Les summer schools sont de retour. Leurs pendants d'hiver, les winter schools, se préparent aussi à accueillir les étudiants internationaux. Quels sont les avantages de ces programmes ? À quels publics s'adressent-ils ? Quels types de cours proposent-ils ? Tour d'horizon et conseils pratiques.
Programmes d'été : le principe
Comme leur nom l'indique, les programmes d'été, ou summer schools, sont des programmes conçus par les universités pour les étudiants et visiteurs internationaux. En pratique, ces programmes n'ont pas lieu uniquement en été. Il existe des programmes d'hiver et d'autres formules à diverses périodes de l'année. Si le reste de l'article parle de programmes d'été (summer schools), il faut garder à l'esprit que le fonctionnement reste le même, quelle que soit la période de l'année à laquelle on s'inscrit.
Ces programmes s'articulent autour de plusieurs axes : la découverte d'une langue, d'une culture, d'une méthode d'apprentissage. De l'histoire au sport, en passant par la gastronomie et l'architecture, les programmes d'été sont ponctués de visites et d'ateliers pour immerger les étudiants étrangers dans leur nouveau cadre de vie. Une bonne manière d'envisager une expatriation future. De nombreuses universités proposent également des cours à la carte, en fonction de ses centres d'intérêt : arts, physique, sciences…
Les pays qui proposent des programmes d'été
Corée du Sud, États-Unis, France, Royaume-Uni, Japon, Finlande, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Afrique du Sud… Un grand nombre de pays propose des programmes d'été. La majorité d'entre eux rouvre après 2 années de fermeture, crise sanitaire oblige. Les universités qui mettent en place ces programmes sont internationales, et mettent en avant leur action en faveur des échanges internationaux. À l'instar de l'université de Waseda, à Tokyo, qui communique massivement sur son ouverture au monde. C'est d'ailleurs l'ADN de l'université, créée en 1882, et connue comme étant l'une des plus internationales du Japon.
En Corée du Sud aussi, on est heureux de retrouver les étudiants étrangers. Durant la Covid, les cours ont été supprimés ou transformés en cours en ligne. Une solution de secours loin d'être toujours idéale. Décalage horaire, difficultés à faire passer certains savoirs… Apprendre à cuisiner, pratiquer un sport ou visiter un monument historique sont des activités difficilement transposables sur Internet. À l'université Yonsei (Séoul), on se félicite d'avoir pu rouvrir les universités d'été malgré les complications. Les programmes d'été de l'établissement rassemblent un peu plus de 2500 étudiants venant de 61 pays différents.
Les avantages des programmes d'été
Le principal avantage du programme d'été est d'offrir une immersion douce. S'inscrire un ou deux ans dans une université à l'étranger peut faire peur, surtout s'il s'agit d'une première expatriation. Comment savoir si l'on appréciera sa vie à l'étranger ? Avec le programme d'été, on se prépare à son rythme. Sur ce point, la summer school est donc plus efficace qu'un voyage touristique, grâce aux professionnels encadrants qui donnent des clés de compréhension.
L'autre avantage, c'est que les programmes d'été s'adressent à tous. Contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas forcément réservés aux étudiants. Les personnes qui désirent découvrir la vie dans un pays, ou qui rêvent d'expérimenter la vie universitaire de tel ou tel pays pourront le faire grâce aux summer schools.
Enfin, les programmes d'été peuvent permettre d'obtenir des crédits universitaires. Tout dépend du type de programme choisi. Attention donc à bien vérifier en amont ce que propose l'université, et à s'assurer que l'on remplit toutes les conditions pour s'inscrire. Un niveau de langue prérequis, un diplôme ou une limite d'âge peuvent être imposés par l'université.
Faut-il un visa pour s'inscrire aux programmes d'été ?
Les programmes d'été entrent dans la catégorie des courts séjours (moins de 90 jours). En principe, donc, pas besoin de visa si le pays votre destination et votre pays d'origine ont signé un accord d'exemption de visa. Mais la Covid a rebattu les cartes. Au Japon, par exemple, c'est visa pour tous, quelle que soit la durée de son voyage. Pour participer au programme d'été de l'université de Colombia, à New York, il vous faudra un visa. Renseignez-vous donc auprès de l'université que vous souhaitez intégrer.
Autre exemple : la summer school de l'université de Hanyang. Toutes les démarches se font en ligne, sur le site de l'université. L'université rappelle que les ressortissants des pays avec lesquels elle a signé un accord de visa n'ont pas besoin de faire une demande de visa. Leur passeport valide suffit (à vérifier sur Korea Electronic Travel Authorization). Elle redirige les autres ressortissants vers l'ambassade coréenne (ou le consulat) de leur pays pour faire une demande de visa d'étude de court séjour (short-term study visa).
Concernant les personnes qui s'inscrivent à un programme octroyant des crédits universitaires, cet octroi ne signifie pas qu'il faudra ensuite s'inscrire sur le long terme dans la même université. Cela ne signifie pas non plus que vous êtes automatiquement inscrit dans l'université pour y étudier durablement. Le programme d'été n'a pas de liens avec la poursuite ou non de vos études dans l'université.
Le coût financier
Mieux vaut partir en connaissance de cause. Une summer school de moins d'un mois à Oxford, à Cambridge ou à Londres coûte environ 6900 euros. C'est moins cher à l'université Toulouse Jean Jaurès en France : comptez 990 euros pour un mois, dont un séjour en montagne. À l'université de Hanyang, les frais vont d'environ 1040 à 2300 euros, en fonction de son profil ; le coût est moins élevé pour les étudiants en échange universitaire. Le coût financier peut donc constituer un frein non négligeable. D'où l'intérêt de prendre le temps de fixer ses objectifs (apprentissage de la langue, validation de crédits universitaires, découverte du pays…) pour bien choisir son programme d'été.