L'achat immobilier à l’étranger peut s’avérer plus complexe que dans votre pays d'origine, impliquant certains risques sur lesquels il vaut mieux se renseigner bien à l'avance. Dans de nombreux pays, les potentiels acheteurs sont tenus d'obtenir le visa ou le permis approprié, qu'il s'agisse d'une forme d'investissement ou de l'acquisition d'une deuxième demeure ou de la résidence permanente. Voici quelques conseils pour vous aiguiller.
Définissez vos motivations
D'une manière générale, l'achat immobilier est une forme d'investissement. En revanche, il convient de définir vos réelles motivations, d'autant qu'il s'agit d'un investissement significatif. Dans le cas d'un investissement à but commercial, il est conseillé d'orienter vos recherches vers les principales destinations touristiques et les endroits les plus prisés par les aventuriers, hommes d'affaires et nomades digitaux. La valeur de ce type de propriété à tendance à monter en flèche, ce qui vous garantira des revenus locatifs élevés pratiquement toute l'année. Pour ceux qui recherchent une résidence permanente dans leur pays d'accueil, il y a d'autres critères à prendre en compte,notamment le coût de la vie, la qualité de vie, l'accessibilité, ainsi que la présence d'une communauté d'expatriés et de toutes les facilités telles que les hôpitaux, les écoles et les loisirs.
Établissez un budget
L'achat immobilier implique bien plus que l'investissement initial. De nombreux frais auxquels vous n'avez peut-être pas pensés entrent en jeu. A titre d'exemple, il faudra régler les frais de l'agent immobilier et de l'avoué auxquels vous avez eu recours, sans compter l'achat du mobilier et des appareils électroménagers. En Espagne, l'achat d'un bien immobilier est accompagné d'un droit de timbre évalué à 1% de la valeur du bien, et d'une taxe à valeur ajoutée de 10%. Il existe également une taxe de propriété dont le montant peut varier d'un type de bien à l'autre en fonction des régions. En Espagne, cette somme va de 100 à 3 000 euros. D'une manière générale, comptez une somme additionnelle de 2% à 5% du prix du bien immobilier à la conclusion de l'achat.
Faites vos recherches sur la région
Il vaut mieux avoir une idée de ce qui vous attend une fois sur place lors de votre choix de destination. Si le but est de louer le bien immobilier aux vacanciers, assurez-vous qu'il soit bien situé, qu'il soit facilement accessible et que des activités de loisirs pour tous les goûts sont à proximité. Pensez aussi à vous renseigner sur la valeur des biens immobiliers dans la région, par exemple, si elle a baissé ou augmenté au cours des dernières années. Cela vous aidera à déterminer si votre décision est la bonne ou si elle implique des risques. Louer un logement pour quelques semaines dans la région serait une bonne idée, le temps d'explorer le quartier et de mieux comprendre le mode de vie des habitants.
Regardez les différents types de biens immobilier
Si certaines personnes préfèrent acheter un bien immobilier nouvellement construit, ne nécessitant aucune rénovation, d'autres n'hésitent pas à faire l'acquisition d'un bien d'occasion qu'ils peuvent rénover selon leurs goûts en donnant libre cours à leur créativité. Il y a aussi des propriétés dont la construction a été approuvée par les autorités locales mais qui ne seront jamais achevées pour diverses raisons : la bureaucratie complexe, ou encore, la faillite de la société de développement. Quel est le type de bien dans lequel vous souhaiteriez investir ?
Ayez recours à un agent immobilier et un avoué
Une fois que vous aurez choisi la région dans laquelle vous souhaitez investir ou le type de bien que vous préférez acheter, il est temps de faire appel à un agent immobilier pour vous aiguiller en fonction de vos préférences et de votre budget. Gardez toutefois en tête que vos intérêts ne sont pas réellement la priorité des agents immobiliers, les commissions étant généralement avancées par les propriétaires. Si vous ne maîtrisez pas encore la langue du pays dans lequel vous comptez investir, il est fortement recommandé de faire appel à un avoué (bilingue de préférence et reconnu au barreau) pour vous assister lors des procédures et vous expliquer les lois et réglementations relatives à l'immobilier.
Renseignez-vous sur les formalités
Dépendant de vos projets à long terme, il faudra sans doute obtenir le visa approprié pour être autorisé à séjourner et faire l'acquisition d'un bien immobilier dans votre pays d'accueil. Si, par exemple, vous rêvez de passer votre retraite à l'étranger, vous devrez demander un permis de résident vous autorisant à séjourner dans le pays sans avoir à travailler, à condition de justifier de revenus suffisants, sous forme d'une pension de retraite, pour subvenir à vos besoins. De nombreux pays tels que l'Espagne, le Portugal, les Bahamas, ou encore, l'île Maurice, offrent aux ressortissants étrangers la résidence permanente en échange d'un investissement immobilier conséquent.
Organisez une visite d'inspection
Avant de prendre la décision ultime, il est recommandé de faire un état des lieux. Organisez une visite d'inspection afin de repérer les défauts que comprend le bien immobilier et de réfléchir aux améliorations que vous pouvez y apporter. En cas de doute, n'hésitez pas à faire appel à des experts en matière d'immobilier. Ces derniers vous fourniront tous les détails sur l'étendu exact du bien immobilier, ainsi que sur la localisation des systèmes de câblage et de tuyauterie sous-terrains.
Négociez le contrat
Ne signez pas le contrat d'achat avant d'être sur d'avoir les réponses à toutes vos questions. Pensez aussi à vous renseigner sur les dates limites pour les différentes transactions en fonction du type de bien immobilier dont vous comptez faire l'acquisition. Le contrat de vente doit, par exemple, comprendre, la date d'achèvement d'une construction hors-plan ou des réparations, de la personne responsable des frais inhérents, ainsi que les taxes.
Concluez l'achat
Pour conclure l'achat du bien immobilier, vous devez être en mesure de verser un dépôt initial dont le montant varie généralement d'un pays à l'autre. En Europe, ce dépôt s'élève généralement à hauteur de 10% de la valeur du bien. En Australie et aux États-Unis, le montant tourne autour des 20% de la valeur du bien. Sachez qu'un dépôt plus conséquent augmente les chances que votre prêt bancaire soit approuvé, ce qui signifie que la somme demandée est moins significative. Vous aurez ainsi moins d'intérêts à rembourser à la banque. Gardez en tête que la conclusion de l'achat immobilier doit avoir lieu devant un notaire en votre présence ou, le cas échéant, de votre représentant.