Tout savoir sur le PVT : destinations, conditions et avantages

PVT : les nouvelles destinations tendance en 2025

Le permis vacances-travail (PVT), ou working holiday visa (WHV), permet aux jeunes ressortissants de s'expatrier pour découvrir et travailler à l'étranger. Toujours aussi populaire, ce visa permet de découvrir un pays, non plus comme un touriste en court séjour, mais davantage comme un local. Le travail n'est donc pas l'objectif du visa, mais un moyen de s'immerger dans la vie locale et de financer le séjour. Sauf exception, les conditions du visa sont généralement les mêmes : le PVT n'est pas renouvelable et dure un an. Il faut avoir entre 18 et 30 ans pour postuler.

À côté des grandes destinations PVT émergent de nouvelles venues dont la popularité ne cesse de grandir. Grâce aux accords bilatéraux, le Pérou, le Mexique, le Brésil, la Colombie, Taïwan, l'Équateur, le Vietnam, la Slovaquie, la Slovénie, la Roumanie ou les Philippines gagnent en visibilité auprès des jeunes candidats à l'expatriation. Certaines destinations sont encore réservées à quelques privilégiés. Seuls les Néo-Zélandais peuvent partir en PVT aux Philippines. Le PVT Vietnam est accessible aux Australiens et aux Néo-Zélandais. Les Sud-Coréens sont les seuls à pouvoir effectuer un PVT en Roumanie. Zoom sur 3 destinations tendance. (On rappelle que les ressortissants français sont également citoyens européens. À ce titre, ils peuvent se rendre sans visa dans tous les pays de l'Union européenne (UE)).

Brésil

Le Brésil est l'une des nouvelles destinations phares du PVT. Mais pour l'instant, le PVT Brésil n'est accessible qu'aux Français et aux Néo-Zélandais. Et les places sont limitées : à peine 500 par an pour les Français. C'est encore moins en Nouvelle-Zélande, avec 300 visas disponibles (le programme rouvre le 8 octobre 2025). Depuis la signature de l'accord entre la France et le Brésil, le succès des deux destinations va croissant, tant du côté brésilien (le quota de PVT France 2024 a été dépassé) que du côté français.

Du Brésil, les pvtistes retiennent l'accueil chaleureux des habitants, la convivialité, la diversité et la richesse culturelles, la gastronomie, la beauté des paysages. Loin des clichés qui se contentent souvent de résumer le Brésil à une « destination exotique », ils parlent d'un pays qui fascine et attire.

La question de la sécurité revient souvent dans les discussions. Mais le Brésil est une destination sûre, pourvu qu'on adopte le bon comportement. Les pvtistes évoquent les conseils des locaux, qui recommandaient de ne pas fréquenter tel ou tel quartier, surtout seul, la nuit. On peut porter des bijoux, mais il vaut mieux éviter les effets de valeur. On évitera également d'exhiber son smartphone dernier cri à longueur de journée.

Concernant les ressources financières, les pvtistes conseillent de venir avec plus que le minimum exigé pour obtenir son visa (2 500 euros, pour la France). Il est bien sûr possible de trouver un job, notamment dans la restauration, mais le salaire minimum est d'environ 230 euros. Trop juste pour se loger, se déplacer et se nourrir, surtout si l'on a prévu de sillonner le pays. Bien entendu, parler portugais est un grand avantage, non seulement pour travailler, mais pour vivre à fond son immersion, et échanger avec les locaux.

Colombie

La Colombie a signé un accord bilatéral avec la France, le Mexique, le Pérou et le Chili. Comme le Brésil, la destination suscite parfois des interrogations. La Colombie est-elle un « pays sûr » ? Les clichés, qui puisent leurs sources dans l'histoire politique du pays, ont encore la vie dure. Mais la Colombie n'a plus grand-chose à voir avec son image du passé. Confèrent la reprise du tourisme et la signature des accords bilatéraux. Et les places sont tout aussi limitées que pour le Brésil (400 par an pour les Français). Les conseils relatifs à la sécurité sont les mêmes qu'ailleurs : surveiller ses affaires, s'habiller comme les locaux, se fondre dans la masse, etc.

