Mayotte, une autre vision

Mayotte département français.

Une île de l'archipel des Comores, sur le plan géographique s'entend, dans le canal du Mozambique entre Afrique et Madagascar, qui entend depuis l'indépendance de cet archipel rester français à part entière

Est-ce que la France n'est pas en train de perdre son âme?

Garder les frontières maritimes pour empêcher les habitants des autres îles de venir vers la richesse relative de Mayotte est un non sens, c'est impossible matériellement et même criminel humainement.

C'est un non sens artificiel car les habitants de cette zone ont toujours voyagé d'île en île et c'est entre Afrique et Madagascar un pont d'îles,un axe de passage où la civilisation swahili c'est étendue vers l'espace culturel malgache venu d'Indonésie. Faire ce blocus, ne favorise pas le commerce régional inter îles qui est géré à l'inverse des principes d'ouvertures des frontières aux voisins, de libre circulation, du "laisser faire, laisser passer" que la France applique ailleurs et qui est celui du libéralisme économique.

Matériellement c'est une gageure, une impossibilité: aucun Limes aussi gardé soit-il, aucun barbelé, aucune muraille de Chine, aucun rideau de fer, ni mur de Berlin avec ses VOPOS n'ont jamais fermé hermétiquement les accès à un pays, à une zone. Encore moins sans que les efforts pour bloquer les accès ne soient la cause de morts violentes. Indigne de la France que de s'investir dans cette spirale mortelle.

Humainement il est criminel de continuer à "provoquer" des noyades à cause de l'immigration en Kwassa Kwassa de gens qui viennent des Comores, d'Afrique, de Madagascar, quoi que cela leur coûte, risquant la mort, en essayant de s'infiltrer dans des conditions de voyage déplorables. Il est humainement injustifiable de séparer des familles et de laisser des enfants dans les rues mahoraises après avoir expulsé les parents.Drames humains quotidiens qui ne peuvent qu'attirer haines et ressentiments contre la France et ses représentants d'autant plus qu'à ces drames s'ajoutent un passif culturel supposé où le Français métropolitain, l'étranger, le Muzungu représente le blanc esclavagiste qu'il n'a pas été sur Mayotte ou du moins pas longtemps et dont il n'est pas le seul fautif.

Économiquement, cette île française riche comparativement à son entourage, environnée de pauvreté, ne peut qu'attirer les immigrants économiques clandestins à cause de l'espoir d'une vie meilleure qu'elle représente. Ceux-ci, en situation illégale, sont exploités à Mayotte, certains abusent de leur situation précaire. C'est aussi un crime que de voir et de laisser faire cet esclavage moderne, qui est soit celui travail, soit sexuel. Et il se pratique quasiment sous nos yeux par des gens qui profitent de la situation créée à leur avantage par le maintien, par la France dans la zone, d'une frontière dont l'artificialité est couteuse sur les plans économiques et moral .
Qui ne dit mot consent. Allons nous rester acteurs et complice de ces crimes?

Car cet île française a donné des droits à des uns, celui d'être français et l'avantage comparatif que cela confère sur tous les plans aux "privilégiés" qui ont choisi la France pour se positionner face à leurs voisins, historiquement leurs frères ennemis dans une rivalité entres insulaires qu'ils soient comoriens ou malgaches.

Nous jouons un jeu trouble, dans une querelle de voisinage, qui n'est pas le notre et qui nous dépasse. Et dans ce jeu, on utilise la France pour se placer contre son voisin.

De quel droit moral la France, empêche-t-elle des flux humains qui existaient auparavant depuis qu'il y a des hommes dans cette région?

Je suis donc persuadé, qu'il faut rétablir la libre circulation entre toutes les îles avec des passeports et des visas faciles à obtenir et faire de Mayotte une zone franche basse en taxe avec une législation du travail particulière et des niveaux salaires différents.