeux climatiques ? Quelle politique nationale mènent-ils ? Découvrez les grandes lignes de l'Indice de performance du changement climatique.

Les effets du réchauffement de la planète et du changement climatique demeurent un sujet d'intérêt commun depuis de nombreuses années. D'ailleurs, les spécialistes en matière d'immigration estiment que ces effets pourraient donner lieu, à l'avenir, à une grande vague de migration. Des populations entières pourraient se déplacer vers des régions moins vulnérables. 58 pays sont responsables de 90% des émissions de CO2 dans le monde. Ils sont évalués chaque année par l'Indice de performance du changement climatique.

L'objectif premier de ce rapport n'est pas de montrer du doigt certains pays ou d'applaudir d'autres. Loin de là ! Il s'agit, avant toute chose, d'aider les gouvernements et les populations locales à prendre conscience des enjeux et des effets du changement climatique sur leur environnement. Depuis de nombreuses années, l'accent est surtout mis sur l'importance de la responsabilisation de tout un chacun afin de contourner les effets de ce phénomène devenu irréversible.

Fait inhabituel, le haut du classement est composé de chaises vides. L'indice estime de manière réaliste qu'aucun de ces pays n'a pris de mesure préventive suffisante pour lutter contre les dangers du changement climatique. Aucun pays ne mérite de médaille...

Les meilleures performances en matière de prévention

Grâce à ses efforts considérables en matière de politiques énergétiques et son engagement notable en ce qui concerne les énergies renouvelables, le Danemark se retrouve pour la 5ème année consécutive à l'avant plan. A ce jour, près de 40% de la consommation énergétique au Danemark provient des sources d'énergie renouvelables.

Le Danemark est suivi de près par le Royaume-Uni. En effet, le gouvernement britannique est en train d'investir massivement dans des sources alternatives d'énergie à faibles émissions de carbone tout en tentant de contrôler ces émissions dans certaines zones et d'augmenter son efficience énergétique. Ardent défenseur des énergies renouvelables, l'un des plus grand en Europe, la Suède se retrouve en 6ème position, suivi de la Belgique, de la France (qui possède les plus faibles niveaux d'émissions par habitant dans le G7), et Chypre.

Ouvrant la voie au reste du continent africain, le Maroc se retrouve à la 10ème place pour ses efforts en termes d'augmentation de sa capacité à générer des énergies renouvelables (qui pourrait atteindre 42% à moyen terme).

Les plus grands émetteurs de CO2 dans le monde

Qu'en est-il des deux principaux émetteurs de CO2 dans le monde, à savoir, la Chine et les États-Unis ? Comment les deux plus grandes puissances économiques du monde réagissent-elles aux défis du changement climatique ? Où se retrouvent-elles dans le classement ? Vous l'avez certainement deviné ! Produisant à eux seuls 44% des émissions de CO2 au niveau mondial, la Chine et les États-Unis ne figurent même pas dans le top 40 ! Il leur reste encore pas mal de chemin à faire pour prouver leur engagement en qui concerne la mise en place de politiques efficientes pour prévenir le changement climatique.

Troisième émetteur de CO2 dans le monde (un total de 5,81%), l'Inde se retrouve à la 25ème place. Le pays démontre tout de même une certaine amélioration comparé aux années précédentes bien que New Delhi, la capitale, ait récemment été envahie par un épais nuage toxique. Pays le plus peuplé du monde avec plus 1,2 milliards d'habitants après la Chine avec 1,3 milliards d'habitants, l'Inde passe petit à petit du charbon aux énergies renouvelables, accordant un intérêt particulier à l'énergie solaire.

Plus loin dans le classement, soit à la 59ème place, l'Australie démontre une faible performance en matière d'énergies renouvelables. N'ayant pas été en mesure de contrôler les émissions de gaz, le pays s'est néanmoins engagé à progresser de manière considérable à l'avenir. Réduire les émissions générées par divers secteurs sera donc son cheval de bataille.

Avec une économie reposant à 45% sur le secteur pétrolier, l'Arabie Saoudite se retrouve en dernière position. Bien que le pays commence à prendre conscience de l'importance des énergies renouvelables, il semble qu'aucun progrès n'ait été enregistré ces dernières années. La présidence de la météorologie et de l'environnement, organisme gouvernemental chargé de la prévision météorologique, de la pollution atmosphérique, de la gestion des déchets, des habitats marins et côtiers, etc., estime que le changement climatique aura de sérieuses conséquences sur l'Arabie Saoudite, pouvant mener à une sécheresse.

Le changement climatique : quel avenir ?

L'indice de performance du changement climatique se veut, avant toute chose, être un instrument visant à renforcer la transparence en matière de politiques énergétiques au niveau international. L'organisme a pour objectif premier d'encourager les pressions sociales et politiques sur les pays qui, jusqu'à présent, n'ont pas été suffisamment ambitieux sur le plan de la préservation du climat. Il vise aussi à mettre en valeur les pays ayant appliqué des politiques climatiques audacieuses.

Il y a aujourd'hui une urgence à réduire les émissions de CO2 au niveau mondial, à envisager de nouvelles formes d'énergies renouvelables et à revoir nos politiques climatiques. La plupart des pays sont en train de prendre des initiatives et démontrent un certain progrès en matière d'énergies renouvelables. Il reste toutefois beaucoup à faire. Les sujets sensibles tels que le déboisement illégal, et la dégradation des forêts, comme en Indonésie, par exemple, doivent être abordés de toute urgence. N'êtes-vous pas du même avis ?

A propos de Maria Iotova

Maria est journaliste freelance. Après avoir fait le tour de sa mère patrie, la Grèce, et du Royaume-Uni, cette diplômée en journalisme a vécu au Ghana, en Corée du Sud, à l'Ile Maurice et est, en ce moment, au Rwanda.