Que vous ayez l’intention de travailler, d’investir ou de prendre votre retraite à l’étranger, vous serez sans doute amené à payer des impôts sous différentes formes : impôt sur le revenu, taxe foncière, taxe sur les sociétés, TVA, etc. Quelles destinations sont à privilégier pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse ?
Impôt sur le revenu
Même si c'est loin d'être l'une des destinations les plus prisées pour l'expatriation professionnelle, l'Estonie vous réserve bien des surprises. Si vous n'avez encore jamais songé à y rechercher un travail, il est peut-être temps de le faire. L'Estonie possède le système fiscal le plus avantageux au monde avec un taux d'imposition sur le revenu de 20% pour tous. Il s'agit d'un système proportionnel qui vous permet de conserver la plus grande proportion de votre salaire. Comme l'impôt est prélevé à la source par votre employeur, vous n'avez rien d'autre à faire. Qui plus est, les employeurs sont tenus de contribuer à hauteur de 33% à une taxe sociale pour chaque employé. Le montant est calculé en fonction de votre salaire brut, qui est nullement affecté. D'autre part, les salariés en Estonie sont éligibles pour des déductions, y compris les intérêts sur les prêts bancaires, les dépenses scolaires des enfants, les contributions aux fonds de pension, ainsi que les dépenses liées aux programmes de formation et les dons et donations.
En Slovaquie, le taux d'imposition sur le revenu va de 19% à 25% en fonction du seuil de revenu. Un salarié peut toutefois demander des réductions pour ses contributions au fond de pension et au plan d'assurance santé. Qui plus est, les ressortissants étrangers ayant leur résidence fiscale en Slovaquie sont éligibles pour une allocation pour leur conjoint à charge. La République tchèque applique, quant à elle, un taux d'imposition de 15% sur le revenu. L'employeur contribue, quant à lui, à hauteur de 33,8% du revenu brut en prenant en compte les cotisations sociales et le plan de santé dont l'employé est titulaire.
Impôt sur les sociétés
Si vous souhaitez développer une activité professionnelle à l'étranger, c'est toujours vers l'Estonie que vous devriez vous tourner, grâce à son faible taux d'imposition sur les sociétés. D'ailleurs, le pays se place en première position dans l'Indice mondial de la compétitivité fiscale. En effet, la taxe sur les sociétés est plafonnée à 20%, que ce soit pour les entrepreneurs ou les grandes entreprises. D'autant que les profits retenus ou réinvestis ne sont pas imposés. Il est intéressant de noter que l'impôt sur les sociétés en Estonie est seulement appliqué lorsque les profits sont redistribués parmi les actionnaires et pas quand l'entreprise elle-même réalise des profits. Par ailleurs, les entrepreneurs peuvent payer la taxe entièrement en ligne, sans avoir à se déplacer.
En Lettonie, le principe est plus ou moins similaire. Les entreprises sont seulement imposées sur la distribution des profits. Ce qui signifie qu'aucune taxe n'est imposée si l'entreprise choisit de conserver des profits ou de les réinvestir dans ses opérations ou d'acheter des véhicules. D'autre part, les actionnaires n'ont plus à payer la taxe de 10% sur les dividendes, y compris ceux qui proviennent de l'étranger. En Lituanie, seules les entreprises générant des profits supérieurs à 2 millions d'euros par année fiscale sont tenues de payer un taux standard de 15% et une taxe additionnelle de 5%.
La France a, quant à elle, prévu de réduire le taux d'imposition sur les sociétés à 32,02% jusqu'à 2022. Même si ce taux reste élevé, le pays fait également des efforts considérables pour réduire ses impôts sur les dividendes et les redevances pour les individus provenant des pays qui ne sont pas signataires du traité de non double imposition. En Belgique, le taux d'imposition est passé de 29,58% à 25% durant les quelques dernières années.
D'autre part, la Nouvelle-Zélande a mis en place une provision selon laquelle le paiement des impôts pour les entreprises ayant subi des pertes pendant la crise de COVID-19 soient reportés d'un an. La Norvège lui emboîte le pas, mais la durée de cette provision s'étend sur deux années.
Taxe sur la propriété
L'Estonie se distingue une fois de plus en matière de fiscalité. Les propriétaires de biens immobiliers y paient une taxe annuelle allant de 0,1% à 2,5%, dépendant de la valeur marchande du bien. Il n'empêche que ce taux varie généralement d'une ville à l'autre. En ce qui concerne les ventes immobilières, l'impôt se plafonne à un taux de 20% de la valeur totale, comme celui de la location immobilière.
En Nouvelle-Zélande, en revanche, l'impôt sur l'achat immobilier, les gains en capitaux, les droits de timbre, le droit de timbre hypothécaire et la taxe foncière sont inexistants. L'impôt sur les propriétés est seulement appliqué lorsque l'acheteur est un courtier immobilier qui a l'intention de revendre le bien ou si celui-ci a été soumis à une rénovation ou une extension. Si l'impôt sur les propriétés est déduit par les autorités locales en fonction de la valeur estimée des propriétés, les propriétaires peuvent toujours réclamer la réduction du taux imposé.
En Australie, il est possible de bénéficier d'une réduction des droits de timbre sur l'achat de propriétés sur plan, c'est-à-dire, pas encore construits, dans certains États et territoires. Ainsi, les acheteurs paient seulement une fraction du droit de timbre en fonction du stade atteint par le projet de construction lors de la signature du contrat. Si vous générez des revenus de votre bien immobilier, vous devrez payer des impôts, mais là encore, différents moyens vous permettront de bénéficier soit d'une réduction soit d'un report d'impôt. Pour cela, vous devrez justifier les dépenses engagées suite à la réception du revenu.
Taxe sur la consommation
C'est en Suisse que la taxe à valeur ajoutée est la plus faible. En 2021, elle sera appliquée à un taux de 7,70%. D'autre part, il existe un taux réduit de 3,7% sur les hôtels et de 2,5% sur l'eau, les produits alimentaires et les boissons, les médicaments, ainsi que les livres et les événements sportifs et culturels. Les services financiers, l'éducation, la santé et les assurances sont, quant à eux, exonérés de la taxe à valeur ajoutée.
En Corée du Sud, la taxe à valeur ajoutée est appliquée à un taux uniforme de 10%. Comme en Suisse, les services financiers et les assurances sont exonérés de la TVA.