Concernant le travail, les pvtistes recommandent d'apprendre l'espagnol avant de voyager. Certains reconnaissent avoir eu des difficultés à trouver un petit boulot, même dans la restauration. Les employeurs demandent un niveau minimum d'espagnol pour échanger avec les clients. Décrocher un job est un excellent moyen de travailler son espagnol et de financer ses déplacements internes. La Colombie offre une diversité de paysages et de climats : montagnes, déserts, îles, vallées, côtes… Il faudra bien une année pour découvrir les richesses du pays.

La Colombie fait aussi valoir de fortes valeurs de solidarité. L'entraide et le partage font partie de la culture colombienne. Nombre d'étrangers expliquent avoir été escortés par un local, alors qu'ils cherchaient leur chemin. Les expatriés retiennent la chaleur et la sympathie des habitants. Ils reviennent aussi la grande diversité culinaire.

Démarches : information pour les candidats français

Les Français doivent fournir des preuves bancaires attestant qu'ils ont gagné au moins 750 euros mensuels au cours des 3 derniers mois précédant leur demande.

Taïwan

Taïwan a signé des accords bilatéraux avec 14 pays, dont le Royaume-Uni, le Canada, l'Autriche, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, et la France. Les Canadiens sont d'ailleurs les seuls à pouvoir candidater jusqu'à la veille de leurs 36 ans. 1 000 places leur sont attribuées chaque année (500 pour les Français). Taïwan est l'une des nouvelles destinations phares des expatriés. Le pays œuvre d'ailleurs pour attirer davantage d'étrangers. Depuis le 1er janvier 2025, il a rejoint la longue liste des États proposant le visa nomade numérique. Il espère attirer 400 000 travailleurs étrangers d'ici 2032.

L'île se démarque de plus en plus du Japon et de la Corée du Sud, destinations très populaires chez les expats. Pour attirer les voyageurs, Taïwan mise sur ses atouts : coût de la vie abordable, possibilité de voyager facilement à l'intérieur du territoire (en bus, en train en scooter, le moyen de locomotion privilégié par les locaux), richesse du patrimoine historique, contrastes des paysages (quartiers modernes saturés, villages paisibles, campagne, montagnes, vallées...), gastronomie, culture, sans oublier l'accueil chaleureux et la générosité des habitants. Il existe bien une culture taïwanaise.

Côté petits boulots, les emplois abordables sont les mêmes que pour les autres destinations PVT : restauration, hôtellerie, tourisme, etc. Là encore, et même si l'anglais est parlé à Taïwan, on conseille de connaître les rudiments du mandarin.

Grandes destinations PVT : ouverture des programmes 2025

Chaque État fixe son quota annuel de permis vacances-travail. Le Canada et la Nouvelle-Zélande ont récemment publié leur programme, avec quelques informations pour les ressortissants français.

Nouvelle-Zélande

Le programme 2025 a commencé le 11 février, avec la Malaisie. 1 150 visas sont disponibles pour les ressortissants malaisiens. Le dernier programme commencera le 30 octobre (Uruguay, 200 places). Les ressortissants britanniques ont le plus grand nombre de places (15 000) ; leur programme démarrera le 25 juin 2025. Le Portugal, le Luxembourg et Malte ont le plus faible quota (50 visas) ; leur programme commencera respectivement le 20 février, le 8 juillet et le 15 août. La France ne figure pas sur cette liste, car elle bénéficie d'un nombre de places illimité. Pour les pays limités par un quota, la Nouvelle-Zélande rappelle qu'un nouveau programme démarre après épuisement de tous les visas disponibles. Le programme 2024 continuera tant qu'il y aura encore des places.

Australie

Depuis l'accord conclu entre l'Australie et le Royaume-Uni en 2021, le nombre de pvtistes britanniques a bondi. Contrairement aux autres ressortissants, les Britanniques ne sont plus obligés d'effectuer 88 jours de travail agricole. Ils peuvent postuler jusqu'à leurs 35 ans. Certains experts jugent ces avantages discriminatoires, et contraires à l'approche « non discriminatoire » actée par l'Australie dans les années 1970, avec la fin de la politique migratoire de « l'Australie blanche ». Ils constatent que les avantages concédés au Royaume-Uni ont été refusés à d'autres pays. Les Français bénéficient de deux avantages : un nombre de places illimité et la possibilité d'effectuer 2 à 4 PVT s'ils travaillent au moins 3 à 6 mois dans des secteurs économiques et régions spécifiques.

