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Belgium 2 New Zealand

Belgium 2 New Zealand
Publié le 31 Mai 2014
Actualisé le 31 Mai 2014
Laetitia, 25 ans, et Thomas, 27 ans, tous les deux originaires de Belgique (côté wallon). L'une est une professeur de français, actuellement sans réel emploi, et l'autre un chimiste qui a entamé un doctorat en biochimie après avoir travaillé deux ans dans l'industrie.

Laetitia, 25 ans, et Thomas, 27 ans, tous les deux originaires de Belgique (côté wallon). L'une est une professeur de français, actuellement sans réel emploi, et l'autre un chimiste qui a entamé un doctorat en biochimie après avoir travaillé deux ans dans l'industrie. Nous sommes passionnés de jeux de société et on s'adonne volontiers à la photographie.

Comment vous est venue l'idée de vous installer à Christchurch ?

D'abord, c'était une volonté de changer d'air et voir comment se passe la vie ailleurs. On visait un pays anglophone par facilité. On pensait aller vivre un moment en Nouvelle-Zélande parce que c'était un pays très loin et très beau dont on entendait parler très positivement. Mais pas de suite, « plus tard ». Mon mari a quand même postulé pour des doctorats sans trop y croire et… moins d'un an après, nous y débarquions. C'était donc surtout une opportunité à ne pas manquer !

Depuis combien de temps êtes-vous partis ? Est-ce la première fois que vous vivez loin de chez vous ?

Nous sommes arrivés en septembre 2013, ça fait déjà huit mois ! Pour moi, c'était la première fois que je quittais l'Europe et, alors que j'avais déjà quitté la ville de mes parents, c'était la première fois que je partais vivre dans un autre pays. Pour mon mari, c'est un peu différent : il a passé un an et demi aux USA quand il était tout jeune et a déménagé plusieurs fois entre la Belgique et le Luxembourg dans sa jeunesse.

Comment s'est passée l'installation ?

On s'en est plutôt bien sortis. L'essentiel de notre vie a été emporté en deux grosses valises. On a vécu temporairement chez des gens devenus nos amis via le projet « Couchsurfing » et on s'est rapidement intégrés à un groupe de joueurs de jeux de société, ce qui a aussi rendu l'emménagement plus facile grâce à leur aide. Par contre, les standards des maisons de location ici sont  très, très bas. Etat général de la maison, saleté, absence d'isolation et parfois de moyen de chauffage… Et les loyers très, très chers. Faut pas être difficile, donc.

Les Néo-Zélandais sont-ils accueillants ?

Question à double tranchant. Les gens sont très accueillants et n'hésitent pas à entamer la conversation dans la rue et proposer leur aide si peu que vous ouvrez un plan de la ville. Vraiment étonnant et super sympa ! D'un autre côté, les relations sont généralement superficielles et les vrais néozélandais peuvent parfois s'avérer assez hypocrites.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris à Christchurch/en Nouvelle Zélande ?

Les premiers jours, un tas de petits trucs nous étonnait, surtout l'accent kiwi qui ne ressemble pas à l'anglais qu'on avait appris à l'école. Avec le recul, ce que je retiendrais est le fait que les gens restent très positifs et très « allons de l'avant » face à des évènements de leur vie mais aussi face à la destruction de la ville par le tremblement de terre de février 2011. En 2e position, je dirais la circulation : les piétons n'ont pas la priorité, les ronds-points fonctionnent comme des carrefours (va pas t'engager si celui à ta droite vient de le faire, même si tu as la place !) et les gens sont très nerveux voire agressifs dès la moindre petite égratignure faite à leur voiture.

Quelles sont les différences les plus marquantes avec la Belgique, votre  pays d'origine ?

L'esprit de communauté, les gens ne manquent pas une occasion de se rassembler et sont tous très solidaires. Les églises sont d'ailleurs plus fidèles à l'esprit chrétien en hébergeant une multitude d'activités communautaires – je participe ainsi à une « classe » de couture pour quasi rien. Chez nous, c'est plutôt l'individualisme qui l'emporte. C'est peut-être en partie pour ça que les magasins de seconde main sont très populaires ici, une autre différence majeure.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Niveau touristique, Kaikoura, un magnifique village côtier d'où on peut partir en mer pour aller voir et nager avec des dauphins – l'espèce que je préfère, en plus ! Sinon, au quotidien, les soirées jeux avec en particulier deux de nos amis. Ils nous manqueront au retour en Belgique.

Est-ce qu'il y a des choses qui vous manquent depuis que vous êtes installés en Nouvelle Zélande ?

La liste est longue. Vous avez une heure devant vous ? Bon, globalement, ce sont des choses à manger : du vrai pain croustillant, des pains au chocolat, du bon chocolat, des bonnes frites cuites deux fois, des pommes de terre qui cuisent réellement, des gaufres, de la glace au café et à la coco, des vrais biscuits qui ont du goût, la sauce « lapin », mes céréales préférées, des magasins de jeux de société (et le prix), des villes proches les unes des autres, des voyages en train, des systèmes de transports en commun efficaces, nos amis, nos familles, le confort du chauffage central dans une maison isolée…

La vie d'un expat à Christchurch, ça ressemble à quoi ?

On n'a pas beaucoup de contacts avec d'autres expats, on ne l'a pas particulièrement cherché. La vie est généralement plus relax, on a moins de pression et de stress en général. On se déplace quotidiennement à vélo et non plus à pied ou en train. Ou bien en voiture, uniquement quand on sort de la ville. A l'université, ils tendent à considérer un doctorant encore comme un étudiant alors que chez nous, c'est plus considéré comme un travail. Ça influence nécessairement les relations au boulot pour Thomas.

Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ce blog ?

Il est déjà difficile de garder contact avec tous les gens qu'on connaît en temps normal (surtout avec la multiplication des « relations » par les réseaux sociaux) mais alors quand on est expat, qu'on ne peut plus voir les gens en vrai et qu'il y a un sacré décalage horaire, c'est totalement galère. L'idée initiale était donc de tenir notre famille et nos amis au courant de ce qu'on vit ici sans devoir écrire dix mille emails par jour. Et puis, il faut l'avouer, on aime écrire !

Avez-vous déjà rencontré du monde grâce à votre blog ?

Oui ! Je ne pensais d'ailleurs pas que ça pouvait arriver, quand on a commencé ce blog. On a rencontré deux couples de Français très sympathiques, on espère garder contact.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent aller vivre à Christchurch ?

Emportez six mois de stocks de chocolat ! Plus sérieusement, il ne faut pas hésiter à venir si c'est pour un an ou deux. Mais pour vivre ici définitivement, il faut être prêt à sacrifier pas mal de petits plaisirs gustatifs et avoir suffisamment d'argent de côté que pour investir dans l'achat d'une maison, parce que le marché de la location est définitivement miteux ou absolument hors de prix.

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