Certaines villes sont à éviter pour les femmes qui décident de voyager ou s'expatrier seule. Pour vous aider à faire le meilleur choix, Expat.com vous donne un aperçu des mégapoles les plus dangereuses du monde pour les femmes selon une étude réalisée par la fondation Thomson Reuters.
New Delhi
Si votre expatriation vous amène en Inde, vous vous pencherez plutôt sur l'une de ses villes les plus développées et dynamiques. Si New Delhi, la capitale, vous semble être un bon choix d'un point de vue économique et professionnel, elle ne l'est pas forcément sur le plan social, du moins, pour les femmes. Avec une population de quelque 26,5 millions d'habitants, Delhi a été désignée la 2e mégapole la plus dangereuse du monde pour les femmes. On y témoigne, très souvent, de cas de harcèlement ou d'abus sexuels, dont un grand nombre ne sont même pas rapportés aux autorités. Les viols collectifs font également partie de la triste réalité des femmes en Inde. Qui plus est, New Delhi est une ville où l'accès aux opportunités professionnelles, ou encore, aux soins de santé pour les femmes, est plutôt limitée. Les pratiques culturelles dangereuses, telles que le mariage forcé ou précoce, ou encore, l'infanticide des filles, sont toujours bien ancrées au sein de la société indienne. Si vous souhaitez tout de meme vous y installer, il vaut mieux avoir un moral d'acier !
São Paulo
Dynamique et trépidante, avec quelque 21,3 millions d'habitants, São Paulo est une mégapole très attractive aux yeux des expatriés en dépit de ses taux très élevés de pollution et de congestion. Saviez-vous, en revanche, qu'il s'agit de l'une des villes les plus dangereuses pour les femmes ? Bien que les pratiques culturelles néfastes telles que la mutilation génitale et les mariages forcés n'y soient pas aussi prononcées que dans d'autres villes brésiliennes et en Amérique latine d'une manière générale, les femmes sont très souvent sujettes aux violences et abus sexuels. Certaines zones urbaines sont ainsi déconseillées dès la tombée de la nuit. Par ailleurs, les femmes à São Paulo ont un accès limité aux soins de santé, y compris le contrôle de leur santé reproductive. Le taux de mortalité maternelle y est également très élevé.
Jakarta
Ville de contrastes, en constante mutation, Jakarta est une destination très appréciée par les expatriés. Dynamique et culturellement riche, la capitale indonésienne est une mégapole comprenant quelque 10,5 millions d'habitants. Mais quel est le traitement réservé aux femmes au cœur des développements ? Si l'accès à l'éducation, l'immobilier, ou encore, les services financiers, tels que l'ouverture d'un compte en banque et les prêts, est jugé satisfaisant, il n'empêche que Jakarta soit l'une des villes les plus dangereuses du monde pour les femmes. Pour cause, le taux de violence, y compris les risques d'abus et d'agressions, est particulièrement élevé dans certains quartiers. Comme dans de nombreuses villes asiatiques, certaines pratiques culturelles néfastes telle que les mariages forcés et la mutilation génitale y sont toujours très répandues. C'est probablement la raison pour laquelle Jakarta est souvent surnommée la « ville aux extrêmes ».
Lima
Entourée des montagnes de la cordillère des Andes, Lima est une mégapole riche en histoire et en cultures, comptant près de 10 millions d'habitants. Au fil des années, elle a su attirer les expatriés non seulement par son allure à la fois ancienne et sophistiquée mais aussi pour sa vie nocturne très animée. La capitale péruvienne est toutefois désignée comme étant un endroit dangereux pour les femmes en particulier. En effet, le taux de mortalité maternel y est très élevé, d'autant que les femmes, semble-t-il, n'ont pas suffisamment d'accès aux soins de santé. Sur le plan de l'éducation, de l'immobilier et des services financiers, Lima se retrouve également sur la liste des villes les moins agréables pour les femmes en raison du niveau de discrimination. Les cas d'enlèvement sont un autre fait troublant à prendre en compte durant votre séjour à Lima. Une certaine recrudescence a été notée au cours des dernières années, surtout dans les zones touristiques et il est donc conseillé de faire preuve de la plus grande prudence lors de vos sorties.
Mexico
La capitale mexicaine est une destination très appréciée par les voyageurs et expatriés, sans doute pour sa grande richesse culturelle et gastronomique, en particulier. Il s'agit tout de même de la 6e mégapole la plus dangereuse du monde pour les femmes. La culture machiste reste profondément ancrée au sein de la société mexicaine bien que des progrès significatifs aient été relevés sur le plan de l'égalité des genres au cours des dernières années. En marchant dans les rues de Mexico, vous pourriez non seulement subir des sifflets mais aussi des commentaires déplacés. Même s'ils sont généralement courtois, certains hommes n'hésitent pas à draguer des inconnues en pleine rue. Les cas de harcèlement, dans les transports en commun bondés, sont également monnaie courante à Mexico. C'est d'ailleurs pour cette raison que les femmes ont tendance à se couvrir les jambes et les bras, histoire de passer inaperçu. Mexico a tout de même adhéré au programme « Safe Cities and Safe Public Spaces for Women and Girls » initié par ONU Femmes en vue de devenir une ville plus sûre et agréable pour les femmes. Une application appelée « Vive Segura » a aussi été lancée pour permettre aux femmes de rapporter plus facilement les cas d'agression et de repérer les recommandations ou avertissements au sujet du quartier où elles se trouvent.
Buenos Aires
Alliant histoire et élégance, Buenos Aires est une ville cosmopolite avec une population d'environ 15 millions d'habitants. Vivante et dynamique, la capitale argentine peut se targuer d'avoir une jeune génération qualifiée et talentueuse qui lui permet de se renouveler petit à petit, ce qui fait donc d'elle une destination très appréciée par les expatriés. Il s'agit d'ailleurs de la 8e mégapole la plus sûre au monde pour les femmes, sur le plan social en particulier. Le mariage forcé, ainsi que les pratiques sociales dangereuses telles que la mutilation génitale n'y sont plus d'actualité, ce qui n'est pas forcément le cas dans le reste du pays. En revanche, les femmes n'ont pas toujours accès à l'éducation, à l'immobilier, ou encore, aux services financiers comme les prêts bancaires. Il faut croire que Buenos Aires a encore du chemin à faire en ce qui concerne l'égalité des genres et la sécurité des femmes.