Canada

Extrêmement populaire chez les Français, le PVT Canada 2025 a ouvert le 16 décembre 2024. Il prévoit un quota de 6 615 visas pour les Français. C'est un peu moins qu'en 2024 (7 000 places). Popularité oblige, la PVT Canada fonctionne sur un système de loterie. Une inscription permet d'être automatiquement inscrit à toutes les rondes d'invitation de 2025. La première a eu lieu en janvier (environ 3 rondes par mois). Les rondes se succèderont pendant environ 9 à 10 mois. Les inscriptions sont donc possibles tout au long de l'année. Mais s'inscrire tôt augmente les chances d'être sélectionné, car on participe à toutes les rondes.

Les Français bénéficient néanmoins d'un avantage : ils peuvent candidater jusqu'à la veille de leurs 36 ans, et obtenir un PVT de 2 ans. S'ils sont tirés au sort, ils pourront payer leur visa (environ 245 euros). On recommande de s'inscrire sur le site officiel. De nombreuses arnaques existent. Attention : les candidats recalés ne seront pas informés.

Et le PVT France ?

Les ambassades françaises informent les candidats à l'expatriation. Victime de son succès, le programme des candidats brésiliens a épuisé et même dépassé les places disponibles pour 2024. Les candidats sont invités à patienter jusqu'à l'ouverture du prochain programme. Le programme réservé aux Chiliens est ouvert, avec 400 places disponibles. Les programmes des Néo-zélandais, Australiens et Colombiens sont ouverts. Les ressortissants Equatoriens disposent de 300 places annuelles. En raison du nombre de places limitées, l'ambassade préconise de postuler en début d'année. Le quota est remis à jour le 1er janvier de chaque année.

Dans quels pays partir en PVT ?

De nombreux pays offrent le PVT. En Amérique du Nord et du Sud, il est possible de partir au Canada, au Brésil, en Uruguay, en Argentine, au Pérou, au Chili et en Équateur.

Les destinations ouvertes au PVT sont plus nombreuses en Europe : Royaume-Uni, Allemagne, Luxembourg, Malte, Belgique, Autriche, France, Espagne, Suisse, Estonie, Lituanie, Lettonie, Suève, Slovénie, Italie, Portugal, Grèce, Chypre, République tchèque, Finlande, Hongrie, Irlande…

Les PVT sont également nombreux en Asie-Pacifique : Corée du Sud, Japon, Hong Kong, Indonésie, Malaisie, Singapour, Taïwan, Thaïlande, Nouvelle-Zélande, Australie. En revanche, on ne trouve pas encore d'accords bilatéraux de ce type avec les états africains. L'Afrique du Sud propose des programmes d'échanges socio-culturels en collaboration avec des institutions partenaires (établissements universitaires étrangers, par exemple).

Des destinations accessibles en fonction de la nationalité

On rappelle que toutes les destinations ne sont pas accessibles pour tous les ressortissants. Tout dépend de sa nationalité. On conseille de se référer à la liste publiée par le ministère des Affaires étrangères de son pays d'origine. Ainsi, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et le Japon sont les pays ayant signé le plus d'accords bilatéraux (respectivement 50, 45, 35 et 30). A contrario, les ressortissants suisses ne peuvent se rendre qu'au Canada et au Chili. Les Turques peuvent aller en Australie et en Nouvelle-Zélande ; les citoyens d'Andorre ont accès à l'Australie et au Canada. Les Italiens peuvent faire un PVT Australie, Corée du Sud, Canada ou Nouvelle-Zélande.

PVT pour les Français

Les Français peuvent se rendre dans 15 États partenaires : le Canada, le Brésil, l'Argentine, le Pérou, l'Uruguay, le Chili, la Colombie, le Mexique, l'Équateur, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan et Hong Kong. Ils bénéficient de quelques exceptions concernant la limite d'âge : s'ils partent pour le Canada, l'Australie et l'Argentine, ils pourront déposer leur demande de visa jusqu'à leurs 35 ans. Les autorités françaises préviennent que depuis le 1er janvier 2023, les demandes de PVT pour le Chili « doivent également se faire sur le site du Service des Migrations chilien ».

