Le Moyen-Orient est une région plutôt diversifiée qui comprend des pays ayant un héritage commun, des niveaux de revenu par habitant très différents et une économie diversifiée. Historiquement, le marché de l'immobilier résidentiel de la région est plutôt stable, mais les prix devraient grimper légèrement au cours des deux prochaines années grâce à la demande croissante et la reprise de l'économie.
Cependant, selon un récent sondage de Reuters auprès de spécialistes de l'immobilier, les prix à Dubaï devraient rester abordables pendant cette période.
Le Moyen-Orient est un objectif commun pour les expatriés qui souhaitent vivre, travailler et investir à l'étranger. Il n'empêche que les prix immobiliers sont généralement très élevés. Doha, par exemple, s'est classée la fin de l'année dernière en tête des villes les plus chères en termes de loyers au Moyen-Orient. La ville se classe juste devant Dubaï, Abu Dhabi et le Koweït, selon l'indice mondial du coût de la vie. Selon ce même rapport, Tel-Aviv est la ville où les biens immobiliers sont les plus chers au Moyen-Orient. En raison de la force de la monnaie nationale par rapport au dollar et de la hausse des prix des transports et de l'épicerie (inflation) depuis le début de la pandémie de Covid-19, Tel-Aviv a également été classée la ville la plus chère où vivre dans le monde. La capitale israélienne dépasse ainsi les précédents vainqueurs conjoints, à savoir, Paris, Hong Kong et Zurich. Ces données retombent d'un classement établi par l'Economist Intelligence Unit (EIU).
À Doha, un appartement d'une chambre coûte en moyenne 5 804,88 QAR (1 549 $) par mois. Cela signifie que la location d'un appartement d'une chambre dans la capitale coûtera plus cher que dans des pays comme les Pays-Bas et l'Allemagne. Cependant, les prix ne dépassent pas ceux pratiqués par le Luxembourg (1 764 $ par mois) et la Suisse (1 613,18 $ par mois). Même si l'immobilier a tendance à coûter plus cher au Moyen-Orient, d'autres villes comme le Caire (Égypte), Tunis (Tunisie), Alger (Algérie), Mascate (Oman) et Riyad (Arabie saoudite) semblent être plus abordables.
Les loyers élevés sont un signe positif pour les expatriés qui songent à investir dans le pays, mais cela ne l'est pas forcément pour ceux qui envisagent de s'y installer. Ci-dessous, on vous donne un aperçu des villes les plus chères aux plus abordables au Moyen-Orient, selon l'indice. Le rapport compare toutes les villes à New York qui dispose d'un score de base de 100. Cela signifie que le coût moyen du loyer à Doha équivaut à près de 52% des prix à New York. En Asie, Doha se classe cinquième, juste après Hong Kong (76,21), Singapour (65,82), Nagoya (63,66) et Tel Aviv-Yafo (51,76), selon l'indice.
Prix de l'immobilier au Moyen-Orient par indice des loyers
Des loyers les plus chers aux plus abordables :
1. Tel Aviv-Yafo, Israël (51,76)
2. Doha, Qatar (50,50)
3. Dubaï, Émirats arabes unis (43,7)
4. Abou Dhabi, Émirats arabes unis (43,82)
5. Jérusalem, Israël (39,44)
6. Petah Tikva, Israël (32,29)
7. Koweït City, Koweït (31.02)
8. Ajman, Émirats arabes unis (29,23)
9. Limassol, Chypre (29.16)
10. Beyrouth, Liban (29.14)
11. Manama, Bahreïn (27,67)
12. Haïfa, Israël (23.42)
13. Téhéran, Iran (23.06)
14. Beersheba, Israël (22.72)
15. Sharjah, Émirats arabes unis (22.08)
16. Larnaca, Chypre (19.28)
17. Nicosie, Chypre (18.90)
18. Mascate, Oman (18.76)
19. Ispahan (Ispahan), Iran (17,57)
20. Paphos, Chypre (15,83)
21. Riyad, Arabie saoudite (15,3)
22. Al Khobar, Arabie saoudite (15.23)
23. Bagdad, Irak (12.612)
24. Erbil (Erbil), Irak (12.19)
25. Ad Dammam, Arabie saoudite (11,87)
26. Djeddah (Jiddah), Arabie saoudite (11.19)
27. Amman, Jordanie (0,91)
Les impôts : un point positif à considérer
Malgré la cherté des prix immobiliers au Moyen-Orient, le côté positif c'est qu'il n'y a pas de régime fiscal spécial pour les expatriés dans la plupart de ces pays. Aux Émirats arabes unis et dans certains pays du golfe comme Bahreïn, le Koweït, Oman et l'Arabie saoudite, les achats immobiliers, même par les expatriés, sont exonérés d'impôt. Cela signifie que les expatriés bénéficient également de la politique de la région qui consiste à ne pas imposer les particuliers sur leur revenu.
Il n'y a pas de taxe foncière sur les maisons, ni d'impôt sur le revenu ou encore sur les successions. Il est intéressant de noter que toute personne qui vit et travaille aux EAU est considérée comme un résident du pays et obtient ainsi un certificat de résidence fiscale des EAU. Il y a bien sur des conditions à respecter : elles doivent justifier d'une présence physique dans le pays pendant plus de 183 jours au cours d'une période de 12 mois. Cependant, une taxe de transfert de 4% est imposée aux expatriés lorsqu'un bien immobilier change de propriétaire. Ces frais sont censés être partagés entre l'acheteur et le vendeur, mais c'est généralement l'acheteur qui règle la note.
Les expatriés, comme tous les résidents de Dubaï, doivent s'attendre à payer une taxe municipale équivalant à 5% du revenu locatif annuel de leur maison pour financer les services locaux, selon le site Web du gouvernement local de Dubaï. Il n'empêche que être propriétaire d'un bien immobilier à Dubaï ou n'importe où au Moyen-Orient, peut s'avérer un investissement judicieux à long terme, que vous ayez l'intention de l'occuper ou le louer.