Il existe un PVT Singapour, mais uniquement réservé aux étudiants âgés de 18 à 25 ans. Le visa, limité à 6 mois, est notamment accessible aux Français inscrits dans les établissements reconnus par Singapour. On rappelle également que le PVT Russie est suspendu depuis le 9 septembre 2022 (décision applicable depuis le 12 septembre 2022). Cette suspension, votée par le Conseil de l'Union européenne, est l'une des sanctions contre l'invasion russe en Ukraine.

PVT Japon : nouveautés en 2025

Le Japon a conclu des accords bilatéraux avec 30 États, dont la France. Le dernier pays partenaire est le Luxembourg (accord conclu en 2024, 100 visas maximum par an). Si la majorité des PVT Japon se demandent jusqu'à 30 ans, les ressortissants canadiens, australiens, irlandais et sud-coréens sont limités à 25 ans (26 ans pour les Islandais), sauf extension exceptionnelle (30 ans) accordée par les deux pays. Depuis le 1er décembre 2024, les Britanniques, Néo-Zélandais, Danois, Canadiens et Autrichiens peuvent faire deux PVT d'un an, consécutifs ou non. Ils seront obligatoirement non consécutifs pour les Autrichiens, les Danois et les Néo-Zélandais. Les Allemands, les Slovaques et les Irlandais bénéficient de la même extension depuis le 1er janvier 2025 (deux PVT d'un an, non consécutifs). Mais ces extensions ne suppriment pas la limite d'âge.

Économies : avec combien d'argent faut-il partir en PVT ?

Fixées par chaque pays, les conditions de ressources minimum garantissent que l'expatrié pourrait subvenir à ses besoins durant les premiers temps de son séjour. Pour les ressortissants français, les sommes à détenir varient d'environ 3 000 euros (Japon, Hong Kong, Australie) à environ 2 500 euros (Corée du Sud, Pérou, Équateur, Uruguay, Brésil…). En principe, une preuve bancaire est à fournir dans son dossier de candidature. Mais elle peut être exigée à l'arrivée dans le pays d'accueil. C'est le cas pour le PVT Canada.

Il n'est souvent pas nécessaire d'acheter un billet aller-retour si l'on dispose de revenus supérieurs aux minimums exigés. Ces revenus supplémentaires doivent permettre d'acheter le billet retour. Exceptions pour la Colombie, le Pérou et Taïwan : les Français doivent posséder leur billet retour. Certains pvtistes au Pérou témoignent avoir validé leur dossier sans billet retour, mais avec une déclaration sur l'honneur notifiant leur date de retour.

En plus des indispensables économies, il faudra aussi prévoir le coût du PVT. Là encore, tout dépend des accords bilatéraux. Près de la moitié des permis vacances-travail accessibles aux Français sont payants : Nouvelle-Zélande (420 euros), Australie (394 euros), Canada (environ 240 euros après tirage au sort), Chili (environ 110 euros), Taïwan (95 euros), Uruguay (60 euros), Corée du Sud (60 euros de frais de traitement), Mexique (48 euros), Hong Kong (environ 28 euros). Les PVT Japon, Brésil, Argentine, Colombie, Équateur et Pérou sont gratuits.

Partir en PVT en 2025 : les infos en plus

Le permis vacances-travail est l'un des titres de séjour les moins contraignants. On ne demande ni niveau de langue préalable ni diplôme spécifique. On ne demande pas non plus de promesse d'embauche (ce n'est pas un permis de travail). Il est généralement simple à obtenir (hormis pour le Canada, en raison du grand nombre de candidats). Il est accessible à tous (étudiants, demandeurs d'emploi, travailleur...) si l'on excepte la limite d'âge. Il offre une chance unique de découvrir le pays et de travailler pour financer son voyage. Cette double approche permet une immersion plus grande. La durée relativement longue (un an) permet de vivre comme un local, d'apprendre la langue du pays d'accueil ou de se perfectionner. Une autre manière de vivre l'expatriation.

Liens utiles :

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Ressortissants français : liste des pays dans lequels faire son PVT